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Accueil du site > Tribune Libre > Légende des échecs : la « Partie Immortelle » (1851)
#92 des Tendances

Légende des échecs : la « Partie Immortelle » (1851)

 

 

En 1851, alors que Londres accueille la toute première Exposition universelle, les plus brillants esprits d’Europe se croisent dans les salons feutrés des clubs de la capitale. C’est dans ce contexte que deux maîtres d’échecs, l’Allemand Adolf Anderssen et le Français Lionel Kieseritzky, disputent une partie d’anthologie.

Elle n’eut lieu ni sur une grande scène, ni devant un public innombrable, mais dans l’atmosphère discrète d’un café londonien. Et pourtant, ce duel allait marquer à jamais l’histoire du jeu d’échecs. On la surnommera bientôt : la Partie Immortelle.

♟️ Un feu d’artifice de sacrifices

Anderssen a les Blancs. Dès les premiers coups, il propose un gambit du roi : un sacrifice de pion pour initier une attaque rapide. La partie s’enflamme. Sans hésiter, Anderssen sacrifie un fou, deux tours… et même sa dame ! En retour, il tisse une toile tactique implacable, jusqu’au mat final, superbe, poétique, imparable.

Ce style flamboyant, fait d’attaques brutales et de coups brillants, illustre ce qu’on appellera plus tard le romantisme des échecs. L’élégance compte plus que la prudence, l’art plus que la solidité. Anderssen y excelle.

🏛️ Un héritage durable

La Partie Immortelle n’était pas une rencontre officielle du tournoi, mais une partie amicale. Pourtant, elle est devenue l'une des plus célèbres de l’histoire. Jouée avec panache et audace, elle est aujourd’hui encore étudiée dans les écoles d’échecs du monde entier.

Elle nous rappelle que les échecs sont aussi un art — celui de l’imagination, du risque, du courage calculé. Anderssen, en quelques coups, a écrit une page éternelle.

📚 À retenir : la beauté d’un jeu ne réside pas toujours dans la victoire, mais dans la manière de l’atteindre.

 

 

Franck-Abed

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11 réactions à cet article    


  • Étirév 31 mai 18:15

    Aux origines du jeu d’échecs
    Le grand révolutionnaire qui bouleversa l’Egypte (vers 1350, dit-on, mais c’est une date incertaine) est Ramsès II que les Grecs appelleront Sésostris (Ramsès est un nom masculin, il signifie « disciple de Ram ») ; le nom de « Sésostris » fut formé de celui de sa Mère, Séti/Seth (Seth est le nom masculinisé de la Reine Séti), que les Grecs mirent au masculin, « Sethos », suivi du chiffre « tris » (trois). Seth, ou Seti, a une légende entourée de merveilleux, mais les historiens mettent son nom au masculin naturellement. C’est après le règne de Séti que commencent les luttes séculaires soutenues pour établir un pouvoir nouveau, celui de la force, dans un pays qui voulait garder ses anciennes institutions.
    Précisons que Séti est représentée par la Reine du jeu d’échecs, inventé à cette époque. L’homme, c’est le Roi du même jeu, son pouvoir est limité.
    NB : Dans les Mystères druidiques, lorsque l’on commençait la cérémonie de l’initiation, un héraut posté à la porte du sanctuaire introduisait les candidats et écartait les autres en criant à haute voix : « ABITE PROFANI », c’est-à-dire « loin d’ici, profanes ».
    Ce héraut posté à la porte du temple a pris, plus tard, le titre de surveillant, « Kœr », qui est la même chose que SKOPIA en grec, « spécula », observatoire. La même chose aussi que « episkopein » (observare), surveiller.
    C’est du mot « episkopein » que les Grecs ont formé « episkopos » (évêque), qui voulait dire « semblable à un gardien posté sur un observatoire pour veiller à ce qui se passe dans les lieux circonvoisins ». Combien les mots ont changé de signification !... Il faut les reprendre à leur origine pour montrer comment les idées ont évolué avec le temps. Ce sont ces surveillants, devenus des évêques, qui devaient un jour prendre la direction des Mystères et en exclure les femmes.
    Rappelons à ce propos que le nom anglais du « Fou » dans le jeu d’échecs est « Bishop », évêque.
    BLOG


    • Seth 1er juin 15:35

      @Étirév

      Alors on recommence :

      Les échecs sont d’origine indo-persane et introduit en Europe par le biais des Arabes bien plus tard après JC. Ni les Égyptiens ni les Grecs n’ont à voit là dedans.

      Votre gloubiboulga Ramsès/Seth/Seti /Sesostris et cie relève du délire. Quant aux druides !  smiley

      Prenez votre camomille et relaxez-vous.  smiley


    • Seth 1er juin 15:40

      @Seth

      Alors on recommence

      parce que chais pas si vous savez mais ça fait deux fois que vous nous servez cette salade. Comme on dit chez nous « O Boudiou, i torna la fenna ! »  smiley


    • Seth 1er juin 15:49

      @Seth

      Il faut les reprendre à leur origine pour montrer comment les idées ont évolué avec le temps. Ce sont ces surveillants, devenus des évêques, qui devaient un jour prendre la direction des Mystères et en exclure les femmes.
      Rappelons à ce propos que le nom anglais du « Fou » dans le jeu d’échecs est « Bishop », évêque.  
       smiley

       ... lesdits « surveillants » des « mystères druidiques » seraient à l’origines des évêques (?) qui seraient donc une invention gauloise, et cela près avoir cité un soi disant mot gaulois alors qu’on ne connaît rien de leur langue qu’ils n’ont jamais écrite, etc, etc...  smiley


    • Gollum Gollum 1er juin 15:54

      @Seth

      Notre Etirev ne le cède en rien, en connerie pure, manipulation éhontée, new-âgeuse de bas de gamme, à feu Mélusine, la chtarbée belge...

      Même incapacité au réel et au raisonnement.. 

      C’est assez fascinant quelque part... Au passage, ça ne plaide pas pour son féminisme ésotérico-mystique de pacotille car refiler les clés du pouvoir à des chtarbées pareilles.. brrr.. ça fait froid dans le dos.. smiley


    • Seth 1er juin 16:17

      @ Gollum

      T’as dit du mal de Mélu : tu vas encore te faire taper sur les doigts par Francis.  smiley

      Etirev est irremplaçable. elle raconte des trucs qu’elle a du voir dans une boule de cristal après boire, tout se démonte sans souci.

      Mais elle nous démontre que comme disait Pierre Dac « tout est dans tout et réciproquement ». T’avoueras que nous mélanger le délire égyptien avec les druides et les grecs sans citer ni les Indiens ni les Perses ni les Arabes sur ce sujet, ça relève de la haute voltige.  smiley


    • Seth 1er juin 19:58

      @ Gollum

      Et tu noteras qu’à la différence de notre chère Mélu, elle ne répond pas aux « attaques ».

      Ceci dit je ne suis jamais allé explorer son site mais ça doit valoir le déplacement.  smiley


    • Gollum Gollum 1er juin 20:09

      @Seth

      Elle ne veut pas descendre à notre bas niveau... Elle, elle fréquente les hautes sphères..

      Sinon j’y suis allé sur son site. Délires non stop en rafales, elle réécrit complètement la genèse des étoiles à sa sauce, ignore tout des résultats scientifiques fait descendre l’homme des arbres et pas des animaux !

      Un vrai festival de conneries ! smiley Pas étonnant que la Mélu la kiffait.. Ahhahahha smiley


    • Seth 1er juin 20:45

      @Gollum

      Quand j’aurai deux minutes, j’irai jeter un coup d’œil afin de m’éduquer.  smiley


    • Wladimir 2 juin 11:56

      Partie que j’ai beaucoup étudiée ...

      Une foule de variantes plus ou moins compliquées ... Le joueur a vraisemblablement regardé la ou les variantes principales ... car tout vérifier aurait exigé des jours et des jours ... Longtemps , la question a été , la combinaison depuis le début est-elle correcte ? 

      Pour moi , rien ne prouvait l’incorrection ... mais je ne sais plus ce que disent les dernières recherches à ce sujet . Il me semble cependant que Réti , je crois , avait trouvé plus simple pour gagner .

      Mais combien de temps a duré la partie et aussi combien de temps Anderssen a réfléchi au début de sa combinaison ? 

      Si la partie est impressionnante , cela est d’un niveau un peu trop élevé même pour un joueur disons qui se défend ... Seul un très bon joueur peut vraiment apprécier . Pour le joueur disons moyen , les tout derniers coups sont accessibles à sa compréhension .

      Le gambit du roi , sacrifier un pion ? Le mot sacrifice est excessif , juste donner un pion pour avoir la colonne f dégagée et attaquer vite la case f7 . Début ultra populaire à l’époque qui n’a pas surpris l’adversaire . Tous deux étaient spécialistes de ce gambit . Les premiers coups sont classiques .

      Quant au dernier sacrifice , il s’agissait plutôt d’un pseudo-sacrifice ... la différence étant que le vrai sacrifice a un résultat disons incertain alors que le pseudo a un résultat garanti .

      Cette partie pose la question de la certitude et de l’intuition . Si les derniers coups relèvent de la certitude , le début de la combinaison relève de l’intuition .


      • Wladimir 2 juin 18:03

        @Wladimir
        Il est clair que le 22° coup est un pseudo-sacrifice de D ... la prise est forcée et aussitôt le mat . Il donne la D pour prendre tout de suite le Roi ! Cela ne ressemble pas au mot sacrifice ! La D est donnée pour provoquer la déviation du Cg8 en f6 et ainsi lui faire perdre la garde de e7 . C’est évidemment très spectaculaire et cela épate la galerie .
        Mais surtout le 20° coup noir a été médiocre et a permis un mat en 3 coups .
        Il y avait mieux à jouer et des coups ont été proposés pour le 20° coup pour que les Noirs gagnent .
        Donc pas de combinaison extraordinaire vers le début mais une partie avec du risque qui se termine bien . Le sacrifice des 2 Tours blanches , un classique , a permis de mettre hors-jeu la Dame noire ... et d’obtenir une position ultra dangereuse pour le camp noir . Mais pas décisive .
        Celui qui jouait avec les Noirs avait-il le temps de réfléchir ? 
        Il y a beaucoup de parties plus convaincantes .

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