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Le miracle de Spinoza

Baruch Spinoza, né le 24 novembre 1632 à Amsterdam et mort le 21 février 1677 à La Haye, est un philosophe néerlandais d'origine séfarade portugaise. Appartenant au courant des modernes rationalistes, il a eu une influence considérable sur ses contemporains et nombre de penseurs ultérieurs.
L
e livre de Frédéric Lenoir décrit son œuvre philosophique avec ce préambule : "Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l’éternité la jouissance d’une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une œuvre révolutionnaire. En plein XVIIe siècle, il a été le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes. Le pionnier d’une lecture historique et critique de la Bible. Le fondateur de la psychologie des profondeurs. L’initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l’éthologie. L’inventeur d’une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur.
Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C’est pour cela que j’appelle le « miracle Spinoza » conclut Lenoir.

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...

Frédéric Lenoir a écrit plusieurs livres avec les principes de la religion "Comment Jésus est devenu Dieu", "Les Métamorphoses de Dieu", "Le Christ philosophe", "Petit Traité d’histoire des religions", "Les chemins du Sacré"... Il s'est inspiré des spécialistes de Spinoza comme Robert Misrahi ("Spinoza, une philosophie de la joie") et Steven Nadler ("Spinoza").

0.jpg"La liberté de penser" est le titre du HS de Le Monde le préambule suivant : "Rejeté de son vivant, acclamé après sa mort, Spinoza est sans doute l'un des penseurs les plus novateurs et influents de la philosophie moderne. Qu'on l'associe à la joie – dont il considérait qu'elle libérait la capacité créatrice de la pensée – ou qu'on le réduise à une idée de l'athéisme identifiant Dieu à la nature, il est surtout l'homme d'une vision audacieuse de l’éthique : pour lui, plutôt que de réprimer ses propres passions, c'est en les comprenant et en les dirigeant rationnellement que s'ouvre la voie vers la liberté d'une personnalité cosmopolite, éclairée et tolérante, avec l'esprit critique, faisant de son œuvre un véritable hymne à la vie".

...

"Le miracle Spinoza"

Pour Spinoza, tout commence par sa rencontre avec le professeur de latin et de grec, Franciscus Van den Enden qui lui enseigne une doctrine libérale qui lui apportera les premières semences d'un athéisme naissant en prônant la liberté de penser et de s'exprimer. La recherche du bien intégral indifférente par rapport aux événements extérieurs pour apporter le bonheur concrétisé par la joie. Meurtri pas des deuils familiaux et un héritage de lourdes dettes, il préfère la pauvreté au mensonge et à l'hypocrisie de sa communauté juive. Sans avoir décrit sa philosophie, il est banni, exclus, chassé, maudit, exécré et séparé de toute sa communauté sous la forme du herem ou cherem de sa communauté juive, mis au ban de la société.

L'amour déçu avec la fille de Fanciscus Van den Enden ruine sa vie sentimentale. Il garde des contacts sociaux avec quelques étudiants, érudits et disciples dans la sobriété de son existence. Désormais, il reste tolérant, pacifiste, républicain, décentralisé, sans préjugés, loin des calvinistes et orangistes préférant un Etat fort, conquérant et centralisé. 
Pour lui, la superstition gouverne dans son entourage en prenant le visage de la religion par le biais de l'imagination. Celle-ci s'exprime par le don de prophétie accompli via des signes et des miracles. D'après lui, ce n'est pas inexplicable dans l'environnement de l'époque en relation avec des représentations anthropomorphiques poussées par la peur et l'ignorance. Cela n'arriverait jamais en agissant suivant son propre décret. Les décrets d'autrui se creusent en symboles déguisés en zèle divin et en ferveur ardente au nom de Dieu. Il remplace le symbole de Dieu par la lumière supérieure de la nature. Dans son enquête sur les Ecritures, il regroupe les thèmes en relevant les contradictions, en tenant compte du contexte culturel et politique et en fondateur de l'exégèse moderne à la recherche de la vérité et de la béatitude dans une foi qui vise la tolérance. S'il ne s'est jamais converti au christianisme, il parle du Christ comme une émanation de sagesse divine sans comprendre le dogme sacré de la Sainte Trinité. Les chrétiens ne l'apprécient pas plus. En homme libre de toutes croyances religieuses, il est incapable d'accepter la moindre concession. Aux injures qu'il reçoit, il répond par l'ironie sans polémiquer. Sa dimension identitaire et collective plus affective que rationnelle appartient à sa liberté intérieure sans passion, sans envie, sans jalousie, sans domination, sans pacte social fondé sur la morale d'une vie communautaire. 
Par l'écriture de son livre "L'Ethique", poursuivie de 1670 à 1675 à la suite de la mort de son disciple et ami Adriaan Koebargh, il fascine, répulse tout en gardant un côté obscur, aride et une manière géométrique pour rester à l'abri des persécutions. Son déterminisme rend absurde les notions de péché et de miracle dans une vision moniste du monde sans être pourtant réellement athée. Il ne croit pas en Dieu d'accord, mais il pense Dieu. Un Dieu qui naturalise l'esprit et matérialise la matière dans une dualité de joie active ou de tristesse passive. "La joie est le passage d'une moindre à une plus grande perfection" en prenant les actions humaines telles qu'elles sont, universelles et singulières. Gérer le désir, c'est l'orienter vers ce qui est bon mais, "Nous ne désirons aucune chose parce que nous jugeons qu'elle est bonne, mais, au contraire, nous appelons bon ce que nous désirons. Dans la mesure où une chose convient à notre nature, elle est nécessairement bonne. C'est aux esclaves, non aux hommes libres, que l'on fait un cadeau pour les récompenser de s'être bien conduits.". La liberté immanente est intuitive en rompant les liens avec la vertu et l'obéissance prédéterminée par Dieu. Son essence singulière ne tient pas compte des causes extérieures mais permet de se donner l'illusion intérieur d'être totalement libre. L'ignorance rend esclave et malheureux tandis que la sagesse sous l'emprise de la raison peut rendre heureux. 
La vie vient par nécessité sans haine ni pitier avec son bien être à partager avec les autres par l'amour et la générosité dans la béatitude de la vertu sans espoir de récompense pour cela dans un paradis. 
Son concept d'intemporalité mystique de l'esprit actif qui subsiste au corps après la mort tandis que l'imagination qui reste dans le domaine passif et périssable, a généré une controverse à sa philosophie générale de Spinoza. Ce n'est qu'après la mort de Spinoza que ses oeuvres seront publiées et étudiées. Elles sont toujours d'actualité. 
"Nous sentons et nous expérimentons que nous sommes éternels".

...

Réflexions du Miroir

Frédéric Lenoir est chrétien et croyant, ce qui est déjà en opposition avec ma mécréance et de formation scientifique apportent une certaine incompatibilité. 
Les démonstrations mathématiques des propositions et autres scolies font de Spinoza, un philosophe du bonheur, un spécialiste de la joie, m'apporte un lien avec lui. La rugueuse "Ethique" finit par compter Spinoza au rang d'amis d'un abord certes difficile mais qui ne vous veulent que du bien dans la complexité de ses raisonnements et de son approche mathématique m'intéresse. Le petit essai de Frédéric Lenoir se lit agréablement au cœur du système spinozien et de ses problématiques essentielles. Il l'a étudié en profondeur et il restitue avec talent, le portrait d'un homme replacé dans son contexte". 
Le philosophe Blaize Pascal dont je parlais dans "Cœur et Raison selon Pascal" était son contemporain au 17ème siècle. La personnalité de Descartes est le seul lien qui unit Pascal et Spinoza. Ils ne se sont pas rencontrés. 
Frédéric Lenoir cite d'ailleurs plutôt Spinoza en écho avec le peintre Johannes Vermeer dans un jeu de lumières avec l'harmonie intérieure du peintre et la philosophie du philosophe Spinoza apportant un effet miroir sur lui. 
Spinoza était célibataire tout au long de sa vie et consacrait la majeure partie de son temps à ses études et à l'écriture avec son ouvrage majeur appelé "L'Éthique". 
Goethe admirait son calme à la géométrie aride dans un ordre cosmique alors que lui avait un désordre passionnel. "Ne pas se moquer, ni se lamenter, ni détester mais comprendre. Comprendre est le commencement d'approuver.", écrit Spinoza.

Quand j'avais écrit le billet "Pratiquer sans croire" qui contenait des indices de mon athéisme, on m'avait répondu "athée comme Spinoza". Je ne connaissais pas grand-chose de Spinoza mais je constate que sa réalité pour ne pas dire "vérité" est plus complexe. 

L'histoire de Spinoza est mise en relief dans le livre de Frédéric Lenoir.

En tant que dissident, vu les risques encourus, Spinoza est à honorer.

Si Spinoza avait vécu dans notre époque de liberté d'expression, il aurait très certainement été interviewé dans une émission comme "Et dieu dans tout cela ?". Le sectarisme idéologique des opinions existe toujours et revient en cycle quand il fait preuve de laxisme.

Un esprit fort utilise encore des références religieuses à la politique comme appui pour leurs thèses vis-à-vis des esprits plus faibles sans y adhérer eux-mêmes foncièrement puisque le dieu utilisé deviendrait une sorte de concurrent à lui-même.

Dans le paragraphe "Conclusion", Frédéric Lenoir montre son admiration pour Spinoza. Son caractère de penseur de l'affirmation, son courage, sa préférence pour son amour de la vérité contre le conformisme intellectuel ont ému Frédéric Lenoir. Avec les mêmes arguments, je ne peux que l'applaudir. 0.jpgEtre seul contre tous oblige de ne pas adhérer à une fausse solidarité communautaire mais c'est aussi très gênant de constater que ses arguments ne sont pas pris en considération pour justifier une thèse.

En postface, il a pris contact dans une échange par courrier avec le spécialiste "Spinoza", Robert Misrahi qui a eu peu de réserves sur les options du livre de Frédéric Lenoir.  

"L'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort ; et sa sagesse est une méditation de la vie sans la mort" écrit Spinoza alors qu'il sait que son existence sera courte, atteinte de tuberculose dès l'âge de 25 ans. Jusqu'à son dernier souffle, il est resté serein et joyeux. Après sa mort, sa sœur Rébecca, a réclamé son héritage alors qu'elle ne lui parlait plus depuis 20 ans lors de son bannissement. Elle y a renoncé quand elle a découvert que son frère était criblé de dettes. Ses oeuvres ont été publiées à titre posthume en latin-néerlandais sous un faux nom d'éditeur. Son manuscrit qualifié de "mal pestilentiel" est conservé au Vatican. Il a été haï presque par tout le monde sans jamais haïr lui-même. 

Frédéric Lenoir est en désaccord par la vision misogyne de la femme qui doit suivre son mari comme principe de base et par sa visions des animaux qui ne sont là que pour le bon plaisir des hommes.

Spinoza passe à côté de la loi de la causalité et des phénomènes de synchronicité de Jung. Tout n'est pas rationnel sinon nous ne serions vraiment des robots. 

 

...

Question à ChatGPT 

Quelle est la différence en Blaise Pascal et Baruch Spinoza qui ont eu au départ une référence philosophique commune avec Descartes, qui sont contemporains et qui ont vécu tous deux une quarantaine d'années ?

"Baruch Spinoza et Blaise Pascal ont des perspectives philosophiques très différentes :

  1. Spinoza était un philosophe rationaliste qui considérait Dieu comme étant identique à la nature ou à l'univers lui-même. Pour lui, Dieu est la substance unique et infinie qui englobe tout. En revanche, Pascal était un penseur religieux et théologien qui croyait en un Dieu personnel, transcendant et révélé avec sa philosophie profondément influencée par sa foi catholique.
  2. Spinoza accordait une grande importance à la raison et à la logique dans sa philosophie pour expliquer le monde. Pascal mettait davantage l'accent sur la foi et soutenait que la raison seule ne pouvait pas suffire à comprendre les mystères de l'existence formulés oar l'idée du "pari pascalien", selon laquelle il est rationnel de parier sur l'existence de Dieu, car si Dieu existe, la récompense éternelle est infinie, tandis que si Dieu n'existe pas, la perte est finie.
  3. Spinoza a développé une éthique basée sur la recherche du bonheur individuel et de la libération des passions qui entravent notre raison par la connaissance essentielle de soi et de la nature pour atteindre la béatitude. Pascal était davantage préoccupé par la condition humaine et la nature pécheresse de l'homme en soulignant la nécessité de la grâce divine et de la repentance pour se rapprocher de Dieu et atteindre la vertu.
  4. Spinoza était profondément influencé par la pensée scientifique de son époque en connection avec la philosophie par une compréhension rationnelle et objective du monde. Pascal était un mathématicien et physicien renommé, restant conscient des limites de la raison humaine et de l'importance de l'expérience religieuse.

Spinoza, rationaliste, cherchait à comprendre le monde par la raison, tandis que Pascal, croyant fervent soulignait l'importance de la foi et de la grâce divine".

Un peu léger, cette analyse de ChatGPT.

S'il existe un domaine dans lequel l'I.A. reste encore moins forte, c'est la philosophie.

La semaine dernière il était question d'un match entre ChatGPT et le philosophe avec la dissertation sur le thème de circonstance "Le bonheur est-il affaire de raison ? podcast

.

Dans mon billet qui parlait de Pascal, j'écrivais "Si Pascal était un contemporain plutôt qu'un penseur du 17ème siècle, on appellerait peut-être le "blogueur philosophe Pascal". Je ne pourrais pas dire cela de Spinoza vu les risques qu'il prenait. Il serait harcelé en permanence sur les réseaux sociaux et, une fois repéré, il se ferait descendre en sortant de chez lui.

Comment terminer ce billet ? 

Avec la question : Spinoza était-il mécréant ou croyant ? 

Au niveau philosophique, comme en tout, tout est affaire de nuances. Il y a le passé qui subsiste, le présent qui constate les résultats et le futur dans lequel tout reste à créer ou à recréeren mieux pour bâtir de nouvelles idées laïques sans croyances bien loin du sectarisme.

 

Allusion 


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27 réactions à cet article    


  • Sirius Grincheux 21 juin 2023 17:47

    J’y connais rien à Spinoza, mais je trouve Lenoir plutôt sympa.

    Il a dit dans l’émission « C Politique » sur France 5 du 23 septembre 2018 :


    « Ce sont des médecins consultés par le ministère de la santé qui ont prôné l’obligation de ces vaccins, plusieurs d’entre eux ont des liens très étroits avec l’industrie pharmaceutique et sont payés aussi par l’industrie pharmaceutique. Donc moi je dis là-dessus ça méritait de la transparence et du débat. On nous a imposé ça de manière brutale. C’est pour moi une politique qui n’est pas juste ».


    Mais ça, c’était en 2018, donc avant le Covid 19. Il est impensable que les médecins puissent être soupçonnés de quoi que ce soit dans la plus grande escroquerie de tous les temps qui a réussi à arrêter les avions pendant plusieurs mois et obligé tout le monde (sauf Boris Johnson et les participants à ses partozes) à rester renfermés et à se signer une autorisation pour sortir de chez eux masqués. Sans invasion, sans chars d’assaut, rien ! E serait intéressant d’avoir l’avis de Lenoir là-dessus.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 juin 2023 18:05

      @Grincheux
      Frédéric Lenoir n’est que l’interprète d’une personnalité de la philosophie.
      Il faut lire Spinoza pour en savoir un peu plus. 
      La sympathie que vous avez pour Lenoir n’est pas la question.


    • Clocel Clocel 21 juin 2023 18:06

      @Grincheux

      Ça reste assez mou du genou, venant d’un sociologue médiatique qui s’est largement goinfré avec le fric des contribuables, j’y vois une sorte de service minimum.

      On peine à trouver des intellectuels avec les burnes bien accrochées en France en période de crise, en gros, quand on en a besoin...

      Maffesoli, Mucchielli, et... On va s’arrêter là.


    • L'apostilleur L’apostilleur 21 juin 2023 19:27

      @Réflexions du Miroir
      Frédéric Lenoir dit avoir lu une demi-douzaine de fois l’Ethique pour le comprendre, il en parle très bien, c’est un bon passage pour approcher Spinoza. 


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 juin 2023 19:35

      @L’apostilleur
       Je n’ai pas lu l’Ethique.
       Je connaissais Spinoza.
       Quand j’ai vu que le livre de Lenoir était disponible à la bibilothèque, je l’ai réservé. 


    • Clocel Clocel 21 juin 2023 18:09

      Le fait qu’il ait été « excommunié » par la synagogue me rend Spinoza très sympathique, sa déconstruction de Descartes aussi.


      • L'apostilleur L’apostilleur 21 juin 2023 19:29

        @Clocel
        Des israéliens ont essayé de lever le herem de Spinoza après des siècles. Refus des rabbins.


      • L'apostilleur L’apostilleur 21 juin 2023 20:10

        @L’apostilleur
        C’est Ben Gourion qui essaiera en 1948 de lever le herem de Spinoza. 


      • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 juin 2023 20:17

        @L’apostilleur
         Et avec le nouveau gouvernement israélien contient des extrémistes religieux, je ne suis pas sûr que la question se poserait à nouveau. 


      • Clocel Clocel 21 juin 2023 20:35

        @L’apostilleur

        Cette pauvre Hannah Arendt qui n’avait pas manifesté un grand intérêt pour les délires rabbiniques a quand dû subir un kaddish avant de partir en terre...

        Les fous de Dieu vous poursuivent même dans la mort...


      • Clocel Clocel 21 juin 2023 20:38

        a quand même dû... Sorry...


      • Eric F Eric F 21 juin 2023 18:20

        ’’la question : Spinoza était-il mécréant ou croyant ?’’

        En tout cas il a écrit des centaines de sentences démonstratives pour définir Dieu, comme étant la totalité de l’univers éternel avec une conscience de soi. Le monde est entièrement déterminé. Vision hyper-rationaliste de Dieu, et pas du tout fidéiste.


        • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 juin 2023 18:24

          @Eric F
           Comme il est dit dans la dernière vidéo de Onfray, il associe Dieu à la Nature.


        • Eric F Eric F 22 juin 2023 09:49

          @Réflexions du Miroir
          En effet, mais par ’’nature’’, il entend la totalité de l’univers éternel et incréé. Pourtant, dans la formulation, il lui attribue parfois des caractéristiques personnifiées (bonté, volonté...)

          Noter qu’il reprend l’argument de Descartes, que si l’homme a la notion de Dieu, alors cette notion le dépasse, c’est que cette notion est en lui de manière déterministe, donc que Dieu existe (cf COURT TRAITÉ SUR
          DIEU L’HOMME ET LA BÉATITUDE
          ch 1)

          L’originalité est qu’il procède par syllogismes, avec les mêmes travers que les sophistes de l’antiquité, de vouloir prouver par d’apparentes déductions. 


        • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 22 juin 2023 10:48

          @Eric F
          Bien d’accord.
          Einstein aimait beaucoup sa philosophie
          Cela m’a rappelé La Formule de Dieu de Einstein 


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 22 juin 2023 11:13

          @Réflexions du Miroir
           
          Dans votre article en lien, vous dites : « Le philosophie Mathieu Pelletier pose la question : « Peux-t-on rationnellement prouver l’existence de Dieu ? »

            >
          On ne peut prouver que ce que l’on a défini. Or, par définition dieu est indéfinissable, sans quoi ce ne serait plus dieu.
           


        • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 22 juin 2023 11:42

          @Francis, agnotologue
           Bonne remarque.
           Je vais lui transmettre votre commentaire.
           ’Lindéfinissable est une énigme pour un scientifique et un théoricien.
           Il cherchera toujours un point de rencontre entre deux parallèles qui parviennent à se rejoindre à l’infini. 
          Donc, premièrementpermettez-moi d’affirmer ma ferme conviction que la seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même — l’indéfinissable, la déraisonnable, l’injustifiable terreur qui paralyse les efforts nécessaires pour convertir la déroute en marche en avant. "Discours d’investiture de Franklin Delano Roosevelt, le 4 mars 1933 de 

          Franklin Delano Roosevelt


        • Manuel 235 Manuel 235 22 juin 2023 13:10

          @Francis, agnotologue
          « On ne peut prouver que ce que l’on a défini. »

          Ce qu’on veux prouver c’est l’existence de Dieu pas ses limites ou toutes ses caractéristiques.


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 22 juin 2023 13:20

          @Manuel 235
           
           ’’Ce qu’on veux prouver c’est l’existence de Dieu’’
            >
           Mais c’est quoi, votre définition de dieu ?
           
          Remplacez dans votre phrase, dieu par cette définition, pour vois.


        • Manuel 235 Manuel 235 22 juin 2023 14:48

          @Francis, agnotologue
          Je n’essaye pas de définir précisément ce qu’est dieu.
          Pour moi Dieu c’est le créateur des lois physiques qui permettent la vie.
          D’après la science il est plus que probable qu’il y est un créateur, mais certains scientifiques sont de mauvaise foi.



        • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 22 juin 2023 16:45

          @Manuel 235
          L’idée de Spinoza qui remplace le mot « dieu » par « nature » me plait.
          La nature terrestre a quatre milliards d’années derrière elle.
          Il y a eu beaucoup de type de vivants avant que l’homme apparaisse sur Terre.
          Certains êtres vivants sont apparus pour corriger les erreurs précédentes dans l’évolution.
          Il y a des prédateurs et des proies qui s’inversent les rôles.
          L’homme a juste quelques neurones de plus qui leur permet de communiquer à distance. En rapproché, ils en ont tous de différente forme. 
          Comment la Terre est-elle apparue ?
          Comme toutes les galaxies d’étoiles, de trous noirs, de planètes...
          Donner une image d’un homme comme créateur, cela me gêne. 
          J’en suis désolé. Ce serait peut-être plus simple à imaginer un futur à ce passé lointain.


        • Eric F Eric F 22 juin 2023 17:44

          @Réflexions du Miroir

          ’’L’idée de Spinoza qui remplace le mot « dieu » par « nature » me plait.

          La nature terrestre a quatre milliards d’années derrière elle....’’

          Ben non, justement si Spinoza identifie Dieu à l’univers (la nature) c’est qu’il définit cet univers comme éternel, infini et immuable, constituant un ’’tout’’ dont tout élément n’est qu’une partie et non pas une entité propre. Il n’a pas de cause antérieure (il est sa propre cause).
          Il n’y a pas dans la pensée de Spinoza l’idée d’évolution progressive à partir d’un état primordial. 

          Autant dire qu’il se laisse emporter par des syllogismes arbitraires, en donnant en quelque sorte à l’univers une volonté délibérée d’être ce qu’il est


        • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 23 juin 2023 08:53

          @Eric F
           L’idée n’est pas contradictoire, d’après moi.


        • Manuel 235 Manuel 235 23 juin 2023 15:03

          @Réflexions du Miroir
          "comment la Terre est-elle apparue ?

          « 
          Jusqu’à il y a quelques années on croyait que le cosmos allait vers le chaos mais en fait c’est l’inverse, l’univers est sculpté par la lumière (à 1h10 et un peu plus).

           »Donner une image d’un homme comme créateur, cela me gêne."
          C’est pour les enfants.
          Quand je parle du créateur je n’ai aucune image de lui, je n’est pas de religion.


        • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 23 juin 2023 15:24

          @Manuel 235

           Quand j’ai pris ma retraite, je pensais m’inscrire à un cours d’astrophysique du 3ème âge.
           Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais
           Récemment, j’ai écrit : Retour vers le futur entre le temps et l’espace qui répond un peu à votre commentaire.


        • rhea 1481971 22 juin 2023 12:38

          Réflexion d’un professeur de philosophie a qui je donnais des notions de

          mécanique quantique : « c’est Spinoza »


          • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 22 juin 2023 13:11

            @rhea 1481971
             Là, je me suis tourné vers ChatGPT pour en connaitre le lien Il a répondu :


            Le lien entre Spinoza et la physique quantique est indirect

            Cependant, il y a quelques parallèles conceptuels qui peuvent être établis entre les idées de Spinoza et certains aspects de la physique quantique. Par exemple, Spinoza soutenait que l’univers était un système totalement déterminé, où chaque événement est la conséquence nécessaire de causes antérieures. De même, la physique quantique a remis en question la notion de déterminisme classique en introduisant l’idée d’indéterminisme fondamental, où les résultats des mesures quantiques sont intrinsèquement probabilistes.

            En outre, Spinoza concevait la réalité comme une substance unique et indivisible, tandis que la physique quantique met en évidence l’interconnexion fondamentale des particules élémentaires et l’intrication quantique, où les propriétés de particules liées sont intimement liées même à des distances spatiales importantes.

            il n’y a pas de lien causal ou direct entre les idées de Spinoza et les principes de la physique quantique. Néanmoins, certains chercheurs ont exploré des intersections entre les domaines de la philosophie de Spinoza et de la physique quantique dans le cadre de réflexions sur la nature de la réalité, la causalité et la nature de la conscience, bien que ces discussions restent principalement spéculatives et philosophiques.

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