• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Roland Verhille

sur Le sarkozysme tel qu'il est révélé par Emmanuelle Mignon


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Roland Verhille Roland Verhille 22 février 2008 13:37

étude utile et sérieuse, ses imperfections étant le lot de toute œuvre humaine. Elle tranche avec bien trop de litanies avec lesquelles on nous bassine sur Agoravox, et qui minent ses fondements.

Le temps de la perplexité semble être dépassé, les Français ne sont pas sots, ils semblent avoir tiré le rideau du spectacle politicien. Quel gâchis !

Le premier constat est très important : Nicolas Sarkozy a disposé comme aucun à la fois du temps et des moyens pour définir son programme politique. Il a rameuté force « intellectuels » et « experts » à cet effet. Résultat : une campagne électorale style exposé ENA où est attendu un discours brillant sur un sujet dont on ignore tout. Car le sujet, l’emploi et le pouvoir d’achat, n’a pas été traité lors de la campagne. Et les Français s’aperçoivent maintenant qu’il n’est pas et ne sera pas non plus traité dans l’action. Car ce sujet est connu des Français. Demander aux « intellectuels » et « experts » fossoyeurs du pays vivant aux crochets des coupables de leur ruine le diagnostic du mal et le remède, ce n’est pas la même chose  qu’aller voir un rebouteux faisant de son mieux pour soulager les gens.

Le deuxième constat, bien que peu étayé mais en réalité fondé, c’est celui de l’erreur de croire que Nicolas Sarkozy est un libéral. Il n’y a pas erreur chez ceux qui font de lui le chiffon rouge de l’ultralibéralisme ; chez ceux qui font de lui un leurre pour écarter le questionnement de leur propre liturgie. Nicolas Sarkozy semble avoir tout d’un petit Napoléon. Son action paraît se borner à tenter de sauver les meubles de l’outrancière étatisation du pays.

L’imperfection première du travail de l’auteur, c’est de consentir à Nicolas Sarkozy la capacité de choisir les meilleurs pour équiper la boite à outils de son action politique. Il devient de plus en plus manifeste qu’au contraire, il n’opère que des choix malheureux dans tous les domaines, et tous voient lesquels. Si on ne peut lui reprocher de ne pas être omniscient, on peut lui reprocher l’entourage qu’il s’est composé et qui le conduit à sa perte comme à celle des Français.

 Une autre imperfection est d’expliquer que la politique de Sarkozy repose sur des faux problèmes. Au contraire, toute sa pernicieuse habileté a consisté à mettre en avant les vrais problèmes repérés par les Français, et à persuader les gens qu’en rompant avec les pratiques passées, il les traiterait, mais sans dévoiler son ordonnance. On peut craindre une vaste mystification. Là est le gâchis : le talent de convaincre les autres mis au service d’une mauvaise cause ; déformation professionnelle ?

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès