• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > 100 jours déjà : les chiffres économiques de Donald Trump ?
#82 des Tendances

100 jours déjà : les chiffres économiques de Donald Trump ?

 

 

« Joe l’endormi » lui avait pourtant laissé une économie américaine éveillée et pas en si mauvais état.

 

Exemples :

 

Croissance économique (GDP = PIB en français ; Quarter = trimestre en français) :

JPEG

 

L’inflation  : l’indice ci-dessous mesure les variations des prix de tous les biens et services inclus dans le produit intérieur brut (GDP) des USA. Q1 = 1er trimestre en français.

JPEG

 

Le chômage :

JPEG

Commentaires :

  • Le chômage est actuellement à 4.2%. À la fin du mandat de « Joe l’endormi », il était à 3.9% ;
  • Fin avril 2025, l’inflation était à +2.8%. Pourtant, le renchérissement des produits importés, fortement taxés par Trump, n’a pas encore été répercuté sur les biens achetés par les consommateurs américains ;
  • Le PIB est devenu négatif. À la fin du mandat de « Joe l’endormi » il était à +2.2% ;
  • Fin mars 2025, les importations cumulaient à 419 milliards. À la fin décembre 2024, elles étaient à 362 milliards. Probablement un effet de stockage, car les consommateurs ont craint, à juste titre, une prochaine augmentation des prix avec l’administration Trump ;
  • Le 26 mai 2025, l’agence Moody’s a abaissé la note de crédit de l’Amérique de Aaa à Aa1.

Pourtant, Trump avait promis à ses électeurs qu’avec lui tout irait mieux et que les USA redeviendraient une Nation forte et respectée, où il fait bon vivre. Normal, puisque son prédécesseur était incompétent et endormi.

En fait, avec Trump, le carré magique de Kaldor : emploi, prix, balance commerciale et croissance économique, est en train de virer à l’orange ! Va-t-il aller dans le rouge, couleur officielle du logo du GOP (Great Old Party) depuis 1854 ?

Pourquoi cela tourne aussi mal, alors que « Magic Trump » avait promis des « jours heureux » aux 77 302 580 Américaines et Américains qui ont voté pour lui ? Jours heureux, comme jamais depuis Donald Reagan et peut-être même depuis Abraham Lincoln, premier président du GOP, élu en 1860.

Trump a oublié que l’économie c’est aussi et surtout une histoire de confiance et de crédibilité.

La confiance : un préalable à tout échange, tout investissement, toute innovation, mais aussi à toute épargne et à la qualité de la monnaie de tout pays.

Quelques minutes après s’être assis dans le fauteuil du Bureau ovale, « Magic Trump » a voulu tenir ses très populaires promesses électorales, notamment les 3 suivantes en termes économiques :

  • Imposer des droits de douane importants sur toutes les importations ;
  • Baisser les impôts, grâce aux taxes sur les importations ;
  • Mettre un terme à l’immigration illégale, sans engendrer une hausse de l’inflation.

Quand la confiance vacille, tout édifice économique devient fragile. C'est pourquoi les périodes de crise sont souvent marquées par une perte de repères, où les acteurs économiques hésitent à agir et attendent des signaux rassurants pour se relancer. À l'inverse, quand l'optimisme et la confiance règnent, l'économie peut connaître des moments d'expansion spectaculaire.

Un bon leader sait cultiver cette confiance, soutenu par des institutions solides et crédibles qui permettent aux citoyens et aux entreprises de croire en un avenir stable et prospère.

Mais la confiance ne se décrète pas, elle se construit et se mérite !

La crédibilité : consubstantielle de la confiance, est celle qu’inspire un individu dans ses prises de décisions et dans sa gestion des affaires économiques au sens large, c'est-à-dire pas uniquement celles relatives à un secteur particulier, par exemple l’immobilier chez Trump.

Est-on crédible quand on veut :

  • Baissez l’inflation et qu’on augmente fortement le prix des marchandises importées en mettant des droits de douane exorbitants ?
  • Baissez les impôts alors que l’État croule sous une dette de 36 200 milliards de dollars, soit 123% du PIB ? Même Arthur Laffer doit se retourner dans sa tombe et dire : « that guy doesn't get it at all ! » ?
  • Supprimer de nombreuses réglementations et régulations sur : la santé, la protection de l’environnement, l’exigence d’un capital minimum pour les banques, même celles systémiques… ?
  • Passer pour un dirigeant sérieux en disant tout et son contraire en quelques jours ?

100 jours c’est peu ! Nous ne pouvons donc rien conclure aujourd’hui. Cependant, reconnaissons que Trump, en très peu de temps, a marqué les États-Unis au fer rouge en prenant des décisions politiques, diplomatiques et économiques largement controversées dans la plupart des pays. Sauf en Russie, malheureusement !

Toujours pas crédible ! Le surnom de TACO (Trump always chickens out !)1 vient d’être attribué à Trump.

Un doute profond s’est installé chez tous les partenaires historiques des États-Unis.

Au niveau intérieur, jamais depuis 70 ans la popularité d’un Président américain n’avait été aussi faible après 100 jours !

 

  1. « Trump se dégonfle toujours ! » 

Crédit photo : lien.


Moyenne des avis sur cet article :  1.91/5   (22 votes)




Réagissez à l'article

6 réactions à cet article    


  • berry 2 juin 10:49

    A court terme, c’est certainement avantageux de tout acheter moins cher en Chine et de pratiquer un nouvelle forme d’esclavagisme moderne avec une immigration africaine ou sud-américaine qui fait baisser le coût du travail.

    Ca dure un moment, vous produisez moins de richesses sur place, mais vous compensez en vous endettant. A l’intérieur, la société est tirée vers le bas par l’immigration, elle se délite et s’ensauvage rapidement.

    A long terme, c’est une catastrophe totale, vous avez détruit votre industrie et votre économie et vous vous êtes transformé en pays du tiers-monde. Après des décennies de cette politique folle, nous y sommes presque.


    • sylvain sylvain 2 juin 14:42

      @berry
      vous etes dans le deni, on y est depuis un bon moment deja.


    • V_Parlier V_Parlier 2 juin 14:52

      @berry
      Et aprés tout ça, remonter la pente est bien plus difficile que la descendre. S’il a fallu 20 ans pour la descendre, combien de temps faudra-t-il pour la remonter ? Qu’on ne s’étonne pas des dégradations du niveau de vie qui ne font que commencer en UE et aux USA. Avec ou sans Trump. On dirait d’ailleurs qu’il a été mis en place parce-qu’il fallu un bon méchant pour faire ce sale boulot qui retardera l’effondrement.


    • Eric F Eric F 2 juin 16:28

      Tout est une question de dosage. Rapatrier une partie de l’industrie par du protectionnisme bien ciblé et des règlements favorisant la relocalisation, c’est une bonne option. Mais mettre des taux arbitraires généralisés, ça déstabilise notamment l’industrie locale qui intègre des matériaux et composants importés.

      Traiter des pays hostiles plus favorablement que des alliés, c’est casser la confiance des partenaires économiques. 

      Baisser les impots pour augmenter les taxes, c’est une redistribution fiscale à somme nulle, ce n’est pas le pouvoir d’achat des consommateurs lambda qui en profite. Si c’est bien fait ça profite à l’emploi local, sinon ça profite aux actionnaires. 


      • Jean Keim Jean Keim 3 juin 06:42

        @Eric F

        Ça profite toujours en premier aux actionnaires, ils sont toujours les premiers servis.


      • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 3 juin 09:08

        Comme le dit l’article, 100 jours c’est peu ! Nous ne pouvons donc rien conclure aujourd’hui.

        L’article reprend la propagande démocrate en copié-collé. C’est dommage, un raté car le sujet aurai pu être interessant s’il n’état aussi nombrilique sur la seule source media démocrate.


        On nous a déja fait le coup avec Miliei. Une propagande achannée ou les 100 premiers jours avaient étés une catastrophe.

        Aujourd’hui l’Argentine de Milei en avvril 2025 a eu 8% de croissance, soit la 1ere mondiale devant l’Inde. Le monde entier y investi et la pauvreté a reculé comme jamais, le pays reduit sa dette et le pays est géré au cordeau. 

        Le monde de gauche a voulu regarder le court terme, sans regarder la perspective de moyen ou long terme.

        Au réel aucun changement radical de Trump n’a encore été effectué. 

        Les impots réduits à 15% sur les sociétés n’est pas encore en place, sur le plus gros marché de consomation du monde, tout le baratin du dessus ne tiens pas.

        Comme en Argentine le monde entier va s’y précipiter et la croissance va exploser.

        Déja en prévision les intentions d’investissement sont pharaoniques. Prenons un exemple, notre fleuron national, CMA CGM investi 20 milliard pour renforcer les ports.

        Les reductions de Musk n’ont pas commencées et sont bloquées par les résistances des bunkers démocrates qu’on vous explique déja que c’est un échec parce qu’il a réduit déja de 175 miliards. Dans le factuel il a « identifié » les sources. Mais a date en 100 joirs elles ne sont pas coupées.

        La prochaine soumission au congrès mettra fin a 9,4 milliards de dollars de gaspillage et de fraude identifiés par DOGE.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité