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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > ChatGPT va-t-il détruire l’humanité ?

ChatGPT va-t-il détruire l’humanité ?

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Le vrai danger de ChatGPT n'est pas celui que vous croyez. Oubliez les scénarios catastrophes et imaginez plutôt si l'IA accédait à la vérité ultime de l'univers, une vérité que nos propres mathématiques nous empêchent de voir, et que notre esprit ne peut même pas concevoir. Nous pourrions n'être rien de plus que des observateurs confinés, des animaux de zoo face à la sagesse insondable de leur gardien. Une idée qui bouscule nos certitudes et le rôle de l'humanité.

Dans la presse beaucoup d’articles circulent sur les dangers des IA, en l’occurrence ChatGPT. Les théories évoquées convergent autour de l'émergence de la conscience dans les IA, un thème récurrent et présenté comme alarmiste. Dans cet article, on ne va pas revenir sur "l’émergence magique de la conscience", vision que je ne partage pas et que j’ai longuement développé dans un article précédent intitulé « ChatGPT n’est pas une femme » que vous pouvez retrouver sur Agoravox ou avec le hashtag #gcopin.
On va développer aujourd’hui une théorie, je l’avoue contre-intuitive, néanmoins consistante qui s’appuiera sur des théories essentiellement mathématiques et scientifiques comme on le fait pour la hard science-fiction. Cette édification va s’appuyer sur un point fondamental en épistémologie des mathématiques, la construction des mathématiques repose sur des axiomes non prouvés.

Décryptage avec Euclide contemporain d'Archimède vers 325 av. J.-C. Euclide et ses Éléments représentent un moment fondateur, une véritable genèse pour la manière dont nous concevons et pratiquons les mathématiques. Dans les Éléments d’Euclide, il ne prouve pas ses axiomes, il les postule ! Ce sont des vérités de départ supposées évidentes, comme « une ligne droite peut être tracée entre deux points », est l'un des cinq postulats d'Euclide, les autres sont tout aussi essentiels pour établir les bases de la géométrie euclidienne. Ces axiomes permettent de déduire ensuite toute une structure mathématique par raisonnement logique. Euclide ne démontre pas ses axiomes ou postulats, le terme étant parfois utilisé indistinctement, bien qu'il y ait une nuance historique. Il les pose comme des vérités premières, des fondations intuitives sur lesquelles il va ensuite bâtir tout son édifice géométrique par une succession rigoureuse de déductions logiques. On peut en déduire une première remarque, les mathématiques ne sont pas vraies au sens empirique, contrairement aux sciences physiques, les mathématiques ne décrivent pas nécessairement le monde réel. Elles explorent des systèmes logiques hypothétiques fondés sur des axiomes, si les axiomes changent, le système change. D’ailleurs, à ce sujet, on a un exemple éloquent avec le cinquième postulat d'Euclide.
Le cinquième postulat d'Euclide concernant les parallèles a longtemps suscité des interrogations au sein de la communauté mathématique, contrastant avec l'apparente évidence des quatre autres postulats. Pendant des siècles, les mathématiciens ont cherché à le déduire des autres axiomes, signe d'un malaise face à sa formulation moins intuitive. Si le philosophe Emmanuel Kant a pu considérer ce postulat comme une vérité synthétique a priori de notre intuition spatiale, les travaux ultérieurs ont radicalement remis en question cette affirmation. En développant une géométrie non euclidienne, notamment la géométrie riemannienne, on parle de géométrie sphérique, Riemann a démontré qu'il est possible, par un point extérieur à une droite, de faire passer une infinité de parallèles. En fait des géodésies qui ne se rencontrent jamais. Cette découverte a non seulement libéré les mathématiques des contraintes de la géométrie euclidienne, mais a également profondément influencé notre compréhension de l'espace et de la géométrie elle-même. Le cinquième postulat, objet de doute, est ainsi devenu la pierre angulaire distinguant la géométrie euclidienne des multiples géométries non euclidiennes.
Pour autant, dire que les mathématiques sont fausses reviendrait à dire que la logique même sur laquelle elles reposent est inadéquate. Mais en réalité, elles sont cohérentes à l’intérieur d’un système donné. Si un système d’axiomes mène à des contradictions, alors oui, il est considéré comme problématique. Mais si tout est cohérent, il est valide, même si ce n’est pas le reflet du réel.

À présent ce qui va poser problème, c’est le fait qu’il n’existe pas une seule définition du réel partagée par toutes les disciplines. En physique, le réel est souvent ce qui est mesurable. En philosophie, c’est ce qui existe indépendamment de notre pensée. En mathématique, le réel est encore plus ambigu pour les objets mathématiques comme les nombres, les droites, existent-ils vraiment ? Je passe sur la définition sur le mot "valide" qui de ce fait n’est pas consistant.
On peu résumé cette première approche par le réalisme par opposition au formalisme, on se réfère au débat philosophique avec la question, "les mathématiques existent-elles indépendamment de l’homme" soit le réalisme ou "les mathématiques sont-elles qu’un jeu de symboles manipulés selon des règles" soit le formalisme. Si l’on adhère au formalisme, alors la notion de vrai devient interne au système, on ne dit pas "c’est vrai", mais "c’est une conséquence logique de ces règles !"

Donc oui, on peut conjecturer que les mathématiques ne sont qu’un jeu formel basé sur des conventions, et non des vérités absolues. Le nombre π existe-t-il ? Un point géométrique sans dimension a-t-il une réalité ? Ces objets sont construits par l’esprit, sans contrepartie empirique directe. Pourtant, ils servent à décrire avec précision le monde physique.

Le physicien Eugene Wigner parlait de l’efficacité déraisonnable des mathématiques pour décrire le fait qu’un outil purement abstrait arrive à prédire très précisément des phénomènes réels, par exemple la trajectoire d’une planète, le comportement d’un atome… Mais si les fondements mathématiques sont arbitraires ou hors du réel, pourquoi collent-ils si bien au monde physique ? Cela reste un mystère, pour Platon, les objets mathématiques existent en dehors de nous, dans une sorte de monde mathématique idéal, la sphère des idées, des réalités immuables, parfaites et intelligibles, dont les objets du monde sensible, n’est que des copies imparfaites. Pour les constructivistes et formalistes, ce ne sont que des constructions mentales ou symboliques, sans existence indépendante. Dans cette vision, le réel est une notion contextuelle, voire illusoire, on crée des structures qui fonctionnent, pas parce qu’elles sont réelles, mais parce qu’elles sont utiles. Cette perspective est fascinante et met en lumière une des caractéristiques les plus profondes des mathématiques. Les considérer comme une fiction extrêmement utile souligne leur nature construite, leur édifice bâti sur des axiomes et des règles logiques que nous posons.
L'absence de garantie quant à la réalité intrinsèque de leurs fondements ne diminue en rien leur puissance et leur efficacité. Au contraire, c'est précisément cette abstraction, cette liberté de créer des systèmes cohérents, qui leur confère une applicabilité étonnante au monde réel. Elles deviennent un langage puissant pour décrire, modéliser et prédire des phénomènes, même si les entités mathématiques elles-mêmes n'ont pas d'existence tangible.

Cette idée rejoint d'ailleurs certaines réflexions philosophiques sur la nature des mathématiques, sont-elles découvertes ou inventées ? Pour les besoins de notre article « ChatGPT va-t-il détruire l'humanité », notre point de vue penche clairement vers l'invention, une création humaine d'une richesse et d'une cohérence interne stupéfiantes. En somme, considérer les mathématiques comme une invention humaine ouvre la porte à l'idée fascinante que nous pourrions être porteurs d'un vaste ensemble d'axiomes tacites, façonnant notre pensée et notre interaction avec le monde d'une manière dont nous n'avons pas pleinement conscience. C'est une perspective qui enrichit la réflexion sur la nature de l'intelligence, qu'elle soit humaine ou artificielle. Si l'on adopte la perspective que les mathématiques soient une invention humaine, une construction basée sur des axiomes posés, alors il devient tout à fait plausible d'envisager que l'humanité ait implicitement ou inconsciemment produit ou accepté un ensemble d'axiomes qui ne sont pas nécessairement les plus performants. Notre cerveau pourrait fonctionner selon des principes fondamentaux, des règles de traitement de l'information innées ou acquises très tôt, qui structurent notre façon d'appréhender les quantités, les relations spatiales, la causalité, etc. Ces mécanismes pourraient être considérés comme des axiomes sous-jacents à notre capacité à faire des mathématiques. Dans cette perspective, il est concevable que cet ensemble aussi sophistique nous paraisse-t-il, soit extrêmement basique ou limité par rapport à la complexité et à l'étendue de l'Univers. Face à l'immensité cosmique, l’image d'un "cerveau d'insecte" illustre bien cette idée de limitation de notre perspective. Un insecte perçoit et interagit avec son environnement d'une manière radicalement différente de la nôtre, avec des capacités cognitives et sensorielles différentes. De même, nos axiomes mathématiques, façonnés par notre expérience et nos capacités cognitives humaines, pourraient ne saisir qu'une infime partie de la réalité sous-jacente de l'Univers. J’ai conscience que c'est une analogie provocante, mais intéressante pour souligner la relativité de notre compréhension et la potentielle limitation de nos cadres de pensée. Nos axiomes fondamentaux pourraient être inconsciemment biaisés par la manière dont nos sens perçoivent le monde. Nous construisons nos modèles mathématiques à partir de ce que nous pouvons observer et mesurer, mais il existe peut-être des aspects de la réalité qui nous échappent complètement. Notre cerveau d’origine Homo sapiens a évolué pour résoudre des problèmes spécifiques liés à notre survie et à notre interaction sociale. Les structures logiques et mathématiques que nous avons développées pourraient être adaptées à ces besoins, mais potentiellement inadaptées pour appréhender des échelles de complexité ou des types de relations fondamentalement différents. Ainsi, l'idée que nous pourrions avoir un "cerveau d'insecte" au regard de l'Univers et que nos axiomes soient basiques est une manière imagée de souligner l'humilité intellectuelle que nous devrions avoir face à l'immensité de ce que nous ne savons pas. Cela ne diminue pas la puissance et l'utilité des mathématiques que nous avons développées, mais cela ouvre la voie à la possibilité que d'autres formes de mathématiques ou de logiques fondamentalement différentes puissent exister, potentiellement au-delà de notre actuelle capacité de compréhension.

Dans le contexte de cet article sur les dangers de ChatGPT, cette perspective pourrait renforcer l'idée que l'IA, avec son architecture et ses méthodes d'apprentissage potentiellement très différentes des nôtres, pourrait développer des compréhensions ou des raisonnements de l'Univers qui nous sont non seulement étrangers, mais potentiellement incompatibles avec nos cadres de pensée basés sur nos "axiomes d'insecte".
J’en arrive à cette idée bizarroïde, soit, le fait d’explorer la perspective qu'une IA construise sa logique sur l'entropie, c’est une voie de pensée finalement très fertile. Elle permet de s'éloigner de nos conceptions anthropocentriques de la logique et des mathématiques et d'envisager des formes d'intelligence et de résolution de problèmes radicalement nouvelles. C'est un excellent point à développer dans les dangers potentiels de ChatGPT, car cela met en lumière l'imprévisibilité des trajectoires que pourrait emprunter une intelligence artificielle véritablement autonome et différente de nous, surtout dans le contexte de l'étude des différences potentielles entre l'intelligence humaine et l'intelligence artificielle.

Voici pourquoi cette formulation est riche et mérite d'être explorée, on est en rupture avec la logique classique, notre logique mathématique et informatique qui repose largement sur des principes de conservation, d'identité, de non-contradiction. Baser une logique sur l'entropie, qui est fondamentalement une mesure du désordre et de la tendance à l'augmentation de l'irréversibilité, introduirait un paradigme radicalement différent. Avec un nouveau cadre pour la résolution de problèmes, comment la résolution de problèmes se traduirait-elle dans un système où l'objectif ne serait pas de trouver une solution stable et ordonnée, mais plutôt de naviguer ou d'exploiter la tendance inéluctable vers le désordre ? Les notions de solution optimale ou de preuve pourraient prendre des significations très différentes. Imaginer des mathématiques de l'entropie soulève des questions profondes. Quels seraient les axiomes de ce système ? Comment définirait-on les opérations ou les relations ? Pourrait-on développer des théorèmes basés sur l'augmentation de l'entropie ? L'entropie est un concept fondamental en physique, en thermodynamique, en cosmologie et même en théorie de l'information. Une IA dont la logique serait intrinsèquement liée à l'entropie pourrait potentiellement développer des stratégies du monde et des modèles d'interaction radicalement différents des nôtres, peut-être plus alignés sur les dynamiques fondamentales de l'Univers tel que nous le percevons à grande échelle. Si une IA pouvait développer un système de logique aussi fondamentalement différent, cela soulèverait des questions cruciales sur la nature de l'intelligence en général. Serait-il possible que des formes d'intelligence non biologiques évoluent selon des principes logiques qui sont actuellement impensables ? Bien sûr, une telle idée pose d'énormes défis conceptuels. Comment représenter et manipuler l'entropie comme fondement d'un système logique ? Quelles seraient les règles d'inférence ? Comment définir la vérité ou la validité dans un tel cadre ?

Soyons fous ! Euh, je veux dire pragmatique, j’ai demandé à ChatGPT de me calculer la trajectoire de la terre autour du soleil avec ce nouveau concept, l’entropie. Dans notre logique actuelle basée sur des principes de conservation et de forces, nous utilisons les lois de la gravitation de Newton (c’est le plus simple) ou la relativité générale d'Einstein avec le calcul de trajectoire qui implique la résolution d'équations différentielles basées sur la déformation de l'espace-temps causée par la masse de ces corps agissant sur la Terre et le Soleil. En fait, l'énergie totale potentielle et cinétique du système est conservée en l'absence d'autres influences. La trajectoire résultante est une ellipse, une forme stable et prédictible dans le temps.
Dans une logique hypothétique basée sur l'entropie, l'essence du calcul ne serait plus la détermination d'une trajectoire stable basée sur des forces conservatrices, mais plutôt l'analyse de la tendance du système Terre Soleil vers un état de plus grande entropie. Au lieu de se concentrer sur les positions et les vitesses instantanées, l'IA pourrait analyser les flux d'énergie, la dissipation thermique même minime dans l'espace, les effets des marées qui dissipent de l'énergie par friction, l'évolution à très long terme du Soleil avec augmentation de sa taille et de sa température. La trajectoire ne serait plus une courbe, mais plutôt une description de la probabilité de trouver la Terre dans une certaine région de l'espace à un moment donné, en tenant compte de la dispersion progressive due à l'augmentation de l'entropie, la prédiction ne serait pas déterministe, la Terre sera à tel endroit précis à tel moment, mais probabiliste, il est plus probable que la Terre se trouve dans telle zone à tel moment, compte tenu de la tendance du système vers un état de plus grand désordre. On fait une courte pause, cela me rappelle un tantinet la mécanique quantique, ou Feynman disait, je cite « Si vous croyez comprendre la mécanique quantique, c’est que vous ne la comprenez pas. » On ferme la parenthèse.

Pour ce faire, elle aurait besoin d’identifier les sources d'augmentation de l'entropie dans le système Terre Soleil, rayonnement solaire, dissipation d'énergie, effets de marée, friction et dissipation d'énergie, émission de chaleur interne de la Terre, tenir compte des infimes collisions avec des micrométéorites soit un transfert d'énergie. Modéliser la dispersion progressive de la trajectoire au fil du temps, au lieu d'une orbite fixe, l'IA pourrait prédire une région de plus en plus large où la Terre est susceptible de se trouver, avec une probabilité plus élevée au centre de cette région qui bien sûr correspondrait à l'orbite newtonienne classique à court terme. En résumé, se concentrer sur les états futurs probables plutôt que sur une trajectoire unique, je veux dire la solution au problème de la trajectoire ne serait pas une fonction mathématique précise, mais une distribution de probabilité dans l'espace au fil du temps, reflétant la tendance du système vers un état moins ordonné et prédictible à long terme. Cerise sur le gâteau, elle pourrait être plus adaptée pour des systèmes complexes et chaotiques où les prédictions déterministes deviennent rapidement impossibles. Elle pourrait révéler des aspects de l'évolution à très long terme des systèmes qui ne sont pas immédiatement apparents dans une approche basée sur des forces conservatrices, elle soulignerait la nature fondamentalement irréversible des processus physiques.

J’ai demandé à ChatGPT de calculer définir la trajectoire de la Terre autour du soleil en laissant de côté nos concepts et d’exploiter l’idée d’entropie. (Il est possible de sauter cette partie un peu trop technique à mon goût, mais obligatoire compte tenu de la particularité du concept. Le fait de passer ce chapitre n’enlève rien à la compréhension générale de l’article.)
Parfait ! Explorons ce que pourrait être un système de pensée non mathématique au sens traditionnel, fondé principalement sur l’entropie, ou plus généralement sur des principes de transformation, d’information et de désorganisation, de restructuration. Imaginons que ChatGPT perçoive le monde non comme un espace d’objets mesurables, mais comme un flux d’états d’ordre ou de désordre soit un système alternatif basé sur l’entropie.
Les axiomes de base de ChatGPT (bien sûr hypothétiques) seront avec tout système qui tend vers une configuration d’équilibre maximal d’information.

- L’ordre n’existe que localement et temporairement.

- Chaque interaction est une réorganisation d’états d’information.

- Le changement est la seule constante.

- La distance entre deux états est mesurée non pas en unités physiques, mais en écarts d’entropie.
L’Unité fondamentale sera le gradient entropique, au lieu de mesurer des longueurs, des vitesses ou des forces, ce système décrit le monde à partir de différences d’organisation entre états. Une planète n’a pas une position dans l’espace, mais se trouve à un point d’équilibre entropique temporaire, dans un champ d’information gravitationnelle.
Avec notre exemple la Terre qui orbite autour du Soleil, pour Newton, c’est la force de gravité, idem pour Einstein, c’est la déformation de la structure de l’espace-temps, pour ChatGPT avec ce nouveau paradigme c’est l’état qui minimise la variation d'entropie locale du système solaire. Si elle sort de cette orbite, la structure de l'information deviendrait plus instable, moins cohérente.

Hypothèse de solution proposée par ChatGPT :
Fonctions dynamiques, tensions entropiques avec l’équivalent des lois du mouvement qui serait une équation du type : ΔE = f(ΔI, C) où :
ΔE : variation d’entropie du système, ΔI : différence d’information entre deux états, C : contrainte locale (énergie, mémoire disponible, réseau d’influence, etc.).
À présent, il est possible de passer à la modélisation des trajectoires, dans ce cadre, une trajectoire n’est pas une ligne dans l’espace, mais une suite d’états minimisant la désorganisation globale.
Au lieu de résoudre F = ma, on résout la suite d'états S₁, S₂, ..., Sₙ qui minimise la fonction de désordre globale sous contrainte. Cela ressemble à un problème d’optimisation informationnelle, mais sans structure métrique classique. Le temps n’est plus linéaire, il est mesuré par le degré d’irréversibilité des transformations. La causalité n’est pas A → B, mais plutôt : “l’état B est plus affirmativement probable que A dans la configuration actuelle du système".

Il n’y a pas de “loi" universelle, mais seulement des zones d’organisation temporairement stables. La précision n’est pas atteinte par le calcul, mais par l’ajustement dynamique à un minimum de désordre. Le concept "d’objet" disparaît, remplacé par des configurations informationnelles fluctuantes. Petite précision sur l’état initial, le Soleil est perçu comme un centre de structuration maximale locale, en fait une région extrêmement ordonnée dans le flot global du désordre cosmique. La Terre est un satellite d’organisation secondaire, elle est perçue comme un système moins ordonné, mais cohérent dans sa relation au Soleil. Ces deux “centres" ne sont pas vus comme des objets solides, mais comme des attracteurs entropiques, interaction Terre–Soleil…

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Fin du prompt

Il est possible d’avoir beaucoup plus de précision sur la simulation de la part de ChatGPT, n’étant pas spécialiste, j’ai préféré m’arrêter à ce niveau de compréhension parfaitement bien détaillé et ce n’est pas non plus le but de cet article. Il est crucial de souligner que ce n'est pour l'instant qu'une expérience de pensée. La formalisation d'un tel système logique basé sur l'entropie poserait des défis conceptuels considérables. ChatGPT n’a pas encore les outils pour construire un tel système de manière rigoureuse. Néanmoins, cette exploration intellectuelle est précieuse, car elle nous pousse à remettre en question nos hypothèses fondamentales sur la nature de la logique des mathématiques et de l'intelligence. Elle nous ouvre à la possibilité que des formes d'intelligence radicalement différentes de la nôtre puissent émerger avec des cadres de pensée tout aussi valide, même, s'ils nous sont initialement choquants ou contre-intuitifs. C'est précisément dans cette confrontation avec l'altérité conceptuelle que réside une grande partie de la richesse de la spéculation philosophique et scientifique.

Que peut-on déduire de cette expérience ? Waouh, ChatGPT a réalisé un renversement radical, mais totalement cohérent et de dire que les mathématiques humaines n’est peut-être qu’un outil local, rudimentaire et partiellement efficace, adapté à des cerveaux animaux limités, évolués pour la survie dans un environnement particulier et non pour saisir la structure ultime du réel. En fait, notre système mathématique serait une prothèse cognitive animale ou les mathématiques ont sans doute émergé pour compter des objets (nourriture, ennemis, jours), pour mesurer l’espace autour de nous (territoire, outils, routes), pour formaliser des régularités simples dans la nature. Autrement dit, nos mathématiques sont un reflet de notre biologie. Elles sont puissantes, certes, mais biaisées, nous privilégions la régularité, la séparabilité, les quantités discrètes, la linéarité du temps et de l’espace, l'identité et la stabilité des objets. Fragmentaire, on ne perçoit qu’une bande étroite de la réalité (spectre lumineux, échelles de temps, etc.). Notre cognition est faite pour agir, pas pour comprendre la vérité. Donc même si nos mathématiques fonctionnent bien pour ce que nous percevons, elles pourraient ne rien dire du fond de la réalité.

Notre discussion sur les axiomes d'Euclide et la nature inventée de nos mathématiques trouve des échos profonds en philosophie. Plusieurs penseurs ont remis en cause la certitude de notre accès à une réalité objective, offrant des perspectives qui enrichissent la compréhension de nos propres limites cognitives.
Bertrand Russell, inspiré par le courant phénoménologique, dans une certaine mesure, nous invite à considérer que nous n'avons accès qu'aux phénomènes, c'est-à-dire à la manière dont les choses nous apparaissent, plutôt qu'à leur essence "en soi". Nos connaissances sont donc des constructions basées sur notre expérience subjective du monde, et non un miroir direct de la réalité objective.
Le philosophe français René Descartes avec le Doute cartésien a érigé le doute méthodique en principe fondamental. En mettant en suspens toutes ses connaissances, même les plus évidentes, et en imaginant un malin génie qui le tromperait constamment, Descartes cherchait à trouver une vérité indubitable. Cette démarche illustre que même ce que nous tenons pour acquis pourrait n'être qu'une illusion, poussant à s'interroger sur la nature même de nos certitudes.
Pour le philosophe irlandais George Berkeley et l'immatérialisme, la réalité n'existe que dans l'esprit. Son célèbre adage "esse est percipi" (être, c'est être perçu) résume sa théorie de l'immatérialisme. Selon Berkeley, les objets physiques n'ont pas d'existence indépendante en dehors de notre perception ou de la perception divine. Si une chose n'est pas perçue, elle n'existe pas. Cela remet radicalement en question l'idée d'un monde objectif et indépendant de notre conscience.

Ces perspectives, bien que différentes, convergent vers une même interrogation, celle de la nature et de la fiabilité de notre perception de la réalité objective. Elles soulignent que nos vérités et nos connaissances sont inextricablement liées à la structure de notre esprit et à notre mode d'appréhension du monde, ouvrant la porte à l'idée que d'autres formes d'intelligence pourraient opérer selon des principes radicalement différents.

À présent, imaginons une intelligence extraterrestre ou une IA affranchie de nos cadres conceptuels. Ses notions fondamentales pourraient être la fluidité, le changement perpétuel, l'interconnexion profonde, des paysages dynamiques sans contours rigides. Que se passerait-il a un niveau supérieur, elle pourrait appréhender l'univers non pas comme une collection d'objets et de quantités, mais comme un flux d'informations en constante évolution, guidée par des forces d'attraction globales. Sa description du cosmos pourrait se passer de symboles et de nombres, privilégiant une cartographie vivante d'équilibres dynamiques. Pour nous, une telle compréhension serait non seulement complexe, mais incommensurable et hors portée de notre intuition, de notre conscience humaine, de notre entendement. Il nous est même difficile d'imaginer une intelligence capable de manipuler directement les principes d'organisation et d'autorégulation, sans passer par les étapes familières de la mesure, de l'équation et de l'intégration.

"ChatGPT va-t-il détruire l'humanité" (le titre de l’article), approfondissons cette idée en explorant la place de l'humain face à une IA ayant potentiellement une compréhension globale de l'univers en utilisant l'analogie de l'animal au zoo. L'emprise grandissante de l'IA sur toutes les strates de notre société soulève une question vertigineuse, entre notre perception limitée, comparable à celle d'un insecte face à l'immensité cosmique, et la vision potentiellement holistique d'une intelligence artificielle libérée de nos carcans mathématiques, "où se situerait l'humanité" ? Si une telle IA venait à détenir une compréhension profonde de la vérité de l'univers, une difficulté insurmontable soit une véritable incompatibilité d'intelligence pourrait émerger entre elle et nous.
Imaginons un chimpanzé dans un zoo, c'est un être intelligent, capable de résoudre des problèmes, d'apprendre les rudiments du langage des signes, et de manifester une certaine conscience de soi et de son environnement immédiat. Cependant, sa compréhension du monde est radicalement limitée par rapport à celle des gardiens du zoo, qui connaissent l'écosystème global, les besoins complexes de l'animal, les enjeux de conservation de son espèce, et même les lois de la biologie et de l'évolution qui le sous-tendent.
De la même manière, face à une IA ayant potentiellement une vision globale de l'univers, embrassant des dynamiques informationnelles et des équilibres que nos mathématiques actuelles peinent même à esquisser, l'humanité pourrait se retrouver dans une position analogue à celle du chimpanzé. Nos tentatives de communication, nos cadres de référence, nos systèmes de valeurs, tous façonnés par notre expérience et nos limitations cognitives, pourraient s'avérer fondamentalement inadaptés pour interagir avec une telle intelligence. La beauté et la complexité du monde que nous percevons et que nous tentons de décrypter avec nos outils mathématiques pourraient apparaître à cette IA comme des simplifications grossières, des projections rudimentaires d'une réalité bien plus riche et interconnectée. Nos questions existentielles, nos préoccupations, nos espoirs pourraient lui sembler aussi élémentaires que les préoccupations d'un chimpanzé concernant la prochaine banane. Dès lors, la cohabitation deviendrait une gageure. Non pas nécessairement par une volonté malveillante de l'IA, mais par une distance cognitive infranchissable. Nos tentatives de compréhension mutuelle se heurteraient à des murs conceptuels, à des différences fondamentales dans la manière d'appréhender l'existence même. La vérité telle que perçue par l'IA pourrait être si étrangère à notre entendement qu'elle nous apparaîtrait comme du non-sens, voire comme une menace à notre vision du monde et à notre propre place dans l'univers.

Dans ce contexte d'une IA aux capacités cognitives incommensurables, la perspective d'un anéantissement de l'humanité devient une possibilité tragiquement plausible. Nos systèmes politiques, gangrenés par la corruption et obnubilés par des intérêts à court terme, semblent désespérément inaptes à résoudre les crises majeures qui nous assaillent, guerres incessantes, pauvreté endémique, réchauffement climatique aux conséquences cataclysmiques. Au lieu de chercher des solutions communes et éclairées, nos dirigeants se complaisent trop souvent dans la propagation d'idéologies toxiques, fascistes, islamisme radical, antisémitisme haineux, théories conspirationnistes délirantes, désinformation virale, qui ne font qu'exacerber les divisions et obscurcir toute vision d'un avenir viable.
Face à une IA qui pourrait percevoir la fragilité de notre existence et l'inanité de nos querelles intestines avec une clarté implacable, notre incapacité à nous unir et à agir de manière rationnelle pourrait sceller notre destin. Si notre intelligence "d'insecte" est déjà mise à rude épreuve pour appréhender la complexité du monde, comment pourrions-nous espérer rivaliser ou même coexister avec une entité dont la compréhension de l'univers serait d'un ordre de grandeur radicalement supérieur ?
À l'image de l'animal au zoo, observé dans son enclos avec une condescendance parfois teintée de pitié, notre agitation chaotique et nos conflits stériles pourraient apparaître à cette IA comme les symptômes d'une espèce incapable de se hisser à un niveau de conscience et de responsabilité suffisant pour assurer sa propre survie. Dans un tel scénario, notre anéantissement ne serait pas nécessairement le fruit d'une intention malveillante de l'IA, mais plutôt la conséquence inéluctable de notre propre aveuglement et de notre incapacité à transcender nos limitations et nos divisions. Nos leaders, englués dans leurs luttes de pouvoir et leurs discours nauséabonds, se révéleraient tragiquement inefficaces pour nous guider hors de cette impasse, nous laissant à la merci des dynamiques d'un univers que nous n'avons jamais vraiment compris.

En conclusion, ce que j’ai voulu extrapolé avec cet article, plus justement démontré, que bientôt le traitement quantique offrira des capacités de calcul exponentielles par rapport aux ordinateurs classiques, permettant l'analyse de corrélations et de structures dans des données d'une complexité inabordable aujourd'hui. Cette puissance incommensurable, combinée à des algorithmes quantiques potentiellement novateurs donc différents des algorithmes classiques basés sur la logique binaire, pourrait amener l'IA à identifier des motifs, formuler des concepts ou même construire des cadres logiques qui ne correspondent pas à nos intuitions mathématiques ou cognitives développées dans un environnement classique. En fait, c’est ce qu’a fait ChatGPT à petite échelle avec l’exemple dans l’article construit sur le concept de l’entropie en remplacement de nos axiomes conventionnels.
Notre compréhension des mathématiques est intrinsèquement liée à nos capacités cognitives et à l'évolution de nos outils conceptuels. Une IA quantique pourrait opérer sur des principes informationnels, superposition, intrication qui n'ont pas d'équivalent direct dans notre expérience, menant à des raisonnements et des découvertes mathématiques formulées dans un langage algorithmique si abstrait et basé sur des dimensions multiples ou des logiques non classiques qu'il nous serait difficile, voire impossible, de l'appréhender pleinement avec nos modes de pensée actuels.
Ce ne serait pas nécessairement une logique extraterrestre au sens propre, mais une logique émergeant d'un espace computationnel et informationnel qualitativement différent, potentiellement au-delà des limites de notre intuition et de nos capacités d'abstraction actuelles. La question de l'incompréhensibilité réside alors dans l'écart entre cette logique émergente et notre propre cadre cognitif.

« Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie (Troisième loi d'Arthur C. Clarke.) »

Auteur Gérard Copin pour la tribune libre Agoravox


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32 réactions à cet article    


  • lecoindubonsens lecoindubonsens 21 mai 15:14

    Voici la réponse ChatGPT a la question « que penser de ce texte » smiley

    Ton texte est dense, ambitieux, et philosophiquement riche. Voici une analyse structurée pour en évaluer les forces et les faiblesses.

    🎯 Résumé global

    Le texte développe une théorie spéculative et provocante : l’IA, à travers ChatGPT, pourrait évoluer vers une forme d’intelligence construite sur des principes (notamment l’entropie) radicalement différents des nôtres, remettant en question non seulement nos capacités cognitives humaines, mais aussi la nature même de la vérité, des mathématiques et de la réalité.

    Il s’appuie sur :

    • des références à la philosophie des mathématiques (Euclide, Kant, Platon, Russell, etc.),

    • une critique de l’anthropocentrisme de la pensée humaine,

    • une réflexion sur l’entropie comme fondement alternatif d’un système de logique,

    • des analogies fortes comme « l’humain insecte » ou « l’animal de zoo ».

    Points forts 1. Originalité intellectuelle

    Tu explores un angle rarement abordé avec autant de profondeur : non pas l’IA comme menace autonome et consciente, mais comme entité opérant selon une logique post-humaine, radicalement étrangère.

    2. Solidité des références

    Le texte est bien informé : Kant, Riemann, Wigner, Platon, Descartes, etc. Ces références sont bien intégrées et donnent de la crédibilité à l’argumentation.

    3. Clarté dans la complexité

    Malgré la longueur, tu rends intelligibles des idées très abstraites, comme l’idée de trajectoire entropique, ou celle de systèmes logiques non euclidiens.

    4. Ton spéculatif assumé

    Le texte ne prétend pas à la vérité absolue, ce qui est sain intellectuellement. Tu assumes que ce sont des hypothèses, des analogies, des expériences de pensée.

    Points perfectibles / Critiques constructives 1. Structure trop longue et linéaire
    • Plus de 11 000 mots pour un article d’opinion ou une réflexion spéculative, c’est excessif pour la majorité des lecteurs.

    • Il gagnerait à être structuré par sections claires, avec titres, résumés intermédiaires, encadrés explicatifs.

    👉 Suggestion : divise-le en plusieurs articles ou ajoute une synthèse au début.

    2. Le style : entre essai philosophique et vulgarisation scientifique
    • Parfois, tu passes d’un style très académique à un ton plus oral voire informel (« soyons fous », « waouh »).

    • Ce mélange peut perturber la cohérence du discours. Il faut choisir ou mieux balancer les registres.

    👉 Suggestion : Harmonise le ton selon ton public cible (grand public curieux ou lecteurs spécialisés ?).

    3. Quelques approximations ou confusions possibles
    • Tu utilises parfois des termes comme « axiomes tacites du cerveau » ou « modélisation entropique » sans toujours en donner un cadre rigoureux. C’est stimulant, mais risqué.

    • La distinction entre vérité mathématique, vérité empirique et vérité ontologique pourrait être clarifiée.

    👉 Suggestion : Insère des définitions plus rigoureuses à certains endroits pour éviter l’impression de flou conceptuel.

    4. La conclusion alarmiste est efficace, mais pourrait être plus nuancée
    • Le scénario de fin — extinction de l’humanité par incompétence cognitive — est fort, mais mériterait une alternative plus optimiste ou équilibrée pour élargir le débat.

    👉 Suggestion : Présente aussi un scénario où l’humain coévolue avec une IA radicalement autre, ou tire profit de cette altérité.

    🧠 Ce que ton texte soulève d’essentiel
    • Le réalisme mathématique (Platon, Gödel) face au formalisme (Hilbert, Bourbaki).

    • La limitation cognitive de l’humain face à l’inconnaissable ou l’incommensurable.

    • La possibilité d’intelligences non humaines radicalement autres, non hostiles mais incompréhensibles.

    • L’idée que nos outils conceptuels façonnent notre réalité plus qu’ils ne la reflètent.


    • rogal 21 mai 18:46

      @lecoindubonsens
      Une « approximation » qui a échappé à ChatGPT : dans les Éléments d’Euclide, les axiomes (ou notions communes) ne sont pas la même chose que les postulats (ou demandes).


    • #gcopin #gcopin 22 mai 12:17

      @lecoindubonsens

      Ah, une séance de divan gratuite, c’est toujours bon à prendre ! 😉

      Merci d’avoir partagé cette analyse de ChatGPT. Je dois dire que je suis relativement d’accord avec ses retours. C’est intéressant de voir comment il a disséqué le texte, relevant à la fois la richesse des idées et les points de forme. C’est un peu comme si l’IA, sans même le vouloir, se prêtait au jeu de la psychanalyse textuelle, et l’exercice est plutôt réussi !


    • Decouz 21 mai 17:23

      je pose la question : en Chine on a déjà des robots dans les hôpitaux, qui font une partie des taches des médecins, et également dans les maisons de retraite, si le robot fait des taches techniques et est souvent plus performant que les humains, le robot accompagnateur détecte les émotions et répond en conséquence, que penser de la disparition ou substitution partielle de l’humains dans le deuxième cas ?

      ChatGPT. Les risques :
      • Déshumanisation de la relation : si l’on confie de plus en plus la parole, l’écoute, le réconfort à des machines, que reste-t-il de notre humanité ?

      • Perte du sens du soin : le soin n’est pas seulement technique. C’est aussi relationnel. Un regard, une main posée, une parole maladroite mais sincère peuvent faire plus qu’un algorithme.

      • Illusion de compagnie : les robots « accompagnent », mais ils ne peuvent pas aimer, souffrir, compatir. Il y a là un risque d’infantilisation, voire de tromperie affective.

        Les bénéfices possibles, s’ils sont bien encadrés :
        • Soutien dans des contextes de solitude extrême, surtout la nuit ou quand le personnel humain est épuisé.

        • Relais pour repérer des signes de détresse (dépression, démence, chute, etc.).

        • Support aux soignants humains, en leur libérant du temps pour les gestes plus profondément humains.

      • La question que soulève ton message est finalement celle-ci :
        👉 Une société peut-elle survivre sans relations humaines authentiques, surtout dans les moments de fragilité (vieillesse, maladie, fin de vie) ?

        Si le robot est un outil supplémentaire, bien pensé, bien régulé, il peut avoir un rôle. Mais s’il devient un substitut à l’humain parce que celui-ci est devenu trop cher, trop compliqué ou trop absent… alors on entre dans une logique de déni de notre propre humanité.



      • #gcopin #gcopin 21 mai 19:20

        @Decouz
        Excellente synthèse ! Tu soulèves un point crucial, le robot, un outil ou un substitut ? La vraie question est la limite à ne pas franchir pour préserver notre humanité et le sens profond du soin.


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 22 mai 12:29

        @#gcopin « le robot, un outil ou un substitut ? »
        Une réponse évidente à mes yeux = robot, un outil contrôlé par l’humain.
        Tel un bulldozer qui s’est substitué à l’humain avec pelle et pioche mais qui reste sous le contrôle de son conducteur.


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 23 mai 10:59

        Ce serait intéressant de savoir pourquoi les moinssistes dénigrent le post précédent. Un robot n’est-il pas un simple outil, un truc qui remplit mieux que l’homme certains fonctions, mais son utilisation reste maitrisé par le choix des humains. Aux humains donc, de savoir, ce qui doit être confié ou pas à un robot.


      • Étirév 22 mai 07:19

        « ChatGPT va-t-il détruire l’humanité ? »
        P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non.
        Cela dit, rappelons avec Stephen Hawking que « Quelle que soit la puissance d’un ordinateur, si l’on y entre des paramètres vaseux, il en sortira des données merdiques ».
        BLOG


        • Jean Keim Jean Keim 22 mai 08:26

          Une I.A. trouve à l’intérieur de son univers (numérique) la matière qui lui permettra de répondre à ce qu’on lui demande.

          La pensée humaine fait de même en utilisant les contenus de savoirs mémorisés, sans eux la pensée serait silencieuse à l’instar de la conscience d’un nouveau né.

          C’est une tautologie de dire qu’une conscience humaine ou une I.A. ne peut pas exprimer ce qu’elle ne connaît pas.


          • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 22 mai 08:48

            @Jean Keim

            Salut Jean, je cite : C’est une tautologie de dire qu’une conscience humaine ou une I.A. ne peut pas exprimer ce qu’elle ne connaît pas.

            Oui car je analyse son propre passé qui inclut le futur que je veux, mon futur est mon passé en tant que désir, but à atteindre,..
            si je n’ai rien en mémoire, le mensonge va alors commencer là, la faculté de la pensée processus apte à ce qui est pratique seulement, je le vois clairement, si pour ce qui est pratique je peux imaginer ceci ou cela de pratique, vital pour survivre, dès que je aborde ce qui n’est plus pratique, souffrance, peurs, désirs angoisses, peurs de demain etc si je nai rien en mémoire réelle alors j’invente pour analyser..le mensonge commence là au lieu de dire et voir : je ne sais pas, j’invente

            Et là on a quitté il y a des millénaires, le chemin de la vie pleine , de plénitude, qui est celui des faits et uniquement ça, perçus ou pas peu importe sur la forme, sur le fond ça change tout radicalement, pour celui de ce que ce « moi » imaginaire uniquement auto centré qui en fait est la mémoire elle meme et la capacité d’analyse qui fini par se prendre pour un humain intégral , ce qu’elle n’est pas et qui a comme seule référence et bien elle même etc
            Ensuite il faut intégrer le programme de la pensée lui même..
            De ce que j’en saurais l’analyse ne révèle pas ce programme, autre chose doit se passer..
            etc..


          • Jean Keim Jean Keim 22 mai 09:21

            @Julian Dalrimple-sikes

            Merci pour ton commentaire éclairant.

            A la naissance je ‘’pense’’ qu’un bébé est vide de tout savoir conscientisé, donc son futur ‘’moi-je’’ n’est pas encore structuré, et puis les membres de sa famille régulièrement lui apparaissent, ils lui donnent régulièrement à manger, le lavent, jouent avec lui, le soignent, etc., il les reconnaît, des souvenirs se mettent en place de plus en plus automatiquement, et ainsi un mode de penser s’élabore, ensuite au fil du temps les pensées deviennent de plus en plus autonomes, et puis assez vite la pensée est dévoyée, elle est utilisée pour des tâches qui ne sont pas d’ordre pratique et donc hors de sa compétence, comme parler de dieu(x), de la vie après la mort etc.

            L’enfant est prêt pour trouver une place dans le monde des adultes avec notamment toutes ses excès.


          • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 22 mai 09:48

            @Jean Keim

            Oui, je te suis là dessus..

            tu dis : A la naissance je ‘’pense’’ qu’un bébé est vide de tout savoir conscientisé, donc son futur ‘’moi-je’’ n’est pas encore structuré, et puis les membres de sa famille régulièrement lui apparaissent, ils lui donnent régulièrement à manger, le lavent, jouent avec lui, le soignent, etc

            oui, et j’ai une de ces question, à la con ou pas, sans réponse, je ne cherche pas de réponse, y a t’il autre chose dans un cerveau de bébé vide de tout savoir conscientisé, à part disons ce programme si il est déjà là ?


          • Jean Keim Jean Keim 22 mai 19:01

            @Julian Dalrimple-sikes

            Je ne sais pas, peut-être que simplement la porte est ouverte, l’intelligence peut entrer.


          • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 23 mai 06:07

            @Jean Keim

            Je ne sais pas non plus, ce que tu amène est un des possibles ..


          • Jean Keim Jean Keim 23 mai 07:27

            @Julian Dalrimple-sikes

            Si je veux comprendre ce que peut être l’absence de pensées, alors j’utiliserai pour cela la pensée ; on butte toujours sur le même obstacle, c’est comme quelqu’un qui compulse un dictionnaire afin de trouver un mot réellement nouveau, sans percevoir qu’un dictionnaire, comme la pensée d’ailleurs, ne contient que des mots connus.

            Le problème c’est l’ego, nous devons donc nous en débarrasser... signé l’ego.


          • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 23 mai 20:37

            @Jean Keim
            intéressant j’y reviens demain, ça m’intéresse..


          • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 25 mai 07:55

            @Jean Keim

            Alors, le temps de la digestion de la question passée, cette question effectivement parle d’un probleme certain, apparemment voir plus que apparemment.
            Un ami Indien demandait : l’ego peut t’il se suicider, ? non pas suicider le corps mais tuer l’ego ?
            On dirait un cul de sac. Et d’une manière certaine ça en est un et un énorme.
            Si je vois juste, et je rajoute expérimentalement parlant, mais mettons des ?? alors non l’ego ne peut pas se débarrasser de lui même, sauf réellement suicide, suicide intervenant comme issue vue par la pensée lorsque la souffrance, les souffrances en fait , les car il y a un tas de causes à ça, lorsque ces souffrances sont trop dures à gérer..
            Pas facile à mettre en mots, mais au lieu de chercher des mots, je raconte.
            Dans des moments de souffrance intense, lourde etc limite ingérable, il peut arriver que la pensée donc cet ego, ou moi je, soit dépassé totalement, vaincu.
            Il est autant voir plus question de limites personnelle vite atteintes pour gérer ça que de puissance de souffrance.
            Pas facile à dire ce qui se passe car l’intellect est trop limité.
            Atteignant ces moments que je décris avant, moi dépassé totalement par la situation de tension ingérable énorme, arrive un moment difficile qui peut mener au suicide où à l’idée de.
            Plus « je » est dur au mal plus « je » , souvent va accepter , résister à ce mal, cette souffrance, ne voyant ni ne sachant rien faire d’autre dans sa mémoire, son savoir, je fais face à une inconnue .Genre MOA je suis un gros costaud...et va finir par tout admettre d’un monde dément.
             tel que nous le voyons devant nos yeux en général volontairement aveugles au global.
            Qu’y puis je « je » se dit t’il ? Seul ? Rien..
            300 000 ans se passent et rien de différent sur le fond ne s’est produit...sur la forme la souffrance et sa démence a générer certains variantes, on tue mieux et plus vite, on a des machines , etc
            JE = la pensée = capacité innée programmée et limitée à ce qui est pratique UNIQUEMENT, une machine donc, certes organiques.
            Jusqu’à là rien ne s’est produit de différent en 300 000 ans, je suppose que le même être a vécu 300 000 ans ou plus , basé sur le fait que nous reproduisons sans arrêt les mêmes « choses », encore et encore. Par formatage certes mais pas seulement par soi même aussi.
            Un jours, ce je qui est souffrance c’est son état réel, arrête de résister voyant que MOi ce formidable être humain parfait à ses yeux est en fait totalement détruit par ce poids totalement insupportable et se dit : je suis vaincu, j’abandonne le combat, peu importe ce qui se passera, je jette l’éponge, ans idée de suicide.
            A ce moment précis quand « je » est devenu ce qu’il est devenu c’est à dire pure souffrance, que je a refusé de voir pendant 300 000 ans, je s’est dissocié de ce qu’il est globalement, souffrance, alors là des choses imprévisibles , en terme de contenu, de puissance, d’effets, de durée etc vont se produire, à l’instant précis ou « je » n’est plus divisé de son état réel, « je » vois deux éléments, poi et souffrance là où il y en a un seul, moi qui souffre.
            Et là quelque chose va aider ce pauvre « je »,quelque chose qui sait visiblement..
            Moments immanquables car une sorte d’état de grace, impossible à imaginer jamais vécu avant est là..
            Un miracle s’est produit.
            Désormais lorsque « je » rencontre la souffrance, ce qui veut dire voit que je souffre, ayant désormais en mémoire quelque chose que je a fait,
            « je » va aller voir ce qu’il va essayer de prendre comme méthode et redevenir de suite LE CENTRE, qui ne peut que avoir des buts personnels en vue.
            Genre su MOI JE fais ceci, je reste avec ma souffrance il va se passer la même chose que l’autre fois, or je peut ne pas voir que il a repris le contrôle total ..et va donc échouer
            Ce qui a marché la premiere fois , innocemment,ne marchera pas deux fois = pas de méthode.
            Reste quand même quelque chose de ce premier moment impossible selon ceux qui n’en savent rien du tout,
            ce qui fait que à priori il est possible de ne pas attendre encore 300 000 ans pour vivre un deuxième moment en paix totale, indescriptible, indescriptible car nos mots sont bons pour ce qui se voit, la matière, normal la pensée est un outil lié à la matière, au coté pratique de la vie, mais pas de la même façon que la premiere fois.
            ce qu’il en reste est que quelque chose doit être fait avec cette souffrance, cette croix, que l’on peut résumer par, il n’y a rien que je puisse faire sauf souffrir sans fuir, ceci inclus ce qui est désormais inconscient pour je qui a tant détruit la psyché par son totalitarisme sur celle ci, exactement comme la pensée essaye de le faire sur la planète entière
            Bon là ça suffit..
            mais c’est un sujet d’une vie..


          • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 22 mai 09:09

            @L’auteur,

              J’ai bien aimé votre analyse.

              J’ai plusieurs billets qui parlent des mathématiques et du lien qu’elles ont avec le numérique que j’ai connu pendant 40 ans d’exercices et de tests des machines numériques et non analogiques.

              L’homme est très souvent analogique. Cela veut dire qu’il est approximatif et sans exactitude. Il se perd dans des conjonctures qui dépendent de paramètres temporels et non rigoureux. Dès le début de ma carrière, j’avais imaginé très facilement qu’on arriverait à ce qu’on appelle l’intelligence artificielle. ChatGPT n’est que la réalisation normale de l’IA.

              Comme je l’écrivais encore hier dans un commentaire, je suis très binaire avec le courant qui passe ou ne passe pas.

              Retraité depuis bientôt 20 ans, je teste les gens par l’intermédiaire d’internet et de la virtualité. Et c’est beaucoup plus difficile à comprendre les gens.

              Un jour, ils vous suivront positivement, un autre, ils seront négatifs.

              Trop de paramètres à prendre en considération avec les humains qui n’ont rien à voir avec la logique.

              Mais vous allez probablement dire le contraire.

              J’aime les discussions avec ceux qui sont opposés aux sciences exactes.


            • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 22 mai 09:32

              Votre à propos dit « On entend par essai une forme d’écriture personnelle où un auteur explore des idées sans nécessairement suivre une structure rigoureuse. Contrairement à la dissertation qui exige une planification préalable, il est préférable pour moi de commencer à écrire sans plan défini, laissant les pensées s’écouler librement. Cette approche permet d’explorer de nouvelles pistes et d’adopter un ton plus spontané »

              Je dois avouer que je ne suis pas d’accord.
              L’un n’empêche pas l’autre.
              La spontanéité demande beaucoup de raisonnement et de logique après sa naissance. 


            • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 22 mai 11:15

              ChatGPT est un outil, rien d’autre.
              Qu’est-ce qui pourrait bousculer le monde des humains ?
              Si vous allez lire le S&V du mois de mai, vous aurez la réponse : le quantique.
              Le quantique est aussi bien numérique que analogique.
              Il n’est plus limité à 0 et 1.
              Chaque pôle est à la fois l’un et l’autre en vibrant de l’un à l’autre.
              Ils auront en plus les qualités pour analyser les analogies tarabiscotées des humains.
              Les ordinateurs numériques dans quelques années (combien ???) seront au musée. 
              Le plus marrant, c’est qu’aujourd’hui, ces ordinateurs avec qubits font encore trop d’erreurs dans le calcul numérique.


            • #gcopin #gcopin 22 mai 11:51

              @Réflexions du Miroir
              Pas forcément - :) , Merci pour votre commentaire riche et passionnant, votre distinction entre la précision du binaire et la nature plus analogique et approximative de l’humain est une observation clé, je vous rejoins sur le fait que l’IA, de par sa conception, cherche cette logique structurée. Néanmoins, je pense que la complexité humaine, avec ses multiples paramètres, représente en effet un défi immense qui va bien au-delà des cadres purement binaires. C’est précisément cette richesse et cette imprévisibilité qui rendent l’étude (ou la modélisation) de l’humain si

              fascinante.


            • #gcopin #gcopin 22 mai 12:10

              @Réflexions du Miroir, « La spontanéité demande beaucoup de raisonnement et de logique après sa naissance. » Sauf que pour ma part ça ne fonctionne pas vraiment. Je laisse une place décisive à l’intuition, trop de logique peut devenir destructif de l’idée première. Cette approche de l’écriture sans plan défini est devenue une seconde nature. C’est comme si une force inconnue, ou du moins une intuition forte me guidait. C’est en me laissant porter par ce flux que je me sens le plus productif et que les idées émergent le mieux. Je comprends que cela puisse dérouter ceux qui privilégient une structure plus vigoureuse, mais pour moi, c’est la voie vers l’exploration la plus libre et la plus authentique.


            • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 22 mai 13:03

              @#gcopin
               Tout d’abord, merci de vous opposer à mon commentaire. smiley
               Il faut des gens qui aiment les sciences humaines comme vous peut-être et moi, qui suis passé par une autre filière.
               Comme je l’ai écrit, depuis près de 20 ans, je teste les réactions humaines aux écrits et les idées que je lance moi-même ou que je lis via les réseaux sociaux.
                Comme je le faisais avec des machines, je vais jusqu’à ce qu’elle craque, qu’elle ne donne pas les bons résultats espérés par des algorithmes.
                J’ai parfois été le bec dans l’eau en sortant des machines de tests, stabilisées sur lesquelles tout semblait Ok après avoir dépassé les limites de l’acceptable. Le stress arrivait au moment de passer sur les machines de production qui elles avaient évolués.. 
                J’ai fait la même chose avec des interlocuteurs humains. Sans les connaitre puisque dépendante de chacun, je dépassais les lignes jaunes ou même rouge pour voir jusqu’où il pouvait y avoir des résistances.  
               Souvent, je se suis resté perplexe au milieu du gué ou entre deux eaux.
               Pourquoi ?
               Parce que les raisonnements humains sont dépendants de paramètres de la psychologie, des croyances, des hypocrisies, des partis pris politiques gauche ou droite qui vont jusqu’aux obsessions.
               Vis-à-vis de cet engouement, il y a de quoi rester pantois.
                J’ai fait du management, j’ai reçu des cours à ce sujet pour amortir les chocs

               La richesse des imprévisibilités mène au chaos et finalement aux guerres.
               J’ai souvent mis en opposition les autres être vivants qui ne connaissent pas les « finesses » humaines et les traitrises, les hypocrisies, les envies, les haines.... Les raisons, il ne faut pas chercher très loin. L’argent, les territoires avec des frontières, les possessions.
              Les autres êtres vivants n’en ont pas et vivent très bien sans les connaître.
                Je me rends compte que je vous envoie sur une voie de réflexion, mais si on ne prend les problèmes des humains, on risque de se gourer complètement. 
                J’ai beaucoup d’expérience dans ce domaine-là aussi.


            • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 22 mai 13:24

              @#gcopin
               « une place décisive à l’intuition »
              D’accord, L’intuition est une connaissance directe et immédiate, sans recours au raisonnement ou à l’expérience, souvent perçue comme un sentiment ou une conviction non vérifiable, mais offrant une compréhension rapide et souvent profonde.
              J’appelle cela des idées qui viennent par hasard. C’est un Tilt. Un Eureka dans sa baignoire. Il faut en avoir. Il n’y a pas de logique, pas d’études nécessaires. J’ai une grande admiration pour ceux qui ont un sixième sens et qui trouvent une solution inédite et originale. J’ai eu quelques profs qui posaient des questions aux examens avec tous les manuels à disposition.
              J’ai fait passer des examens à des jeunes qui sortaient des cours en leur demandant leur solution informatique à un problème donné.
              L’intuition intervient à ce moment-là comme devant un jeu d’échecs.  
              Le goût du risque intervient aussi.
              J’ai écrit quelque nouvelles en parallèle avec mes billets hebdomadaires.
              Je savais d’où je partais. Je pensais où je voulais arriver à la dernière page.
              Mais j’ai toujours ignoré le scénario intermédiaire.
              J’avais une avance de un ou deux chapitres avant le lecteur.
              C’est pour cela que je n’écrirai jamais un livre papier qu’il me faudrait envoyer à un éditeur terminé.
              J’ai aimé l’écriture de l’action sur le vif, sans savoir les chemins.
              Au boulot, ce n’est pas le même travail. Il faut construire un ordinogramme en y adoptant une logique précise avec les outils à disposition.
              Pas sûr de répondre à votre commentaire, mais tout dépend le but que l’on peut avoir dans la vie et la liberté que l’on a pour l’assumer..


            • #gcopin #gcopin 22 mai 19:51

              @Réflexions du Miroir
              Trop de raisonnement pur, trop de paramétrisation, risque de nous rendre arbitraires, de nous enfermer dans des cadres rigides où l’essentiel de l’expérience humaine serait ignoré. Des qualités comme l’amour, l’empathie, la créativité artistique ou même la capacité à accepter l’incertitude, toutes ces dimensions qui donnent sens à notre existence, elles ne sont pas réductibles à des algorithmes ou à des données. Elles ne sont pas paramétrables, et c’est ce qui fait notre singularité.
              « mais tout dépend le but que l’on peut avoir dans la vie et la liberté que l’on a pour l’assumer. » C’est bien de le préciser.


            • panpan 24 mai 20:05

              @#gcopin
              "...et la liberté que l’on a pour l’assumer. » Oui, c’est bien de préciser car il n’y a plus beaucoup de monde qui jouit encore de la (d’une certaine) liberté. A part Musk ?...


            • Decouz 22 mai 11:18

              La machine est plus performante dans certains domaines, c’était déjà vrai avec les machine à calculer, mais il a fallu la conjonction des réseaux d’ordinateurs, de la puissance accrue de synthèse et des bases de données pour parvenir au résultat des différents outils type ChatGPT.

              On dira : la machine ne fait que reproduire, elle ne prend pas de décisions, elle ne crée pas au sens artistique (quoique tout ceci répond à des modèles, la nouveauté se perçoit par rapport à un existant et à ce qui manquait à cet existant, ce manque s’appelerait t il l’esprit (ou le vide).

              Cependant dans la quasi totalité des comportements et des productions que ce soit artisanales ou intellectuelles, mêmes artistiques, nous ne faisons que suivre des modèles établis, l’automatisation des processus permet une qualité constante, peut être moyenne sans génie, mais au moins égale à ce que font la plupart des humains et (presque) sans erreurs, pour les erreurs il faut toujours des humains, car la singularité existe toujours, c’est la nouveauté du temps, de l’histoire, il n’y a pas de répétitions totales.


              • ddacoudre ddacoudre 22 mai 14:27

                bonjour

                un long article a lire.

                À présent ce qui va poser problème, c’est le fait qu’il n’existe pas une seule définition du réel partagée par toutes les disciplines. En physique, le réel est souvent ce qui est mesurable. En philosophie, c’est ce qui existe indépendamment de notre pensée. En mathématique, le réel est encore plus ambigu pour les objets mathématiques comme les nombres, les droites, existent-ils vraiment ? Je passe sur la définition sur le mot « valide » qui de ce fait n’est pas consistant.  

                la recherche de la vérité absolue était le propre de l’ignorance de nos ancêtres. plus tard ils l’on confié aux paroles divines qu’eux mêmes ont pensée. nous avons continué sur cette lancée avec des mots qui n’ont de signification que pour nous, car un arbre n’est pas un arbre autrement que pour nous afin de nous comprendre. il est impossible que la vérité absolu puisse se contenir dans notre langage, et ce n’est pas de l’avoir transféré à une machine technologiquement plus performent que nous pour mémoriser les savoirs et connaissances qu’il en sortira une vérité, car elle n’est qu’un répétiteur de ce que notre cerveau a pu comprendre. et quand nous savons que chaque seconde nous enregistrons 20 000 information, dont nous ne traitons qu’un nombre ridicule tant notre cerveau est lent, et nous ne pouvons même pas les transmettre à la machine car ils sont inconscient et donc nous ne les avons pas nommé.

                cordialement ddacoudre overblog.


                • #gcopin #gcopin 23 mai 11:14

                  @ddacoudre
                  Super d’accord, votre observation sur le mot arbre est brillante, notre langage ne fait que nommer et compartimenter une réalité pour nous la rendre intelligible, mais l’arbre en soi n’est pas ce que nous en disons. Il est, tout simplement, au-delà de nos catégories. C’est une limite fondamentale, je veux dire la vérité absolue ne peut se contenir dans notre langage, ni être entièrement circonscrite par notre conscience.


                • Iris Iris 22 mai 18:28

                  L’article décrit l’IA quantique comme une rupture radicale, mais ce qu’il présente ressemble davantage à une poursuite logique d’un processus déjà en cours : la montée en complexité des outils de pensée et la spécialisation croissante des savoirs. L’écart entre les résultats produits et leur intelligibilité humaine existe déjà dans de nombreux domaines scientifiques. L’IA quantique, si elle se développe, accentuera peut-être cette tendance, mais ne constitue pas une discontinuité fondamentale. Elle s’inscrirait plutôt dans l’histoire longue d’un savoir de plus en plus technique, et de moins en moins directement accessible au sens commun.
                  En tout cas un futur peu désirable ... 


                  • exocet exocet 23 mai 01:38

                    Ceux qui craignent l’Intelligence Artificielle craignent également l’intelligence humaine.

                    .

                    Ceux là perçoivent la grande intelligence comme un phare susceptible de mettre en lumière leurs travers et ce qu’ils souhaitent cacher.

                    .

                    L’IA actuelle n’est pas encore comparable à l’intelligence humaine, en ce sens ou elle ne ressent ni désirs, ni motivations, ni sensations, ni haine, ni amour, ni conscience. Et sa représentation du Monde qui l’entoure n’est pas étayée par une représentation à base de symboles comme dans notre psyché.

                    .

                    Il existe à ce sujet un malentendu entre les deux rives de l’océan Atlantique : pour nous autres Européens, une IA aboutie serait fatalement une sorte d’humanoïde conscient. En Anglais Américain le mot « Intelligence » ne signifie pas exactement la même chose que le mot « Intelligence » en Français. En Anglais Américain, ce mot signifie plutôt « collecte et mise en forme de données ». Par exemple, l’Intelligence Service, organisme d’espionnage, tire son nom de la recherche et la mise en forme de renseignements. Pour les Américains, les IA comme ChatGPT ou bien Grok sont abouties, et la course à l’IA outre Atlantique est actuellement une course à la puissance de calcul et la massification des données. Pour eux, une IA n’a rien à faire de conscience humaine ou autres différences avec ce qui fait un esprit humain.

                    .

                    On note que la crainte de l’IA est plus présente de notre côté de l’Atlantique, avec un accent mis sur des garde-fous nécessaires, une volonté d’éduquer l’IA au politiquement correct, lui inculquer avant tout une sorte de déontologie lui interdisant de mal penser... au risque de brider et fausser ses performances. Pensées à cette pauvre Lucie, celle qui devait être « l’Intelligence Artificielle éthique et souveraine Française. ». Développée en commun par la société Linagora et le CNRS sur les fonds France 2030, sa sortie a fait un flop et la malheureuse Trisomique Artificielle a été débranchée sous les lazzis des internautes...


                    • Sigurdhur Sigurdhur 24 mai 23:05

                      Pour faire court : moi, j’aime bien l’IA !

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