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ikoff

Je suis un expert dans la gestion globale des risques. Je travaille sur les défaillances dues aux facteurs humains dans les processus et les organisations, pour des entreprises ou des projets de création d’entreprise, mais aussi sur un sujet qui me tient à coeur : la maîtrise de l’énergie dans les bâtiments et les choix des énergies renouvelables. Ce qui n’est autre qu’un moyen trés concret de faire de la gestion des risques et de la gestion de patrimoine...
 

Tableau de bord

  • Premier article le 09/03/2007
  • Modérateur depuis le 07/08/2007
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Derniers commentaires



  • ikoff 12 août 2007 12:38

    Oui pour le pragmatisme, oui à 100%. Ce doit être mon côté Belge smiley

    Ma toute petite expérience de la vie me fait dire qu’il est nécessaire de comprendre où l’on est, d’où l’on vient et où l’on va pour y aller plus sûrement. C’est ce que les pilotes d’avions appellent le « situation awareness ». D’où les idées, approfondies qui mêlent développement durable, gestion globale des risques, comportement des individus et des groupes...

    Sur le fait qu’on doive y aller, c’est une conviction profonde qui grandit chaque jour dans l’esprit de plus de personnes. Mais sur le moyen d’y arriver, pour passer du « On DOIT le faire » à « les agents économiques décident d’y aller et d’ajuster leurs outils de gestion, de développement économique, leurs modèles économiques à ces nouveaux critères de décision », il me semble nécessaire de construire une passerelle qui permettra de passer du « on doit » à « chacun chez nous le fait » :

    Pour construire ces passerelles et incarner ces idées dans le quotidien, il est nécessaire de rencontrer des macheurs d’idées qui vont les « marketer » pour les rendre consommables aux ménages mais avant tout aux agents économiques. (bien que j’ai horreur de ce terme, on pourrait dire qu’on les traduit dans d’autres contextes, d’autres métiers...). C’est ce que je fais auprès de mes clients en traduisant dans leur environnement ces idées, notamment celles du développement durable qui ont du mal à traverser une bulle perçue comme trop intellectuelle ou trop idéaliste pour des personnes qui ont à gérer plus qu’à créer.

    Pourquoi agir de la sorte ? Parce que lorsqu’on est payé pour être d’une certaine manière, et sans jamais la nommer parce que c’est tabou, le «  » « thérapeute d’une organisation » «  », si on ne se met pas en empathie avec celui et ceux qui sont censés changer de comportement pour leur permettre de comprendre de quoi il s’agit, non pas en assénant une énième fois la vulgate écolo-durable-Giec-bonne conscience, mais dans le propre cadre de référence de chacun ; il (ils) ne pourra et ne pourront pas comprendre l’information qu’on leur apporte !

    Si on ne passe pas par cette étape qui est de la communication pure, du partage, de l’échange avec des expérimentations qui peuvent donner lieu à des prises de consciences, (donc de la pédagogie au sens noble du terme), rien ne sert de continuer, parce qu’il n’y aura pas d’acceptation ni d’appropriation et donc aucune décision de changer de comportement.

    C’est de la psychologie de base, mais lorsqu’on pense pouvoir by-passer ces étapes nécessaires de la gestion du changement, l’entreprise qui paye perd son argent et fait perdre du temps à tous ces salariés, car le message passera que mal.

    J’ai le souvenir d’un directeur de la prévention des risques professionnels chez un grand constructeur d’automobile qui observait ses graphiques en disant tout content : « dés qu’on arrête les campagnes de prévention les accidents remontent... donc on met le paquet » Et les coûts de campagnes de prévention augmentaient avec un temps de décalage, avec la courbe des accidents du travail...

    IL existe une culture d’entreprise des risques qui s’apprend avec le temps aprés 3 ou 5 années passées dans une entreprise. Dans les entreprises où il existe une appropriation de l’idée de sécurité par l’ensemble des contributeurs au projet, (de la conception à la mise en oeuvre à la production à la maintenance), les risques sont mieux gérés. Chacun y est proactif et le comportement des salariés intègre non seulement les compétences, les savoirs faires, l’expérience mais aussi le savoir être ou le comportement.

    De la même manière naît une culture générale du développement durable qui fait que nous apprenons (parce que nous ne sommes pas naît avec sauf pour ceux qui ont grandi dans des environnements particuliers (Mer, Montagne...) Ne pas jeter de papier par terre, ni un chewin gumm dans la rue est un comportement qu’on peut faire par obligation ou par conviction. Cela peut paraître débile d’avoir la conviction de ne pas jeter son chewin gumm dans la rue, mais cela touche au comportement « durable » individuel ! (je vais en faire bondir plus d’un smiley Un comportement qui soutend l’idée que chaque geste est important, que chaque geste, même celui qu’on ne fait pas austensiblement est important pour l’avenir. Car l’effet de masse amplifie chaque acte individuel.

    Oui, me dira-t-on, ce sont des idées, mais quand on les apprend dés la maternelle, par exemple avec les programmes européens écoécoles, www.eco-ecole.org/ les comportements des enfants sont forgés, acceptés et appropriés dés le départ de leur vies. Nous, nous devons changer nos habitudes et c’est plus difficile.

    Parce que les idées de respect de l’autre et de l’environnement sont des idées presques naïves tellement elles sont simples, les transmettre simplement se paye parfois trés cher dans des stages de développement ...personnel... (la facette individuelle du développement durable. Mais j’y reviendrai un de ces 4)

    Pour des personnes comme vous et tant d’autres qui avez réfléchi aux conséquences que chacun de vos actes peut avoir sur l’environnement, ce sont des centaines, que dis-je des milliers de gestes que vous avez observés et resitué dans le contexte du DD. Ces gestes mis à bout construisent les changements de comportements que vous êtes parvenus à réaliser pour vous. Du genre : le coton tige qui a un manche en plastique, je le mets dans la poubelle plastique ou la poubelle papier (pour le coton...)

    Mais pour celui qui baigne dans la consommation, qui peut être une techno ou fashion ou résultat-court-terme-victim, Comment l’amener à prendre conscience que son comportement est déviant parce qu’il va à l’encontre de lois naturelles qui font que c’est parce qu’elles existent que nous pouvons en parler là maintenant ? Comment lui faire comprendre que le monde dans lequel il vit et qui est bon pour lui parce qu’il y prend son plaisir est un monde qui génère par sa propre existence une sommes d’effets boomerang latents que lui et nous devrons supporter pour ne pas dire subir dans quelques petites dizaines d’années ?

    En thérapie brève, ou à l’Ecole de Palo Alto, on décrit la situation des parents ou de ceux qui crient tout le temps, les Cassandres qui veulent parvenir à se faire entendre sans y arriver (les risk managers peuvent être comme celà) comme « toujours plus de la même chose ». On utilise alors des outils trés simples qui permettent d’envisager non pas de forcer les personnes à changer, parce que c’est un leurre, mais de changer les règles du système en crise. Par exemple, on utilise les catastrophes naturelles, technologiques comme des leviers pour faire accepter que l’environnement externe ou les externalités changent et qu’il convient pour garder la maîtrise de ses risques, d’ajuster l’organisation à ces nouveaux critères...

    Communiquer en utilisant de tels outils peut être l’un des moyens qui peut permettre de faire changer le comportement du public en masse pour passer du « on DOIT » au « nous sommes convaicus que nous devons agir dans un sens différent et nous adapter et nous le faisons »...

    K conseil quelque part dans les Pyrénées Orientales smiley



  • ikoff 9 août 2007 19:30

    Merci pour cette contribution éclairée, approfondie et enrichie de documents fort intéressants ! J’ai commencé un temps à croire que ces quelques idées ne faisaient réagir qu’à un premier niveau. Je me permettrai de reprendre contact avec vous via votre site.

    D’une manière générale, le développement durable va évoluer parce que l’ensemble des agents économiques vont se l’approprier. Ce qui veut dire que la richesse des expertises des spécialités des métiers vont intégrer ces idées philosophiques pour les digérer dans leurs propres contextes. Nous sommes dans une société de consommation donc il est normal que cette société s’empare de ces idées, vertueuses à la base pour tenter de faire naître de la valeur, des richesses.

    Mais dans un même temps, ces idées du développement durable vont amener chaque agent économique à envisager leur action sur du long terme. Ce qui est nouveau à une échelle si importante. Ce que seules les industries qui peuvent générer un risque d’accident mortel ont intégré dans leur culture d’entreprise : l’aviation, le spatial, le nucléaire... ou qui ont une responsabilité particulière dans l’économie (les assureurs et les réassureurs) sera bientôt intégré dans les transports automobiles, les constructions, l’utilisation des énergies pour ne citer qu’eux

    Que Jean Louis Borloo propose à la communauté internationale de créer une charte des droits de l’homme et du développement durable va sceller, dans quelques années, un sens généralement admis qui fera nécessairement des mécontents, des oubliés. C’est le lot de l’idée filtrée par le prisme de l’opinion publique, de la fabrication des comportements, des enjeux politiques, sociétaux, géopolitiques, culturels, religieux et spirituels... Mais dans un siècle lorsqu’on parlera de l’histoire des idées qui ont fondé ce terme, le développement durable, on s’apercevra que des idées qui ont été abandonnées doivent être reprises, d’autres prolongées.

    Le souvenir, la mémoire et l’histoire des idées permettent à l’Homme et à l’Humanité de faire apparaitre des écarts qui seuls permettent de choisir d’avancer en prolongement ou en opposition avec ce qui a été pensé, fait, réussi mais surtout qui a échoué précédemment notamment en provoquant des catastrophes. C’est là le cheminement cahotique des groupes humains quand ils gèrent leurs risques.

    Et pour terminer, au terme développement durable je préfère « la croissance du lapin » smiley



  • ikoff 9 août 2007 19:07

    Non, mais j’ai commencé à publier sous Ikoff il y a quelques mois et je n’ai pas pu changer de pseudo. Naturavox s’adresse à un autre public et j’ai choisi de communiquer sous le nom de ma boite, c’est tout.



  • ikoff 7 août 2007 13:22

    Pour que les plus sceptiques puissent s’informer :

    http://www.greenfacts.org/fr/dossiers/changement-climatique/index.htm



  • ikoff 7 août 2007 13:14

    http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/Banques_francaises_banques_fossiles.pd f lisez cela... qui étaye vos propos !

    C’est pour cela qu’il me semble que nous sommes dans un jeu équilibré ou pas grand chose est fait par l’ensemble des acteurs, mais le premier qui décide de s’y mettre sérieusement va rafler la mise.

    Pour travailer avec des promoteurs publics et privés en province, leur intérêt grandit et celui des acheteurs potentiels aussi... Mais on est un petit peu encore en avance de phase.

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