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Commentaire de Patrick Dussert-Gerber

sur Un vrai vin, sinon rien


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Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 23 janvier 2007 09:58

Merci pour ce commentaire très détaillé. Nous sommes d’accord, et ce sur plusieurs points :

1/. Ne nous trompons pas de débat. Mon article veut montrer que le vin mérite l’intérêt, par sa complexité et son origine. et que c’est dommage de boire simplement un « coup de rouge » plutôt que de prendre quelques instants (des « caudalies » dans notre jargon) pour mieux apprécier un vin, si celui-ci a quelque chose à dire.

2/. Sur la typicité : l’exemple du Pommard est flagrant : si un Rugiens ne ressemble pas forcément à un autre Rugiens, cela vient du suivi de la vigne et de l’élevage. Votre exemple entre votre ami vigneron et de Montille le souligne bien. Par contre, les Rugiens se différencient d’un Epenots, par exemple. Mais le fond n’est pas si « pointu » : tout ce que je demande, c’est qu’un Pommard se distingue d’un Volnay ou d’un Corton. La Bourgogne se protège beaucoup plus que Bordeaux sur ce thème. A Bordeaux, on remarque depuis 5 à 6 ans un « lissage » de la spécificité des appellations : il est de plus en plus difficile de reconnaître « à l’aveugle » un Saint-Émilion d’un Pessac-Léognan , par exemple. Les terroirs et les encépagements sont pourtant totalement différents, ce ne sont que les techniques de vinification (levures, chauffe des fûts...) qui en sont responsables.

3/. L’éducation du vin est fondamentale, on s’en doute, pour ne pas se faire avoir mais aussi pour accèder au plaisir du goût, tout simplement. Il en va de même pour l’alimentation comme le souligne un autre commentaire.

4/. Vous évoquez un certain critique « américain » qui mérite le respect. Certes, mais peut-être pas ses « courtisans » qui lui créent un vin à son goût pour ragler la meilleure note possible. Une propriétaire de Margaux s’en est vantée dans le film Mondovino, remarquable, au demeurant (et où l’on retrouve de Montille, le père, exceptionnel). La boucle est alors bouclée.

5/. Vous avez raison dans votre dernier paragraphe, bien sûr.


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