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Commentaire de Robin Guilloux

sur Claude Tresmontant, Le Christ hébreu, la langue et l'âge des Evangiles


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Robin Guilloux Robin Guilloux 31 mars 2023 21:07

@Robin Guilloux

En ce qui concerne l’Apocalypse de Jean (il ne s’agit pas, si j’ai bien compris, du disciple de Jésus pour Claude Tresmontant, mais d’un grand prêtre du Temple de Jérusalem), je vous copie la préface à la deuxième édition de la traduction de l’Apocalypse de Claude Tresmontant, vous remarquerez la présence de l’adverbe « probablement » qui marque une certaine prudence. La thèse de Tresmontant se décompose de la façon suivante : a) L’Apocalypse a été composée en 52-54 donc avant la destruction du temps en l’an 70 ; b) Son auteur est un certain Iohanan, grand-prêtre du Temple de Jérusalem ; c) Le texte a été rédigé dans le contexte des persécutions juives (et non encore romaines) contre la nouvelle communauté chrétienne d) Il prophétise la prise et la destruction de la Ville Sainte et non la fin du monde. Ce qui n’est pas mentionné dans ce texte c’est qu’il ne fait pas allusion à Néron mais à Hérode. Le fameux 666 désignerait, toujours selon Tresmontant, le roi Hérode.

« Nous rééditions telle quelle et sans aucune modification la traduction de l’Apocalypse que nous avons donnée en 1984. Nous publions en même temps et aux mêmes éditions une Introduction historique à l’Apocalypse. L’Apocalypse a probablement été composée, d’un seul coup ou par fragments, entre les années 52 et 54. Son auteur Iohanan est probablement identique au Iohanan du IVe évangile. Il était kôhen. Il a été kohen gadôl (grand prêtre) en 36-37. Il est probablement identique au Iohanan surnommé Marcus, le Marteau, hébreu maqqabah.

Dans l’Apocalypse il faut distinguer ce qui pour Iohanan et pour les frères et sœurs des communautés à qui il écrivait, était du passé ou du présent, -et ce qui est de l’avenir. Le passé et le présent sont indiqués par Iohanan en langage chiffré, codé, exactement comme l’avait fait l’auteur inconnu du livre de Daniel, au IIe siècle avant notre ère, et pour les mêmes raisons : Iohanan écrit sous la terreur des persécutions à l’encontre des jeunes communautés chrétiennes. Ce qui relève de l’avenir, c’est la prophétie : la prise, la chute et la destruction de Jérusalem ; la descente de la nouvelle Jérusalem, la kallah, la chérie du Cantique des Cantiques qui est la nouvelle épousée. Je n’ai pas trouvé dans l’Apocalypse de texte qui porte sur la fin du monde ou de l’Univers. »


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