Je ne sais pas qui je suis : binational franco-algérien, fonctionnaire français, algérien de coeur et de tripes, adorant MES deux pays....et me sentant mal dans les deux !
Vous êtes d’une naïveté confondante et vos étonnements m’étonnent.
Il y a longtemps que, binational et ayant passé plus de temps en France qu’en Algérie, diplômé de 3éme cycle et cadre A++ de la fonction publique, je me heurte quotidiennement au « plafond de verre » que rencontrent beaucoup d’autres (sans compter les agacements quotidiens de tous ordres que vous pouvez imaginer).
Arrêtez de geindre et ne comptez sur personne, sauf vous-même.
Bon courage quand même et rappellez vous que la seule identité que vous puissiez avoir, c’est la vôtre.
C’est le scoop éventé, hier, par le quotidien économique français La Tribune ainsi que l’agence Dow Jones. « Le gouvernement algérien est opposé à une alliance entre Sonatrach et Gaz de France (GDF), comme le souhaite le président Nicolas Sarkozy », affirme, en effet, le journal réputé pour la fiabilité de ses sources. Pour La Tribune, même des dirigeants de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach ne seraient pas chauds sur ce mariage, estimant que l’entreprise n’a strictement rien à gagner au change.
Citant des sources « proches du dossier », La Tribune, soutient, en effet, que la Sonatrach n’a nullement besoin de s’adosser à un groupe étranger pour assurer la vente de son gaz en Europe. « Les alliances exclusives ne nous intéressent pas. Nous sommes pour des partenariats commerciaux gagnant-gagnant. Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de compagnies françaises pour vendre notre gaz en Europe », a commenté un haut responsable de la Sonatrach sur les colonnes de ce journal et sous le couvert de l’anonymat.
La Tribune croit savoir que les autorités algériennes ont, déjà, annoncé la couleur de ce refus depuis quelques semaines en faisant remarquer via certains canaux que les fournitures européennes en gaz ont toujours été assurées, « même pendant les années où le terrorisme déchirait le pays ». En clair, nul besoin pour la Sonatrach de sceller un accord d’exclusivité avec GDF pour voir s’ouvrir les marchés européens. En revanche, l’Algérie souhaite garder le contrôle de sa compagnie gazière dont les revenus représentent, il est vrai, 98% des recettes du pays en devises. Voilà qui remet à zéro les calculs politiques de Nicolas Sarkozy.
Ce dernier aurait bâti toute sa stratégie de reconquête économique et politique de l’Algérie sur ce rapprochement entre Sonatrach et GDF. Il faut rappeler que Sarkozy avait fait de ce mariage, un cheval de bataille depuis sa campagne pour l’accession à l’Elysée. Il en fera l’axe stratégique de l’offre de partenariat 2007-2017, qu’il a proposée à l’Algérie lors de sa visite, le 11 de ce mois à Alger.
C’est dire que la fin de non recevoir réservée par les autorités algériennes à ce vœu de Sarkozy tombe comme un cheveu dans la soupe alors que l’on prépare activement, de part et d’autre, la visite d’Etat qu’il devrait effectuer, en Algérie, en novembre prochain. Cet accroc risque, en effet, de refroidir les relations entre l’Algérie et la France version Sarkozy un peu comme la fameuse loi du 23 février 2003 qui avait fait capoter le traité d’amitié, cher à Jacques Chirac.