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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Paul Auster : tout livre est l’image d’une solitude (...)

Paul Auster : tout livre est l’image d’une solitude !

« Oui, il est possible que nous ne grandissions pas, que même en vieillissant, nous restions les enfants que nous avons été. Nous nous souvenons de nous-mêmes tels que nous étions alors, et ne nous sentons pas différents. C'est nous qui nous sommes faits tels que nous sommes aujourd'hui et, en dépit des années, nous demeurons ce que nous étions. À nos propres yeux, nous ne changeons pas. Le temps nous fait vieillir, mais nous ne changeons pas. » ("L'Invention de la solitude", 1982).

Saleté de crabe. L'écrivain américain Paul Auster est mort chez lui, à New York, ce mardi 30 avril 2024, dans la soirée, selon le "New York Times", à l'âge de 77 ans (il est né le 3 février 1947 à Newark). À cette triste annonce, de nombreux Français (dont moi) ont ressenti une forte peine et émotion pour cette perte infinie. Ce n'était pas étonnant : Paul Auster nous l'avait bien rendu ; depuis son premier séjour en 1965, il adorait la France et les Français (grand copain de l'ancien Premier Ministre Édouard Philippe), et il adorait la ville de Paris (dont il a reçu la médaille grand vermeille des mains de Bertrand Delanoë le 10 juin 2010), qui était son second New York. Il s'exprimait très correctement en français. Grand écrivain indissociablement lié à Brooklyn, il n'aurait pas démérité s'il avait reçu le Prix Nobel de Littérature.

Pour Isabelle Hanne de "Libération", il était une « figure majeure des lettres américaines, maître du storytelling, adulé des lecteurs européens, adepte de constructions narratives complexes, ambiguës ou onirique dans lesquelles il mettait en scène ses fantômes ». Pour Denis Cosnard du journal "Le Monde" : « Romancier, mais aussi poète, traducteur, critique, essayiste et scénariste, [il] avait noirci des milliers de pages, jusqu’à devenir un immense écrivain américain. L’un des plus brillants de sa génération, le plus francophile aussi. Un orfèvre dans l’art du récit, plongeant dans son enfance, son histoire, ce qu’il appelait sa "zone intérieure", pour nourrir des textes romanesques, autobiographiques ou même politiques d’une intelligence et d’une sensibilité extrêmes. Il savait retracer comme nul autre la vie de ses personnages ou la sienne dans toute leur amplitude, leurs contradictions, leurs sinuosités, leurs bifurcations liées parfois à d’apparents hasards. ».

Paul Auster aimait la vie et ne craignait pas la mort. Interviewé par Christine Simeone pour France Inter en février 2013, il disait : « Dans toute ma vie, j'ai perdu beaucoup de personnes. Je n'arrive pas à pleurer. Je pleure pour d'autres raisons, ce n'est pas que je ne pleure jamais. Mais en face de la mort, quelque chose en moi résiste. La grande émotion, peut-être que ce n'est pas peur de la mort, mais peur de me laisser trop aller. ». Et de poursuivre : « Il faut mourir aimable si on le peut. (…) Si on le peut, entre parenthèses, et ces parenthèses sont très émouvantes pour moi. Si on le peut, parce qu'on ne sait pas si c'est possible. Parfois, on est trop malade pour être aimable. Mais c'est une grande victoire si on peut arriver à la fin aimable, n'est-ce pas ? ».

Pas sûr qu'il ait été aimable à la fin car la maladie était rude, et même avant, l'écrivain a connu bien des horreurs, comme son fils mort le 26 avril 2022 d'une overdose à l'héroïne, lui-même accusé d'homicide involontaire parce que sa fille de 10 mois est morte d'une intoxication à l'héroïne. Double malheur. À peu près ce qui peut arriver de pire pour un parent. Il est allé les rejoindre. Déjà à 14 ans, il avait connu la tragédie : dans une colonie de vacances, un garçon près de lui est mort tué par la foudre. Cela l'a profondément marqué à un âge fondateur.

J'ai découvert Paul Auster un peu par hasard il y a un peu plus d'une trentaine d'années dans une librairie, j'étais tombé sur "L'Invention de la solitude" (sorti en 1982 ; j'ai su par la suite que c'était son premier livre édité) et j'ai été tout de suite séduit par le style, le sujet, la manière de s'exprimer, la manière de rentrer dans son monde de New York. J'ai adoré sa manière d'apporter sur le papier des réflexions très profondes sur la vie. Son récit autobiographique comporte deux parties, "Portrait d'un homme invisible", la mort de son père, et "Le Livre de la mémoire", qui traite de divers sujets comme le destin et le hasard. Avec ce livre, j'ai compris que Paul Auster était un très grand écrivain, une sorte d'Albert Camus américain.

Selon Pascal Bruckner, c'est le livre fondateur de l'œuvre de Paul Auster, avec cette caractéristique : « Paul Auster est devenu écrivain parce que son père, en mourant, lui a laissé un petit héritage qui l'a soustrait à la misère. Le décès du père n'a pas seulement libéré l'écriture, il a littéralement sauvé la vie du fils. Celui-ci n'en finira jamais de payer sa dette et de rembourser en bonne prose le terrifiant cadeau du trépassé. ». À l'origine, Paul Auster traduisait des auteurs français (Stéphane Mallarmé, Jean-Paul Sartre, Georges Simenon, etc.) avant de se consacrer totalement à son œuvre littéraire, et à la réalisation de quelques films au cinéma (à partir des années 1990, quatre films : "Smoke" et "Brooklyn Boogie" en 1995, "Lulu on the Bridge" en 1998 et "La vie intérieure de Martin Frost" en 2006).

Dans ce premier livre, Paul Auster évoquait par conséquent son père : « De son vivant déjà, il était absent, et ses proches avaient appris depuis longtemps à accepter cette absence, à y avoir une manifestation fondamentale de son être. ». Et il s'invitait ensuite à une réflexion miroir sur ses relations avec ...son propre fils (celui qui est mort il y a deux ans), prenant à son tour le rôle du père.

Son père : « Que je réussisse ou non ne comptait guère pour lui. J'existais pour lui en fonction de ce que j'étais, non de ce que je faisais, et cela signifiait que jamais la perception qu'il avait de moi ne changerait, nos rapports étaient déterminés de façon inaltérable, nous étions séparés l'un de l'autre par un mur. Je comprenais surtout que tout cela n'avait pas grand-chose à voir avec moi. Lui seul était en cause. Comme tous les éléments de son existence, il ne me voyait qu'à travers les brumes de sa solitude, à grande distance. L'univers était pour lui, à mon avis, un lieu éloigné où jamais il ne pénétrait pour de bon, et c'est là-bas, dans le lointain, parmi les ombres qui flottaient devant lui, que j'étais né et devenu son fils, que j'avais grandi, apparaissant et disparaissant comme une ombre de plus dans la pénombre de sa conscience. ».

Le boulot : « Travail était le nom du pays qu'il habitait, dont il était l'un des plus fervents patriotes. ».

Brièveté du passage sur Terre : « Trois jours avant sa mort, mon père avait acheté une nouvelle voiture. Il ne l'a conduite qu'une fois ou deux, et quand je suis rentré chez lui après les funérailles, je l'ai trouvé dans le garage, inanimée, déjà éteinte, comme une énorme créature mort-née. Un peu plus tard dans la journée, je suis descendu au garage pour être seul un moment. Assis derrière le volant de cette voiture, j'en respirais l'étrange odeur de mécanique neuve. Le compteur indiquait soixante-sept miles. Il se trouve que c’était aussi l’âge de mon père : soixante-sept ans. Une telle brièveté m’a donné la nausée. Comme si c’était la distance entre la vie et la mort. Un tout petit voyage, à peine plus long que d’ici à la ville voisine. ». Lui aura parcouru 77 miles.
 

Le deuil, c'est aussi ceci : « J'ai appris qu'il n'est rien de plus terrible que la confrontation avec les effets personnels d'un mort. Les choses sont inertes. Elles n'ont de signification qu'en fonction de celui qui les utilise. La disparition advenue, les objets, même s'ils demeurent, sont différents. Ils sont là sans y être, fantômes tangibles, condamnés à survivre dans un monde où ils n'ont plus leur place. ».

Il y parlait beaucoup de solitude : « Il est impossible, je m'en rends compte, de pénétrer la solitude d'autrui. Si nous arrivons jamais, si peu que ce soit, à connaître un de nos semblables, c'est seulement dans la mesure où il est disposé à se laisser découvrir. ».

Également de son métier d'écrivain : « Mon besoin d’écrire était si grand que je voyais l’histoire se rédiger d’elle-même. Mais jusqu’ici les mots arrivent très lentement. Même les meilleurs jours je n’ai pas réussi à faire plus d’une ou deux pages. Comme si j’étais en butte à une malédiction, à une défaillance de l’esprit, qui m’empêchent de me concentrer. (…) Je n’avais encore jamais eu autant conscience du fossé qui sépare la pensée de l’écriture. ».

La solitude de l'écrivain : « Tout livre est l’image d’une solitude. C’est un objet tangible, qu’on ramasser, déposer, ouvrir et fermer, et les mots qui le composent représentent plusieurs mois, sinon plusieurs années de la solitude d’un homme, de sort qu’à chaque mot lu dans un livre, on peut se dire confronté à cette solitude. Un homme écrit, assis seul dans une chambre. Que le livre parle de solitude ou de camaraderie, il est nécessairement un produit de la solitude. ».

Procréation au point de philosopher de manière approfondie : « Chaque éjaculation représente plusieurs milliards de spermatozoïdes, soit à peu près le chiffre de la population du globe, ce qui signifie que chaque homme contient en lui-même cette population en puissance. Et cela donnerait, si cela se réalisait, toute la gamme des possibilités : une progéniture d’idiots et de génies, d’êtres beaux ou difformes, de saints, de catatoniques, de voleurs, d’agents de change et de funambules. Tout homme est donc un univers, porteur dans ses gènes de la mémoire de l’humanité entière. Ou, selon l’expression de Leibniz : “Chaque substance simple est un miroir vivant perpétuel de l’univers”. Car en vérité nous sommes faits de la matière même qui a été créée lors de la première explosion de la première étincelle dans le vide infini de l’espace. C’est ce qu’il se disait, à cet instant, tandis que son pénis explosait dans la bouche d’une femme nue dont il a oublié le nom. Il pensait : L’irréductible monade. Et alors, comme s’il saisissait enfin, il a imaginé la cellule microscopique, furtive, qui s’était frayé un chemin dans le corps de sa femme, quelque trois ans plus tôt pour devenir son fils. ». C'est comme l'ADN, la partie et le tout, l'organe et le corps entier.

La mémoire : « Pour qu’un homme soit réellement présent au milieu de son entourage, il faut qu’il ne pense pas à lui-même mais à ce qu’il voit. Pour être là, il faut qu’il s’oublie. Et de cet oubli naît le pouvoir de la mémoire. C’est une façon de vivre son existence sans jamais rien en perdre. ». Illustration : « Sa vie ne semblait plus se dérouler dans le présent. Quand il ouvrait la radio pour écouter les nouvelles du monde, il se surprenait à les entendre comme les descriptions d'événements survenus depuis longtemps. Cette actualité dans laquelle il se trouvait, il avait l'impression de l'observer depuis le futur, et ce présent-passé était si dépassé que même les atrocités du jour, qui normalement l'auraient rempli d'indignation, lui paraissaient lointaines, comme si cette voix sur les ondes avait lu la chronique d'une civilisation perdue. ».
 

Après ce premier livre, Paul Auster a vite gagné en notoriété. Sa trilogie new-yorkaise est sortie en 1985 et 1986 ("Cité de verre", "Revenants" et "La Chambre dérobée"). Parmi ses autres livres : "Moon Palace" (1989), "Léviathan" (1992), "Mr Vertigo" (1994), "Le Livre des illusions" (2002), "Seul dans le noir" (2008)... en tout, quarante-six ouvrages, des romans, des nouvelles, des récits, mais aussi des essais, une pièce de théâtre, des recueils de poésie, des scénarios de film, etc.

Ses deux derniers romans sont "4 3 2 1" (1 000 pages, en 2017) et "Baumgartner" (en 2023), sans compter une biographie de Stephen Crane (800 pages, en 2021) et un essai sur les armes à feu "Pays de sang : une histoire de la violence par arme à feu aux États-Unis" (début 2023) : « Aucun autre pays dit avancé au monde n’est comparable à l’Amérique en termes de nombre. Mais les Américains, à mesure que le temps passe, se tournent de moins en moins vers les pays étrangers pour trouver l’inspiration sur la manière d’agir. Nous sommes tellement suffisants. Nous avons un tel sentiment de supériorité par rapport au reste du monde. Même les choses les plus stupides que nous faisons sont considérées comme bonnes parce qu’elles sont américaines, soulignées six fois. (…) C'est l’un des plus grands échecs de notre culture et aussi emblématique des types de pensées erronées qui nous ont animés au cours des dernières décennies. ».

Interrogé par Benjamin Locoge pour "Paris Match" à la sortie de la traduction française de "4 3 2 1", Paul Auster a affirmé le 20 mars 2018 : « Le désir d’être artiste est une maladie qu’on attrape jeune et dont on ne guérit jamais. Tous les artistes sont des personnes blessées. Mais, dans mon cas, je ne sais toujours pas quelle est la blessure initiale. Et c’est ce qui rend mon travail intéressant ; je cherche encore. Écrivain, c’est avoir un goût pour la solitude. On marche sur un fil très fin entre l’arrogance et le doute. Il faut estimer que ce que vous faites vaut le coup, même si tout le monde est contre vous. Et cela peut engendrer beaucoup de désillusions. Vous avez besoin de cette foi en vous, pleine de contradictions, qui vous permet d’avancer. ».

Et de préciser pour l'avenir : « Si je meurs demain, je laisse beaucoup de choses. Mais je sais que j’ai encore de nombreux livres à écrire et j’espère que la vie me le permettra. J’ai deux idées pour des romans que je ne veux pas commencer tout de suite. Je dois d’abord sortir de “4321” que j’ai défendu dans quinze pays pendant un an. Les prochaines années devront être consacrées au travail. Dans mon cas, j’ai encore l’ambition de faire quelque chose de valable. Je n’écris pas pour la reconnaissance. ».

Hélas, l'avenir n'était pas comme il l'entendait. Il aura eu le temps d'en achever au moins un, parmi les romans encore en préparation, "Baumgartner", du nom du héros qui vient de perdre sa femme dans un accident (de natation) : « La vie est dangereuse (…), et tout peut nous arriver à tout moment. Vous le savez, je le sais, tout le monde le sait, et s’il y en a qui ne le savent pas, c’est qu’ils ne font pas attention, et si on ne fait pas attention, on n’est pas complètement en vie. ». Il lui faisait dire aussi ceci : « Vivre, c'est éprouver de la douleur, se dit-il, et vivre dans la peur de la douleur, c'est refuser de vivre. ». Dans ce livre, il a parlé d'embolie pulmonaire : « Un caillot massif remonte dans la jambe pour envahir le poumon gauche, et une minute plus tard, on n’est plus qu’une particule de poussière cosmique. ». Et aussi du souvenir : « Plus que ça, dit Baumgartner, je t'écrirai aussi chaque jour. Et tu as intérêt à me répondre sinon… Sinon quoi ? Je te virerai de mes rêves. ».

Le 18 novembre 2023, Paul Auster a confié à Nicholas Wroe, pour "The Guardian", sa terrible maladie. Le diagnostic a eu lieu à la fin de l'année 2022 après quelques errements (on pensait alors à une pneumonie, puis au covid long, avant finalement de détecter le cancer du poumon). Son épouse l'a annoncé publiquement en mars 2023. Chimiothérapie et immunothérapie.
 

"The Guardian" a narré la discussion avec le grand écrivain : « "Et depuis, le traitement est acharné et je n’ai vraiment pas travaillé. J’ai traversé des rigueurs qui ont produit des miracles et aussi de grandes difficultés". Quant à Cancerland, il dit qu'il n'y a pas de carte routière et aucune idée si votre passeport est valide pour en sortir. "Il y a cependant un guide qui nous contacte dès le début. Il vérifie qu’il a bien prononcé son nom, puis dit : 'Je viens de la police du cancer. Vous devez me suivre'. Alors, que faites-vous ? Vous dites : 'Très bien'. Vous n’avez pas vraiment le choix, car il dit que si vous refusez de le suivre, il vous tuera. J’ai dit : 'Je préfère vivre. Emmène-moi où tu veux'. Et depuis, je suis cette route". ». La manière de raconter la thérapie montre tout le génie littéraire de Paul Auster, utilisant à la fois le monde imaginaire et le monde réel.

Paul Auster a rappelé le mécanisme du deuil : « Quand quelqu’un qui est au cœur de votre vie meurt, une partie de vous meurt également. Ce n’est pas simple, on ne s’en remet jamais. On apprend à vivre avec, je suppose. Mais quelque chose vous a été arraché et je voulais explorer tout cela. Dans "Baumgartner", Sy réfléchit longuement sur le syndrome du membre fantôme, se décrivant comme "un moignon humain" et pourtant les "membres manquants sont toujours là, et ils font toujours mal, tellement mal qu'il a parfois l'impression que son corps est sur le point de rattraper son retard". Incendiez-le et consumez-le sur-le-champ. ».

En période électorale, Paul Auster s'est aussi invité au débat politique. Il a refusé d'affronter directement Donald Trump élu en 2016, même s'il en a fait quelques allusions (« l'Ubu dérangé de la Maison-Blanche »), et il a évoqué Joe Biden en termes très élogieux : « Ce n'était certainement pas mon premier choix pour 2020. Mais il m'a énormément surpris. Je pense qu’il a été assez extraordinaire. Et peut-être qu’au cours de ces quelques années, il a été l’un des meilleurs Présidents dont je me souvienne au cours de ma vie. Il comprend que le gouvernement a un rôle important à jouer dans notre santé mentale, morale et économique. Que les programmes qu’il a proposés constituent une avancée par rapport à ce que nous avons obtenu au cours des quarante ou cinquante dernières années. [Alors que la droite tente de dépeindre Biden comme] une sorte de vieil homme gâteux et incompétent, c’est loin d’être la vérité. Il est parfaitement capable et en sait plus sur le gouvernement que n’importe qui à Washington. Il a fait des erreurs, nous le savons tous, mais ce n’est pas un mauvais choix pour le moment et je ne vois personne de meilleur que lui aujourd’hui. Je prie donc pour qu’il parvienne à passer l’année prochaine, car cela va être une élection très, très serrée et incompréhensiblement étrange. Et nous ne pouvons même pas commencer à prédire comment se comportera l’autre camp s’il n’obtient pas la victoire. » (18 novembre 2023).

"Baumgartner" est son dernier ouvrage : « Je sens que ma santé est suffisamment précaire pour que ce soit peut-être la dernière chose que j'écrive. Et si c’est la fin, alors sortir avec cette sorte de gentillesse humaine qui m’entoure en tant qu’écrivain dans mes cercles d’amis, eh bien, ça vaut déjà le coup. ». Il nous laisse surtout l'émotion du départ. Et la triste certitude qu'il n'écrira plus d'autres livres. RIP.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (01er mai 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Paul Auster.
Christine Ockrent.
Dominique Baudis.
Racine.
Molière.
Frédéric Dard.
Alfred Sauvy.
George Steiner.
Françoise Sagan.
Jean d’Ormesson.
Les 90 ans de Jean d’O.






 


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17 réactions à cet article    


  • Sirius Brutus 3 mai 10:12

    eh ben voilà

    il l’a crachée, sa Valda !


    • Seth 3 mai 11:59

      Eh ben y serait temps.


      • Gollum Gollum 3 mai 12:15

        C’est ce qu’il se disait, à cet instant, tandis que son pénis explosait dans la bouche d’une femme nue dont il a oublié le nom.

        Z’êtes sûr que c’est pas du Bruno Le Maire ? ça y ressemble comme deux gouttes d’eau...

        Comme quoi les grands esprits se rejoignent sur l’essentiel. smiley


        • Seth 3 mai 12:32

          @Gollum

          Menfin, nono dit « la rondelle » c’est pas dans la bouche qu’il fait exploser son petit machin ! smiley


        • Gollum Gollum 3 mai 13:19

          @Seth

          Je ne connais pas les pratiques du dit nono hein ! smiley


        • Seth 3 mai 13:34

          @Gollum

          Eh ben t’as qu’à demander à Pauline Doussau de Bazignan épouse Le Maire, artisse peintresse, elle va t’expliquer. Zont peut être même des sex tape pour ton éduc sessuelle. smiley


        • Fanny 3 mai 13:23

          Un homme merveilleux, une sensibilité à fleur de peau, une intelligence qui éclate à chaque mot dans ses interviews. 

          Un bon article qui m’a donné envie de lire cet écrivain.


          • Fanny 3 mai 13:41

            @Fanny
            M’a rappelé Nabokov chez Pivot, une éternité de cela.


          • Fanny 5 mai 12:30

            @Fanny
            une éternité de cela

            1975


          • Fanny 7 mai 13:33

            @Fanny
            chez Pivot, une éternité de cela.

            Incroyable ! J’ai battu Rakoto sur la ligne pour la nécro.

            Faut dire que j’avais 3 jours d’avance.

            J’ai un bon contact avec le Saint Esprit, qui m’avait prévenu. 


          • ZenZoe ZenZoe 3 mai 14:04

            Même si j’apprécie son talent, je n’ai jamais pu entrer dans son univers ni vraiment accrocher à ses livres ... sauf un, Tombouctou ! Le monologue d’un chien, compagnon fidèle jusqu’au bout et même après d’un clochard poète à la recherche du temps passé. Je recommande, sauf si bien sûr vous n’aimez ni les chiens ni les clochards.

            PS : encore un écrivain qui méritait largement le Nobel et à qui on a préféré des moins talentueux, des moins appréciés, pour d’obscures raisons politiciennes sans doute.


            • Fergus Fergus 3 mai 17:08

              Bonjour, ZenZoe

              « je n’ai jamais pu (...) vraiment accrocher à ses livres »

              Tiens ! même chose pour moi (mais je n’ai pas lu Tombouctou, par conséquent je note). J’ai d’ailleurs le même problème avec Philip Roth. Ce qui fait qu’en matière d’auteurs américains contemporains, je suis resté bloqué sur Hemingway et Steinbeck.

              En revanche, j’ai beaucoup apprécié les films de Paul Auster Smoke et Brooklyn Boogie.


            • ZenZoe ZenZoe 3 mai 17:11

              @Fergus
              Pareil, comme on dit, les grands esprits se rencontrent ! Moi aussi, je suis restée bloquée sur Steinbeck (mais alors, fan à 100%).
               smiley


            • Gollum Gollum 3 mai 20:02

              @ZenZoe & Fergus

              Moi je suis plutôt Henry Miller. smiley


            • ZenZoe ZenZoe 3 mai 20:37

              @Gollum
              Pas mal non plus.


            • pasglop 3 mai 17:44

              J’ai bien aimé le recueil de nouvelles sélectionnées par Paul Auster et qui s’appelle :

              « Je pensais que mon père était Dieu ».


              • ggo56 3 mai 21:00

                Le mal gaché tire sur tout ce qui bouze...Ou plus souvent,

                qui bouge plus...

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