@ilias
Votre approche se défend, mais la question porte sur la
réalité du système monétaire international (SMI) qui est dominé par l’Occident ;
et je ne pense pas que l’Occident voudrait le changer ; qu’il soit à bout
de souffle ou non.
D’ailleurs c’est votre analyse qui vous fait penser qu’il
est à bout de souffle, n’empêche comme vous le dîtes que son hégémonie est
fondé sur le dollar américain. Tout ce que vous énoncez sur les multiples défis
est juste ; mais c’est aussi lié aux aléas du système comme il a été
construit depuis qu’il s’est mis historiquement en place.
Prenons l’instabilité financière. Vous dîtes que le système
de change flottant est intrinsèquement instable. Je pense que vous vous trompez ;
c’est précisément le change flottant qui a permis de libérer les pays d’Europe
de la puissance américaine qui imposait le change fixe alors qu’elle n’avait pas
assez d’or ; une partie de son stock d’or a été consommée dans les transactions
internationales au bénéfice entre autre l’Europe.
Vous dîtes « instabilité financière » alors que
cette instabilité joue dans la dynamique des relations économiques internationales.
Prenez la France ou la Grande-Bretagne ou n’importe pays d’Afrique ou reste du
monde, quand ces pays enregistrent des déficits commerciaux, comment font-ils
pour financer leur commerce extérieur, soit à puiser dans leurs réserves de
change soit à emprunter ; dans les deux cas, ce processus de règlement de
déficit se traduit par une dépréciation de la monnaie du pays déficitaire ;
ce sont les dépréciations-appréciations qui expriment la vigueur du commerce
mondial et il revient aux marchés monétaires de le réguler pour éviter qu’un
pays s’enrichit aux dépens de l’autre.
Bien sûr, les pays émetteurs de monnaies internationales
comme l’est l’Occident sont toujours les grands gagnants dans leurs transactions
commerciales avec les pays du reste du monde ; combien même les pays
occidentaux sont gagnants sur cette donne ils sont aussi perdants sur une autre
donne. Ceci simplement pour signifier que le privilège exorbitant ne constitue
pas totalement une carte gagnante pour l’Occident, en particulier pour les
États-Unis, avec le reste du monde.