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#32 des Tendances

Israël, un partenaire stratégique pour le développement et la stabilité

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Après des décennies de rhétorique figée et de posture politique alimentant l’extrémisme et la stagnation, une question cruciale se pose : la région arabe peut-elle se libérer de son héritage encombrant et collaborer avec Israël en tant que partenaire pragmatique pour construire un avenir stable et prospère ? Ou restera-t-elle enchaînée à des récits dépassés, synonymes de destruction et de potentiel gaspillé ?

Les réalités historiques et géopolitiques exigent une réévaluation audacieuse des relations avec Israël, affranchie des carcans idéologiques. La rivalité destructrice entre régimes autoritaires arabes - et leur instrumentalisation de la cause palestinienne pour légitimer la répression - a non seulement affaibli les aspirations palestiniennes, mais aussi nourri l’extrémisme, menaçant l’ensemble de la région. Répondre aux défis communs, comme la reconstruction post-autoritaire, la lutte contre l’extrémisme et le développement durable, nécessite une collaboration stratégique, y compris avec Israël.

La cause palestinienne, autrefois outil pour détourner les mécontentements populaires, s’est réduite à un théâtre de rivalités interrégionales. Privés d’une vision unificatrice, des régimes autoritaires corrompus en ont fait une arme pour accroître leur influence, taxant leurs rivaux d’« États réactionnaires » ou « vassaux ». Cette compétition a alimenté une course à l’armement et au financement des factions palestiniennes, creusant leurs divisions et affaiblissant leur position collective.

Plus grave encore, les régimes à l’abri des conflits directs avec Israël ont souvent poussé des États en première ligne, comme l’Égypte, vers des guerres coûteuses, privilégiant leurs jeux géopolitiques au détriment d’un soutien concret. Par des tactiques manipulatoires - contrôle des médias, slogans incendiaires comme « rejeter Israël à la mer » -, ces régimes ont fabriqué une légitimité tout en esquivant leurs échecs de gouvernance.

Dans certains cas, ils ont exacerbé la violence via des attaques par procuration contre des cibles israéliennes ou arabes, sacrifiant les intérêts palestiniens à des messages politiques. Ces manœuvres ont porté un préjudice durable à la cause palestinienne. Pire : des décennies de haine institutionnalisée et de surenchère idéologique ont fertilisé le terreau de l’extrémisme. Alors que le nationalisme arabe déclinait, des groupes radicaux, soutenus par des puissances régionales, ont plongé la région dans de nouveaux cycles de violence, sapant toute résolution pacifique.

L’obstacle fondamental à la stabilité au Moyen-Orient n’est pas l’existence d’Israël, mais l’héritage des régimes autoritaires qui, après avoir saisi le pouvoir, ont étouffé les libertés et détourné les causes nationales pour masquer leurs échecs. Ces régimes ont gaspillé des ressources dans des courses à l’armement, des conflits interarabes et le soutien à l’extrémisme, tout en négligeant le développement et en cultivant peur et complotisme. Leurs ambitions hégémoniques - nationalistes ou religieuses - se sont effondrées, laissant des sociétés fracturées et des États en déliquescence.

En contraste, malgré les conflits persistants, Israël a bâti des institutions démocratiques, progressé en sciences et technologies, et créé une société diverse et innovante. Ce contraste invite les penseurs arabes à reconsidérer leurs positions : une coopération avec Israël pourrait-elle répondre à des menaces communes comme le terrorisme, la pénurie d’eau ou le changement climatique ? Contribuerait-elle à construire un Moyen-Orient marqué par la paix et la prospérité ?

La diabolisation persistante d’Israël détourne l’attention des maux réels des sociétés arabes : autoritarisme, corruption, développement en échec et cultures de la haine. S’enfermer dans des cycles de rhétorique creuse et instrumentaliser la cause palestinienne pour des rivalités internes ne garantit que davantage de pertes et d’instabilité. Les dernières décennies prouvent que les régimes gouvernant au nom du nationalisme ou de la religion ont échoué à offrir liberté, dignité ou progrès - ne produisant que violence et stagnation.

Le vrai courage ne réside pas dans l’attachement à des récits dépassés, mais dans un réexamen critique des certitudes, un rejet de l’extrémisme et la priorité donnée aux solutions pragmatiques. Un avenir meilleur exige une gouvernance démocratique, un développement durable et une coopération régionale.

Reconnaître Israël comme un partenaire stratégique - non un ennemi éternel - est une nécessité dictée par la géographie et l’intérêt mutuel. L’alternative - persister dans des rivalités à somme nulle et ignorer la coopération - risque d’engendrer de nouvelles tragédies, renforçant uniquement les forces de la régression et du chaos.

 


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10 réactions à cet article    


  • Durand Durand 31 mai 19:02

    @toubib

    « L’obstacle fondamental à la stabilité au Moyen-Orient n’est pas l’existence d’Israël, mais l’héritage des régimes autoritaires qui, après avoir saisi le pouvoir, ont étouffé les libertés et détourné les causes nationales pour masquer leurs échecs. »

    Oui, tandis que la colonisation de peuplement et le régime d’apartheid ultra violent (qui en était le corollaire évident dès 1948), n’étaient en rien le fait d’un régime sioniste autoritaire mais bien au contraire, un facteur de stabilité régionale que ces cons de Palestiniens n’ont pas su apprécier…

    Raclure !

    ..


    • xenozoid xenozoid 31 mai 19:18
      @Dr. salem alketbi


      ...En contraste, malgré les conflits persistants, Israël a bâti des institutions démocratiques, progressé en sciences et technologies, et créé une société diverse et innovante.....




      ou lala !!!! une société de la force diverse et innovante, israel a surtout innové et diversifié sa place de victime au millieu des victimes qu’elle produit,je sait pas si il faut être fiere ici, mais cela fait surement parti du plan, si les victimes sont les coupables alors israel est au centre,et il n’y a pas de raison d’en être fier


      • Boaz Boaz 1er juin 09:45

        @auteur,

           

        Je tiens à vous féliciter pour votre article. Votre analyse se distingue par sa lucidité et votre franc-parler, qui apportent un éclairage pertinent et courageux sur le sujet. Merci pour cette contribution audacieuse et réfléchie.


        • Durand Durand 1er juin 16:01

          @Boaz

          Ah, dommage, j’ai déjà vomi…

          ..


        • njama njama 1er juin 09:56

          Israël, un partenaire stratégique ..., ça résume effectivement !

          L’occupation de la Palestine est le dernier avatar du colonialisme du XIX° siècle, une création anglaise, puis franco-anglaise >> Canal de Suez, la Nouvelle Route des Indes un boulevard pour la thalassocratie...

          Fallait contrôler au moins une rive... empêcher que ne se reforme une puissance arabe après l’affaiblissement de l’empire ottoman...

          Avec les Juifs déjà pensés comme colonie de peuplement en 1841... 

          « A land without a people for a people without a land » ... "and the Jews ...will probably return in yet greater numbers, and become once more the husbandmen of Judaea and Galilee." 
          (et les Juifs ... y retourneront probablement encore en grand nombre, et deviendront une fois de plus les fermiers de Judée et de Galilée !)

          Religion and Jewish Restoration

          Lord Shaftesbury’s « Memorandum to Protestant Monarchs of Europe for the restoration of the Jews to Palestine », published in the Colonial Times, in 1841

          https://www.agoravox.fr/commentaire5303531


          • JPCiron JPCiron 1er juin 11:01

            régimes autoritaires corrompus >

            Parmi eux, citons le Gouvernement Israélien, qui bloque toute investigation sur les cas suspectés de « crimes nationalistes et de terrorisme Juif. »

            https://www.haaretz.com/israel-news/2025-05-29/ty-article/.premium/netanyahu-intervened-and-blocked-shin-bet-investigations-against-jewish-terrorism/00000197-1ba2-d57f-a7d7-3fe2d4470000


            • mursili mursili 1er juin 11:36

              Israël ? No Future...

              Plus beaucoup d’avenir pour la colonie d’apartheid sioniste après le génocide. Il faudra déjà que la société israélienne se débarrasse de ses ordures du genre Netanyahu, Ben-Gvir, Smotrich, Feiglin, etc. qui appartiennent vraiment aux poubelles de l’histoire. Il y a du boulot, on n’est pas rendu... 


              • JPCiron JPCiron 1er juin 12:35

                Oui,. Bien que les Médias & les Politiques aient largement sous-informé sur les abominations perpétrées en Palestine depuis 1948, qui ont atteint et dépassé l’insoutenable à Gaza, le Gouvernement Israélien (y compris son Président, que Macron a reçu aux Jeux Olympiques) ont trouvé normal de lier l’image et la réputation de l’Etat d’Israël (et les Valeurs qu’il prétend porter) à l’idée d’Apartheid, de Crimes de Guerre, de Crimes contre l’humanité, et de Génocide.

                Qui veut encore être associé avec eux ?

                Et, effectivement, il y a du boulot : pour ceux qui les ont élus, et pour nous-autres, qui avont élu ceux qui n’ont PAS réagi par des actions (ils ont PARFOIS seulement bougé en s’excusant presque d’avancer quelques réprimandes aux monstres)


                • Seth 1er juin 12:54

                  @JPCiron


                  Qui veut encore être associé avec eux ?

                  Les Emirati qui ont peur de l’Iran qui est en face d’eux juste de l’autre côté du Golfe.  smiley


                • MELONI ALLUME MACRON – SÉISME DIPLOMATIQUE ENTRE ROME ET PARIS

                  La Première ministre italienne Giorgia Meloni vient de démolir Emmanuel Macron en public… et sans filtre :

                  « Macron a bombardé la Libye parce que l’Italie avait un partenariat énergétique avec Kadhafi. Résultat ? Le chaos migratoire actuel, c’est à cause de la France. »

                  Et elle ne s’arrête pas là

                  « Les mêmes qui nous donnent des leçons sur l’accueil, comme Macron et ses amis, refoulent les migrants à Vintimille avec la gendarmerie. »

                  Puis l’uppercut final :

                  « Répugnant, c’est la France qui continue d’exploiter l’Afrique en imprimant la monnaie de 14 pays, en pillant l’uranium au Niger, pendant que 90 % des Nigériens vivent sans électricité. »

                  Conclusion de Meloni : « La solution, ce n’est pas d’importer les Africains en Europe, c’est de libérer l’Afrique de certains Européens. Nous n’acceptons aucune leçon. C’est clair ? »

                  Macron humilié sur la scène internationale. L’Italie met le doigt sur l’hypocrisie coloniale made in UE.

                  #Meloni #Macron #Libye #Vintimille #Niger #FrancAfrique #GuerreÉnergétique #Immigration #GPTV360 #EuropeEnCrise

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