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Commentaire de Voltaire

sur Les Français en droit de connaître leur futur chef de gouvernement ?


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Voltaire Voltaire 4 avril 2007 10:01

Le choix du chef de gouvernement est largement lié, sous la Vième république, à la majorité parlementaire.

Certes, le président de la république nouvellement élu aura à nommer un premier ministre, et espérera obtenir une majorité un mois plus tard aux législatives pour le confirmer. Cependant, même si ce scénario est probable, il est néanmoins normal d’être prudent.

A cela s’ajoute l’irruption dans cette campagne de François Bayrou, qui a rebattu les cartes.

Sans lui, les choses eussent en effet été plus simples : les leader PS et UMP auraient choisi au sein de leur parti leur favori, et la cause eut été entendue. C’est ainsi qu’en effet les noms de Fillon ou Borloo s’imposaient pour Sarkozy, ceux d’Ayrault ou un autre chez Royal. Mais comment conserver ces hypothèses avec un Bayrou à 20% ? S’il n’est pas au second tour, ce qui est encore loin d’être joué, il pèsera nécessairement très fortement sur la future majorité. Suivant qu’un accord ou pas se dessine, avec chacun des deux camps, il pourrait aussi devenir premier ministre. Et dans le cas, tout aussi probable, où Bayrou refuse de rejoindre un camp, il faudra bien que le futur président tienne compte de ces voix exprimées en faveur d’un changement de politique.

Evidemment, le choix d’un premier ministre pour Jean-Marie Le Pen serait encore plus dépendant de sa majorité...

Enfin, que dire du choix de François Bayrou, s’il est élu ? Là aussi, tout dépendra de l’adversaire au second tour... Elu contre Sarkozy, avec des voix de gauche, il devra piocher parmi ce camp pour son gouvernement, tandis qu’élu contre Royal, c’est parmi la droite modérée qu’il devra se retourner, sauf éclatement de la gauche.

Mais finalement, est-ce si important ? Surtout en début de mandat, le gouvernement applique, s’il a la majorité, le projet du président de la république. Le nom du premier ministre, pourvu qu’il soit compétent, est donc secondaire. Un « ticket » n’a donc guère de sens dans cette élection. Les électeurs vont voter pour un(e) candidat(e) et sa capacité à être président, son projet de société, et en fonction de quelques mesures symboliques. Le choix du premier ministre demeure assez secondaire.


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