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Commentaire de Mireille

sur Après des menaces de grève, quelle responsabilité pour les magistrats ?


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Mireille (---.---.99.52) 7 juillet 2006 18:39

Certains politiciens nous disent hypocritement que les problèmes de la justice relèveraient avant tout d’une « question de moyens ». Mais c’est de la poudre aux yeux.

Certes, en diminuant les moyens des tribunaux, le monde politique a sciemment cherché à leur imposer l’emploi de méthodes plus expéditives. Les lois et décrets de la dernière décennie sont allés dans la même direction. Mais ce que dévoile l’affaire d’Outreau, et même l’UMP reconnaît que ce n’est qu’un bout de l’iceberg (sans aller plus loin, 250 ans de prison à des innocents en 2003), est beaucoup plus grave.

Il n’y a pas qu’Outreau, loin de là.

Par exemple, on ne voit pas très bien où est la question de moyens dans cette scène que rapporte Le Monde du 21 juin entre un juge et un salarié accusé de vol par l’employeur :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3260,36-786313,0.html

"
- Alors, monsieur, vous croyez pouvoir nier encore longtemps ?

- Je suis innocent, madame.

- Bien, monsieur, vous pourrez réfléchir à la Santé. "

Le même incident se produit deux mois plus tard. Jusqu’à un nouvel interrogatoire où le juge dit à l’avocat :

« Maître, expliquez-lui que son intérêt, c’est d’avouer. Comment vous mettre en liberté si vous n’êtes pas capable d’assumer vos responsabilités ? (...) »

L’intéressé avoue finalement par écrit pour sortir de la détention. Or, l’artice explique que « six mois plus tard, il a été jugé et relaxé après que la lettre eut été lue devant les magistrats et un public sidérés ».

Comme Outreau, cet incident semble bien reveler un problème de fonctionnement institutionnel et pas de moyens.


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