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Commentaire de

sur Un vrai vin, sinon rien


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(---.---.225.122) 22 janvier 2007 18:18

Le vin est fait pour accompagner une cuisine. La richesse de la France était la variété de ses cuisines de terroirs, qui présentaient une infinité de différence. Cette cuisine s’appuyait sur les productions locales.

On a d’abord commencé à créer la nouvelle cuisine. Type de plat : une Gambas dressée avec une tige de ciboulette ciselée avec sa purée de poivron moulée nappée d’un coulis de tomates framboisée. Sincèrement vous voulez boire quoi avec ça ?

Les productions locales se sont volatilisés (Les vrais pas celles que l’on vend aux touristes sous l’appelation Provence) Sincérement qu’est ce que vous voulez boire avec un gigot de mouton néo-zélandais qui sent le suint à 5 mètres à travers son emballage plastique ?

Autre chose, il y a de moins en moins de monde qui sait découper la viande correctement, qui sait si une pomme de terre sera pour la purée ou pour les frites.

Autre chose de moins en moins de gens aiment rester à table, hier il n’étaient pas rare de finir un repas dominical à 17 h00 maintenant à 14 h00 tout doit être bouclé. (Vous me direz que pour manger ma gambas du début c’est suffisant)

Autre chose, les restaurants ne servent plus que du canard ou du saumon, et encore est il le plus souvent réchauffé et sorti de poche plastique acheté chez Métro. Il est par exemple anormal qu’en Provence on ne trouve pas de restaurants servant des plats provençaux (des vrais, le taboulé n’est pas provençal)

Autre chose les arômes du vin, dans la mesure ou la plupart des fabricants utilisent du matériel en inox stérilisé et suivent tous le même mode opératoire et les mêmes mélanges, il est normal que les vins se ressemblent. (c’est une chose que je vérifie sur les rosés de Provence (coteaux d’Aix) ou la seule chose qui varie est l’acidité) Il ne reste plus alors qu’à mettre un arôme et à dire gravement ce vin à un gout de café brulé et de fruits rouges pas tout à fait murs. Ceux qui sont murs c’est ceux qui croient à ces comentaires.

Alors tant qu’on s’obstinera à isoler le vin de son contexte on continuera à perdre des parts de marché et tout le snobisme qu’on y mettra autour pour le vendre ne changera rien.

Adesias


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