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#27 des Tendances

Le Vide intérieur. Se libérer par une réflexion sur soi en comprenant ce qui ne va pas en soi

 Ce phénomène de vide intérieur est très fréquent de nos jours. Et on ne peut pas lutter contre ce vide tant celui-ci est indéfinissable. Pourtant on passe par ce vide, ce vide s’instaure en nous qu’on le veuille ou non. C’est ainsi. C’est comme si nos pensées s’embrument, elles voient et ne voient pas ce que nous voulons, elles nous laissent à des pensées même pas moroses puisque rien ne justifie cette morosité ; et même si quelque chose qui marche de travers, en réalité ce n’est que dans notre tête, rien de plus. 

Oui, il y a ce vide indéfinissable en soi, et on peut le comprendre parfaitement. Par conséquent, sur le vide intérieur, un homme ne peut remettre ça sur un objet, ou sur un sujet, c’est que le vide intérieur que tout homme peut ressentir relève d’une situation affective. Et cela peut être n’importe quoi, un risque de perdre son emploi, au sein de son travail ça ne marche pas bien avec les collègues, avec son épouse, le courant ne passe pas très bien, une angoisse concernant un problème de santé, des relations filiales difficiles, un père se sentant abandonné, ou l’inverse un fils ne se sentant pas aimé ; enfin il existe un grand nombre de causes qui peuvent être mises sur le compte de ce vide intérieur. Que l’on ressent parfois très fort au point que l’on devienne déprimé, triste, renfrogné voire même agressif. Cela peut se traduire par une fuite en arrière, avec un refus de correspondre, d’aller vers l’autre parce quelque chose en nous nous ferme à l’autre, on est prisonnier de notre soi, ou se traduire par une fuite en avant, on devient grincheux, prêt à se disputer, à trouver le moindre prétexte pour s’en prendre à l’autre. 

Mais, en fait cela ne tourne pas seulement rond en nous. ? Pourquoi ? Pour comprendre, je prends un texte que j’ai trouvé sur Internet au bonheur la chance. Je prends certains passages.

 Le premier : « « Je ressens un grand vide en moi », « Je me sens seul même quand je suis accompagné », « Je me sens seul même si j’ai tout et qu’il ne me manque rien », « Je me sens incomplet même si j’ai une personne merveilleuse à mes côtés ». Ce genre de phrases vous dit-il quelque chose ?

Il est probable que ce sentiment de malheur et d’insatisfaction vous soit familier. C’est un vide émotionnel, une émotion complexe qui nous poursuit toute notre vie et qui nous fait nous sentir seuls, et incompris.

La possibilité de nous sentir vides est quelque chose qui nous terrorise et qui nous bloque. C’est assez logique, car il n’y a pas de douleur plus pénétrante que celle provoquée par une confrontation directe avec notre réalité émotionnelle.

Cela nous pousse à nous poser des questions émotionnellement difficiles, telles que : « Si j’ai tout, que puis-je demander de plus ? A quoi puis-je aspirer si mon partenaire est déjà parfait ? Combien d’amis supplémentaires dois-je avoir pour ne pas me sentir seul ? »

Votre partenaire peut être parfait et merveilleux, mais la relation que vous avez avec lui peut ne pas vous rendre heureux. Cette désillusion et cette douleur vous indiquent que vous devez changer quelque chose. Si vous ne voulez plus vous sentir mal, vous devez commencer dès maintenant. Vous pouvez avoir l’impression de tout avoir, mais vous ne vous imaginez peut-être pas très bien tout ce qui se trouve à votre portée.

Il est possible que vous soyez entouré de gens, mais qu’ils ne soient pas bons pour vous, ou que vous ayez besoin de changer d’air.

Le deuxième passage : « Que se cache-t-il derrière le vide émotionnel ?

Le vide émotionnel cache l’esclavage, l’espoir, la tristesse, et le besoin d’affection et de liberté émotionnelle. »

Ce sentiment se présente à nous de manière assez cruelle, masqué sous les traits de sentiments que nous ressentons, de doutes que nous avons, d’un épuisement général qui nous abat et d’un manque de passion qui nous tourmente. 

Mais pourquoi se produit-il ? Pourquoi le vide nous frappe ? Il nous donne un grand coup sur la tête et nous épuise ainsi ?

La réponse est très simple : parce que nous ne nous connaissons pas bien. Vous êtes-vous déjà arrêté pour vous dire que le plus important est la façon dont vous vous sentez, l’endroit où vous souhaitez arriver et ce que vous devez faire pour y parvenir ?

L’important n’est pas ce qui se passe dans notre vie, mais qui nous sommes et comment nous souhaitons la vivre.

En sachant cela, on se rend compte qu’il vaut mieux arrêter de penser que nous sommes des personnes intéressantes, belles, sympathiques, et très sociables, mais plutôt que nous devons avoir une poignée de rêves pour survivre. » 

Le troisième et quatrième passage : « Quand notre Moi s’effondre, le vide émotionnel survient. Tout se convertit alors en étiquettes simplistes, en rustines qui recouvrent à peine nos blessures, et en bandeaux qui nous empêchent de voir.

Comment ne plus ressentir ce vide intérieur ?

Le vide émotionnel est épuisant et insupportable, car il nous rappelle à chaque fois que nous ne sommes pas parvenus à notre but, nous laissant plein de désespoir et de désolation.

Vous pouvez essayer de le combler en mangeant à l’excès, en cherchant le grand amour, en buvant de l’alcool, en vous épuisant à la salle de sport ou en remplissant votre agenda.

Cependant, vous continuerez à souffrir de ce sentiment de « j’ai besoin de quelque chose mais je ne sais pas ce que c’est. »

Sans aucun doute, le vide détermine votre vie et votre bien-être, permettant l’équilibre global de l’architecture qui comprend tous nos sentiments.

De fait, cette déconnexion qui se produit entre le système limbique et le système préfrontal est la même que celle qui survient chez les personnes atteintes de dépression.

La lutte contre ce vide n’est pas facile. Il nous donne l’impression que toutes les émotions et les sensations les plus négatives qui existent se sont liguées contre nous pour en finir avec notre personne.

Cependant, nous pouvons toujours décider de ce que nous faisons de notre vie.

Nous avons le pouvoir de définir ce qui nous inquiète et de lutter contre, ou bien de continuer à être une barque à la dérive, plongée dans un océan de douleur et d’incertitudes.

Nous devons tous plonger à l’intérieur de nous-mêmes, et tenter de trouver ce qui provoque cette sensation de vide. » 

Tout ce qui est dit dans ces passages comptent et comme c’est dit en conclusion : « Il n’existe pas de formule magique ou de remèdes infaillibles. La solution se trouve en chacun de nous, et tout repose sur le fait de parvenir sur les rives de la vérité. Le changement est une porte qui ne peut s’ouvrir que de l’intérieur. » (1) 

Précisément tout est là. Le vide intérieur vient de notre intérieur que nous ne connaissons pas bien. Si le psychologue parle ainsi, c’est tout à fait normal puisque cela relève de ce qu’il sait des enseignements des sciences psychologiques qu’il a eues et qui sont un vaste domaine, ne répondant pas à tout, et toujours ouverts au progrès. Cependant il existe une « métaphysique de soi » qui englobe tous les phénomènes psychiques et ce qu’elle engendre entre autres le « vide intérieur », que nous connaissons mal, ou même pas du tout.

Et c’est parce que nous ne comprenons pas, nous ne savons pas que ce « vide intérieur » tout compte fait est normal, puisqu’il ne vient pas de l’homme en tant qu’agent, en tant que véhicule, tout au plus de ce qu’il y a en lui et qu’il ne comprend ce qu’il y a en lui qui secrète cet état affectif.

Pour comprendre, parlons du « plein affectif ». D’où il vient ? D’une réussite cela va de soi. Et quelle qu’elle soit la réussite. Dans les études, dans son métier, en affection chez soi, en amour, etc., lorsqu’on avance, c’est une réussite qui vient de ce qu’on a fait pour mériter ce « plein affectif ». Il arrive qu’un homme, une femme, et même quelqu’un de jeune qui réussit (études, travail, etc.), mais n’est pas heureux ; la réussite peut alors être relativisée ; on peut être heureux sans l’être vraiment.

Par conséquent, les bons moments et les moins bons moments surtout lorsqu’ils sont indéfinissables – une personne qui a tout mais n’est pas comblée – relèvent d’un processus existentiel tout à fait normal. Cependant, ce processus doit être assimilé dans le sens qu’il est passager, ne pouvant engendrer une dépression qui risque d’attenter à la santé de la personne. Évidemment c’est trop facile de prévenir mais on ne montre pas la voie de sortie ; et c’est ce qui est complexe dans la compréhension du « vide intérieur ». 

Précisément la « métaphysique de soi » peut aider fortement, mais pour cela il faut se comprendre que l’être humain combien même il est une unité psychique, il demeure que le soubassement qui fait lui n’est pas si simple et surtout difficile à saisir. Et c’est quoi ce soubassement ? C’est tout simplement sa pensée et aussi l’essence qui secrète en lui la pensée.

Et tout vient de sa pensée. Souvent philosophes et psychologues scindent le mental du psychisme. Le mental est considéré « représentations de tous types (images, sons, langage), le vécu (sentiments, états d’âme), des activités (croire, vouloir, espérer), en tant qu’ils sont conscients et perçus. Le mental a un caractère factuel, il est perçu empiriquement par chacun, sous forme du pensé ou de l’éprouvé.  » (2) 

« Quant au psychisme, il est défini comme n’étant pas le mental.  » Il est dit que «  le concept de psychisme, au sens moderne du terme, ne désigne ni l'âme, ni l'esprit. Il vient de la psychanalyse freudienne qui a tenté de trouver une détermination aux conduites humaines relationnelles et en particulier à leurs aspects pathologiques. Le psychisme, tout en intégrant le fonctionnement cognitif, y associe des aspects neurobiologiques (pulsionnels) et des influences sociales. C'est donc une entité complexe qui n'est pas homogène et, de ce fait, difficile à cerner. Partant de là, on peut reconstituer le faisceau d'hypothèses qui conduisent à une définition du psychisme :


-  Il existe une entité complexe, repérable en chaque individu humain et elle génère les conduites, traits de caractère, types de relations, sentiments, symptômes, etc., décrits par la clinique.


-  Cette entité évolue au fil de la vie individuelle et acquiert des contenus qui dépendent de facteurs relationnels, éducatifs, sociaux, et de facteurs biologiques et neurophysiologiques.


-  Il est possible de construire un modèle théorique rationnel et cohérent de cette entité à partir des faits cliniques. Ce modèle a d’abord une valeur opératoire, celle d’expliquer la clinique en intégrant les différentes influences qui agissent sur l’individu humain.


-  L'entité intègre, selon une dynamique conflictuelle, les influences hétérogènes qui s'exercent sur l'individu humain : influences relationnelles, culturelles et sociales, et enfin des facteurs biologiques. » (3)

Évidemment, ce ne sont que des hypothèses conduisant à une définition subjective. Combien même elle se veut être scientifique, il demeure que « le mental comme le psychisme sont indissociables ; ils ont pour sens et support la pensée, et c’est l’essence dans la métaphysique de soi qui secrète la pensée. »

Dès lors, l’être humain, depuis sa naissance, est confronté à son existence. Du stade du nourrisson au stade enfant, sa conscience à travers sa pensée qu’il ne sent pas mais toujours active sans qu’il le sache s’auto-construit. Est-ce lui qui se construit ? Ou « est-ce qu’il devient ? » selon un processus biologique inscrit dans ses gènes ? Et encore même dans le processus génétique, une science relativement récente n’explique pas l’essence de l’existence qui est tributaire de l’essence du corps-pensée. Donc un soma biologique nourri par la pensée humanisante, c’est la pensée et ses propriétés uniques dans la biosphère qui lui donne le sens qu’il est, i.e. un être humain. 

Par conséquent, tout ce qui fait l’être humain depuis sa naissance à l’âge adulte et ce qui suit son devenir relève de sa pensée et bien entendu dans le contexte du lieu ou des lieux de l’existence où cet être va évoluer, se développer. Donc, l’être humain relève d’un développement qui va se faire indépendamment de son choix, et quand bien même il aura à choisir son existence, elle sera toujours dépendante de sa pensée qui l’orientera en fonction des possibilités que lui offre sa destinée. 

Et ce point est très important pour comprendre son soi. Si l’être humain ne se scinde pas en lui-même qu’il est à la fois corps et pensée, il ne pourra pas se comprendre en profondeur. S’il reste que l’être humain qu’il est sans se poser la question sur son essence, il restera simplement l’être humain qu’il est à la merci de ses pensées quand bien même ses pensées relèvent toujours de comportements normaux que la pensée a intégrés en soi. Ainsi l’homme est un être tout à fait sociable, de personnalité structurée par les us et coutumes mais subissant les aléas de l’existence. 

De là, les difficultés qu’on rencontre dans la vie affective. On est simplement structurée pour être ce qu’on est. On fait un peu ce qu’on fait les autres. On a beau être instruit, très instruit, on se trouve prisonnier de notre être pensant, que nous ignorons dans un certain sens. En clair, notre être pensant ne nous parle pas, et nous ne cherchons pas à «  converser » avec lui. Bien sûr, cela ne vient pas à l’esprit que nous sommes deux dans un. Un corps et une pensée qui est tout, elle renferme toutes les possibilités qu’offre ce qui est en elle. Intelligence, raison, sentiment, intention, volonté, instinct, réservoir d’affection, etc., tout est en elle. C’est la pensée qui pense en nous qui nous mène et nous croyons que c’est nous qui nous menons.

Oui, cette croyance est vraie, réelle, puisque c’est la pensée qui nous la donne, qui nous la permet. Nous croyons être acteur de notre existence, de notre destinée, nous croyons penser notre avenir, nous croyons faire notre avenir, nous croyons réussir, nous croyons être une célébrité, mais en réalité, c’est notre corps comme il est venu à la naissance, la pensée qui a été sans cesse son guide, dans le contexte de la vie qui lui a été sienne qu’il est devenu ce qu’il est devenu, qu’il est devenu ce qu’il devait devenir. 

Donc, il faut comprendre cet état complexe de l’existant que nous sommes pour comprendre notre être dans son essence. Si nous arrivons à cela, si nous arrivons à « converser » ou à défaut à comprendre notre soi, on comprendrait que chaque minute d’existence est un miracle, chaque minute d’existence est une richesse en soi. Que si nous sommes malheureux, triste ou autre chose, et d’une manière générale, cela vient avant tout de soi qui est mal compris. Ce n’est pas nous qui sommes malheureux, c’est notre pensée surtout si elle est fermée, elle ne nous parle pas, qui nous rend malheureux. 

Nous ne cherchons pas à comprendre, par exemple, pourquoi, de temps à autre ce vide intérieur nous prend, il nous bloque et nous rend indifférent sans prise sur notre existence. Et pour certains qui dépriment cela peut être très négatif, tellement négatif que le sens d’exister n’aurait plus de sens. Évidemment, les cas extrêmes qui vont au suicide ne signifient que ces êtres, en cherchant à se comprendre, vont quand même au suicide. Cela signifie simplement que les forces étaient tellement contraires que c’était écrit dans la destinée. 

Il faut se dire que tout se fait par la pensée, et être bien ou mal dans son corps et aller vers un devenir relèvent certes de la pensée par laquelle on est et bien sûr des forces de notre corps, mais relèvent aussi de l’essence que nous ne savons ce qu’elle est qui vient cela va de soi de Dieu. Que nous croyons ou non en Dieu, Le tout puissant n’a pas besoin de notre croyance. « Il nous fait », par conséquent, Il est seul Maître de ce que nous sommes et ce que nous serons. Et c’est la raison pour laquelle, en cherchant à « converser » avec la pensée, on cherche aussi, même si on ne le dit pas, ou on ne le pense pas, en réalité, on cherche à converser avec Dieu. Pourquoi ? Parce que dans notre conscience, on sait que notre pensée relève d’une Essence divine, donc de Dieu. Si on converse avec « elle », même la pensée n’est que le « chemin » par lequel il nous est donné d’exister, et dans cette « existé », la pensée ne nous dit rien, mais répond à sa façon par le pouvoir de compréhension qu’elle nous permet de comprendre et de nous comprendre dans cet « existé ».

Donc, la pensée est à la fois « notre conscience de notre conscience et de notre inconscience », et, par elle, elle nous unit à Dieu. Et si nous sommes unis à Dieu, dès lors, le « vide intérieur » n’est qu’un état passager qui dure ce qu’il aura à durer et selon ce qu’il y a en nous pour qu’il dure. En clair, même réel le vide intérieur n’est qu’une illusion nécessaire pour créer un équilibre psychique, un équilibre affectif qui nous appelle à aller au-delà. 

 Et surtout se dire que c’est un état naturel comme toute chose qui passe. Nous sommes des êtres qui passent, mais en passant nous existons. Et c’est cela qui compte, l’existence est une richesse ; tout est en nous ; et comprendre que « les vides intérieurs que nous pouvons ressentir sont en fait naturels et passagers et font partie de notre trame de vie ? » Et donc, chercher « à se libérer par une réflexion sur soi, en comprenant ce qui ne va pas en soi ; puisqu’il est venu par la pensée, le combattre par la pensée en y voyant plus clair ce qui ne va pas. »
 

Medjdoub Hamed
Chercheur

 Note 

1. Nos pensées « Je ressens un grand vide intérieur », le 18 août 2015
https://nospensees.fr/ressens-grand-vide-interieur/

2. « Le psychisme humain », par Patrick Juignet . Le 16 juin 2015. Mis à jour : 12 octobre 2018
https://philosciences.com/philosophie-et-psychopathologie/33-psychopathologie-generale/148-psychisme

3. « Psychisme (définition)  », par Patrick Juignet. Le 12 septembre 2017. Mis à jour : 30 janvier 2019
https://philosciences.com/philosophie-et-psychopathologie/14-vocabulaire-philosophique/271-psychisme

 

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32 réactions à cet article    


  • babelouest babelouest 16 juin 11:18

    Curieux.... ce vide intérieur, c’est un état de pensée qui ne m’est jamais arrivé. Du plus loin que je me souvienne, ma seule compagnie me suffisait, donc pas de vide intérieur.

    Sans doute ce genre de sensation bizarre est-elle surtout ressentie chez des personnes qui ont besoin de ne pas être seules. C’est sans doute à creuser dans ce sens-là.

    C’est au point que je me pose parfois la question : pourquoi me suis-je marié ? Sachant que , de ce côté-là, je ne regrette rien, bien au contraire, même si justement voilà bientôt 15 ans que je suis à nouveau seul, ma chère moitié ayant abordé d’autres rivages d’où personne ne revient. Sans doute s’est-il passé une juxtaposition bénéfique de solitudes largement meublées intérieurement. Ou autre chose encore. Ceci dit, je suis à chaque fois très heureux d’aller chez mes enfants : c’est un tout autre contexte. Et qu’on ne s’y trompe pas : pour moi un humain n’est pas un corps et « un esprit » mais un tout indivisible. Il se peut que cette indivisibilité soit justement liée à cette impression de plénitude, de « non-vide ».

    A chacun de dire ce qu’il en pense.


    • Hamed 16 juin 20:55

      @babelouest

      La seule réponse : « Vous êtes l’exception qui confirme la règle. » Cependant, le vide intérieur a un rôle majeur dans la vie humaine ; il est en quelque sorte un « courant psychique inconscient » qui vient renverser les donnes « routinières » de l’être humain ; le vide intérieur est en quelque sorte un« réveil » ce ce qu’on est et ce qu’on n’est pas.

      Et un travail intérieur s’annonce nécessaire pour l’être de se comprendre intérieurement ; évidemment, il y a le risque de non-réponse ; le silence en soi qui devient pesant ; mais globalement il demeure une lutte intérieure ; et si l’être arrive à combler ce vide intérieur, il est en quelque sorte « renaissant » en soi, il se comprend et il peut aller vers l’avant, plus armé. Et, s’il s’en sort bien, ce sera une épreuve bénéfique.  

      Quant à vous babelouest, vous avez été routinier ; vous n’avez pas vécu ce que c’est réellement vivre ; et ce que c’est le « vide intérieur » et la « souffrance solitaire qui l’accompagne ».

       


    • Gollum Gollum 16 juin 11:46

      Et c’est quoi ce soubassement ? C’est tout simplement sa pensée et aussi l’essence qui secrète en lui la pensée. Et tout vient de sa pensée.


      Houlalalalala... smiley Je sens que Keim va venir nous faire son prêchi-prêcha.. 


      Ou alors le sniffeur d’herbes prohibées qui a eu des révélations profondes du genre naitre = mourir..


      Nous croyons être acteur de notre existence, de notre destinée, nous croyons penser notre avenir, nous croyons faire notre avenir, nous croyons réussir, nous croyons être une célébrité, mais en réalité, c’est notre corps comme il est venu à la naissance, la pensée qui a été sans cesse son guide, dans le contexte de la vie qui lui a été sienne qu’il est devenu ce qu’il est devenu, qu’il est devenu ce qu’il devait devenir. 


      J’ai jamais été partisan du libre-arbitre donc je n’ai jamais été acteur de quoi que ce soit.. Quant au vide intérieur, jamais connu, comme babelouest ci-dessus.. 

      Cultivant une forme d’indifférence stoïcienne, tant que le frigo est plein et que je suis pas à la rue, ma foi, tout baigne... smiley


      • Seth 16 juin 13:53

        @Gollum

        Ben moi non plus comme Babelouest et toi je ne sais pas ce que c’est que le « vide intérieur ». J’ai lu des écrivassiers qui l’évoquaient, de l’espèce de ceux qui n’ayant rien à dire ne parlent que d’eux-mêmes, mais comme il leur faut bien trouver quelque chose à dire pour vendre ont trouvé ça pour se rendre intéressants.

        Mais du coup je me demande : serait-ce parce qu’étant né tout vide, je ne le ressens pas, n’ayant jamais été plein, ou même à moitié plein en fait, horreur absolue !  smiley

        Est-ce que tu me suis ?

        Sinon ils faudrait peut être parler de ce problème perso abyssal au « psy » Jean-Luc Robert.  smiley


      • Hamed 16 juin 21:13

        @Gollum

        Idem Gollum avec babelouest. « Cultivant une forme d’indifférence stoïcienne, tant que le frigo est plein et que je suis pas à la rue, ma foi, tout baigne... »dans l’huile« .

        Ma foi, vous avez été ce que vous avez été dans votre existence. Vous n’avez pas réellement ressenti la vie comme elle est ; bien sûr à condition que ce que vous dîtes corrobore avec ce que vous avez vécu.

        L’existence ne se vit pas dans l’indifférence ; cependant Gollum, comme vous dîtes, vous avez ressenti ce vide intérieur et vous y avez opposé une forme de culture stoïcienne, et, sans que vous le sachiez, Gollum, votre pensée »éclairée« vous y a arrachée en vous »donnant« .

        Bref, il est très difficile de comprendre sa pensée quand on croit que c’est nous qui pensons ; c’est vrai que c’est nous qui pensons ; mais essayons de dire et si ce n’est pas nous qui pensons ; et c’est le cas de tous et donc vous Gollum, que c’est votre pensée qui vous a dicté cette »forme d’indifférence stoïcienne".

        Comme babelouest, sa pensée si l’on doit croire ce qu’il dit, ne l’a jamais confronté à ce vide intérieur. Et il faut le souligner, le vide intérieur, ce n’est pas nous qui l’avons créé ; il est venu de lui-même et d’où ? De par notre pensée dont on ne sait rien sinon que l’on pense..


      • Hamed 17 juin 10:45

        @Gollum
        Même message que babelouest

        Vous avez raison de dire : « Ce n’est qu’un récepteur, guère un émetteur. A moins de se prendre pour le centre de l’univers, méditer sur « soi » n’a guère de sens, ce ne serait que du temps perdu ! »

        Mais alors comment comprendre, babelouest, ce soi « récepteur ». C’est tout à fait vrai que « méditer sur « soi » n’a guère de sens, du moins pour le profane.

        Et ce ne serait pas du temps perdu, bien au contraire du temps vital »qui peut sauver une vie« . En effet, prenez une personne un homme ou une femme ou plutôt je donne un exemple que j’ai vu, et il y a eu d’autres similaires que je ne peux en parler faute de place dans un commentaire. 

        En Union soviétique, alors que la Russie n’était pas née encore en 1991, j’étais à Léningrad (St Pétersbourg), et j’avais connu des jeunes femmes russes ; je faisais des études. Parmi ces jeunes femmes russes, il y avait une jeune femme russe d’origine juive qui m’intriguait ; elle était fiancée à un doctorant russe qui faisait ses études à Moscou.

        Cette jeune femme broyait du noir ; elle était très malheureuse ; un »grand vide intérieur« se faisait en elle et elle disait à tous y compris à moi qu’elle va se suicider. Pourtant son financé est venu de Moscou et il a discuté avec elle parce qu’il voulait rompre, et ça n’a rien donné. Je me rappelle un soir venu chez elle avec un camarade ; elle habitait dans une chambre d’une résidence pour jeunes filles ; je m’enquis d’elle comment elle va ; elle nous répondit qu’elle va se suicider. Elle nous l’a dit très froidement sans l’ombre d’une crainte comme si ce n’était rien, tout à fait normal.

        Comme on l’a vue, elle était presque sereine. Et effectivement, comme on l’a quittée je crois vers 9 heures du soir ; on était parti moi et mon camarade dîner dans un restaurant ; au retour vers 11heures 30, nous sommes passés la voir. 

        Avant d’arriver à sa résidence, nous vîmes beaucoup de filles et de gens entourées un objet devant la porte d’entrée ; avant même d’arriver, j’ai aussitôt pensé que c’était elle ; en effet, elle était morte ; elle gisait sur une sorte de cercueil en bois. On est remonté dans sa chambre ; les filles nous ont montré une sorte de corde tressée pour femme accrochée au plafond.

        Point besoin de la suite des événements. Que s’est-il passé dans le cerveau de la suicidée ? La jeune fille était plus une jeune femme et donc était consciente de ce qu’elle faisait.

        Il n’y avait aucune crainte sur la décision qu’elle avait prise ; on ne pouvait pas le croire lorsque on l’a vu cette soirée ; il était évident qu’elle a médité en soi pour prendre cette décision. 

        Et vous dîtes, babelouest, » méditer sur « soi » n’a guère de sens, ce ne serait que du temps perdu !« , c’est juste et s’applique pour elle. Mais sur le refus de méditer pour elle, il reste qu’il y a »une pensée qui sous-tend ce refus de méditer« . Pourquoi ? 

        Parce que une pensée en amont en elle lui a ordonné de mourir, et elle devait le faire parce que sa mort serait pour elle une délivrance. Et il n’y avait pas d’autres pensées pour remettre en cause cette pensée ; et surtout que la jeune fille qui disait à tous qu’elle va se suicider comme si c’était un acte normal suite à sa rupture avec son fiancé.

        Il est clair qu’il y avait absence de méditation chez cet être ; et aucune pensée n’est venue remettre en cause la pensée de mort qu’elle a prise normalement.

        Et, dans cet exemple, il y en a des milliers et milliers à travers le monde, qui nous fait dire que nous sommes commandés par nos pensées. On croit penser et seulement on le croit ; et méditer aussi ; et les psychologues, les thérapeutes essaient de soulager les êtres »frappés par le vide intérieur", surtout s’il est réellement handicapant spirituellement.

        Apprendre à penser, à méditer sur soi, c’est très important pour comprendre son existence. C’est en quelque sorte faire parler la pensée en rapport à l’intérêt de vivre le plus harmonieusement possible. Le mal certes existe, mais il faut le transcender dans le bon sens.


      • Gollum Gollum 17 juin 12:11

        @Hamed

        Cette jeune femme broyait du noir ; elle était très malheureuse


        Ben oui c’est à ça que ça sert le stoïcisme. À ne pas broyer du noir et savoir se contenter de ce qu’on a. Ça s’apprend.

        Elle broyait du noir parce qu’elle a laissé ses insatisfactions prendre le dessus.. Elle aurait été stoïcienne elle serait encore là.

        Observez aussi comme mes posts sont ultra courts, pas besoin d’en pondre des tonnes... smiley 

        (Message qui vous est destiné ainsi qu’à tous ceux pondant des trucs ultra longs, la plupart du temps sans intérêt aucun, et dont la longueur est destinée à cacher un vide abyssal)


      • Decouz 16 juin 11:49

        Vide et plein, Cyrille Javary dit que le « et » n’existe pas dans la pensée chinoise, donc c’est vide/plein, abondance/pauvreté, appel/réponse,


        • Decouz 16 juin 11:52

          En français le « et » est aussi bien conjonctif, les deux forment un tout, que disjonctif, les deux sont séparé(e)s et uni(e)s, mais nous concevons d’une manière statique, alors que pour les Chinois, il y a un mouvement constant entre les deux termes.


          • Seth 16 juin 13:56

            @Decouz

            Pourriez vous nous éclairer sur la « conjonction » et la « disjonction » de « et » ?


          • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 16 juin 15:31

            @Decouz

            le « et » n’existe pas dans la pensée chinoise

            Je ne serai pas aussi catégorique n’ayant pas une culture chinoise vécue.
            mot-’et’-mot uni, OUI. Il ajoute un concept commun, un contexte-(qui peut avoir à obliger à former un autre point-de-vue=>décentrement), aux 2 mots :
            plein|vide : : contenu | contenant, qui appelle un point-de-vue, un archétype
            pauvreté|abondance : : min | max, Le min est-il assuré ?, pour ETRE, d’abord
            émetteur|récepteur : : COMPRENDRE = ECHANGER
            bien|mal : : discriminant subjectif, relatif à un système de valeur, de morale
            fini|infini : : DURER | RIEN-(désolé mais j’ai pas mieux smiley
            .
            Je lis les formes assemblées dyadiques telles Ying-Yang comme des critères, des discriminants apparaissant clairement dans un logos, permettant de distinguer.
            Le code Unité|multiplicité, à considérer Unité comme 2-(Je,Tu), 3-(Je,Tu,Nous), peut permettre de résoudre multiplicité. C’est cà qu’il y a à départir, en quelques groupes-(principe par exemple élémentiel où il s’agit de réduire en QUELQUES éléments, 5 max) :
            FRIK,banK,politiK,eKonomiK,population-(somme constituée d’individu, en-Ordre)
            .
            ou quelque chose comme çà smiley

          • Seth 16 juin 16:42

            @Sylfaën.H.

            Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
            Et les mots pour le dire arrivent aisément.

            Boileau


          • Decouz 16 juin 17:04

            @Sylfaën.H.
            Je ne serais pas aussi catégorique que lui pour le « et » qui peut signifier autant le couple accompli comme unité que les deux individus liés (on peut élargir pour les groupes) mais ce qu’il faut retenir c’est qu’il s’agit d’un autre mode de pensée, et que l’accent est mis sur le mouvement, pensée conditionne langage langage conditionne pensée, pour donner quelques exemples où deux termes sont accolés, mais sans qu’il y ait de particule de liaison : donc yinyang, fūqi, mari et femme, shēngsi, vie et mort, wénwu, culture et guerre, tiandi, ciel et terre
            -autre utilisation de deux caractères accolés : « duo/shuo ? » pour dire « combien ? »
            On traduit les cinq « xing » par éléments, mais il ne s’agit pas des éléments de la traditions occidentale, car il n’y a pas correspondance entre tous les termes, d’autre pas les éléments occidentaux sont plus des substances fixes, alors que les « xing » sont en mouvement constant.
            De même le verbe être n’existe pas de la même manière, on dit « aujourd’hui chaud », « je très fatigué ».


          • Decouz 16 juin 17:10

            @Decouz
            aussi les abréviations, par ex dans le cas des pays, on ne dit pas la Chine et les USA, mais on juxtapose les deux premiers caractère, zhongmei, ou pour Chine et France zhongfa,


          • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 16 juin 19:13

            @Seth
            Vous n’avez aucun questionnement. Vous êtes donc « arrêté », ou manifestement trop occupé pour cliquer et lire un pdf : Y’a 2-3000pages. Si pas de question, je ne puis être qu’impressionné smiley


          • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 16 juin 19:27

            @Decouz

            un autre mode de pensée, et que l’accent est mis sur le mouvement

            mode de PENSER : Plutôt que rester cloitré dans le binaire => ternaire
            mouvement-(hors partis) : pour Transition, 1Mois, dès Prince calme.

          • Hamed 16 juin 21:15

            @Decouz

            Mais qui dit ça ? Decouz, vous ? Ou votre pensée ? 


          • Hamed 16 juin 21:33

            @Seth

            D’accord avec Boileau : "

            Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
            Et les mots pour le dire arrivent aisément.

            Boileau« 

             »Et ce qui se conçoit mal s’énonce mal

            Et les mots pour le dire arrivent difficilement« 

            Mais arrivent néanmoins ; donc ce que Boileau dit de ce qui se conçoit bien ont besoin de ce qui se conçoit mal ; en fait une contradiction naturelle typiquement humaine ; pour l’ »humain« . 

            Idem pour le Vide intérieur ce que l’on peut appeler le plein intérieur, et »si cela a un sens ?". Normalement oui, pour ceux qui disent qu’ils n’ont pas ressenti de vide intérieur dans leur vécu.


          • Decouz 16 juin 21:50

            @Seth
            Je ne suis pas très « penseur » dans le sens analytique, mais plutôt méditatif ou sensible à la poésie ou aux intuitions.
            Et je ne crois pas qu’il soit besoin de penser pour être ou avoir le sentiment d’être, dans le sens de conscience, la perception du corps suffit ou les émotions.


          • Decouz 16 juin 21:51

            @Hamed
            pour Hamed, posté ailleurs.


          • Decouz 16 juin 22:00

            @Decouz
            deux démarches non pas opposées mais complémentaires à la pensée analytique : se focaliser sur un seul point, ou arrêter les pensées (méditation avec support, puis sans support, chan, zen) on peut aussi concevoir que la pensée analytique « tourne » autour d’un point fixe, plus comme une danse, une approche de la beauté, ce point fixe, « faîte suprême » et « sans faîte », autrement dit unité suprême, plénitude, et vacuité, au fait il est il me semble impossible de traduire exactement « samad » en français, je le vois un peu comme la vacuité, la possibilité universelle, avant même l’affirmation de l’unité si vous connaissez le texte auquel je fais référence.


          • babelouest babelouest 17 juin 07:49

            @Hamed
            En y réfléchissant, quand vos pensées tournent autour de ce qui nous entoure, sans s’appesantir sur son « moi » intérieur, il ne peut guère y avoir de vide. Mais le « soi », a-t-il vraiment de l’importance ? Ce n’est qu’un récepteur, guère un émetteur. A moins de se prendre pour le centre de l’univers, méditer sur « soi » n’a guère de sens, ce ne serait que du temps perdu !


          • Gollum Gollum 17 juin 09:57

            @Decouz

            d’autre pas les éléments occidentaux sont plus des substances fixes, alors que les « xing » sont en mouvement constant.

            Pas du tout. Ils sont en mouvement perpétuels comme chez les chinois. Voir Aristote De la génération et de la corruption..


          • Hamed 17 juin 10:41

            @babelouest

            Vous avez raison de dire : « Ce n’est qu’un récepteur, guère un émetteur. A moins de se prendre pour le centre de l’univers, méditer sur « soi » n’a guère de sens, ce ne serait que du temps perdu ! »

            Mais alors comment comprendre, babelouest, ce soi « récepteur ». C’est tout à fait vrai que « méditer sur « soi » n’a guère de sens, du moins pour le profane.

            Et ce ne serait pas du temps perdu, bien au contraire du temps vital »qui peut sauver une vie« . En effet, prenez une personne un homme ou une femme ou plutôt je donne un exemple que j’ai vu, et il y a eu d’autres similaires que je ne peux en parler faute de place dans un commentaire. 

            En Union soviétique, alors que la Russie n’était pas née encore en 1991, j’étais à Léningrad (St Pétersbourg), et j’avais connu des jeunes femmes russes ; je faisais des études. Parmi ces jeunes femmes russes, il y avait une jeune femme russe d’origine juive qui m’intriguait ; elle était fiancée à un doctorant russe qui faisait ses études à Moscou.

            Cette jeune femme broyait du noir ; elle était très malheureuse ; un »grand vide intérieur« se faisait en elle et elle disait à tous y compris à moi qu’elle va se suicider. Pourtant son financé est venu de Moscou et il a discuté avec elle parce qu’il voulait rompre, et ça n’a rien donné. Je me rappelle un soir venu chez elle avec un camarade ; elle habitait dans une chambre d’une résidence pour jeunes filles ; je m’enquis d’elle comment elle va ; elle nous répondit qu’elle va se suicider. Elle nous l’a dit très froidement sans l’ombre d’une crainte comme si ce n’était rien, tout à fait normal.

            Comme on l’a vue, elle était presque sereine. Et effectivement, comme on l’a quittée je crois vers 9 heures du soir ; on était parti moi et mon camarade dîner dans un restaurant ; au retour vers 11heures 30, nous sommes passés la voir. 

            Avant d’arriver à sa résidence, nous vîmes beaucoup de filles et de gens entourées un objet devant la porte d’entrée ; avant même d’arriver, j’ai aussitôt pensé que c’était elle ; en effet, elle était morte ; elle gisait sur une sorte de cercueil en bois. On est remonté dans sa chambre ; les filles nous ont montré une sorte de corde tressée pour femme accrochée au plafond.

            Point besoin de la suite des événements. Que s’est-il passé dans le cerveau de la suicidée ? La jeune fille était plus une jeune femme et donc était consciente de ce qu’elle faisait.

            Il n’y avait aucune crainte sur la décision qu’elle avait prise ; on ne pouvait pas le croire lorsque on l’a vu cette soirée ; il était évident qu’elle a médité en soi pour prendre cette décision. 

            Et vous dîtes, babelouest, » méditer sur « soi » n’a guère de sens, ce ne serait que du temps perdu !« , c’est juste et s’applique pour elle. Mais sur le refus de méditer pour elle, il reste qu’il y a »une pensée qui sous-tend ce refus de méditer« . Pourquoi ? 

            Parce que une pensée en amont en elle lui a ordonné de mourir, et elle devait le faire parce que sa mort serait pour elle une délivrance. Et il n’y avait pas d’autres pensées pour remettre en cause cette pensée ; et surtout que la jeune fille qui disait à tous qu’elle va se suicider comme si c’était un acte normal suite à sa rupture avec son fiancé.

            Il est clair qu’il y avait absence de méditation chez cet être ; et aucune pensée n’est venue remettre en cause la pensée de mort qu’elle a prise normalement.

            Et, dans cet exemple, il y en a des milliers et milliers à travers le monde, qui nous fait dire que nous sommes commandés par nos pensées. On croit penser et seulement on le croit ; et méditer aussi ; et les psychologues, les thérapeutes essaient de soulager les êtres »frappés par le vide intérieur", surtout s’il est réellement handicapant spirituellement.

            Apprendre à penser, à méditer sur soi, c’est très important pour comprendre son existence. C’est en quelque sorte faire parler la pensée en rapport à l’intérêt de vivre le plus harmonieusement possible. Le mal certes existe, mais il faut le transcender dans le bon sens.


          • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 16 juin 15:13

            converser

            Nous sommes des êtres de relation.
            Nous avons à PROPOSER, pour COMPOSER, PRODUIRE un 3è par échange.


            • Hamed 16 juin 21:16

              @Sylfaën.H.

              Juste. Et ensuite ? Et pourquoi ?



            • Decouz 16 juin 22:05

              « Faîte suprême » et pourtant « sans faîte », expression taoïste, faîte suprême ce serait peut-être l’unité suprême, ahad et sans faîte, la vacuité, peut être samad, sous réserve de traduction.


              • MAGURA 17 juin 00:00

                @hamed-87401

                « Parce que dans notre conscience, on sait que notre pensée relève d’une Essence divine, donc de Dieu. »

                Á bon, d’où tenez-vous cela ?


                • Decouz 17 juin 08:10

                  Il n’y a pas de Dieu personnel dans la pensée chinoise traditionnelle, pas au sens « obligatoire », cependant il y a sur la terre un centre représenté par l’empereur et sa capitale, et le ciel est à l’image de l’empire terrestre, avec un empereur céleste, mais pragmatiquement si un empereur ne fait pas bien son travail (ou un dieu), il est remplacé.

                  Prenant le contre-pied de Descartes je dirais : lorsqu’il y a un « je », il n’y a pas de pensée, au sens impersonnel, objectif, c’est la pensée qui pense la pensée.

                  Le moi, le « je », ressent, choisit, veut etc, sélectionne dans la multitude des pensées possibles et logiques, ce qui lui convient, ce qui est dans l’air du temps, mais c’est une affaire de choix subjectif, même si c’est partagé par une communauté, c’est rarement l’expression de la totalité des hommes compte tenu, entre autres, du fait que les pensées, dans leur expressions, sont dépendantes des différentes langues (ou inversement).


                  • Ffgismo 18 juin 06:51

                    Le vide intérieur n’existe que chez ceux qui se sont éloignés de la nature.

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