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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > La Bible ’’de Babylone’’ : Bras religieux (...)
#27 des Tendances

La Bible ’’de Babylone’’ : Bras religieux d’un Coup Politique

Voici un siècle, à la lumière des découvertes de l'Assyriologie, le Pasteur A. Westphal disait sa perplexité sur certains textes de la Bible. Depuis, l'archéologie a mis au jour bien d'autres aspects qui contrastent avec les textes bibliques. Ce qui renforce la perplexité, et qui invite à penser que de grands pans de la Septante sont en fait le Bras religieux d'un Coup Politique ourdi à Babylone.

Ces textes ''étrangers'', qui ne sauraient être ''de Dieu'', se sont trouvés intégrés à nos textes sacrés et, en cohérence, leurs logiques sont passées dans nos pensées et actions politiques. Le Patriarche Bartholomée soulignait qu'il est nécessaire de traiter les racines éthiques et spirituelles des problèmes. Car autrement, nous n'affronterions que les symptômes.

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(photo JPCiron)

Préambule

L'objet de cet article est de proposer d'entreprendre l'étude de cette hypothèse plausible. Le sujet est d'importance de par ses potentielles implications régionales ou mondiales, dans plusieurs domaines. Mais ledit sujet est aussi de manipulation difficile dans un environnement de cordes sensibles et de mythes enracinés.

Aussi cette hypothèse mérite-t-elle d'être approfondie et étayée par des érudits et des chercheurs ''indépendants''.

Cette hypothèse est la résultante de recherches effectuées sur nombre de questionnements spécifiques, qui m'ont amené à des conclusions ponctuelles dans différents articles. Du regroupement de ces conclusions émergea, comme dans un puzzle, l'hypothèse proposée ici.

 

Introduction

La Bible dont je parle est bien la Septante. Il s'agit d'un travail de compilation commandé par le roi Égyptien Ptolémée, pour enrichir sa bibliothèque. La traduction s'étala sur les III et II siècles avant JC. Selon Néhémie (13:23-24), l' hébreu n'était plus guère parlé dès avant l'exil des seules élites à Babylone. Les textes retenus pour ce travail de traduction étaient une sélection-collection de manuscrits d'origines géographiques variées, produits par de nombreux scribes, sur plusieurs siècles. Ces textes originaux, rédigés en Hébreu, Araméen et Grec, n'ont jamais été retrouvés. La traduction a été faite dans la langue à l'époque dominante en basse Égypte : le Grec ancien. D'où l'expression ''Septante grecque''.

La datation des écrits (ou copies d'écrits) formant les « manuscrits de la Mer Morte » (100.000 fragments relatifs à 900 documents, dont 200 ''bibliques'') va du III siècle avant JC au 1 s après JC. L'on ne sait rien de l' Hébreu Biblique en termes d'orthographe, grammaire, syntaxe et idiomes. Et l'on trouve davantage de lieux Bibliques en Asir/Hijaz qu'en Palestine. (ref. Der Spiegel / Kamal Salibi)

Notons en passant que la Septante grecque est rédigée en consonantique. Et son vocabulaire est étonnamment limité par rapport, par exemple, aux textes grecs de l'époque.

 

Le caractère sacré qui a été plus tard attribué à la compilation la rendit intouchable. Et certaines de ses Valeurs implicites se transmutèrent, au fil des siècles, en divers pays & continents, en Principes et Actions politiques, qui peuvent être questionables à la lumière des valeurs de textes postérieurs.

Précisons par ailleurs qu'il ne s'agit nullement ici de contester des réalités historiques induites, parfois vieilles de plusieurs siècles, mais de chercher à mieux éclairer certains des processus qui y ont participé. Ce qui enrichirait la compréhension de notre monde d'aujourd'hui, qui prépare celui de demain.

°°°°°°°°°°

 

L'intégration des vues de trois auteurs a été pour moi libératrice :

 

Les croyances & pensées religieuses infiltrent-infusent l' idéologie Politique.

« A côté de chaque religion se trouve une opinion politique qui, par affinité, lui est jointe. Laissez l'esprit humain suivre sa tendance, et il réglera d'une manière uniforme la société politique et la société divine ; il cherchera, si j'ose dire, à harmoniser la terre avec le ciel. » (De la démocratie en Amérique – Alexis de Tocqueville - 1986)

 

Certains textes bibliques fondamentaux sont source de perplexité.

« Car enfin, le propre de Jéhovah, dès son apparition, c'est de commander et de frapper impitoyablement quand il est désobéi. Étrange entrée en matière, pour une divinité sans états de service, qui cherche à se substituer aux vieux théraphim d'Israël. Si Jéhovah est un dieu d'emprunt, je ne m'explique ni les débuts de son culte, ni le zèle du patriote qui le prêche, ni la crédulité du peuple qui lui consacre des autels. » (L' Histoire du peuple d'Israël – Théologien Alexandre Westphal - 1903)

 

De nos jours, certains auteurs semblent avoir les idées plus claires et exprimables.

« Homo sapiens est une espèce post-vérité, dont le pouvoir suppose que l'on crée des fictions et qu'on y croie. (…) il semble bien que nous vivions bel et bien dans une ère terrifiante de post-vérité, quand (…) des histoires et des nations entières pourraient bien être faux. » ( 21 leçons pour le XXI siècle - Historien Yuval Noah Harari - 2018)

 

Quand, tant aux niveaux régionaux que mondial, l'infiltration-infusion idéologique mène à des politiques où le sort du ''non-Prochain'' est sans importance par rapport aux prophéties existentielles adoubées-intégrées par le politique, alors, il s'agit d'une situation qui n'opposera pas de frein aux penchants de dominance ou de suprématie : une situation potentiellement dangereuse pour tous. Surtout si ces idéologies infusent des États militairement puissants habités par un mode de pensée binaire de type Bien-Mal, qui invite à la radicalité.

°°°°°°°°°°

 

Certains mythes sont communs à quasi toutes les confessions inspirées de la ''Religion du Livre''. Je pense en particulier au mythe de la Mission Divine ''de témoignage'' (en langage Académique) qui se comprend comme mission de domination-colonisation régional ou mondial (en termes politique). D'où l'émergence, pour les populations issues de ces confessions, du sentiment de ''nécessaire'' confrontation des uns contre les autres, pour des raisons de commandement divin, habillés politiquement de raisons de libération ou d'assistance.

Pour ce faire, le mythe du Prochain crée en creux le concept de ''non-prochain'' dont il apparaît que le sort est le plus souvent considéré comme étant sans importance.

Certaines confessions considèrent être le peuple Choisi, à côté du peuple Élu. D'autres ont par contre considéré être, eux, le peuple Élu, en substitution. En tout cas, tous disent oeuvrer pour la paix. Au final, la Paix promise viendrait des conversions-soumissions (Zacharie 14) (Daniel 7:27) (Isaïe 56:7-10) et de l'extermination des récalcitrants (Isaïe 56 : 12). La paix donc selon les termes de chacun face aux autres.

°°°°°°°°°°

 

La datation des textes de la Septante montre que les passages importants (généalogies/ passage en Égypte/ entrée en Canaan) ont été rédigés-modifiés dès l'exil à Babylone des seules élites Judéennes. Textes qui ont été complétés-retouchés jusqu'au III ou II siècle avant JC, avant d'être intégrés aux textes qui composeront la Septante grecque.

 

Notons en passant le Mythe de la grande dispersion via l' Exil par les Romains, qui n'apparaît nulle part dans les pourtant riches archives des puissances de l'époque ; lesquelles mentionnent par contre l' expulsion de Jérusalem. La ''dispersion'' a d'autres causes.

 

Hypothèse

La lecture du contenu des textes conforte dans l'idée que l'essentiel de la Septante n'est pas le texte théologique que l'on croit, mais plutôt le bras religieux d'un coup politique en préparation. Voici un résumé ''compressé'' de l'analyse qui me semble répondre aux perplexités du Pasteur Westphal :

 

Aux temps bibliques, la loi du dieu du vainqueur était imposée au vaincu. Avec la prise de contrôle des Perses sur l'empire babylonien, les règles changent : le vaincu peut conserver dans son pays la loi de ses dieux (expurgée des éléments incompatibles avec la loi du roi Perse). De la sorte, la loi de la province conquise par le roi Perse devient un sous-ensemble du cadre juridique de l'empire Perse. Les Perses ne pratiquant pas les déportations de populations, il leur était donc naturel de libérer les exilés qu'ils trouvaient dans les contrées conquises, dont les judéens de Babylone.

 

La plupart de ces Judéens, intégrés, ont choisi de rester dans leur nouvelle patrie. Une minorité a perçu l'opportunité que constituaient ces nouvelles règles. En effet, les Judéens étaient appréciés à la Cour. Certains ont donc choisi de se préparer à un 'retour' dans la petite province Perse de Yehud. Avec en tête l'idée, dans une de Perse Achéménide faiblissante, de contrôler à terme bien plus que le petit territoire de Yehud. D'où la place particulière du pays de Canaan dans les textes produits alors.

 

L'important était donc de structurer une Loi du dieu des judéens qui favorise la prise de pouvoir en Yehud des ex-exilés, dès leur arrivée en Yehud comme envoyés représentants du roi Perse... Loi qui leur réserve aussi le pouvoir, pour la suite éventuelle.

Le texte biblique raconte que, dans cette contrée aux cultes variés, essentiellement Cananéens, le récit de la réforme qu'aurait envisagé/entrepris le roi Josias, juste avant l'exil des élites à Babylone, aurait alors déjà visé à ''prendre la main'' avec YHWH, au milieu de nombreux autres cultes. Ce choix étant validé, me semble-t-il, par le fait que ce dieu-là avait déjà été suivi autrefois (parmi d'autres divinités) du temps de Omri.

Peut-être les premiers ''Israélites'' furent-ils d'ailleurs issus de tribus Kénites/ Arabes (ref. Thomas Römer), peut-être venus à l'époque avec leur dieu YHWH, qui se serait ajouté aux dieux Cananéens, dont le Grand Dieu ''El'', qui donna son nom à Israël.

 

Pour nos Judéens, il restait donc à élaborer l'imaginaire (pseudo) religieux qui leur paverait la route pour leur Projet politique de ''retour'' dominateur en Canaan. Cet imaginaire, composé d'une douzaine d'éléments fondamentaux, mûris durant l'Exil à Babylone, a constitué le 'bras religieux' du 'coup politique' mis en oeuvre durant l'effondrement de la Perse Achéménide.

 

Pour ce faire, la rédaction de la Loi intègre-retouche les textes antérieurs, et privilégie les principaux axes suivants  :

> En fin d'exil, ce dieu YHWH était alors toujours peu connu sur le terrain, au nord-ouest de la péninsule arabique (archéologie) (Bible Septante). Mais ils étaient cependant plusieurs de ce nom dans la région : certain ici avec parèdre, là sans. L'autre avec aussi un fils. Il est alors affirmé qu'ils ne forment qu'un. Et, grâce à un habile stratagème inspiré de traditions égyptiennes, son unique ''maison'' sera le temple de Jérusalem, au centre de Yehud ! L'avantage étant que, envoyés du roi Perse en Yehud, ce sont les ex-exilés qui fourniront les prêtres-prophètes. Ainsi que le satrape (Judéen) du roi Perse qui assurera la mise en œuvre et le respect de la Loi...

 

> Au moment du 'retour' en Yehud, YHWH serait néanmoins là une divinité perçue comme immigrée, venant ''du Sud'', ''sans états de service'' en Canaan. Les récits bibliques créditèrent donc YHWH d'exploits (fictifs) extraordinaires en Égypte, situés dans un passé lointain oublié des peuples (et absents des archives archéologiques).

 

> Après quoi, dans ce passé mythique lointain, le même récit raconte la (fictive) prise de possession violente de Canaan par le peuple Hébreu, après en avoir repoussé-massacré les habitants sur commandement du Dieu YHWH : une prise de possession (imaginaire) du territoire.

 

> Le récit raconte aussi que YHWH prend la place de Baal au Temple (...de Baal ! ) où YHWH ''hérite'' donc de Astarté, la parèdre de Baal. Le récit (symbolique) raconte l'égorgement de centaines de prophètes de Baal... Quelque temps plus tard, l 'idole d'Astarté sera sortie du Temple et brûlée. Et le Culte d'Astarté sera bientôt interdit... (ref. Septante)

 

> Le concept fédérateur de ''peuple Hébreu'' avait été inséré lui aussi dans le texte, conceptuellement installé dans les temps anciens d'avant la mémoire des peuples. Il s'agit d'une construction très structurée, géniale pour l'époque. La population-cible de Canaan était en fait d'une grande diversité d'origines et de croyances (réf Bible & archéologie). On affirme néanmoins que c'était là un seul peuple, le peuple Hébreu, qui aurait autrefois vénéré YHWH, mais qui s'en serait écarté pour d'autres divinités.

Notons que le peuple Hébreu n'apparaît nulle part dans les archives des peuples et civilisations d'alors de la région. Et l'archéologie y confirme la constante prépondérance, dans le temps, des divinités Cananéennes. Tout comme le dit aussi la Bible Septante.

Les Hébreux sont donc ''apparus'' d'abord dans la Septante.

 

> Le texte suggère que YHWH était plus puissant que les dieux gigantesques des empires Égyptien, Babylonien et Assyrien ; d'ailleurs, le texte assure que c'était bien YHWH qui contrôlait le dieu assyrien Assur, et que c'est YHWH qui avait fait envoyer les Assyriens pour faire massacrer-violer-piller Son propre peuple en Samarie, et ainsi le punir de l'avoir autrefois abandonné.

Note : les Assyriens firent réellement disparaître les dix tribus de Samarie (ref. e-talmud.com), remplacées par des tribus Arabes (ref. archives Assyriennes).

Le texte biblique assure aussi que le roi Perse, oint par l'Esprit de Dieu, fit plus tard libérer les exilés à Babylone. Notons que, du côté des Babyloniens, vaincus par le roi Perse, leurs prophètes babyloniens assuraient eux aussi que leur dieu "Marduk a visité la totalité du pays et a vu celui qu'il cherchait pour être un roi juste, un roi d'après son propre coeur, qu'il guiderait par la main. Il a prononcé son nom : Cyrus d'Anchan, et il a désigné son nom pour la royauté sur tout." (R. Ghrisman - 1951)

 

> Des écrits religieux existaient dès avant l'exil à Babylone, qui ne pouvaient être ignorés.

Aussi, l'adjonction d'une généalogie ad-hoc écarta toutes les descendances ''indésirables'' ou gênantes pour le Projet politique. Y compris la mise hors jeu du peuple qui était resté ''dans les ruines'' en Judée après l'exil des élites. Deux ''articulations'' généalogiques ont été intégrées avec Abram/Abraham et Jacob/Israël. Avec lesquelles, plus tard, les Chrétiens ont dû eux aussi composer pour y intégrer Jésus.

 

> Parallèlement, la gigantesque ''Terre Promise'' initialement mentionnée pour le peuple Hébreu s'ajuste géographiquement pour venir s'adapter à un ''retour'' via la minuscule province Perse de Yehud.

Notons que la lecture-interprétation des textes, faites siècles après siècles, par des populations de diverses confessions, ont généré une demi-douzaine de Terres Promises, de dimensions et localisations différentes. Avec une variété de modalités de cohabitations plus ou moins démocratiques avec les indigènes.

 

> Au temps de l'Exil à Babylone, le concept d'Au-delà était déjà présent, depuis des millénaires, chez tous les grands peuples de la région (lesquels étaient alors essentiellement d'expression non-sémitique). Les exilés se sont par ailleurs largement inspirés de ces peuples, sur d'autres sujets : ce sont principalement les Sumériens, Perses, et Égyptiens. Les élites judéennes ont préféré rester sans Au-delà pour la Loi de leur ''retour''. En effet, YHWH ne diffère pas ses châtiments : il frappe mortellement ceux qui désobéissent à ses commandements. Ce qui est en parfaite cohérence avec le Projet politique des futurs ex-exilés. D'autant plus qu'ils devenaient gardiens de la Loi et garants de son respect sur le terrain.

 

> En outre, pour plusieurs confessions, la combinaison des concepts de ''particularisme'' (peuple saint, élu/choisi, doté d'une mission divine) et de ''Prochain'', rendent le sort du non-prochain sans importance en présence d'un sentiment de péril existentiel, ou en vue de la réalisation d'une prophétie essentielle. Ces concepts correspondent en fait aux logiques de la cruelle ''guerre sainte'' des Assyriens., qui permettent-justifient-valident tous les excès.

 

au final

Le Pasteur et Théologien A. Westphal soulignait le fait que la tant attendue rénovation théologique n'avait pas eu lieu. Ce qui nous semble également fort regrettable.

Car ces grands pans de textes politico-religieux, issus de l'imaginaire et nourris de non-vérités, ne sauraient être ''de Dieu'', et constituent donc des faux (Jean 14:6). Qui ont cependant été (et sont toujours) considérés comme parole divine par diverses populations de diverses confessions.

 

Et pourtant, nos sociétés inspirées ''du Livre'' s'organisent autour de fictions ''vendues comme réalités'' mais qui furent créées-inventées autrefois pour servir un objectif spécifique de domination autoritaire sur un territoire. Utilisés aujourd'hui, les mêmes textes mènent nos sociétés à agir en cohérence, dans ''une ère terrifiante de post-vérité.'' Tant pour les ''non-prochains'' lointains que pour les croyants des autres sociétés inspirées par le même Livre.

 

Or, on reconnaît le bon arbre à ses fruits (Matthieu 7 : 15-19).

Quels fruits ? Droit et Justice, Égalité, Dignité, Équité,...

 

Sans rénovation, l'information peut aider à pallier la ''défaillance'' théologico-politiique, sans cependant traiter le problème à la source. En effet, le Patriarche Bartholomée n'a-t-il pas « attiré l'attention sur les racines éthiques et spirituelles des problèmes » qu'il convient de traiter « parce qu'autrement nous affronterions uniquement les symptômes. » (Laudato Si')

 

JPCiron 


Moyenne des avis sur cet article :  3.46/5   (13 votes)




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23 réactions à cet article    


  • Étirév 6 juin 11:49

    Lors de la récente guerre d’Irak, souvenons-nous des opérations de pillages et du saccage intégral du musée de Bagdad, organisés « professionnellement », sous la passivité totale des forces américaines (sous leur protection même affirment certains), et de la destruction systématique de tous ses ordinateurs et archives dans lesquels étaient recensées et photographiées toutes les pièces de l’inventaire, ainsi que du vol de la majeure partie des 40 000 manuscrits et de la totalité des quelques 80 000 tablettes de terre cuite recouvertes d’inscriptions cunéiformes… des tablettes sumériennes dont le décryptage commençait à s’avérer fort instructif en ce qui concerne les influences babyloniennes chez les rédacteurs de l’Ancien Testament…
    NB : Les modernes n’auraient jamais connu le Sépher primitif (qui servira à faire le premier Livre de la Bible, la Genèse, qui en sera la caricature) si un homme d’un génie extraordinaire, Antoine Fabre d’Olivet (1767-1825), n’avait entrepris de reconstituer l’hébreu primitif et de refaire la traduction des dix premiers chapitres du Sépher. Fabre d’Olivet fut tout de suite remarqué par Napoléon comme un homme qui pouvait restituer la vérité. Cela lui valut une persécution effroyable (Il dut quitter la France et s’exila en Angleterre), parce qu’on s’apercevait que sa grande science allait permettre de reconstituer le texte primitif de la Bible, caché depuis 3.400 ans, et que les rabbins, qui connaissent les substitutions de sexes qui ont été faites par les prêtres quand ils ont révisé les Écritures, continuaient à dénaturer complètement (les « Bibelforscher » ou « chercheurs Bibliques » ont toujours fait l’objet de persécution à travers les siècles).
    HISTOIRE SECRÈTE DE LA BIBLE


    • JPCiron JPCiron 6 juin 12:24

      @Étirév
      Bonjour, et Merci pour votre lien :  https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/delisraelismeauju daisme.html
      Lien qui apporte un éclairage différent bienvenu, vu les questions que le commun (et même les érudits) se posent.
      Vous affichez Esaïe 3:12 en tête de votre page : < ... Mon peuple, ceux qui te conduisent t’égarent. ... >
      Il y a plusieurs ’’questionnements ’’ similaires qui existaient déjà à la source, dans les contributeurs de la Bible. Par exemple Jérémie 27:15 : « Je ne les ai point envoyés, dit l’Éternel, et ils prophétisent le mensonge en mon nom » 

      Les ’’chercheurs Bibliques’’ ont, comme vous le dites, toujours été persécutés à travers les siècles. Ce qui expliqyerait que certaines voies ne sont même pas explorées... ainsi, <  Les Hyksos furent expulsés d’Égypte, vers 1500 av. JC, en direction de Canaan. (note : les sacrifices humains qu’ils avaient importés furent alors illico interdits côté égyptien). Flavius Josèphe cite Manéthon (III s av. JC) qui relate qu’après leur expulsion, les Hyksos ont fondé Jérusalem. > Une piste pourtant intéressante....
      https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/la-bible-le-poids-de-l-imaginaire-257307


    • Gollum Gollum 6 juin 11:59

      À propos de fictions vendues comme des réalités j’ai eu récemment vent de ceci :

      https://www.amazon.fr/%C3%A9tranger-sur-toit-misdrashiques-Evangiles/dp/2848030003/

      Je sais pas ce que ça vaut mais c’est peut-être intéressant.. (moi j’ai pas le temps, je suis sur d’autres sujets)


      • JPCiron JPCiron 6 juin 12:36

        @Gollum
        Bonjour,
        Merci pour ce lien, qui est un thème pour moi tout neuf.
        A priori, le Misdrash vient après les différents Codex, vers le X siècle de notre ère. Soit bien après, je crois, les textes du Nouveau Testament.

        < le Nouveau Testament fonctionne en permanence sous le régime de la double entente ; iI traite de l’eschatologie et ...> 
        Peut-être sont-ils similaires car inspirés d’une terce source Zoroastrienne ?


      • Gollum Gollum 6 juin 13:03

        @JPCiron

        J’avoue qu’en terme de source, je suis ignorant..

        J’ai trouvé ceci :

        Le Midrash recueille les commentaires des sages et des érudits. Quant aux sources écrites du Midrash, elles remontent la plupart du temps à l’époque des Amoraim (200 - 500 de notre ère). Pour une partie de ces sources, disons Mekhilta, Sifra, et Sifre, on peut les suivre jusqu’aux Tannaïm (de -400 à 200). Toutefois, la rédaction des midrashim s’étend sur une période d’environ 1 200 ans et les compilateurs en sont, le plus souvent, anonymes.

        Donc si on se fie à la zone en gras, c’est jouable.. En plus, en général, il y a toujours une longue tradition orale qui précède..

        Mais je n’en sais pas plus.

        En fait j’ai trouvé le truc ici : http://zetetique.ldh.org/jesus_levy.html


      • Gégène Gégène 6 juin 12:03

        Je veux pas être méchant, mais la croix a l’air d’un épouvantail smiley


        • Durand Durand 6 juin 12:30

          @Gégène

          Effectivement,… austère, pour le moins… Je préfère celle qu’avait dessinée Arafat pour Plantu…

          Explication d’Arafat : « je ne peux pas être un bon musulman si je ne suis pas un bon chrétien et un bon juif. »…

          J’ai vu l’émission à la télé, à l’époque et si quelqu’un arrive à la retrouver dans les archives, je suis preneur… Merci d’avance.

          ..



        • JPCiron JPCiron 6 juin 13:52

          @Durand

          « je ne peux pas être un bon musulman si je ne suis pas un bon chrétien et un bon juif. » >

          Il y a toujours un abysse entre la lecture Académique des textes saints par les uns et par les autres (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...) et la lecture ordinaire du commun qui comprend (et met en oeuvre) ce qui est écrit.

          Il y avait cette enquête intéressante faite en Israël où l’on faisait lire des extraits de la Bible et en demandant de quel livre saint il s’agissait. Les gens étaient révulsés et condamnaient le Coran.


        • Durand Durand 6 juin 15:20

          @JPCiron

          À travers le “Coran“ qu’ils pensaient critiquer, ils n’étaient sans doute pas conscients qu’ils critiquaient également la Torah !…

          L’inculture religieuse des juifs ordinaires est sans doute devenue abyssale …

          Une blague, à ce propos :

          Un enfant juif fait sa scolarité dans une école catholique. Il demande à son père :

          – papa, à l’école ils ont dieu le père, dieu le fils, le saint esprit,… on a tout ça nous aussi ?

          – Nous ?…, on n’a qu’un seul dieu et plus personne n’y croit !…

          ..


        • JPCiron JPCiron 6 juin 18:42

          @Durand
          Il est vrai que l’athéisme progresse partout et cela affecte toutes les religions.
          Ce qui est à mon sens un problème grave pour le temps long (je suis athée).

          En effet, une société un peu rigide où, depuis la maternelle, on respecte la maîtresse, où l’on monte le drapeau et chante le chant national, où l’on suit des cours d’instruction civique, cela crée un cadre intellectuel qui intègre des valeurs-traditions-mythes sans guère s’en appercevoir. 

          Dans une société où la proportion de familles monoparentales a doublé en un quart de siècle, il y a moins de cadre familial (sauf dans les familles religieuses).
          Quand il n’y a plus de discipline à l’école, les enseignants se tiennent en retrait..
          Quand les minorités sont laissées à se gérer elles-mêmes (sauf pour les minorités organisées)
          Quand l’incompétence de nos dirigeants font baisser le niveau scolaire dans nos écoles, régulièrement, décade après décade... (où bien le font-il exprès ?)

          ... au final, les jeunes, de plus en plus, n’ont plus de cadre mental. Et s’ils n’ont que la Culture dispensée par la télé et les réseaux sociaux, et, qu’ en plus, ils n’ont pas un minimun de Croyances tTraditionnelles. qui les structurent...

          ... on arriverait à une société vraiment bordellique...

          ... alors je comprendrais que les jeunes qui en veulent s’expatriaient ... 


        • Durand Durand 6 juin 12:14

          Je dois tout relire mais j’ai pensé instantanément au Coran, qui lui-même fut élaboré, adapté aux besoins politiques des premiers califes jusqu’à la version actuelle d’un Coran impérial, durant des siècles après la mort de Muhammad.

          https://pluriel.fuce.eu/videos/le-coran-des-historiens/

          ..


          • JPCiron JPCiron 6 juin 13:45

            @Durand
            Que les trois religions ’’inspirées du Livre’’ montrent des modes de pensée similaires n’a rien d’étonnant.
            Toutes trois chérissent la pensée binaire  : vrai-faux / Bien-Mal / alors que bien des cultures d’hier (Grecs anciens, ...) voient la vérité bigarrée, et se comportent en conséquence. 
            Toutes trois pensent avoir été choisies par le divin pour une Mission mondiale sacrée, qui prime sur le reste.
            La combinaison de ces seule deux caractéristriques les invite à des positions radicales où elles ’’doivent’’ s’opposer aux uns et aux autres. C’est ce qu’eles ont fait ces derniers millénaires, et elles continuent à le faire aujourd’hui, pour viser la réalisation future. Lire les paragraphes finaux de la partie intitulée ’’septante grecque’’ de l’Article ’’Apocalypse’’ :
            https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/apocalypse-260202
            Ces textes de la Septante décrivent ce que les politiques font (en habillant plus ou moins leurs actions d’autres raisons de façade)


          • Durand Durand 6 juin 14:59

            @JPCiron

            Il n’y a que le christianisme originel qui libère, qui donne le choix, qui émancipe… Ce qu’en ont fait les diverses récupération politiques au fil des siècles ne règle pas le problème majeur des religions du Livre que Jésus dénonçait (par anticipation concernant les futurs Christianisme et l’Islam) lors de l’épisode du Temple (ainsi que Luther à propos des Indulgences) :

            – la corruption et son corollaire, l’hypocrisie.

            Ça lui a coûté la vie.

            « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté »…

            Le frère dominicain Laurent Mathelot conclu un de ses textes par ceci :

            « Ce que dit le Christ, c’est qu’au risque de la liberté de nous-même nous profaner, nous sommes des vases sacrés. »

            https://resurgences.be/chasser-lhypocrite/

            … Et donc, en ce sens, il n’y a pas actuellement une seule de ces trois religions officielles qui vaille mieux que les deux autres, même si chacune a pu produire, de temps en temps, de véritables saints.

            ..


          • JPCiron JPCiron 6 juin 15:18

            @Durand
            Bonjour,
             il n’y a pas actuellement une seule de ces trois religions officielles qui vaille mieux que les deux autres, même si chacune a pu produire, de temps en temps, de véritables saints. >

            Sont-ce les religions qui ont produit des ’’saints’’ ? Ou bien de saintes personnes se sont-elles exprimées à travers l’une ou l’autre.
            Pour le Zoroastrisme des Gathas, la sainteté n’est pas rattachée à une religion, mais à la pratique de Valeurs qui les habitent : pensées, paroles ET actions.
            La Loi de Mât des anciens Egyptiens juge aussi par les pratiques.

            De nos jours, les trois religions ’’inspirées du Livre’’ se pratiquent beaucoup par la récitation et le rejet de l’autre ; le tout aromatisé d’hypocrisie.


          • Durand Durand 6 juin 16:08

            @JPCiron

            Je suis tout-à–fait d’accord, merci de la remarque et de l’exemple des zoroastriens. La sainteté est effectivement davantage issue de la personne que du milieu religieux dont elle s’inspire.

            Le message chrétien originel se rattache semble-t-il davantage à l’esprit de liberté de certaines religions plus anciennes comme le zoroastrisme… En ce sens, concernant le libre-arbitre, les trois religions (officielles) du Livre me semblent terriblement régressives.

            Je ne vois que quelques tendances particulières, minoritaires et à peine tolérées de l’Islam (dans le soufisme par ex.) qui peuvent aujourd’hui rappeler cette libération que prônait Jésus. Plus discrets encore, certains ex-protestants (non rattachés à une quelconque organisation et non sionistes, évidemment…), se disant simplement “chrétiens“, donnent aussi beaucoup d’importance au libre choix de chacun.

            ..


          • JPCiron JPCiron 6 juin 17:12

            @JPCiron
            Pour le Zoroastrisme des Gathas, la sainteté n’est pas rattachée à une religion, mais à la pratique de Valeurs qui les habitent : pensées, paroles ET actions. >

            C’est pourquoi, l’accès à l’immortalité près de Dieu est ouvert à toute personne, indépendament de sa religion ou non-religion.
            D’ailleurs, la place post-mortem des âmes du reste du monde vivant (animal, végétal,...) qui n’est pas doté d’un niveau suffisant de discernement ira directement près de Dieu.


          • Durand Durand 6 juin 17:26

            @JPCiron

            Pour les zoroastriens, ça règle le problème du prosélytisme !

            ..


          • JPCiron JPCiron 6 juin 17:30

            @Durand
            l’esprit de liberté de certaines religions >

            Dans l’Article ci-dessous sur les Triades&Trinités, est évoqué le problème de la liberté individuelle en présence d’un Dieu unique tout-puissant pour lequel la prédestination du monde réduit la liberté de l’humai à l’obéissance... et encore, l’A.T. assure que le Bien et le Mal sont le fait de Dieu, comme le malheur ou la prospérité. De même, Dieu ’’tient par la main’’ qui il veut pour lui faire faire ce qu’il entend !!!
            https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-long-processus-d-enfantement-du-251843

            Le Zurvanisme est l’exemple de la prédestination à 10%
            Le Zoroastrisme des Gathas est la liberté totale pour l’individu.
            Ces deux courants se sont rencontrés (Iran) voici 4 millénaires, et a produit un être-aggrégat théologique (Avesta) où cohabitent prédestination ET liberté. Le jour et la nuit dans la même pièce....
            Les textes du christianisme (AT + NT) se sont mis sur la même voie, et se sont en outre approprié l’eschatologie zoroastrienne.

            Tout devient trop compliqué pour le Croyant moyen quour qui ne reste que la récitation pour espliquer sa religion. Ce qui est bien dommage, car il y a tant à faire de costructif !


          • JPCiron JPCiron 6 juin 17:44

            @Durand

            Pour les zoroastriens, ça règle le problème du prosélytisme ! >

            Certes ! D’ailleurs, ils ne sont jamais allés ’’emmerder’’ le monde. Et les élites (qui lisaient les Gathas) (L’Avesta et ses sacrifices animaux était pour le bas peuple) les élites donc n’avaient aucun problème de laisser chacun vénérer ses propres Dieux, qui étaient considérés comme des interprétations & ’’approximations’’ locales du seul Dieu Sagesse. La seule limite était de ne pas aller contre la Loi du Roi Perse.

            Même un athée est compatible avec le Zoroastrisme des Gathas. Car c’est une religion essentiellement éthique. Qui ressemble par certains aspects au culte d’Aton. Lequel utilisait l’immortelle Loi de Maât, dont le RESPECT de l’autre était partout :
            < Tu ne pêcheras pas avec un appât vivant. >


          • Durand Durand 6 juin 21:11

            @JPCiron

            « La Loi de Mât des anciens Egyptiens juge aussi par les pratiques. »

            Ça m’a donné envie de chercher et, d’une part ça rejoint l’idée d’@Etirev d’un putsch masculin contre un pouvoir religieux largement dévolu aux femmes mais aussi, l’idée que j’évoquais d’une régression manifeste des religions du Livre (livre qui est une imposture, de toute évidence) par rapport aux sources juridiques, sociétales et religieuses dont ce “Livre“ tire une crédibilité de façade tout en trahissant leur sens profond.

            Mais modifier les lois, sournoisement ou par la violence, pour les adapter au besoins des élites et toujours au détriment des peuples, n’est-ce pas devenu le sport international le plus pratiqué toujours aujourd’hui ?

            ––––– Maât, ordre social et inégalités dans l’Égypte ancienne –––––

            Extrait :

            « La femme, tout au long de l’histoire pharaonique, avait une pleine capacité juridique qui la dispensait de toute tutelle ou curatelle et, nous venons de le voir, lui permettait d’accéder à tous les postes de la société100. J. Mélèze-Modrzejewski attribue à juste titre l’évolution favorable de la condition des femmes dans le droit grec de l’époque hellénistique à l’influence du droit égyptien101. Les papyrus araméens d’Éléphantine montrent que dans la communauté juive d’où ils émanent, la femme prend l’initiative du divorce comme toute égyptienne, ceci « en contradiction formelle avec le principe de répudiation unilatérale de la femme par le mari qui régit la matière du divorce en droit biblique » (Deutéronome 24, 1-4)102. »

            https://journals.openedition.org/droitcultures/3510# : :text=Ma%C3%A2t%20est%20un%20principe%20qui,qui%20en%20est%20le%20symbole.

            ..


          • JPCiron JPCiron 6 juin 22:56

            @Durand

            crédibilité de façade tout en trahissant leur sens profond >

            Effectivement.
            Il y a plusieurs manières d’aborder ces textes dits saints, mais souvent, hier et aujourd’hui, abordés d’une manière ou bien d’une autre, ces textes sécrètent la perplexité. Car le ressenti de non-vérités heurte les valeurs par ailleurs prônées.
            Tout n’est pas à jeter, bien sûr. Les non-vérités qui induisent des actions ne pouvant être ’’de Dieu’’ trompent aussi les ouailles, et, tristement, peuvent entamer la crédibilité de l’Institution.


          • JPCiron JPCiron 7 juin 12:12

            @Durand
            « La femme, tout au long de l’histoire pharaonique, avait une pleine capacité juridique qui la dispensait de toute tutelle ou curatelle et, nous venons de le voir, lui permettait d’accéder à tous les postes de la société ...> 
            Oui, c’est un point que j’ai aussi souligné dans plusieurs de mes articles.
            On nous rebat les oreilles sur des textes finalement assez primitifs (du fait sans doute de la prépondérance des éléments ’’fabriqués’’ comme bras religieux d’un coup politique.... textes ensuite utilisée, au fil des siècles, pour d’autres ’’coups politiques’’ exécutés sous diverses formes, outre aux aspecs polythéistes et de sacrifices de toutes sortes dont l’existence n’a pas pu être totalement effacée des textes regroupés dans la Septante).
            En fait, le renouveau spirituel & éthique à venir, issu des des réformes ’’nécessaires’’ des trois religions inspirées ’’du Livre’,’ ressemblera à un bouquet de valeurs & principes issus du spirituel et de l’éthique déjà pratiqués bien avant les premiers textes (écrits ou oraux) de la Septante. Ce sont ceux de la Maât égyptienne ET des Gathas zoroastriens.

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