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Greta Thunberg et Rima Hassan ont tenté d’éveiller la conscience de l’Occident

JPEG

Greta Thunberg, Rima Hassan et l'équipage de la flotille pour Gaza ont tenté de faire honte aux dirigeants occidentaux, mais ils ont découvert qu’ils n’avaient aucune honte. Alors que la Russie avait subi un déferlement de sanctions, Israël continue à jouir de la complaisance médiatique et du soutien diplomatique, économique et militaire total de l'Europe, dont les condamnations du génocide ne sont qu'un simulacre.

Israël est en train de parachever son génocide. Keir Starmer affirme que le blocus humanitaire est « intolérable » [tandis qu'Emmanuel Macron ne cesse de déclarer qu'il est « inacceptable »]. Et pourtant, jour après jour, il tolère les bombes, les tirs et la campagne de famine massive menée par Israël.

Par Jonathan Cook – 12 juin 2025

Traductions et notes entre crochets Alain Marshal

Si vous pensiez que les responsables politiques et les médias occidentaux commençaient enfin à ouvrir les yeux sur le génocide commis par Israël à Gaza, détrompez-vous.

Même la décision prise cette semaine par plusieurs États occidentaux – sous la houlette du Royaume-Uni – d’interdire d’entrée Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, deux ministres israéliens d’extrême droite, n’est en réalité qu’un simulacre de résistance.

Le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Norvège tentent peut-être de s’unir pour résister aux représailles d’Israël et des États-Unis [la Macronie, roquet de l'Empire, ne fait même pas semblant]. Mais en vérité, ils ont choisi la sanction la plus timide, la plus symbolique, parmi toutes celles qu’ils auraient pu infliger au gouvernement israélien.

Ce geste dérisoire n’est motivé que par la panique. Il leur faut à tout prix dissuader Israël de mener à bien ses plans d’annexion officielle de la Cisjordanie occupée – et ainsi faire voler en éclats les derniers lambeaux de l’illusion du « processus de paix » à deux États, seul prétexte sur lequel l’Occident s’est appuyé pour justifier des décennies d’inaction [et même de franche complicité].

Cerise sur le gâteau, cette interdiction d’entrée donne l’illusion que la Grande-Bretagne et les autres États se montrent fermes face à Israël sur la question de Gaza, alors qu’ils ne font strictement rien pour mettre fin à l’horreur qui s’y déroule.

Même Gideon Levy, éditorialiste chevronné du quotidien israélien Haaretz, a tourné en dérision ce qu’il a qualifié de « mesure insignifiante et ridicule », affirmant qu’elle n’aurait aucun impact sur le massacre en cours à Gaza. Il a appelé à des sanctions contre « l’ensemble d’Israël ».

« Pensent-ils vraiment que cette sanction aura le moindre effet sur les décisions d’Israël ? », a demandé Gideon Levy, avec incrédulité.

Pendant que Londres tape symboliquement sur les doigts de deux ministres israéliens, rappelons que l’Occident a imposé plus de 2 500 sanctions à la Russie.

Et pendant que David Lammy, ministre britannique des Affaires étrangères, s’inquiète de l’avenir d’un processus diplomatique inexistant – détruit par Israël il y a vingt ans –, des enfants palestiniens continuent de mourir de faim dans l’indifférence générale.

Le génocide ne cessera que lorsque l’Occident obligera Israël à y mettre un terme. Cette semaine, plus de 40 officiers du renseignement militaire israélien ont déclenché une grève effective, refusant de participer aux opérations de combat, affirmant qu’Israël menait une guerre « manifestement illégale » et « perpétuelle » à Gaza.

Et pourtant, ni Keir Starmer ni David Lammy [et encore moins Emmanuel Macron] ne sont prêts à admettre qu’Israël a violé le droit international.

Il est clair que les soupirs de regret exprimés le mois dernier par le Premier ministre britannique – sur l’aspect prétendument « intolérable » de la situation à Gaza – n’étaient que du théâtre.

Starmer, comme l’ensemble de l’establishment occidental, continue de tolérer ce qu’il prétend juger « intolérable », tandis que le bilan des morts causées par les bombardements, les tirs et la famine orchestrée par Israël ne cesse de grimper chaque jour.

Ces enfants décharnés – gravement dénutris, les jambes réduites à des baguettes recouvertes d’une peau diaphane – ne guériront pas sans intervention significative. Leur état ne s’améliorera pas tant qu’Israël continuera de les affamer jour après jour. Tôt ou tard, la plupart mourront, loin de nos regards.

Pendant ce temps, des parents désespérés sont contraints de risquer leur vie sous les balles israéliennes dans l’espoir – souvent vain – de rapporter un peu de nourriture séchée, largement inutilisable. La majorité des familles ne disposent ni d’eau ni de combustible pour cuisiner.

Comme pour se moquer des Palestiniens, les médias occidentaux continuent d’appeler cette réalité – une version grandeur nature de Hunger Games, imposée par Israël en remplacement du système d’aide humanitaire coordonné depuis longtemps par les Nations unies – de la « distribution d’aide ».

On nous demande de croire qu’elle répond à la « crise humanitaire » à Gaza, alors qu’en réalité, elle ne fait qu’aggraver cette crise.

Lire notre précédent billet intitulé Hunger Games : Israël force les Gazaouis à mourir de faim ou à risquer leur vie

Dans le meilleur des cas, les capitales occidentales s’enfoncent dans un mélange de silence et de faux-fuyants, ayant déjà préparé leurs excuses juste avant qu’Israël ne franchisse la ligne d’arrivée de son génocide.

Elles peaufinent leurs alibis pour le jour où les journalistes internationaux seront enfin autorisés à entrer – le lendemain du jour où la population de Gaza aura été soit exterminée, soit poussée de force vers le Sinaï. Ou, plus probablement, un peu des deux.

La vérité inversée

Ce qui distingue le massacre de plus de deux millions de personnes à Gaza, c’est ceci : c’est le premier génocide mis en scène de l’histoire. Un holocauste réécrit en théâtre public, un spectacle où chaque vérité est méthodiquement inversée.

Et pour parvenir à cette inversion, la méthode la plus efficace consiste évidemment à éliminer ceux qui essaient d’écrire un récit honnête et alternatif. L’ampleur du carnage et ses auteurs peuvent ainsi être effacés ou noyés sous une avalanche de contre-feux et de récits détournés, brouillant la perception des spectateurs.

Israël a assassiné plus de 200 journalistes palestiniens à Gaza au cours des vingt derniers mois, tout en maintenant les journalistes occidentaux à distance des champs de mort.

À l’instar des politiciens occidentaux, les correspondants étrangers ont fini par s’exprimer le mois dernier — en l’occurrence pour protester contre leur interdiction d’accès à Gaza. Tout comme les politiciens, ils étaient soucieux de préparer leurs excuses. Il en va, après tout, de leur carrière et de leur crédibilité future.

Les journalistes ont publiquement exprimé leur inquiétude : s’ils sont tenus à l’écart, c’est peut-être parce qu’Israël a quelque chose à cacher. Comme si, au cours des vingt derniers mois, Israël n’avait rien eu à dissimuler — durant lesquels ces mêmes journalistes ont docilement accepté leur exclusion, reprenant invariablement la propagande mensongère d’Israël au sujet de ses atrocités.

Si vous imaginez que la couverture médiatique aurait été bien différente si la BBC, CNN, le Guardian ou le New York Times [ou même Le Monde] avaient eu des envoyés spéciaux sur le terrain, détrompez-vous.

La réalité, c’est que les reportages auraient été sensiblement les mêmes que ceux diffusés depuis plus d’un an et demi : un récit dicté par Israël, mettant en avant ses démentis, relayant ses affirmations selon lesquelles des « terroristes » du Hamas se cachaient dans chaque hôpital, école, boulangerie, université ou camp de réfugiés — autant de prétextes à la destruction et aux massacres.

Les médecins britanniques bénévoles à Gaza, qui nous ont assuré qu’il n’y avait pas de combattants du Hamas dans les hôpitaux où ils travaillaient, ni personne d’autre en armes si ce n’est les soldats israéliens ayant attaqué leurs installations médicales, ne seraient pas jugés plus crédibles sous prétexte que Jeremy Bowen, de la BBC, les aurait interrogés à Khan Younès plutôt que Richard Madeley dans un studio londonien.

Briser le blocus

S’il fallait une preuve supplémentaire, elle est venue cette semaine avec la couverture de l’acte de piraterie éhonté commis par Israël contre un navire battant pavillon britannique, le Madleen, qui tentait de briser le blocus génocidaire imposé par Israël.

Cette fois, les violations du droit par Israël ne se sont pas produites dans Gaza bouclée, ni contre des Palestiniens déshumanisés.

Le sabotage et l’arraisonnement du navire ont eu lieu en haute mer, visant un équipage occidental de douze personnes — parmi lesquelles la célèbre militante écologiste suédoise Greta Thunberg [et l'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan]. Tous ont été enlevés et emmenés de force en Israël.

Thunberg cherchait à mettre sa notoriété au service d’une cause : attirer l’attention sur le blocus illégal et génocidaire de l’aide humanitaire orchestré par Israël. Elle l’a fait précisément en tentant de le briser, pacifiquement.

La démarche du Madleen et de son équipage, en mettant le cap sur Gaza, visait à faire honte aux gouvernements occidentaux, légalement — et moralement, cela va de soi — tenus d’agir pour mettre fin à un génocide, conformément à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 qu’ils ont ratifiée.

Les capitales occidentales se lamentent ostensiblement sur la « crise humanitaire » qu’Israël provoque en affamant deux millions de personnes, sous les yeux du monde.

La mission du Madleen visait à rappeler que ces États peuvent faire bien plus que signifier à deux ministres israéliens qu’ils ne sont pas les bienvenus. Ensemble, s’ils le voulaient, ils pourraient briser le blocus.

Le Royaume-Uni, la France et le Canada — qui déclaraient encore le mois dernier que la situation à Gaza était « intolérable » — pourraient organiser une flotte navale conjointe pour livrer de l’aide via les eaux internationales. Elle atteindrait les eaux territoriales palestiniennes au large de Gaza, sans jamais pénétrer en territoire israélien.

Toute tentative d’interférence de la part d’Israël constituerait un acte de guerre contre ces trois États — et donc contre l’OTAN. En réalité, Israël serait contraint de se retirer et de laisser passer l’aide.

Mais, bien sûr, ce scénario relève de la pure fiction. Ni le Royaume-Uni, ni la France, ni le Canada n’envisagent de briser le siège « intolérable » imposé par Israël à Gaza [mais ils sont tous prêts à soutenir activement le crime d'agression israélien contre l'Iran, condamnant Téhéran pour exercer son droit à la légitime défense garanti par l'article 51 de la Charte de l'ONU].

Aucun de ces pays ne compte faire autre chose que regarder Israël affamer une population entière jusqu’à l’extermination — avant de décrire cela comme une « catastrophe humanitaire » qu’ils n’auraient pu empêcher.

Le Madleen leur a coupé l’herbe sous le pied, dénonçant par avance cette posture cynique, mettant en lumière le véritable soutien des dirigeants occidentaux au génocide — et rappelant au peuple de Gaza que la majorité de l’opinion publique occidentale rejette la complicité de ses gouvernements dans les crimes commis par Israël.

« Yacht à selfies »

Le voyage du Madleen visait aussi à réveiller, vigoureusement, ceux qui en Occident continuent de dormir pendant qu’un génocide se déroule. C’est précisément pour cette raison que son message devait être étouffé par une opération de désinformation savamment orchestrée par Israël.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a publié des déclarations qualifiant le navire humanitaire de « yacht à selfies de célébrités », reléguant son action au rang de « coup de com’ » et de « provocation ». Des responsables israéliens ont qualifié Greta Thunberg de « narcissique » et d’« antisémite ».

Lorsque les soldats israéliens ont illégalement abordé le navire, ils se sont filmés en train de distribuer des sandwichs à l’équipage — une mise en scène qui devrait choquer quiconque a conscience qu’au même moment, Israël affamait délibérément deux millions de Palestiniens, dont la moitié sont des enfants.

Le gouvernement britannique, dont le navire a été percuté et envahi en eaux internationales, a-t-il protesté avec colère contre cette attaque ? Les médias britanniques, si prompts d’ordinaire à défendre l’honneur national, se sont-ils insurgés contre cette humiliation flagrante de la souveraineté du Royaume-Uni ?

Non, Starmer et Lammy n’ont, une fois de plus, rien trouvé à dire.

Ils n’ont toujours pas reconnu qu’Israël violait le droit international en privant les habitants de Gaza de nourriture et d’eau depuis plus de trois mois – et encore moins admis que cela constitue en réalité un génocide.

À la place, les collaborateurs de Lammy – dont 300 ont protesté contre la complicité persistante du Royaume-Uni dans les atrocités israéliennes – ont été enjoints à démissionner plutôt qu’à exprimer des objections fondées sur le droit international.

Selon des sources au sein du ministère des Affaires étrangères, citées par l’ancien ambassadeur britannique Craig Murray, Lammy a également exigé que toute déclaration relative au Madleen contourne les conseillers juridiques du gouvernement.

Pourquoi ? Afin de lui permettre de nier de façon plausible qu’il cherche à se soustraire à l’obligation légale du Royaume-Uni de réagir à l’agression israélienne contre un navire placé sous sa protection.

Parenthèse : extrait de l'interview de Rima Hassan réalisée par Mediapart le 14 juin

Mediapart : Le ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot a évoqué la « vacuité d’une opération de com’ » et en particulier les « gesticulations de Mme Hassan ». Comme le premier ministre François Bayrou, il a parlé d’une « instrumentalisation ». Votre réaction ?

Rima Hassan : C’est une honte. Nous sommes douze citoyens à avoir risqué notre vie dans une action militante qui se voulait symbolique, éminemment politique et qui était une réponse à leur vide politique à eux. Cette action contre le blocus à Gaza, elle existe depuis 2011, elle réunit vingt-deux ONG, elle est soutenue par les rapporteurs spéciaux de l’ONU, sans parler de Greenpeace, d’Amnesty International. Ça dépassait très largement le soutien politique de La France insoumise à la cause palestinienne. J’ai même eu le soutien de Ségolène Royal [sourires]. Donc oui, c’est une honte, parce que cette posture permet de camoufler leur inaction, voire leur complicité.

Mediapart : Emmanuel Macron répète que ce qui se passe à Gaza est « inacceptable ».

Rima Hassan : Mais tout le monde dit que c’est inacceptable ! La question c’est : qu’est-ce qu’on fait pour mettre un terme à ce blocus ? Ce qui compte, c’est le droit international. La population palestinienne est en droit de recevoir de l’aide humanitaire : ça n’a à aucun moment été rappelé par les autorités françaises. L’interception d’un bateau dans les eaux internationales est une violation du droit international : ça n’a jamais été rappelé par la parole politique de la France. Les eaux territoriales contrôlées par Israël au large de Gaza sont des eaux palestiniennes : là encore, ça n’a jamais été rappelé par la France. C’est parfaitement scandaleux.

La posture du gouvernement français qui, nous concernant, consiste à dire « on les a prévenus », ce n’est pas une réponse face à l’impunité dont bénéficie l’État d’Israël. Notre action visait justement à dénoncer cette impunité, à démontrer le caractère inacceptable de ce blocus.

On a laissé Nétanyahou piétiner l’espace aérien à deux reprises, on a inventé une immunité qui n’existe pas dans le Statut de Rome, on a continué les collaborations militaires – révélées par le média Disclose, et désormais portées devant la justice par la Ligue des droits de l’homme – alors que la simple ordonnance de la Cour internationale de justice suffisait comme base légale pour les arrêter. Le gouvernement français piétine le droit international. Cela m’enrage.

Mediapart : Vous parlez de complicité de la France... 

Rima Hassan : Bien sûr qu’il y a une complicité. 30 % des armes qui arrivent dans les mains du régime israélien proviennent de pays européens. Le risque à poursuivre cette politique, c’est de devoir rendre des comptes sur le plan de la complicité du crime de génocide. Nous ne sommes pas en dictature. En démocratie, on est censé se référer à cette boussole du droit international, et selon la Constitution, le chef de l’État est le garant des engagements internationaux de la France. C’est aussi ce que souhaite l’opinion, qui aujourd’hui est complètement opposée à la politique que mène Emmanuel Macron.

Mediapart : Israël a dénoncé votre « yacht à selfies » et plusieurs éditorialistes, dans les colonnes de « Franc-Tireur », sur certaines radios ou chaînes d’info ont repris à leur compte cette comparaison, en évoquant un « cirque », un « spectacle », ou le « Festival de Cannes ». Que répondez-vous ?

Rima Hassan : [Soupirs] On censure les voix propalestiniennes. La mienne et les autres. Et ce n’est pas nouveau. Et d’ailleurs, ce ne sont pas forcément les journalistes qui bloquent cette parole. Plutôt leurs directions.

Les médias, pour leur part, ont joué leur rôle dans le blanchiment de ce crime flagrant – un crime perpétré au grand jour, et non dissimulé dans le « brouillard de guerre » savamment entretenu à Gaza.

Une grande partie de la presse s’est emparée du terme « yacht à selfies », comme s’il s’agissait de leur propre trouvaille. Comme si Thunberg et le reste de l’équipage étaient de simples hédonistes venus faire la promotion de leurs réseaux sociaux, plutôt que des militants risquant leur vie face à la puissance militaire génocidaire d’Israël.

Et ils avaient toutes les raisons d’avoir peur. Après tout, l’armée israélienne a abattu 10 de leurs prédécesseurs – des militants à bord du navire humanitaire Mavi Marmara, en route pour Gaza – il y a 15 ans. Israël a tué de sang-froid des citoyens américains comme Rachel Corrie, des citoyens britanniques comme Tom Hurndall, et des journalistes de renom tels que Shireen Abu Akleh.

Et ceux qui ont la mémoire un peu plus longue se souviendront que l’armée de l’air israélienne a tué plus de 30 militaires américains lors d’une attaque de deux heures en 1967 contre l’USS Liberty, et en a blessé 170 autres. Les survivants de ce crime – étouffé par toutes les administrations américaines successives – en ont commémoré l’anniversaire la veille de l’attaque contre le Madleen.

« Détenus », pas enlevés

Les calomnies d’Israël à l’encontre de l’équipage du Madleen, réduisant l’affaire à une anecdote, ont été relayées sans esprit critique, de Sky News et The Telegraph à LBC et Piers Morgan.

Piers Morgan, l'incarnation du journaliste occidental : « Excusez-moi Madame... Est-ce que vous condamnez le Hamas »

Étrangement, les journalistes qui avaient à peine mentionné le tsunami de selfies publiés par des soldats israéliens se glorifiant de leurs crimes de guerre sur les réseaux sociaux [en particulier, posant vêtus des sous-vêtements de femmes palestiniennes, avec des jouets d'enfants, commettant des crimes de guerre, etc.] se sont soudain montrés très préoccupés par une supposée culture narcissique du selfie qui régnerait parmi les défenseurs des droits de l'homme.

Alors que Thunberg regagnait l’Europe mardi, les médias ont poursuivi leur attaque contre la langue anglaise et le bon sens. Ils ont rapporté qu’elle avait été « expulsée » d’Israël, comme si elle y était entrée clandestinement, et non traînée de force par l’armée israélienne.

Mais même les médias dits « sérieux » ont occulté la portée du voyage du Madleen vers Gaza, ainsi que la violation manifeste du droit par Israël. Du Guardian et de la BBC au New York Times et à CBS, l’agression criminelle d’Israël a été qualifiée « d’interception » ou de « détournement » du navire humanitaire, et Israël présenté comme ayant « pris le contrôle » du bâtiment. Dans la presse occidentale, Thunberg a été « détenue » – pas enlevée.

La mise en récit semblait tout droit sortie de Tel-Aviv : une narration absurde présentant Israël comme un État rétablissant l’ordre face à une situation d’anarchie et d’infraction dangereuse aux règles, provoquée par des militants engagés dans une excursion futile et vaine vers Gaza.

Une telle uniformité dans la couverture médiatique ne traduisait nullement une quelconque réalité : c’était de la pure propagande – une mise en scène narrative servant non seulement les intérêts d’Israël, mais aussi ceux d’une élite politique et médiatique occidentale profondément impliquée dans le génocide israélien.

Armer les criminels

Dans un autre exemple accablant de cette collusion, les médias occidentaux ont choisi d’étouffer presque immédiatement les déclarations explosives faites la semaine dernière par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

Celui-ci a reconnu qu’Israël avait armé et entretenait des liens étroits avec des gangs criminels à Gaza.

Il répondait aux accusations d’Avigdor Lieberman, ancien allié politique devenu rival, selon lesquelles certaines des personnes soutenues par Israël seraient affiliées au groupe terroriste Daech. Le plus connu d’entre eux s’appelle Yasser Abu Shabab.

Les médias occidentaux ont soit ignoré cette révélation, soit adopté docilement l’interprétation intéressée de Netanyahou, qui présentait ces liens comme une alliance de circonstance : un moyen de fragiliser le Hamas en promouvant des « forces locales rivales » et en créant de nouvelles « opportunités de gouvernance post-conflit ».

Mais l’objectif réel – ou plutôt les deux objectifs, l’un à court terme, l’autre à plus long terme – est bien plus cynique et inquiétant.

Il y a plus de six mois, des analystes palestiniens et des médias israéliens tiraient déjà la sonnette d’alarme : Israël, après avoir démantelé les institutions dirigeantes de Gaza, y compris la police, collaborait avec des gangs criminels nouvellement renforcés.

L’objectif immédiat d’Israël, en armant ces criminels – transformés en milices puissantes – était de précipiter la décomposition de l’ordre public. Cette déstabilisation servait de prélude à une double campagne de désinformation orchestrée par Israël.

Ces gangs ont été placés dans une position idéale pour piller la nourriture issue du système de distribution humanitaire de longue date mis en place par les Nations unies, avant de la revendre au marché noir. Ce pillage a permis à Israël de prétendre – à tort – que le Hamas volait l’aide de l’ONU et que l’organisation internationale s’était révélée inapte à mener des opérations humanitaires à Gaza.

Israël et les États-Unis ont alors entrepris de créer un groupe mercenaire de façade – trompeusement baptisé « Gaza Humanitarian Foundation » (Fondation humanitaire de Gaza) – afin de mettre en œuvre une opération de remplacement factice.

En lieu et place du réseau fiable et étendu de distribution de l’ONU à travers Gaza, les quatre « centres d’aide » de la GHF ont été parfaitement conçus pour servir les objectifs génocidaires d’Israël.

Implantés dans une étroite bande de territoire jouxtant la frontière égyptienne, ces centres contraignent les Palestiniens à se regrouper dans une minuscule portion de Gaza – s’ils veulent avoir une chance de se nourrir – en préparation de leur expulsion vers le Sinaï.

Ils sont parqués dans une zone extrêmement surpeuplée, dépourvue d’espace et d’infrastructures nécessaires, où la propagation des maladies est inévitable, et où ils peuvent être plus facilement massacrés par les bombardements israéliens.

Une population de plus en plus mal nourrie est contrainte de parcourir de longues distances et de patienter dans d’immenses foules sous une chaleur accablante, dans l’espoir de recevoir quelques rations de nourriture. Cette situation, délibérément orchestrée, vise à attiser les tensions, provoquer le chaos et déclencher des affrontements. Le tout fournit un prétexte idéal aux soldats israéliens pour interrompre « préventivement » la distribution d’aide au nom de la « sécurité publique » et ouvrir le feu sur la foule pour « neutraliser les menaces », comme cela se produit chaque jour avec des conséquences meurtrières.

Les massacres répétés dans ces « centres d’aide » ont eu pour effet d’effrayer les plus vulnérables – ceux qui ont le plus besoin d’assistance – laissant le champ libre à des membres de gangs comme celui d’Abu Shabab pour profiter du butin. Mercredi, Israël a massacré au moins 60 Palestiniens, pour la plupart venus chercher de la nourriture, dans ce qui est déjà devenu une routine normalisée : un rituel quotidien de carnage à peine relayé dans les gros titres.

https://x.com/AlainMarshal2/status/1933906195628060876

Comble de l'impudence, Israël a déformé les images captées par ses propres drones, montrant les gangs criminels qu’il arme en train de piller l’aide sur les camions et de tirer sur les Palestiniens venus chercher de quoi survivre – images qu’il présente comme des preuves supposées du vol de nourriture par le Hamas, justifiant la nécessité pour Israël de contrôler lui-même la distribution de l’aide.

Tout cela est d’une transparence et d’une répugnance telles qu’il est proprement stupéfiant que ce ne soit pas au cœur de la couverture médiatique occidentale, alors même que politiciens et journalistes s’alarment de la situation « intolérable » à Gaza.

Au lieu de cela, les médias ont dans l’ensemble repris sans question l’affirmation selon laquelle le Hamas « volerait l’aide humanitaire ». Ils se sont livrés à un débat entièrement fallacieux – nourri par Israël – sur la nécessité d’une « réforme » de la distribution d’aide. Et ils ont tergiversé sur la responsabilité des soldats israéliens dans les tirs mortels visant ceux qui cherchent de l’aide.

Et, bien sûr, les médias ont refusé de tirer la seule conclusion logique de cette situation : qu’Israël exploite le chaos qu’il a lui-même créé afin de gagner du temps pour poursuivre sa campagne de famine et tuer davantage de Palestiniens.

Une seigneurie de guerre calibrée

Mais les enjeux sont bien plus vastes. Israël engraisse ces gangs criminels pour leur confier, à terme, un rôle plus large dans ce qu’on appelait autrefois « le jour d’après » – jusqu’à ce qu’il devienne évident que cette période succéderait à l’achèvement du génocide en cours.

Aucun Palestinien n’a été surpris d’entendre Benjamin Netanyahou confirmer qu’Israël avait armé des gangs criminels à Gaza – y compris ceux liés à Daech.

Cela ne devrait pas non plus étonner les journalistes qui, comme moi, ont passé un temps significatif à vivre dans une communauté palestinienne et à étudier les mécanismes de contrôle colonial d’Israël sur la société palestinienne.

Depuis au moins deux décennies – bien avant l’éruption létale du Hamas hors de Gaza le 7 octobre 2023 – les intellectuels palestiniens ont compris pourquoi Israël investissait autant d’énergie à démanteler progressivement les institutions de l’identité nationale palestinienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est.

Le but, m’ont-ils dit – à moi comme à quiconque acceptait de les écouter – était de vider la société palestinienne de toute substance, de l’écraser sous la domination de gangs criminels rivaux, jusqu’à rendre l’idée même d’un État impensable.

Comme le fait remarquer l’analyste politique palestinien Muhammad Shehada à propos de la situation à Gaza : « Israël n’utilise PAS [ces gangs] pour s’attaquer au Hamas – il les utilise pour détruire Gaza de l’intérieur. »

Depuis des années, la vision ultime d’Israël pour les Palestiniens – dans l’hypothèse où il ne parviendrait pas à les expulser entièrement de leur terre historique – est celle d’un système de seigneurs de guerre soigneusement calibré. Israël armerait une série de familles criminelles dans leurs fiefs géographiques respectifs.

Chacun disposerait d’un arsenal d’armes légères suffisant pour terroriser les populations locales, les soumettre par la peur, et livrer bataille aux familles voisines afin de délimiter l’étendue de son fief.

Aucun ne disposerait de la puissance militaire nécessaire pour défier Israël. Au contraire, tous devraient rivaliser pour obtenir les faveurs d’Israël — le traitant comme une sorte de parrain surdimensionné — dans l’espoir de prendre l’ascendant sur leurs rivaux.

Dans cette vision, les Palestiniens — l’une des populations les plus instruites du Moyen-Orient — seraient réduits à un état de guerre civile permanente et à une politique fondée sur la loi du plus fort. L’ambition d’Israël est de détruire la cohésion sociale palestinienne aussi méthodiquement qu’il a rasé les villes de Gaza pour les « ramener à l’âge de pierre ».

Bénie par Dieu

C’est une histoire simple, qui devrait être bien connue des publics européens — s’ils avaient été éduqués à leur propre histoire.

Pendant des siècles, les Européens ont étendu leur domination au-delà de leurs frontières — mus par un fanatisme suprémaciste et la soif de richesses — pour conquérir les terres d’autrui, piller leurs ressources, et soumettre, expulser ou exterminer les peuples autochtones qui leur faisaient obstacle.

Les populations indigènes ont toujours été déshumanisées. Toujours perçues comme des barbares, des « animaux humains », même lorsque nous — membres d’une civilisation supposément supérieure — les massacrions, les affamions, détruisions leurs maisons et brûlions leurs récoltes.

Notre mission de conquête et d’extermination a toujours été présentée comme bénie par Dieu. Notre efficacité dans l’éradication des peuples indigènes, notre aptitude à tuer, a toujours servi de preuve de notre supériorité morale.

Nous avons toujours été les victimes, même lorsque nous infligions l’humiliation, la torture et le viol. Nous avons toujours prétendu incarner la justice.

Israël ne fait que perpétuer cette tradition à l’ère moderne. Il nous tend un miroir, et nous montre qu’en dépit de nos grands discours sur les droits humains, rien n’a vraiment changé.

Quelques rares figures, comme Greta Thunberg, [Rima Hassan] ou les autres membres de l’équipage du Madleen, sont prêtes à montrer, par l’exemple, que nous pouvons rompre avec ce passé. Nous pouvons refuser de déshumaniser. Nous pouvons refuser de nous rendre complices de la sauvagerie industrielle. Nous pouvons refuser de donner notre assentiment par le silence ou l’inaction.

Mais pour cela, nous devons d’abord cesser d’écouter les sirènes de nos dirigeants politiques et des médias aux mains des milliardaires. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons peut-être réapprendre ce que signifie être humain.

***

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46 réactions à cet article    


  • juluch juluch 17 juin 08:46

    les Jack Sparrow débiles de la croisière s’amuse sous fond de selfie.....MDR !!!



      • Boaz Boaz 17 juin 09:19

        L’armée israélienne vient de réaliser un véritable exploit en faisant sourire Greta Thunberg qui est probablement la personne la plus antipathique au monde. Il suffisait juste de lui tendre un pain brioché made in Israël.
           

        https://ibb.co/7dY2Lw2b


        • Seth 17 juin 14:21

          @Boaz

          Par contre que le Sionistan arraisonne ce bateau dans les eaux internationales vous semble normal, bien sûr.

          Je ne suis pas sûr qu’elle soit antipathique mais qu’elle se soit trouvée prise un peu jeunette dans des trucs qui la dépassaient est plus vraisemblable.


        • agent ananas agent ananas 17 juin 10:50

          Ladies with cojones ... contrairement à Bribri ...


          • suispersonne 17 juin 10:59

            Certain(e)s descendent profondément dans l’abjection.

            C’est normal, il y en a des comme ça.



              • Seth 17 juin 14:15

                Pas facile de localiser Greta sur cette photo. La deuxième en partant de gauche au second rang peut être ?

                Contrairement à beaucoup ici, je me réjouis de la trouver dans cette démarche humaniste parce que d’habitude... 

                Serait-elle en train de devenir adulte ?  smiley


                • xenozoid xenozoid 17 juin 16:53

                  @Seth

                   tien seth un lien sur l’ai de brave le navigateur

                  Greta Thunberg has been actively involved in highlighting the environmental impact of the war in Ukraine, particularly the destruction caused by the Kakhovka dam collapse. She visited Kyiv in June 2023 to draw attention to the environmental damage and criticized the world’s response to the disaster, calling it an « ecocide ».2 Thunberg emphasized that the destruction of the Kakhovka dam, which was under Russian control, was a deliberate act targeting the environment and people’s livelihoods.6 She also met with Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy and other international figures to form a working group addressing the ecological consequences of the war.7 Thunberg has consistently advocated for holding Russia accountable for its actions in Ukraine, stating that « Russia needs to be held accountable for their action and for their crimes ».4 Her activism in Ukraine is part of her broader commitment to environmental justice and human rights.

                  et le lien de la search
                  Brave


                • Seth 17 juin 17:02

                  @xenozoid

                  Son combat écolo-politique est presque comique et caricatural, la pauvre gamine, et en plus je ne soutiens pas Zezette tout en me foutant de la politique intérieure de Poutine (qui ne déplait qu’à l’oxydant apparemment mais ne regarde que les Russes), par contre son engagement sur Gaza est d’un autre niveau.

                  Le fonctionnement des Asperger que j’ai eu l’occasion de fréquenter de près en étant au boulot avec eux est particulier et pas nécessairement défendable. Ce n’est pas de sa faute mais c’est ainsi et ne pas prendre en compte cette particularité est une erreur.


                • xenozoid xenozoid 17 juin 17:02

                  @xenozoid

                   elle est bonne en pr, pipeau relation


                • xenozoid xenozoid 17 juin 17:11

                  @seth
                    Ce n’est pas de sa faute mais c’est ainsi et ne pas prendre en compte cette particularité est une erreur...
                  alors c’est une excuse valable ou pas valable, elle est controlée ou pas ?
                   si tu ne sait pas j’ai aussi travallé et vécu avec beaucoup d’incompris pour etre poli, néanmoins je n’aime pas les mettre dans des cases et leur mettre des excuses,qui est tu pour dire que tu les comprend ?

                   un asperger ?


                • Seth 17 juin 18:38

                  @xenozoid

                  J’ai travaillé pendant des années avec un asperger et hors 2 sujets (dont le boulot), il n’était intéressé par ni ne connaissait rien à aucun autre. C’était ainsi qu’il fonctionnait et ses rapports avec d’autres étaient quasiment inexistants, dont moi qui a été face à lui dans un bureau pendant pas mal de temps.

                  Ça ne m’a jamais posé de problème mais c’était ainsi.


                • xenozoid xenozoid 17 juin 18:46

                  @Seth

                   okie, mais comment sais tu (greta) qu’elle est asperger ?


                • Seth 17 juin 18:55

                  @xenozoid

                  Parce que ce qui a été dit depuis longtemps.


                • xenozoid xenozoid 17 juin 18:59

                  @Seth

                  ....Parce que ce qui a été dit depuis longtemps.


                   ce n’est pas une preuve, tu n’as pas vécue avec elle et tu ne la connais pas et le longtemps ne vaut que ce qu’il vaut...ce n’est pas une preuve


                • @xenozoid
                  "

                  @Seth

                  ....Parce que ce qui a été dit depuis longtemps.


                   ce n’est pas une preuve,
                  tu n’as pas vécue avec elle et tu ne la connais pas et le longtemps ne vaut que ce qu’il vaut...ce n’est pas une preuve"

                   
                  je passe vit fais !
                   
                  Si c’est sa propre mere qui l’expliique et qui a ecris un bouquin sur le sujet si !
                  Sinon plus rien n’est crédible ou considéré comme preuve

                  Malena Ernman, mère de Greta et de Beata Thunberg, est l’autrice d’un ouvrage sur l’autisme et le déficit

                  ---
                  Malena Ernman a publié un livre consacré à l’autisme et au trouble du déficit de l’attention en raison du syndrome d’Asperger diagnostiqué chez chacune de ses enfants, Greta et Beata[4]. Greta Thunberg a déclaré considérer son diagnostic du syndrome d’Asperger « dans les bonnes circonstances » comme étant un super-pouvoir[20],[21].

                   
                  tu notes que je cherche et je source :
                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Greta_Thunberg

                • xenozoid xenozoid 17 juin 20:40

                  @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                   et ?



                • @xenozoid
                  Apres ....
                  je m’en fous tu sais smiley smiley
                  T’auras eu l’info
                  t’en fais ensuite ce que tu voudras ^^


                • xenozoid xenozoid 17 juin 23:19

                  ah bon maintenant , c’est comme ça au moin elle est pas trans


                • @xenozoid
                  "ah bon maintenant , c’est comme ça au moin elle est pas trans

                  "

                  Ce post s’adresse à qui ?
                  vu qu’il est juste en dessous du mien ..j’ai dis ca quelque part qu’elle etais trans ?

                  Elle est juste sacrément allumée du ciboulot ^^


                • xenozoid xenozoid 18 juin 15:10

                  @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                   bof il n’y a pas besoin d’être asperger pour être allumé du ciboulot.mais bon.pfff !!!


                • SilentArrow 17 juin 14:43

                  Avait-on vraiment besoin de ces deux pétasses pour savoir que Macron, Starmer et Merz sont des pieds nickelés (Filochard, Ribouldingue et Croquignol) ?


                  • Seth 17 juin 16:41

                    @SilentArrow

                    ... car bien sûr l’ogresse de montretout qui fait prosit avec les nazis autrichiens n’est pas une pétasse...  smiley


                  • Seth 17 juin 17:17

                    @Seth

                    Une révélation importante : mon monostellaire à moi est lepéniste.  smiley


                  • SilentArrow 17 juin 17:19

                    @Seth
                     

                    ... car bien sûr l’ogresse de montretout qui fait prosit avec les nazis autrichiens n’est pas une pétasse...

                    J’ai dit ça, moi ?

                  • Seth 17 juin 18:51

                    @ SilentArrow

                    Je m’adresse à moi. 


                  • titi titi 17 juin 16:48

                    @L’auteur

                    Concernant c’est « flotille » ...

                    Les décors sont de Roger Hart.

                    Les costumes de Donald Cardwell.


                    • Seth 17 juin 17:20

                      @titi

                      ... et l’humour vaut ce qu’il vaut : il est titiesque.  smiley


                    • titi titi 17 juin 17:53

                      @Seth

                      Surtout que ce sont des références qui datent un peu.

                      Alors je dirais plutot que Rima et ses amis ont fait du BHL.


                    • Seth 17 juin 18:54

                      @titi

                      Du BHL en intervenant en faveur des Palestinien ? Auriez vous perdu toute raison ? Ou tout au moins ce qu’il vous en restait ?  smiley


                    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 17 juin 19:44

                      @Seth
                       
                      ’’@titi

                      Du BHL en intervenant en faveur des Palestinien ? ’’

                      >

                      c’est digne de ChatGpt, un bouzin dénué de raison.
                       smiley


                    • titi titi 18 juin 11:12

                      @Seth

                      Ne vous faites pas plus bête que vous n’êtes...

                      Vous avez très bien compris : le voyage, les caméras, les scénarios, les « nous sommes encerclés, il va y avoir un crime de guerre », etc...

                      Les mêmes ficelles toutes aussi ridicules.

                      Je m’adresse à @Seth, pas à @Francis... car lui je sais qu’il est vraiment bête.


                    • Gollum Gollum 18 juin 11:13

                      @titi

                      car lui je sais qu’il est vraiment bête.

                      Je confirme. smiley


                    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 18 juin 13:37

                      @Gollum
                       
                       être déclaré bête par une ordure et un suppôt du pouvoir pervers ...
                      Pas de problème pour moi.
                      Moins par moins faisant plus, je considère cela comme un satisfecit.


                    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 18 juin 16:41

                      @titi
                       
                       vous représentez ici le comble de la bêtise, de l’idiotie et de la crétinerie : BHL est un pousse au crime au nom du droit ignoble d’ingérence qui fait du tapage médiatique honteusement. Il devrait se faire discret.
                       Les messager de la paix qui agissent au nom du devoir sacré d’assistance ne font jamais assez de buzz médiatique.
                       Et vous voudriez, titi, qu’ils rasent les murs ? Crétin !
                       
                      Quant à l’autre ordure, il dirait n’importe quoi pour mettre ses crottes dans le sillage des titi, pourvu que ce soit au détriment d’un tiers qui ne lui est d’aucune utilité.


                    • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 17 juin 16:53

                      Quel cinéma.

                      En fait le plus grave n’est pas lacriosière de Rima Hassan sur un voilier de luxe immatriculé en Iran.

                      Le plus grave est ce monde de gauche totalement endoctriné qui croit réeelemnt que ce yatch a bobo capable de transporter 2 boites de thon et un paquet de riz Oncle Ben’s soit une action humanitaire ou même de « courage ».

                      Ceux qui n’ont pas compris que c’était une vaste blague sans intéret c’est pitoyable.

                      Dire qu’il y a des gauchistes qui publient cela come si c’était un eveil de conscience.

                      Effectivement la conscience des bobos de gauche va t-elle un jour s’éveiler a être pris pour des cons a leur faire ingurgiter n’importe quoi.

                      Quelle blague !


                      • Seth 17 juin 17:19

                        @Spartacus Lequidam

                        Merci de nous démontrer que même chez les petits patrounets libertariens, la vieillesse est un naufrage.  smiley


                      • @Seth
                        Faut avouer qu’il n’a pas tord dans ce qu’il t’expliques...
                        enfin si tu prenais le temps de te renseigner un peu ...
                        Pas besoin d’etre un inspecteur chevronné de la recherche sur le net ^^
                        A la portée de chacun.
                         
                        Sauf si tu refuses de voir la réalité ... comme Xeno plus haut avec asperger
                         
                        mais apres ... c’est autre chose ...


                      • lecoindubonsens lecoindubonsens 17 juin 18:25

                        Ci dessous, 3 définitions officielles de la mission d’un député (1 européen 2 français)

                        Difficile de trouver en quoi toute l’activité des députés (européen ou français) qui parlent de Gaza et de l’Ukraine entre dans le cadre de leurs missions. Nous ne les payons pas pour cela, leurs salaires constituent du détournement de fonds publics.

                        https://www.touteleurope.eu/institutions/a-quoi-servent-les-deputes-europeens/

                        L’organisation du travail 

                        Le calendrier du Parlement prévoit des périodes consacrées aux différents types de travaux menés par les députés. Pour les affaires purement législatives, quatre jours consécutifs par mois sont alloués aux sessions plénières, et au moins quatre autres jours (mais parfois plus) aux réunions des commissions parlementaires. Une semaine par mois est consacrée au travail en circonscription, le temps restant étant destiné aux réunions des groupes politiques.

                        Les sessions plénières ont lieu environ une fois par mois à Strasbourg. L’ensemble des députés s’y réunit pour débattre des textes, mais surtout voter leur adoption (ou leur rejet), amendement par amendement, puis dans leur ensemble. Les textes ainsi adoptés en première lecture sont soumis au Conseil de l’UE. Les plénières sont aussi l’occasion pour les députés de s’exprimer sur des sujets variés selon un ordre du jour défini par les présidents des groupes politiques.

                        Les commissions parlementaires se réunissent à Bruxelles une à deux fois par mois selon le calendrier. Composées d’une petite partie des députés européens, elles ont pour mission d’étudier en profondeur les textes de loi proposés par la Commission européenne, et de les amender avant de les soumettre à la plénière. Chacune des 22 commissions permanentes est spécialisée sur un domaine précis. Chaque député (sauf les présidents de groupe) doit être membre d’au moins une commission et suppléant d’au moins une autre. Celles-ci sont renouvelées à mi-mandat, tous les deux ans et demi.

                        Afin d’assurer le lien entre les citoyens et le Parlement, les eurodéputés disposent d’une semaine libre pour retourner dans leur circonscription locale. Les députés étant le plus souvent élus au sein de listes nationales, ils peuvent établir leur permanence où ils le souhaitent.

                        ...

                        https://www.vie-publique.fr/fiches/19505-quest-ce-quun-depute-quel-est-le-role-dun-depute

                        Bien qu’élu dans le cadre d’une circonscription, chaque député, compte tenu de la mission de vote de la loi et de contrôle de l’action du Gouvernement dévolue à l’Assemblée nationale, représente la Nation tout entière et exerce à ce titre un mandat national. 

                        L’article 3 de la Constitution dispose, à ce titre, que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». En vertu de l’article 27, qui interdit le mandat impératif, chaque député peut voter en toute liberté, sans craindre d’être démis de ses fonctions avant la fin de son mandat

                        Le député détient des compétences diverses :

                        • il vote la loi ;
                        • il peut déposer des propositions de loi ;
                        • en commission, puis en séance publique, il peut proposer, par amendement, des modifications au texte examiné et prendre la parole ;
                        • en cas de désaccord avec les sénateurs à l’issue de la « navette » entre les deux chambres, et si la commission mixte paritaire (CMP) ne parvient pas à un texte commun, les députés peuvent statuer définitivement sur demande du Gouvernement (art. 45 al. 4 de la Constitution) ;
                        • après le vote d’une loi, un député peut, avec au moins 59 autres députés, saisir le Conseil constitutionnel pour qu’il se prononce sur la conformité du texte voté à la Constitution ;
                        • au titre du contrôle, le député peut interroger le Gouvernement, examiner son action au sein d’une commission, voire, s’il est rapporteur spécial au sein de la commission des finances, contrôler l’emploi de l’argent public ;
                        • il peut également, en signant une motion de censure qui sera soumise au vote de l’ensemble des députés, mettre en cause la responsabilité du Gouvernement.
                        ...

                        https://www.info.gouv.fr/actualite/quel-est-le-role-dun-depute

                        Les missions du député
                        Le député est compétent pour :
                        • voter la loi ;
                        • déposer des propositions de loi ;
                        • proposer par amendement des modifications au texte examiné en commission et en séance publique ;
                        • en cas de désaccord avec les sénateurs au terme de la navette parlementaire entre les deux chambres, et si la commission mixte paritaire (CMP) ne parvient pas à un texte commun, les députés peuvent statuer définitivement sur demande du Gouvernement  ;
                        • saisir le Conseil constitutionnel après le vote d’une loi et avec 59 autres députés afin de vérifier la constitutionnalité de la loi entre le moment de son adoption et celui de sa promulgation ;
                        • interroger le Gouvernement, examiner son action, contrôler l’emploi de l’argent public ;
                        • signer une motion de censure (soumise au vote de l’ensemble des députés) afin de mettre en cause la responsabilité du Gouvernement.

                        • xenozoid xenozoid 17 juin 18:31

                          @lecoindubonsens

                          Sous l’impulsion de gens intéressés les comités politiques ouvrent l’ère attendue des querelles électorales.

                          Comme à l’habitude on va s’injurier, se calomnier, se battre. des coups vont s’échanger au bénéfice destroisièmes larrons toujours prêts à profiter de la bêtise de la foule.

                          Pourquoi marcheras-tu ?

                          Ceci est un ancien pamphlet de 1910, contre le vote

                          Manifeste (et non affiche) paru pour les élections législatives de 1910.

                          Annoncé dans L’Anarchie n° 258 (jeudi 17 mars 1910).

                          Sous l’impulsion de gens intéressés les comités politiques ouvrent l’ère attendue des querelles électorales.

                          Comme à l’habitude on va s’injurier, se calomnier, se battre. des coups vont s’échanger au bénéfice destroisièmes larrons toujours prêts à profiter de la bêtise de la foule.

                          Pourquoi marcheras-tu ?

                          Tu niches avec tes gosses, dans des logements insalubres, tu manges, quand tu peux, des aliments frelatés par la cupidité des trafiquants. Exposé aux ravages de l’anémie, de l’alcoolisme, de la tuberculose, tu t’épuises du matin au soir, pour un labeur presque toujours imbécile et inutile dont tu n’as même pas le profit ; tu recommences le lendemain et ainsi jusqu’à ce que tu crèves.

                          S’agit-il donc de changer tout cela ?

                          Va-t-on te donner le moyen de réaliser pour toi et tes camarades, l’existence épanouie ? Vas-tu pouvoir aller, venir, manger, boire, respirer sans contrainte, aimer dans la joie, te reposer, jouir de toutes les découvertes scientifiques et de leur application diminuant ton effort, augmentant ton bien-être ? Vas-tu vivre enfin sans dégout, ni souci, la vie large, la vie intense ?

                          Non ! disent les politiciens proposés à tes suffrages… Ce n’est pas là qu’un idéal lointain… Il faut patienter… Tu es le nombre, mais tu ne dois prendre conscience de ta force que pour l’abandonner une fois tous les quatre ans entre les mains de tes « sauveurs ».

                          Mais eux, que vont-ils faire à leur tout ?

                          Des lois ! — Qu’est-ce que la loi ? — L’oppression du grand nombre par une coterie prétendant représenter la majorité.

                          De toute façon, l’erreur proclamée à la majorité ne devient pas le vrai, et seuls les inconscients s’inclinent devant le mensonge légal.La vérité ne peut se déterminer par le vote.Celui qui vote accepte d’être battu.

                          Alors pourquoi y a-t-il des lois ? — Parce qu’il y a la « propriété ».

                          Or, c’est du préjugé propriété que découlent toutes nos misères, toutes nos douleurs.

                          Ceux qui en souffrent ont donc intérêt à détruire la propriété, et partant la loi.

                          Le seul moyen logique de supprimer les lois, c’est de ne pas en faire.

                          Qui fait les lois ? — Les arrivistes parlementaires !

                          Qui nomme les parlementaires ? — L’électeur


                        • Mustik 17 juin 18:30

                          Lorsque Arafat se débattait de Camp David I en Camp David III, il avait eu cette expression qui avait fait bondir le PM turc :

                          je ne souhaite pas que les Palestiniens subissent le sort des Arméniens de l’Empire ottoman ( l’extermination ).

                          En fait, le Système repose sur les Media qui façonnent l’opinion publique par l’usure.

                          Pour les amateurs de belles Histoire Véridique mais aux oubliettes, ce long extrait :

                                  HEROÏSME ET MANDAT POUR ISRAËL.
                          L’Armée française, encadrant la Légion arménienne, atteignait le Liban, le 7 octobre
                          1918, où 180.000 Chrétiens étaient morts de faim par l’action de la même Loge de Salonique.
                          Ces héros de la bataille d’Haoura, qui libéra Jérusalem et décida de la victoire de l’armée Allenby, venaient secourir les Libanais, avant de se rendre en Cilicie pour délivrer leurs compatriotes survivants et y rapatrier 100.000 autres, déportés en Syrie. Après l’armistice, ils s’embarquèrent pour Alexandrette-Mersine-Adana vers Aïntab, Marache, Ourfa, Hadjine, Mardine, où les attendaient les Chrétiens, affamés et prisonniers, crevant de faim.
                          Les Alliés avaient convenu, en 1916, que la Cilicie passerait sous administration française pour promouvoir l’indépendance des Arméniens qui leur avait été solennellement promise.
                          Les effectifs militaires devenaient brusquement insuffisants alors que des corps expéditionnaires inopinés partaient pour Constantinople, la Bulgarie, la Russie par ordre de Clemenceau-Lloyd George. Ceux-ci et le Sioniste Sykes, député des Communes, signaient secrètement, en présence de Georges Mandel, le 15 septembre 1919, le protocole par lequel la France renonçait à la Cilicie et à
                          Mossoul. L’armée anglaise abandonnait alors les Français (trois bataillons et deux escadrons), emmenant, pour la Mésopotamie et la Palestine, toutes ses troupes (39 bataillons, 15 régiments de cavalerie, 13 batteries), que le Sionisme appelait.
                          Heureusement, la division Duffieux débarquait le 1er novembre pour se répartir aussitôt sur tous les points critiques d’un vaste territoire dévasté par la guerre. Le général Duffieux, ignorant le protocole secret, s’engagea en Cilicie ; sa division allait y être abandonnée, avec les malheureuses populations arméniennes, par le gouvernement de Clemenceau et le Haut-commissaire à Beyrouth, alors que des agents dressaient les Arabes et les Turcs contre les Français isolés.
                          Le 1er janvier 1920, une armée considérable reconstituée, avec artillerie allemande et munitions italiennes, les attaquait. Marache devait être abandonnée le 12 février, 4.000 Chrétiens y furent massacrés aussitôt. Durant la retraite, nombre de malheureux Arméniens et soldats sénégalais moururent de froid. A Ourfa, à l’issue d’un effroyable siège qui dura 102 jours, les héroïques survivants du commandant Hauger acceptèrent « l’offre honorable » de 6.000 ennemis de quitter la place en emportant leurs blessés ; ils étaient réattaqués dans un défilé montagneux et périssaient presque tous, émasculés. Les Arméniens et Syriens chrétiens furent crucifiés, comme durant le génocide de 1915. Les têtes des officiers français furent attachées sur des chiens pour être exposées dans les rues.
                          Une guerre barbare était menée par un nationalisme abject, soutenu par le groupe maçon de Franklin-Bouillon, dans la diplomatie et au Parlement français, précédant le traité de paix du 11 mai 1920. Le journal Le Temps, du 15 février 1920, déniait à la France tout droit à la Cilicie, alors que son armée s’y faisait tuer pour sauver l’honneur des engagements français, soutenu par (les tirailleurs, NDLR) Algériens et Sénégalais.
                          A Hadjine, 8.000 héros arméniens tinrent seuls jusqu’au 12 octobre 1920, lorsqu’ils
                          périrent écrasés par 200 obus de 105. Beaucoup d’entre eux avaient participé à la libération de Jérusalem, en 1918, pendant qu’un de leurs bourreaux, le renégat Ahmed Rustom bey, né Bilinsky, ex-ambassadeur ottoman accrédité à Washington, était sioniste dans le camp des Empires Centraux, noyautés par les Achkénazim.

                          Le 24 juillet 1920, le général Gouraud, demeuré sourd aux appels désespérés des
                          Chrétiens et de la division abandonnés en Cilicie, faisait occuper la Syrie en zone d’influence seulement. Jusqu’en 1945, l’armée française de la IIIe République devait être l’inconsciente protectrice du Sionisme par le truchement de la S.D.N. et sous l’obédience du Grand-Orient de France présent dans les deux camps.
                          Tandis que l’Émir Fayçal, installé par les Anglais à Jérusalem, puis à Damas, à la tête des troupes arabes, était reconduit à Bagdad pour y être intronisé roi, l’immigration sioniste s’intensifiait jusqu’à menacer la politique pétrolière anglaise en Arabie, sapant les fondements de l’Empire.
                          La Cilicie fut abandonnée le 4 janvier 1922, suivant l’accord d’Angora, signé en date du 20 novembre 1921, et après les menaces du « Maître » Franklin-Bouillon, adressées aux Chrétiens qui refusaient de se soumettre.
                          Cependant que de braves Français poursuivaient le combat, le Haut-Commandement abandonnait les secteurs d’Aïntab, Ourfa et Biredjik. Le sandjak d’Alexandrette, port de la Syrie Nord et refuge des Chrétiens de Cilicie, fut évacué à la demande des Anglais, exécutant leurs engagements envers les Turcs, au détriment de la Syrie en 1938.
                          Rares sont les Français et les Anglo-Saxons qui connaissent le tragique destin des
                          Arméniens et de l’armée française en Cilicie. Plus rares sont ceux qui savent que 1.950.000 Chrétiens orientaux ont été massacrés en Proche-Orient de 1913 à 1924, avec la complicité des Loges maçonniques d’Europe et d’Amérique dirigées par les Achkénazim. La duplicité du Grand-Orient pour détruire les chrétiens d’Asie Mineure fut certaine, en septembre 1922, à Smyrne, lorsqu’en violation du Traité de Sèvres, du 10 août 1920, fixant l’indépendance des Grecs d’Asie, l’armée régulière de Noureddine pacha (de la loge de Salonique), entrée dans la ville chrétienne, l’incendia aux 3/4, en présence de 15 unités de la Flotte alliée (américaine, anglaise, française et italienne). La population chrétienne afflua affolée sur les
                          quais du port, à la vue des marins et consuls alliés, où elle fut massacrée, tandis que,des bateaux de guerre, des jets d’eau repoussaient les barques surchargées de fugitifs
                          qui se noyèrent dans la rade. Les rares Chrétiens étrangers protégés par les Capitulations (de François Ier et Soliman le Magnifique) furent secourus, mais plusieurs centaines de mille d’autres, Grecs et Arméniens, ex-sujets ottomans, rendus indépendants selon les 14 Points du Président Wilson, périrent durant ces massacres de septembre 1922, en Asie Mineure grecque, berceau de la
                          Chrétienté.
                          Un Franc-Maçon notoire, Vayssié, journaliste français témoin, directeur de la Syrie, écrivait que les massacres auraient pu être évités par le tir de semonce de quelques coups de canon. Néanmoins par ordre maçonnique et des Affaires Étrangères, la presse occidentale étouffa cet autre génocide chrétien, étendu à
                          celui des Assyro-Chaldéens en Irak, durant lequel les Juifs, jamais molestés en Orient, n’intervinrent pas pour l’empêcher ou secourir les victimes.
                          De rares voix s’élevèrent pour sauver les Grecs et les Arméniens. Le Cardinal Mercier, Primat de Belgique, organisa le secours catholique. L’action protestante française fut tenue par un seul homme :René Puaux, frère de Gabriel Puaux, qui fut Haut-commissaire des États sous mandat français. Cet éditorialiste du Temps publia seul ce que les journaux taisaient par ordre. En 1932, il répondit à M.Léonidas Farkouh, ami libanais, qui lui demandait ses livres : « ... Votre admirable lettre m’a beaucoup touché, car elle évoque les émouvantes heures d’une lutte où j’étais presque seul à faire face à une meute d’ignorants et de fous. Comme vous le dites si bien la vérité porte en elle sa force et sa récompense, mais il n’en est pas moins vrai que des siècles de culture ont été anéantis parce gue de bas intérêt (ont étranglé la justice. Les brochures que vous me demandez ont été éditées par mes soins et la librairie était... mon cabinet de travail. il en est une : « La mort de Smyrne » qui est épuisée et introuvable. Je ne puis vous envoyer que « Les derniers jours de Smyrne » qui lui faisait suite et dont il ne me reste d’ailleurs que deux exemplaires... (3 janvier 1933)
                          ... Ce n’est pas sans mélancolie que j’ai récemment relu, avant de vous les envoyer, mes brochures. J’avais raison et on ne m’a pas écouté, on s’est embrouillé dans une politique tortueuse qui a abouti à des désastres, à la ruine de civilisations millénaires, d’influences centenaires et j’ai assisté à cela la rage dans le coeur et
                          les larmes dans les yeux... »


                          • Eric F Eric F 17 juin 18:51

                            ’’Le Royaume-Uni, la France et le Canada — qui déclaraient encore le mois dernier que la situation à Gaza était « intolérable » — pourraient organiser une flotte navale conjointe pour livrer de l’aide via les eaux internationales. Elle atteindrait les eaux territoriales palestiniennes au large de Gaza, sans jamais pénétrer en territoire israélien’’ 

                            Absolument !
                            Du reste Macron avait annoncé fin 2023 l’envoi d’un navire hôpital au large de Gaza (le Tonnerre), or en fait il était resté au large de Chypre ou du Liban (et sa capacité était faible). Un autre navire hopital (le Dixmude) a été envoyé un peu plus tard, mais dans un port Egyptien. Donc aucun navire n’avait accosté sur les rives de Gaza. Il ne semble pas que la mission ait été poursuivie. 


                            • Julien30 Julien30 17 juin 18:52

                              Elle a fini son jeûne intermittent Rima ?


                              • Mustik 17 juin 18:59

                                ( Suite )

                                Ces principaux ouvrages sont : La malheureuse Epire, 1914 ; L’Egéide, 1919 ; Constantinople et la Question d’orient, 1920 ; Pour les Chrétiens d’Orient, 1920 ; La mort de Smyrne, 1922 ; Les derniers jours de Smyrne, 1922 ; La grande pitié des Chrétiens d’Orient, 1922 ; Ainsi partit Venizelos, 1925 ; L’affaire gréco-italienne, 1925 ; Le philhellénisme français, 1925 ; La Grèce, visions d’autrefois et d’aujourd’hui, 1928 ; Corfou, 1929 ; Revenons en Grèce, 1932. Il est nécessaire de rééditer ces ouvrages révélateurs, que le monopolisme parisien achkénaze a refusé de distribuer, ainsi que d’autres ouvrages. Nous appelons l’attention française pour faire éclater la vérité. Ces événements épouvantables sont relatés dans le livre La passion de la Cilicie de Paul du Véou, édité à Paris par P. Geuthner(1937). Des douze éditions, une grande partie aurait été interceptée et détruite.
                                Le journalisme du « Monde Libre » élude les rapprochements historiques de la période 1918-1925, des génocides des Chrétiens durant l’implantation du Sionisme en Palestine. Lorsque les revues Historia évoquent évasivement cette période colonialiste de l’armée française opposée aux Syriens et Druzes, et les accusations formulées contre le Sultan Rouge, les pages révélatrices ne sont pas écrites.
                                Quant à la région pétrolière de Mossoul, indiquée d’abord en zone sous influence française, mais devenant zone d’occupation anglaise selon le protocole sioniste, une importante communauté nestorienne et chaldéenne y vivait en accord avec la population musulmane. Brusquement, des « insurgés inconnus et incontrôlables » survenaient, massacrant 150.000 Chrétiens, de 1920 à 1924, et faisant fuir un grand nombre du reste. Plus tard, les pétroles, qui avaient longtemps été ignorés,
                                furent partagés entre les Anglo-Saxons, réduisant la part française à 23,75 %. En 1936, les services « anglais » achevaient l’élimination des Chrétiens gênants.

                                En fait c’est le Président du Conseil Aristide Briand ( Fr maçon aussi ) qui est arrivé au pouvoir au cours de ces événements. Lorsque les troupes grecques de Vénizélos outrepassèrent le Mandat de la SDN qui se limitait au Port de Smyrne ( Izmir aujourd’hui) , elles menacèrent Mustafa Kémal qui s’était réfugié à Angora ( Ankara aujourd’hui). Avec l’aide de la reconnaissance aérienne du Général Gouraud, les troupes turques sortirent de leur encerclement et prirent les grecs à revers... d’où la débandade jusqu’à la catastrophe de Smyrne.

                                Dans le Courrier des Lecteurs des " Nouvelles d’Arménie magazine on peut lire 

                                Par ailleurs, j’ai un témoignage de ma mère qui à Kinia chez Kazim Hüsnu Bey assista à une rencontre entre Mustafa Kemal et tout son Etat Major est des représentants anglais et surtout français venus apporter leurs conseils et leur aide militaire pour sortir la Turquie d’une situation catastrophique qui semblait irréversible dans leur guerre contre les Grecs en 1921.

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