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Accueil du site > Tribune Libre > Loup : la fièvre monte dans le monde rural

Loup : la fièvre monte dans le monde rural

Un tsunami se profile à l’horizon : des éleveurs sont en train de détruire les fantasmes « scientistes » invoqués depuis 25 ans en faveur de la protection du loup. Ils sont désormais soutenus par des élus et des habitants du monde rural. Tout l’édifice est ébranlé.

(Je republie cet article de 2018 montrant l'utilisation d'une "fausse" science par les politiques. Une méthodologie de pouvoir qui n'a cessé de perdurer depuis cette date)

11 mars 2018

Les éleveurs ne disparaîtront pas tous la tête basse, même si nombre d’entre eux, exténués, au bout du rouleau, ont mis la clé sous la porte. Ces dix dernières années, le cheptel ovin a diminué de 40% dans l’arc alpin, expliquant en grande partie la virulence des incendies de l’été dernier (1). Car les éleveurs, les vrais, ceux qui font de l’élevage à l’herbe, ceux qui transhument au printemps et en automne, ceux qui entretiennent la nature, subissent jour et nuit des attaques de loups (ou supposés loups) depuis 1992. La passion du métier finit par céder devant les assauts du prédateur qui a tué officiellement 11 700 animaux de rente en 2017, sans compter les animaux non recensés par l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) car non indemnisables.

Le loup triomphant malgré lui

Soumis à l’interdiction de se défendre comme à des mesures de protection aussi coûteuses qu’inutiles, les éleveurs sont relégués au dernier rang de la société. Leur voix est inaudible derrière la propagande rassurante du loup craintif qui aurait peur des hommes. Mais bien loin de cette nouvelle mythologie, les éleveurs connaissent les loups qui attaquent désormais en plein jour à quelques mètres d’eux comme cela s’est passé à Bayons (Alpes-de-Heute-Provence). Des loups de plus en plus familiers qui s’approchent des humains au point de rentrer dans les bergeries, d’attaquer sous les fenêtres et sur le seuil des maisons, de poursuivre leurs proies au cœur des villages...

https://youtu.be/klsS9cvQ714

https://youtu.be/san7UY2GggM

Sans entraves le loup progresse dans les plaines d’Europe occidentale (Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Belgique) et de France ; il est présent dans la région Centre, en Auvergne, dans l’Est, la Marne, le Nord et le Bassin Parisien… Quarante départements sont touchés. Et son arrivée en Bretagne est déjà préparée par l’Observatoire du loup...

Comment en est-on arrivé là, alors que nos anciens savaient que le loup n’avait pas sa place dans les pays d’Europe occidentale à forte densité de population ? Il faut y voir l’oeuvre de l’écologie conservationniste, en particulier de l’UICN (Union internationale de conservation de la nature), relayée sur le terrain par les Etats et les gouvernements. Un succès politique bâti depuis 1992 sur le mythe du « vivre ensemble » des prédateurs et de leurs proies, affirmé et réaffirmé sans rire y compris par des ministres. Or, le loup reste un prédateur, un prédateur se nourrit de ses proies, le contraire relève de la chimère… Un succès politique qui n’hésite pas non plus à s’appuyer sur de fumeuses théories « scientistes », dont celle du loup indicateur de bonne santé de la biodiversité, théorie jamais prouvée et démentie par de sérieuses études sur l’impact des prédateurs sur la biodiversité

https://youtu.be/ow9tJM2U-KE

Révolte des éleveurs

Le déni de la réalité n’a qu’un temps et les éleveurs bénéficient de nouvelles armes pour affronter ce terrorisme intellectuel. Sur le terrain de la science justement : les analyses génétiques se sont banalisées ces dix dernières années, les laboratoires privés spécialisés dans les analyses ADN se sont multipliés, les prix ont chuté. L’Etat ne détient plus le monopole des analyses ADN comme il l’a fait pendant de nombreuses années avec le laboratoire universitaire de Pierre Taberlet, un laboratoire qui ne disposait d’ailleurs pas des dernières technologies en vigueur (2).  

L’Etat ou l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) passent désormais des contrats de marché public avec des laboratoires privés. L'office a ainsi passé un marché pour le loup et l'ours brun de 527 160 euros avec le laboratoire ANTAGENE , situé dans la région lyonnaise... 

De leur côté, les éleveurs regroupés dans l’association L113 se sont emparés de cette banalisation des analyses ADN. Ils ont fait appel à un laboratoire allemand indépendant du pouvoir français, assermenté et labellisé en médecine légale et criminelle, et qui dispose d’une importante base de données de chiens et autres canidés. Le laboratoire FORGEN est expert auprès des tribunaux allemands. Désormais, les éleveurs font analyser les traces laissées par les loups sur leurs victimes quand ce n’est pas sur des dépouilles de loups elles mêmes. La méthode est en période de rodage, des kits de prélèvement sont distribués aux éleveurs qui prennent en charge les frais. Le tout est envoyé à FORGEN. Les premiers résultats obtenus auprès de ce laboratoire ébranlent tout l’édifice idéologique de la conservation de la nature relayé par les autorités publiques.

https://youtu.be/ZcpSvr13NmY

L’arnaque sur le nombre officiel de loups est confirmée

L’arnaque sur le nombre officiel de loups est confirmée par la génétique. Les éleveurs du Larzac ont fait analyser leurs prélèvements après une série d’attaques. Alors que le préfet déclarait qu’il n’y avait qu’un loup, la génétique a trouvé cinq spécimens différents.

Autrement dit, on pourrait valablement multiplier par cinq le chiffre officiel du nombre de loups (360) pour s’approcher de la vérité, soit 1800 loups. Comment fait –on pour minimiser leur nombre ? Rien de plus simple : l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), qui est le bras armé de l’Etat dans la gestion du loup, fait une estimation sur la base de relevés (crottes, poils…) dont l’ADN est ensuite analysé pour s’assurer qu’il s’agit bien de loups… S’ensuit un calcul de probabilités pour obtenir le nombre de prédateurs. Pour impressionner et rendre les choses incontestables, le sérieux de la méthode a été avalisé par Olof Libig, un universitaire Suédois membre de l’UICN (Union internationale de conservation de la nature). N’importe quel matheux sait pertinemment qu’un calcul de probabilités ne peut donner des résultats justes que si les données sont justes. Or, justement, les écologistes font tout sur le terrain pour minimiser le nombre de loups, comme en témoignent leurs appels à ne pas faire de relevés ou à ne pas communiquer ceux qui ont été faits. La « science participative » a ses limites...

Le chiffre officiel de 360 loups est donc totalement faux, comme le prouvent la réalité des prédations et l’expansion du loup sur le sol français. Les écologistes et les autorités publiques avancent désormais l’objectif de 500 loups dans le futur plan loup 2018 – 2023. Cette gouvernance par les chiffres ferme la porte à tout débat, à toute contestation, à la démocratie.

La légende du loup italien vole en éclats

La légende du loup italien qui aurait sagement attendu la ratification de la convention de Berne pour arriver dans le Mercantour en 1992 commence à être sérieusement écornée. Ce loup ne semble pas avoir beaucoup essaimé, les résultats d’analyses font surtout état d’hybrides et de loups venus d’Europe de l’Est et d’Asie… Ainsi, le loup tué à Bayons est un hybride de chien loup allemand et de loup balte d’après l’analyse nucléaire réalisée par FORGEN. Et d’après l’analyse mitochondriale (lignée maternelle), l’animal cumule les caractéristiques de loup biélorusse, italien, polonais, suisse, d’Alaska, mongol, norvégien, suédois… Les éleveurs attendent avec impatience les résultats des analyses ordonnées par l’ONCFS auprès du laboratoire ANTAGENE, histoire de les comparer avec ceux de FORGEN. Il faudra attendre encore un peu. Selon l’ONCFS « le plan de charge d’ANTAGENE est saturé jusqu’en mars en raison de nombreuses autres analyses que le ministère a demandé d’effectuer en routine pour chaque attaque de loup » (mail de l'ONCFS).

La présence d’hybrides a été longtemps occultée par l’ONCFS car ils ne sont pas protégés par la Convention de Berne. Les éleveurs demandent à juste titre qu’ils soient décomptés des loups tués ce qui implique de les rechercher systématiquement dans toutes les analyses génétiques... Sur 120 échantillons envoyés une première fois au laboratoire FORGEN, seuls 20 d’entre eux ont pu être exploités, ce qui représente 14% des échantillons. Mais les échantillons exploités ont révélé qu’ils se rapportaient tous à… des hybrides, autrement dit à des chiens loups. L’ONCFS a profité de ce résultat pour tenter de discréditer le laboratoire FORGEN, arguant qu’il ne pouvait y avoir 100 % d’hybrides. Cette mise en cause a fait bondir Nicole von Wurmb-Schwark à la tête du laboratoire. « Je n’ai jamais dit qu’il y avait 100% d’hybrides ». Et pour cause, ce chiffre ne se rapporte qu’à 14% du nombre total d’échantillons (120) dont une bonne partie n’a pu être analysée.

Contrôle, Secret Défense et affaire d’Etat

Au discrédit d’un laboratoire réputé Outre-Rhin, s’ajoute la tentative de contrôler les recherches des laboratoires privés… L’ONCFS entend confronter les résultats des deux laboratoires, ANTAGENE et FORGEN après la mise en place « d’un conseil scientifique chargé d’examiner en toute transparence les protocoles et les questions méthodologiques qui pourraient se poser » (mail). Un conseil scientifique organisé dans le cadre du nouveau plan loup. Ce contrôle scientifique n’est pas une idée neuve. Elle émane directement de l’UICN qui s’enorgueillit de disposer d’une cohorte mondiale de 10 000 scientifiques et experts voués à la conservation de la nature. Elle a été appliquée récemment par l’Agence Française de la Biodiversité (AFB), qui a installé son conseil scientifique. Une agence voulue par l’UICN dès le début des années 2000, créée selon ses critères et adoubée par le Parlement dans la loi biodiversité. 

Reste que le contrôle scientifique pyramidal se heurte de plein fouet au fonctionnement des véritables scientifiques qui ont l’habitude d’échanger entre eux, en réseau. Ainsi, FORGEN a pris contact par mail avec ANTAGENE, comme cela se fait habituellement entre laboratoires, pour échanger des échantillons. En vain. Bruno Lecomte, de l’association L113, a demandé cinq échantillons de loups italiens purs. Pas de réponse.

Aux échanges entre scientifiques (universités, laboratoires…) par mail et sur un pied d’égalité, l’ONCFS privilégie le contrôle scientifique. L’office a quasiment « convoqué » Nicole von Wurmb-Schwark à la tête de FORGEN, pour qu'elle dévoile le savoir faire et les techniques utilisées de son laboratoire. Mais en même temps, l'ONCFS refuse la réciproque, plaçant le laboratoire FORGEN dans une situation d'allégeance vis à vis de l'Etat français (lettre ONCFS à l'avocate)… Et de rappeler « que la détention et le transport de spécimens ou de parties de spécimens de loups (espèce protégée) par une personne non assermentée au titre du code de l’environnement nécessite une autorisation préalable de l’Etat que les éleveurs ou maires concernés devraient solliciter » (mail). Cette mainmise de l’ONCFS sur le loup va conforter l’action en justice contre l’Etat pour mise en danger de la vie d’autrui engagée par l'éleveur Patrick Ailhaud, de Bayons, qui s’est trouvé seul à quinze mètres de loups menaçants…

Par le contrôle et le secret, l'office tente d’interdire aux éleveurs de poursuivre leurs analyses ADN. En cela, il cache difficilement une certaine nervosité de l’administration et des pouvoirs publics. Les éleveurs n’ont pas l’intention d’arrêter leurs recherches, comme en témoigne le dernier communiqué des Cercles 12 et 48 publié sur Facebook, pas plus que l'association L113. Ils ont d’autant plus raison que la charte de l’environnement, annexée à la constitution, prévoit dans son article 7 le droit à l’information sur toutes les questions environnementales . 

Lorsque la réalité reprend le pas sur la fiction, l’effondrement du système est annoncé.

NOTES : 

1 - rapport du ministère de l'Agriculture Mai 2016 n°15.103 CGAAER

2 - Laboratoire d'écologie alpine (UMR 5553 CNRS / Université Joseph Fourier / Université de Savoie)


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37 réactions à cet article    


  • xana 19 juin 11:20

    Encore cette obsédée (Françoise Degert) sur Agoravox !

    Je ne lis plus ses articles.

    Ils ne tournent qu’autour d’un seul thème : Détruisons la vis sauvage, nous sommes un pays civilisé, merde ! Place aux trottinettes électriques !

    Et aussi on sent bien la peur ancestrale mal maîtrisée des animaux sauvages.

    Françoise Degert, vous devriez aller voir un psy. Ce n’est pas normal de vivre dans la crainte... de la vie !

    Oui, il existe des tas d’animaux qui se nourrissent d’autres animaux. L’homme, par exemple, mais aussi une immense variété d’autres espèces, une des plus grandes richesses que la nature donne a profusion. Mais vous, vous en avez peur ! Vous aimeriez vivre sur une planète couverte de gazon synthétique, avec des animaux en plastique ou des nains de jardin en plâtre ?

    Oui, vous devriez vous faire soigner.


    • cevennevive cevennevive 19 juin 11:46

      @xana, bonjour,

      Il y a deux ou trois ans, j’ai rencontré un loup dans les buissons, en cherchant des champignons en Cévennes. Il m’a regardée quelques secondes avec ses yeux d’or, puis est parti.
      Quand vous pensez qu’il y a des cons qui voudraient faire cesser le chant des cigales !
      Ma jeune chatte attrape des pipistrelles en vol, pour elle, c’est un jeu. Pauvres petites bébêtes ! Doit-on éradiquer les chats ?


    • berry 19 juin 13:22

      @cevennevive
      Ils se déplacent souvent en meute et vous auriez été moins rassurée d’en croiser 7 ou 8 au détour d’un buisson sans vous y attendre. Heureusement, ils sont méfiants et vous confondraient sans doute avec les chasseurs qu’ils redoutent instinctivement. S’ils savaient que vous n’avez aucun moyen de défense et que vous arrivez à peine à ouvrir un pot de confiture avec vos petites mains, je ne donnerais pas cher de votre peau.
      Plus la proie est petite, plus ils sont audacieux. Les enfants de la campagne doivent-ils désormais rester enfermés chez eux toute l’année pour satisfaire aux lubies des écologistes ?


    • Seth 19 juin 13:59

      @xana

      NdD c’est pas compliqué à comprendre : Fanchon nous fait la pub de la FNSEA.  smiley


    • cevennevive cevennevive 19 juin 14:29

      @berry, bonjour,

      Oui, vous avez sans doute raison.

      Mais croiser une meute de sangliers, avec des petits, est également redoutable !
      Je me suis enfouie un jour de ma parcelle de forêt où j’allais ramasser des châtaignes. Ils faisaient un tel bruit qu’on aurait dit un troupeau d’éléphants.

      Depuis que je n’ai plus mon chien, je fais souvent de telles rencontres.

      Voyez-vous berry, je me demande si je ne préfère pas rencontrer une meute de loups ou un troupeau de sangliers, plutôt que ce que l’on peut rencontrer dans certaines villes !

      Et pour la faune sauvage, cette année, une martre m’a dévoré presque toutes mes fraises, à mesure qu’elles mûrissaient. Et pas de doute : je l’ai prise en photo alors qu’elle faisait la sieste sous mon figuier. Quel bel animal !

      C’est la vie, c’est la nature.

       


    • Seth 19 juin 15:10

      @cevennevive

      Les martres bouffent des fraises ?  smiley

      Sinon faites comme moi : n’ayez pas de fraises.  smiley


    • Seth 19 juin 15:13

      @Seth

      Faites attention, les sangliers sont redoutables, ils sont capables d’éventrer un chien. Mais par chez nous il y en a beaucoup trop, surtout depuis qu’ils se sont croisés avec des porcs (les fameux sanglochons)... 


    • Françoise DEGERT 19 juin 11:39

      Ben alors vous ne devriez plus lire mes articles. Je ne me cache pas, j’annonce la couleur. C’est une perte de temps pour vous. Je vais finir par compatir.


      • xana 19 juin 11:56

        @Françoise DEGERT
        Merci de m’avoir répondu. Oui, je ne lis plus vos articles, parce que je n’y vois que la haine pour le monde naturel dont nous sommes pourtant issus.
        J’imagine que vous vivez dans un appartement loin du sol et de ses ignobles créatures, et que vous rêvez de vivre sur une pelouse en plastique avec des nains de jardin polychromes. Pas très glamour, non ?


      • TSS (...tologue) 19 juin 13:12

        @Françoise DEGERT
        Le loup etait là bien avant nous c’est à l’homme, grand predateur, de
         s’adapter ou de s’en aller.
        Ne pas oublier que quand un mouton est tué l’indemnité est de 2 ou 3
        fois son prix... !!


      • berry 19 juin 13:53

        @TSS (...tologue)
        Après le grand remplacement par les africains dans les villes, laissons la place aux loups et aux ours dans les campagnes. C’est original, j’y avais pas pensé.
        Il est vrai que vous aviez déjà déclaré il y a quelques jours "Sans l’être humain la terre serait un paradis... !! "
        Si la vie moderne vous est tellement insupportable, vous pouvez aussi vous balancer par la fenêtre, vous arrêterez de polluer à chaque respiration et vous sauverez la planète. Enfin une bonne action à votre portée.


      • Seth 19 juin 13:55

        @berry

        Un peu lourdingue votre humour. smiley


      • xana 19 juin 12:20

        Pour ma part, j’ai du mal à comprendre cette haine de la nature.

        Ayant vécu longtemps en France, j’ai fini par opter de prendre ma retraite dans un pays moins artificialisé mais nettement plus sympathique. J’ai trouvé une petite maison à la lisière d’un village où mes voisins prennent une charette à cheval pour aller s’occuper de leurs champs. Ici il y a des renards, des lynx, des loups (mais les bergers s’en plaignent rarement) et des ours. Les jeunes ours viennent jusque dans ma vigne au moment où le raisin est mûr. Mais je n’en suis pas jaloux. Une nuit en rentrant en auto d’un village voisin, nous avons rencontré un ours adulte. J’ai eu peur qu’il nous attaque mais non, il avait autre chose à faire, ca n’a duré que quelques secondes et c’était magnifique.

        Oui, en Roumanie comme ailleurs, le gouvernement est incapable de prendre des mesures équilibrées. Il aime interdire les choses s’il ne peut les rendre obligatoires. Ici la chasse aux ours a été interdite, et ils se sont beaucoup trop multipliés. donc maintenant on veut les exterminer. C’est normal, parce que ce serait trop compliqué d’établir des quotas ou même simplement empêcher les touristes de les nourrir depuis leurs voitures... 

        Le problème, dans la nature, ce ne sont pas les animaux. ce sont les hommes.


        • xana 19 juin 12:27

          @xana
          « Le problème, dans la nature, ce ne sont pas les animaux. ce sont les hommes. »
          Et surtout le fait que les hommes ne s’en rendent pas compte...


        • Seth 19 juin 13:58

          @xana

          Je note que tu roules en tuture au milieu des charrettes. Pas en tesla au moins !  smiley


        • berry 19 juin 14:20

          @xana
          C’est sympa chez vous, on croise des fauves en liberté dans la campagne. Vous pourriez organiser des safaris, comme en Afrique.
          Je repose la question aux défenseurs de la vie sauvage : dans le futur, les enfants qui vivent à la campagne auront-ils encore la liberté de sortir de chez eux seuls pour jouer ou se déplacer, sans avoir peur de se faire bouffer ? 
          Si on laisse les loups et les ours proliférer, la perte de liberté et de qualité de vie des habitants de la campagne sera énorme, en plus des torts causés à l’élevage. Aux Etats-Unis, les loups sont protégés dans les parcs nationaux, mais on les tue dès qu’ils s’approchent des fermes et des villages.


        • Seth 19 juin 15:49

          @berry

          Les loups ne sont pas des fauves. Faut se renseigner.

          Pour le reste du commentaire c’est du niveau habituel. Les loups ne bouffent pas les humains, les idées américaines sont connes, c’est un principe chez eux, etc, etc...

          Quant à la « tranquillité » des péquenots fnsea qui élèvent de la merde, rien à foutre.  smiley


        • véronique 19 juin 18:39

          @xana

          Pourquoi parlez-vous de haine de la nature ? Vivez-vous dehors, dormant à même le sol, dans les herbes sauvages, éventuellement dans une cabane très succincte, et bien sûr sans internet, sans voiture, etc. etc. Si ce n’est pas le cas et suivant votre logique, il faut en déduire que vous éprouvez de le la haine pour la nature.

          Il se trouve en fait que toutes les activités humaines ont une incidence. Même quand on prend une charette à cheval pour aller s’occuper de son champ. Et la campagne qu’on voit autour de nous n’est pas naturelle. Elle a été façonnée par les humains pour satisfaire leurs besoins, voire même détruite entièrement pour faire des villes, des routes, des aéroports...

          Par ailleurs les espèces animales évoluent. Certaines disparaissent, d’autres apparaissent. Il n’y a plus de dinosaures. Est-ce un problème ? Et l’humain fait aussi partie de cette nature originelle. 

          Les loups sont de très beaux animaux, on regarde tous "danse avec les loups” avec plaisir et émotion, mais quand ils s’attaquent au résultat de notre travail et de nos soins, je suppose que ça ne doit pas faire plaisir. Qu’on laisse les loups évoluer dans de vrais milieux naturels, mais pas dans les milieux que les humains utilisent pour élever des animaux.


        • xenozoid xenozoid 19 juin 18:49

          @véronique

          on appelle cela, l’anthropocene (monde de l’homme)

           on ne connais pas la date...mais on sait que cela a commencé au neolitique, exacerbé par la domestication des plantes et animaux, l’humain qui a faconner le truc, se porte volontaire pour son auto domestication,c’est la privatisation, c’est la démocratie....

          ok j’exagere mais je ne suis pas loin


        • xana 20 juin 09:32

          @berry
          Cher berry, tu te trompes de pays. C’est normal pour un Français, bien sûr.
          Dans mon pays (d’adoption) il y a des animaux dont certains sont carnivores. On n’a pas encore réussi à tous les massacrer, c’est pourquoi en occident on dit que c’est un pays arriéré.
          Pour les fauves, il faut aller un peu plus au Nord-est. Là on trouve des vrais fauves, ceux qui entassent les habitants des villages dans leurs églises et y mettent le feu. Mais il est vrai aussi que de l’autre côté il y a un autre voisin qui pratique un safari en grand, et capture ces fauves en très grand nombre. Je suppose qu’ils ont de grands zoos et Russie...
          Si tu aimes l’ambiance des safaris, tu peux t’inscrire, ils ont toujours besoin de chasseurs. 


        • véronique 20 juin 11:24

          @xenozoid

          Oui c’est le monde de l’homme. C’est inévitable car l’homme a cette faculté de pouvoir transformer ce qui l’entoure bien au-delà de ce que peuvent faire les autres animaux. Il faut donc s’entendre pour définir les limites de cette transformation. C’est une discussion permanente qui aboutit à des textes législatifs nombreux.


        • véronique 20 juin 19:54

          @xana

          La Roumanie, un pays moins artificialisé et plus sympathique ? Vous savez au moins que c’est en Roumanie qu’il y a les plus grandes exploitations agricoles de l’UE, plusieurs milliers d’hectares voire plusieurs dizaines de milliers d’hectares, avec à leur tête très souvent des non-roumains, par exemple des français qui ne renieraient pas la fnsea, ou des grosses « coopératives ». C’est un genre de colonisation larvée. Ceux qui n’ont qu’une charette et un cheval sont très pauvres, ce sont les survivants de la spoliation. La France est en train de suivre ce chemin.


        • xenozoid xenozoid 20 juin 19:58

          @véronique

          vous ne croyez pas mais même aux pays bas, il y a des loups avec les même problemes


        • véronique 20 juin 20:58

          @xenozoid

          Oui c’est très possible, les loups se déplacent.


        • Françoise DEGERT 20 juin 22:04

          @xenozoid Exact et curieusement il y en a énormément ! Pour contrer ce mouvement d’agris qui ne veulent pas mourir car le gouvernement prévoyait la suppression de 30% des fermes pour répondre aux normes environnementales


        • Françoise DEGERT 19 juin 19:06

          Bon allez, un petit poil à gratter pour lancer la discussion : l’objet de l’article que beaucoup semblent ne pas avoir lu, c’est précisément la méthode employée par les politiques qui tordent le cou à la science en lançant de fausses affirmations dites « scientifiques » pour justifier leur politique. Avec des « sientifiques » amis. ça ne vous rappelle rien ? Un indice : regardez ce qu’il s’est passé en 2020, 2021 etc... C’est la même méthode, idem dans les politiques pseudo environnementales et dans l’industrie. A cet égard, j’ai développé cette question dans un article publié sur Médiapart, mais peut-être pas à Agoravox, je ne sais plus : https://blogs.mediapart.fr/francoise-degert/blog/250413/omerta-sur-les-boues-rouges-la-ciotat . Faites y un tour si le coeur vous en dit. 



          • berry 19 juin 20:36

            Nos ancêtres les ont exterminés méthodiquement, par la chasse et par des empoisonnements ciblés. Ils avaient sans doute de bonnes raisons.

            De nos jours, c’est interdit. Un éleveur de la Drôme est passé récemment devant la justice pour avoir empoisonné un loup.

            https://www.le-pays.fr/valence-26000/actualites/un-jeune-eleveur-de-la-drome-condamne-pour-avoir-tue-un-loup-avec-un-gigot-empoisonne_14585886/


            • xana 19 juin 21:45

              Chers amis, vous m’avez enfin convaincu.

              Oui, vous avez raison : Massacrons toutes les espèces inutiles (pour nous) cela fera de la place sur la planète. 

              Mais vous n’ignorez pas que l’être le plus meurtrier sur la Terre est l’homme. Non, pas vous, bien sûr. Ce sont ces hommes qui portent un uniforme différent du nôtre, et qui sont lourdement armés pour nous tuer. Ces gens-là n’on pas leur place sur notre Terre Il va donc nous falloir les exterminer.

              Et de ceux-là, il y en a des millions. Les Russes, bien sûr (écoutez donc ce que diyt votre télé !) Il y a les soldats, mais aussi les futurs soldats, les femmes qui les reproduisent, etxc. Et puis il y a aussi les millions (ou milliards ?) d’asiatiques qui n’attendent qu’un signe de faiblesse pour envahir nos pays. Et toutes ces hordes de salaauds de muzz, de nègres et d’autres untermenschen...

              Aprèa les animaux inutiles et (évidemment dangereux) il nous faudra massacrer ceux que nous avons crus nos frères. D’ailleurs cela aussi nous fera plus de place.

              Et puis... Même dans nos pays, combien y at’il d’êtres soi-disant humains qui volent nos économies, les fonctionnaires inutiles, les étrangers sales ou douteux, les gitans, les incapables qu’il nous faut nourrir sur nos revenus ?

              Les taulards, les chômeurs, les vieux devenus inutiles ? 

              Massacrons ces parasites ! Notre terre doit redevenir un jardin qui nous soit exclusivement réservé !

              Ne vous ai-je pas compris ?


              • Hector Hector 20 juin 08:29

                @xana
                Bonjour Xana,
                En effet, vous avez parfaitement compris et je pense que vous n’êtes malheureusement pas loin de la vérité puisque votre texte, malgré son second degré teinté de cynisme, cible les nuisibles et les malfaisants.
                Mais vous dites « Massacrons » sans plus de précision.
                Alors qui va massacrer ? 


              • véronique 20 juin 11:27

                @xana

                Non visiblement, vous n’avez pas compris du tout. 


              • Decouz 19 juin 21:59

                Avec les loups il y a le problème des patous, pas toujours bien élevés, pas toujours connaisseurs des bonnes manières qu’ils devraient avoir lorsque les hommes en face se comportent comme il faut, et qui attaquent les randonneurs ou même les simples passants.


                • La Bête du Gévaudan 19 juin 23:53

                  il faut y voir l’oeuvre de l’écologie conservationniste, en particulier de l’UICN (Union internationale de conservation de la nature), relayée sur le terrain par les Etats et les gouvernements. Un succès politique bâti depuis 1992 sur le mythe du « vivre ensemble » des prédateurs et de leurs proies.

                  Toute ressemblance avec une idéologie officielle serait purement fortuite... 


                  • SilentArrow 20 juin 04:14

                    Quand les financiers auront fait main basse sur toutes les terres cultivables, il pourront exercer un contrôle absolu sur le troupeau humain. Cette tendance de la finance à s’approprier les terres cultivable est tout à fait visible en Ukraine et dans certains pays africains.

                    En Europe occidentale, c’est plus furtif : on pousse tout doucement les agriculteurs à la ruine et au suicide. La réinsertion du loup et de l’ours peut être vue dans le prolongement de cette politique : un moyen d’éliminer les éleveurs indépendants.

                    La résilience d’un peuple en cas de chaos passe par son indépendance alimentaire. On l’a vu lors de la désintégration de l’URSS. Il n’y avait plus rien dans les magasins mais les citadins avaient leur datcha où ils pouvaient cultiver des patates et du blé, un cadeau de Staline qui leur a permis de ne pas mourir de faim. Et finalement, la transition s’est effectuée sans violence.

                    En URSS, il y avait ce champion de la fausse science, Trofim Lyssenko. Il est heureusement mort et enterré, et ses théories ont été abandonnées en Russie. En Occident, par contre, on assiste à un pullulement jamais observé auparavant de faussaires scientifiques, des réincarnations de Lyssenko, que ce soient les escrocs du GIEC et leurs vassaux, les assassins de Pfizer et leurs dévoués menteurs télévisés, ou encore ces profiteurs de la « transition énergétique ».

                    Pour la réinsertion des loups, on a ce mélange de pseudo science et d’appel aux bons sentiments des bobos citadins.

                    Dans mon coin, il n’y a pas de loups, mais il y a beaucoup de sangliers et de plus en plus d’ours. Il y a une politique de contrôle de leur population, pas une politique de « vivre ensemble ».


                    • Françoise DEGERT 20 juin 09:31

                      @SilentArrow

                      Tout est dit...


                    • xana 20 juin 09:48

                      @SilentArrow
                      « Dans mon coin, il n’y a pas de loups, mais il y a beaucoup de sangliers et de plus en plus d’ours. »
                      Vous vivez dans un zoo ?

                      Moi je vis dans un pays qui a (encore) conservé une partie de ses forêts et je reconnais que j’aime bien m’y balader seul et à pied. Les nains de jardin ne me manquent pas, et encore moins la « sécurité » des villes occidentales.
                      Même à mon âge il m’arrive encore de bivouaquer en forêt, et je n’ai jamais été dévoré (sauf par les moustiques, mais je ne mets pas de crème sur ma peau, je ne trouve pas cela très « viril » même si c’est moderne et très « LGBT-compatible »).
                      Il faut reconnaître que je suis resté un grand enfant. Je n’ai pas peur du loup ni des vipères, et j’aime bien camper loin de mes semblables. En fait moi c’est plutôt la foule qui me fait peur. Je me moque des modes (par exemple je mange encore de la viande de temps en temps, et sans honte encore !) et je n’ai jamais fait de « test » pour savoir si j’avais le fameux virus il y a trois ans).
                      Bref, je suis un vieux indécrottable. Mais je n’ai peur que d’une chose : De la connerie de mes semblables...


                    • berry 20 juin 12:41

                      @SilentArrow
                      "Quand les financiers auront fait main basse sur toutes les terres cultivables, il pourront exercer un contrôle absolu sur le troupeau humain."

                      Exactement, et il se trouve que ces gens-là (appelons-les l’Etat profond) ne nous veulent pas que du bien, pour employer un euphémisme. Ils nous verraient bien plafonner à 500 millions sur la terre entière. Le prince Philip, le mari de la reine d’Angleterre, avait un jour déclaré qu’il souhaiterait se réincarner en virus mortel, pour remédier à la surpopulation. Il ne devait pas se considérer lui-même dans la masse à éliminer et s’est accroché à la vie jusqu’à 99 ans, sans avoir jamais rien foutu de sa vie.
                      Je viens de découvrir que la présence britannique en Iran lors de la première guerre mondiale a coïncidé avec une famine sévère qui a causé plusieurs millions de morts. Ici à 1 h 58 :
                      https://www.voltairenet.org/article222482.html
                      On peut se demander si cette famine était volontaire, pour mieux contrôler la population. Le procédé semble routinier, après la famine irlandaise de 1845 et les nombreuses famines en Inde. Il ne faisait pas bon être sous occupation britannique à l’époque.
                      https://solidariteetprogres.fr/spip.php?article12570
                      Les motifs sont tout trouvés, mais sont-ils les bons ? La météo, la spéculation et bien sûr la mauvaise organisation locale. Les réserves alimentaires de la population semblaient être le dernier souci de l’administration dite britannique.


                    • Decouz 20 juin 11:52

                      Je vous mets en lien un fil de discussion sur les patous mais qui concerne aussi les autres aspects comme l’utilisation de la terre, la consommation de viande, la transformation des paysages, la cohabitation entre les différentes populations concernées etc :

                      https://forum.camptocamp.org/t/problemes-de-cohabitation-entre-patous-et-randonneurs/219318/1042

                      Aussi :

                      https://lareleveetlapeste.fr/la-cohabitation-avec-les-loups-passe-aussi-par-celle-avec-les-patous/

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