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Jean Dugenêt

Jean Dugenêt

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  • Premier article le 13/03/2018
  • Modérateur depuis le 10/04/2018
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Derniers commentaires



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 27 mai 15:53

    Bonjour,

    Voilà encore un article de votre part qui pose de saines questions. Je veux signaler une des raisons qui explique le grand silence qui a entouré cette deuxième guerre de Tchétchénie. Elle fut en effet abominable et cela n’est pas encore suffisamment connu aujourd’hui. Poutine et ses proches se vantent d’avoir reconstruit Grosny laissant ainsi entendre que tous les malheurs de cette guerre sont effacés et oubliés. Il n’en est rien. De même, La propagande poutinienne insiste sur le fait que les musulmans de Kadirov sont maintenant de fidèles collaborateurs de l’armée russe. Il s’agit d’une minorité. Dans la guerre actuelle en Ukraine, il y a probablement autant de Tchétchène avec les ukrainiens qu’il n’y en a avec l’armée russe. La fracture entre la Russie et les tchétchènes n’est pas prête à se refermer.

    Un élément essentiel pour expliquer ce silence se trouve dans la compréhension de la situation internationale à l’époque. L’impérialisme américain n’a jamais autant appuyé la politique de la Russie que dans cette période. Les dirigeants américains voulaient aider le plus possible Poutine à consolider la nouvelle situation de l’ancien bloc de l’Est après la restauration du capitalisme. C’était pour les américains autant que pour Poutine une grande victoire.

    Or cette réalité est, elle aussi, cachée des deux côtés. Poutine veut construire le mythe d’une OTAN éternellement agressive contre la Russie. Elle aurait, selon lui, éternellement cherché à s’étendre vers l’Est, et cela, encore plus dans cette période.

    J’ai montré que c’est faux et j’ai d’ailleurs exhibé un document qui le prouve. À cette époque, l’OTAN a refusé l’adhésion de pays (Pologne, Hongrie, Tchéquie) qui remplissaient pourtant toutes les conditions demandées. (voir la reproduction de ce document, sur « papier rose » dans mon article « Où en sont les relations entre Poutine et les dirigeants américains ?). 

    Les dirigeants américains ne veulent pas davantage montrer ce que fut leur politique à cette époque. Ce fut un tournant important dans les relations diplomatiques entre les deux blocs. Auparavant, c’était la question du désarmement qui était prioritaire dans toutes les discussions diplomatiques. À ce moment, et soudainement, ce fut la prétendue lutte commune »contre le terrorisme« qui devint leur principale préoccupation.

    L’étroite collaboration des deux puissances sur cette question est clairement apparue en mai 2002 lors du sommet de Rome du Conseil OTAN-Russie, Poutine déclarait, lors de ce sommet (voir les pages 17 et 18 en suivant le lien) : 

     »Le 11 septembre de l’année dernière, le terrorisme a fait des milliers de victimes à New York. Et tout récemment, le 9 mai, jour de célébration de la Grande victoire sur le fascisme, les terroristes n’ont épargné ni les femmes, ni les vieillards, ni les enfants dans la ville russe de Kaspiisk. Ils ont violé la mémoire de ceux qui ont apporté au monde la liberté et l’espoir. Nous ne devons pas oublier qu’il y a plus d’un demi-siècle, l’humanité a payé de dizaines de millions de vies le manque de clairvoyance criminel et l’hésitation des hommes politiques à unir leurs forces contre l’ennemi commun. Nous sommes maintenant confrontés à une tâche d’une ampleur comparable, si l’on se réfère à l’histoire. Oui, la menace actuelle se présente sous une autre forme et son origine est différente, mais elle n’en est pas moins dangereuse pour le sort de l’humanité. C’est pourquoi toutes les institutions et formes de coopération internationales doivent maintenant prouver qu’elles sont pertinentes et capables de relever les nouveaux défis."   

    La « lutte contre le terrorisme » était le prétexte à cette guerre de Tchétchénie et Poutine était assuré au minimum d’un silence complice des autorités américaines. Bien évidemment, les autres pays de l’OTAN se sont alignés sur cette politique.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 26 mai 16:59

    Votre article a le mérite de faire un rappel sur le parcours, peu ordinaire, de Doriot. Il est dommage que dès qu’on évoque Doriot des sympathisants du PCF se sentent agressés. Doriot était un individu qui a eu un parcours particulier. Aucune déduction abusive ne doit être faite. Il serait aussi possible d’écrire un article sur Déat qui devint lui aussi un collabo après avoir été un socialiste.

    Il fut beaucoup moins exceptionnel que des types de droite et d’extrême-droite devinrent collabos. Chez eux, c’est plutôt l’inverse qui fut exceptionnel. L’auteur vient en effet de citer quelques noms qui font exception à la règle. Je me souviens que dans le film « Le chagrin et la pitié » l’un des anciens résistants interviewés était un aristocrate, évidemment, de droite. Il était entré dans la résistance par nationalisme.

    Je peux d’ailleurs préciser que les positions de Doriot jusqu’en 1934-35-36 étaient proches de celles des trotskystes. Cela est suggéré dans l’article, mais ce n’est pas dit clairement. La division, en Allemagne, entre les communistes et les socialistes a été la principale cause de la prise du pouvoir par Hitler et c’est à cette politique que s’opposait alors très justement Doriot.

    L’auteur a souvent le mérite, sur ce site, de dire des vérités qui dérangent les nombreux poutinistes. Ceux-ci hurlent en bande, sur ce site, depuis que la direction a été prise en main par des proches de l’UPR de manière discrète et subreptice. Ils se sentent agressés dès que certaines vérités sont énoncées. Ce sont pourtant bien ici leurs amis qui pratiquent une ignoble censure. Personne d’autre n’a les moyens d’interdire des articles.

    Je suis un défenseur de deux principes essentiels : la liberté d’expression et l’exigence de vérité. Ce sera d’ailleurs la devise du site que je prépare pour prendre la relève d’AgoraVox qui est en train de disparaître.

    Pour ce qui est de l’exigence de vérité, je pense que cet article est nettement au-dessus de ce qui se pratique fréquemment ici. Mais je me permettrai de dire à l’auteur qu’il peut mieux faire. Ce n’est qu’un détail, mais je pense qu’il ne faut pas prendre le risque de s’écarter de la vérité pour faire de la belle littérature. La littérature fait souvent place davantage à l’imagination qu’à la réalité.

    Vous écrivez :

    "Sous le ciel gris de Saint-Denis, où l’odeur des forges se mêle aux cris des ouvriers, Jacques Doriot, jeune métallurgiste aux mains calleuses, rêve d’un monde nouveau". 

    Êtes-vous certain que le ciel est plus gris à Saint-Denis qu’ailleurs, que l’odeur des forges se répand dans toute la ville, qu’on y entend les cris des ouvriers ? Êtes-vous certain que Doriot avait les mains calleuses ?

    Et je peux continuer ainsi. Je ne suis pas certain que les cheminées crachaient une fumée noire dans les ruelles de Saint-Denis ou que Doriot ait voulu manier le marteau quand il s’est fait embaucher.

    Merci, cependant, pour cet article.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 26 mai 13:36

    @Jean Dugenêt
    Pour avoir une idée de ce qui pend au nez de Mélenchon s’il n’est pas gentil avec l’UE vous pouvez lire :



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 24 mai 12:36

    @La Bête du Gévaudan
    « la question qui se pose à tout gauchiste : que va faire Mélenchon une fois au pouvoir, du Lula ou du Maduro ? »

    C’est exactement ce que j’ai expliqué. Il fera de la collaboration de classe pour sauver le capitalisme. Sa politique sera celle de Tsipras, de Lula, de Maduro...
    Mélenchon est vendu à l’UE au sens propre. Il a gagné littéralement des millions avec l’UE. Il ne s’agit pas que de ses salaires de député européen. Comme tous ceux qui se regroupent dans une organisation européenne au Parlement européen, il a fait en sorte d’avoir droit à d’énormes remboursements de frais divers. Quand il prend un jet privé pour se déplacer, c’est l’UE qui paie. S’il s’attaque trop à l’UE alors, ce qui étaient des remboursements de frais deviennent des détournements de fonds publics. Il le sait. Il ne trahira pas ceux qui le paient. Il trahira ceux qui l’écoutent.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 24 mai 12:30

    @La Bête du Gévaudan
    "ajoutons que le programme explicite de Mélenchon est l’affrontement civil contre les lepénistes : savoir 42% de l’électorat regroupant les ouvriers, les employés et les artisans... « 

    Quand je dis que Mélenchon n’a rien de commun avec le marxisme ! C’est sûr qu’il confond la lutte des classes avec la lutte contre l’extrême-droite. Cela l’amène à voter pour des réactionnaires regroupés avec lui dans un »front républicain« .

    Ceci dit, dans la lutte des classes, le caractère »ouvrier" d’une organisation ne dépend pas de sa composition sociale. Il dépend de son ancrage, par son histoire, dans le mouvement ouvrier, c’est-à-dire dans le combat pour doter la classe ouvrière des organisations qui permettront son émancipation.

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