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Evolution du niveau d’étude au sein de l’OCDE : La France est un bon élève

Alors que le niveau global d’étude des Français était très inférieur à celui de nombreux pays développés il y a encore quelques décennies, ce retard semble être en train de se combler, comme le confirme le rapport de l’OCDE intitulé « Regard sur l’éducation ». La situation est plus préoccupante aux USA, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Ainsi, comme le montre le graphe ci-dessous, sur la population des 45-54 ans, seulement 59% des Français ont obtenu un diplôme d’étude secondaire (Bac). Ce chiffre est considérablement plus faible que celui des USA (90%), de l’Allemagne (84%) et du Japon (82%). Il est même sensiblement inférieur à celui du RU (64%), et à la moyenne des pays de l’OCDE (64%).

L’étude des classes d’âge suivantes met en lumière une augmentation soutenue du taux d’obtention d’un tel diplôme en France et au Japon, atteignant respectivement 80% et 94% en ce qui concerne les 25-34 ans. Bien que ce taux ait aussi augmenté régulièrement au RU, sa croissance a été bien plus faible, ce pays n’obtenant qu’un taux de 70% pour les 25-34 ans, inférieur à la moyenne des l’OCDE (77%). L’Allemagne et les USA voient quant à eux leur taux stagner ou diminuer à partir de la génération des 45-54 ans. Ce taux se maintient tout de même à 87% aux USA, et 85% en Allemagne pour les 25-34 ans.

L’évolution est comparable en ce qui concerne les personnes ayant obtenu un diplôme d’étude tertiaire (enseignement supérieur), comme le montre le second graphe. Alors que les 45-54 ans sont seulement 18% en France à avoir achevé de telles études, ce taux grimpe à 38% chez les 25-34 ans. Pour comparaison, les chiffres sont respectivement de 41% et 39% pour les USA qui régressent là encore, 26% et 23% pour l’Allemagne, 24% et 31% pour le RU, et 33% et 52% pour le Japon.

Plus encore que dans le cas des études secondaires, la France a rattrapé son retard en matière d’études supérieures. Le Japon, quant à lui, caracole en tête du classement de l’OCDE (avec le Canada, 53%). Le RU a lui aussi progressé, mais là encore, bien moins vite que l’ensemble des pays de l’OCDE, ce qui le place à présent au niveau de la moyenne des pays membres. La situation des USA et de l’Allemagne est bien plus préoccupante. Ces deux pays voient leur taux diminuer sensiblement depuis la génération des 45-54 ans pour les USA, et des 35-44 ans pour l’Allemagne. Aux USA ce taux reste néanmoins supérieur à la moyenne de l’OCDE (39%), contrairement à l’Allemagne qui obtient désormais un taux parmi les plus bas des membres l’OCDE (23%).

La France semble donc remporter son défi de massification de l’éducation, au moins d’un point de vue statistique. Car bien sûr, j’entends déjà les critiques : « Les bacheliers d’aujourd’hui n’ont pas le même niveau que ceux d’hier », « Le certif de nos grands parents vaut autant que le bac d’aujourd’hui », « Les jeunes ne savent plus écrire », « Ma grand-mère connaissait toutes les préfectures et sous-préfectures de France »...

Il n’existe malheureusement pas de statistiques sur ce sujet, mais l’on peut tout de même comparer le niveau des jeunes Français par rapport à leurs congénères des autres pays de l’OCDE pour vérifier s’ils ont « décroché ».

Dans ce but l’OCDE publie, au sein de son rapport, les derniers résultats de son enquête PISA concernant le niveau des élèves de 15 ans en mathématique. Pourquoi cette discipline ? Parce que c’est la plus objective à mesurer. Effectivement, des matières comme l’histoire ou les langues ne peuvent être comparées directement sans beaucoup de précaution. Le japonais est bien plus difficile à maîtriser que l’anglais par exemple. L’OCDE a mesuré, les années précédentes, le niveau en culture scientifique et en maîtrise de la langue, mais cette année, le rapport se concentre uniquement sur les maths.

La France, avec 511 points, obtient un score bien supérieur à la moyenne de l’OCDE (489) et se situe dans le deuxième quart des pays membres. Elle est néanmoins distancée par la tête du classement regroupant la Finlande (543), la Corée (542), le Canada (538), le Japon (534), les Pays-Bas (533) et la Belgique (529). En queue du classement on retrouve le Mexique (385), la Turquie (412), la Grèce (445), le Portugal (466), l’Italie (466) et les USA (483).

Le niveau des jeunes Français en mathématiques, même s’il n’est pas excellent, est donc plus qu’honorable, comparé au niveau global de celui des membres de l’OCDE. La massification de l’enseignement secondaire et tertiaire n’a donc pas provoqué de décrochage mesurable de la France par rapport aux autres pays développés. La politique éducative menée depuis l’après-guerre, et plus énergiquement depuis le début des années 1970, par l’ensemble des gouvernements successifs, a donc porté ses fruits.

Mais abordons maintenant la situation préoccupante des USA, de l’Allemagne et du RU.

Aux USA et au RU, l’inflexion dans la progression de nombre de diplômés se situe au niveau de la classe d’âge des 45-54 ans. Cette classe d’âge a été formée au secondaire au cours des années 1970 et au tertiaire durant les années 1980. Dès lors, la progression du taux de diplômés a cessé aux USA et a fortement ralenti au RU. Or ces deux pays ont connu des changements majeurs de politique intérieure dès la fin des années 1970 au RU avec l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, et au début des années 1980 aux USA avec Ronald Reggan.

Au RU, cette politique a engendré un doublement de la pauvreté. Le taux de personnes percevant un revenu inférieur à 50% du revenu médian a ainsi progressé de 6-7% (selon les sources : OCDE, CIA Factbook, New policy Institute) en 1980, à 13-14% en 1994. Il se maintient toujours à un niveau très élevé (environ 12%).

De plus, les inégalités de revenu sur l’ensemble de la société ont, elles aussi, fortement augmenté durant cette période. L’indicateur de Gini mesurant cette disparité a ainsi augmenté de plus de 13% sur cette période.

Les USA n’ont pas connu d’augmentation sensible de leur taux de pauvreté et de leur indice de Gini, mais les chiffres reste très élevés, et supérieur aux autres pays occidentaux (17% de pauvreté).

Les politiques de réduction des dépenses publiques menées par ces deux gouvernements durant les années 1980-1990 peuvent aussi être invoquées, bien que les USA soient encore les champions des dépenses d’éducation avec plus de 12 000 US$/élève (tout niveaux confondus et en parité de pouvoir d’achat) et que le RU se maintient au niveau de la moyenne de l’OCDE (7300 US$).

Le problème de l’Allemagne est encore plus inquiétant, tout du moins en ce qui concerne les études supérieures. La nouvelle génération (25-34 ans), formée au secondaire dans les années 1980-1990 et au tertiaire dans les années 1990-2000 est bien moins diplômée que la génération précédente. Pourquoi ? J’avance ici deux hypothèses.

-Il s’agit d’un contrecoup de la réunification. Les populations de l’Allemagne de l’Est étaient très bien formées, mais les jeunes de l’époque de la réunification ont pu choisir de rentrer rapidement sur le marché du travail afin de profiter des richesses et produits accessibles dans notre société de consommation. Dans ce cas, la situation devrait s’améliorer avec la génération actuellement en formation.

-Il s’agit d’un problème plus grave, dû à la structure même du système éducatif allemand, structure qui est peut-être dépassée. Est-ce le fait de sa grande et précoce sélectivité ? (quatre types d’établissements de niveaux dès dix ans). Est-ce causé par une inadaptation des études supérieures par rapport au monde du travail ?

La question reste ouverte, mais il serait temps pour l’Allemagne d’étudier ce problème plus en profondeur.

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20 réactions à cet article    


  • gem (---.---.117.250) 15 septembre 2006 14:36

    La première partie de l’article est factuel et interressante.

    La seconde est sans intérêt. Nous entretenir de la « situation préoccupante des USA, de l’Allemagne et du RU », franchement... Et sur la base d’une image ridiculement partielle (les inégalités apparentes) et bouffonnement partiale (« c’est la faute à Tatcher et Reagan »...), en plus... Encore le français prétentieux qui donne des leçons au monde entier, quoi...


    • Anthony Meilland Anthony Meilland 15 septembre 2006 14:55

      Vous consiédérez donc que le taux de diplomés du secondaire et du tertiaire, et un indicateur partial ?

      Partiel il est, comme tous les indicateurs (même le taux de chomage ou la croissance du PIB sont partiel).

      « Nous entretenir de la »situation préoccupante des USA, de l’Allemagne et du RU« , franchement... »

      - Vous pouvez ne pas souscrire à mon analyse sur les causes, mais les faits sont là ! Regardez la courbe du Japon, et comparez-là avec celle des USA. Comparez ensuite les courbes du RU et de la France, et vous verrez qu’il ne s’agit pas de faux problèmes. Et pour l’Allemagne, c’est pire encore...

      Idem en ce qui concerne les résultats en Maths. Pour les USA ils sont catastrophiques (483), le RU refuse pour sa part de participer à l’enquête. L’Allemagne ne s’en sort pas trop mal (500points), mais c’est tout de même sensiblement inférieure à la France(511).

      Que proposez-vous pour expliquer la dégradation de la situation scolaire aux USA en Allemagne et au RU ?


    • (---.---.47.54) 17 septembre 2006 10:47

      « Le OECD-rapport »formation sur une vue« (dans l’original »Education at a Glance« ) est également pris largement comme cause pour protester contre les manques supposés ou effectifs du système d’éducation en Allemagne »(studis-online.de) .


    • (---.---.47.54) 17 septembre 2006 11:47

      Dans les essais de l’éducation des mathématiques la performance des Etats-Unis est régulièrement clairement plus mal comme la moyenne allemande. Russes et Américains ont démonté les installations allemandes 1945 pour la construction des fusées.


    • (---.---.47.54) 17 septembre 2006 12:10

      Le même vaut pour la construction des bombes atomiques de l’hydrogène conformément à des calculs mathématiques allemands.


    • (---.---.94.50) 15 septembre 2006 14:39

      Les mathématiques , c’est effectivement la discipline qui demande le moins de pré-supposés culturels.

      La massification est-elle un but en soi ? Je propose qu’on arrête les cours pendant 2 mois, puis 3, etc...pour savoir à partir de quelle durée la suppression des cours aura un effet sur les résultats du bac ? (j’ai connu un établissement obligé de fermer 1 mois pour des raisons de sécurité incendie...). Sans compter les professeurs non remplacés etc... Exemple : que l’orthographe soit contestée pour nos élèves, pourquoi pas ? mais que de plus en plus de profefesseurs l’ignorent...on ne peut confondre les choix ou les contraintes pédagogiques avec l’absence de rigueur. Mais il faudrait prendre tous les problèmes soulevés en revue.


      • (---.---.59.170) 15 septembre 2006 15:33

        Mais cette étude, c’est le nouveau PISA ou c’est autre chose ?


        • Anthony Meilland Anthony Meilland 15 septembre 2006 15:49

          Il y a du PISA 2006 (resultats en Maths) et d’autre Stats (Niveau d’étude des adultes, Mobilité internationale des étudiants, Rendement de l’éducation, Cout public et privé....)

          Tout cela est regroupé dans le rapport de 480 pages intitulé « regard sur l’éducation »


        • Josep Garp (---.---.13.65) 15 septembre 2006 19:25

          Je trouve ces résultats confortants pour la France vu que notre système éducatif est orienté vers les mathématiques.

          En revanche, il ne faut pas oublier que le système éducatif anglo saxon diffère carrément du notre. Peut on vraiment le comparer.

          En effet, les anglos saxons peuvent arrêter les mathématiques à 15 ans, pour ne se consacrer qu’à 3 matières principales. En revanche en France, l’école est plus généraliste, et le critère de sélections des prépas et écoles se fait entre autre sur les maths. D’où l’importance que les élèves accordent à cette matière.

          En revanche si l’on prend un anglais, si celui ci veut entre à LSE, il n’y a aucuns problèmes à ce qu’il n’ait pas fait de math depuis 3 ans. De toutes façons ils vont tout reprendre depuis la base. En revanche il devra avoir de bons résultats sur ses autres matières (qui peut très bien être histoire de l’art...). De manière similaire pour un américain pour qui le cursus extra scolaire comptera autant que le cursus scolaire.

          Que doit on en déduire ? Les Français sont meilleurs en maths, voila tout :)

          En déduire que le niveau d’éducation en France est meilleur serait précipité. Ce sont juste deux méthodes différentes d’apprentissage, l’une qui se base plutôt sur l’expérience, les anglo saxons, l’autre sur la théorie, les français (et autres...).

          Pour illustrer cet argument, je vais prendre une amie qui est allée faire une année à LSE-UCL en mécanique, elle a réussi, mais a voulu rentrer en Suisse. Elle a du recommencer à zéro à l’EPFL, et à louper ses examens, ceci dû essentiellement aux maths. C’est donc deux manières de voir les choses. Peut on vraiment dire que les mécaniciens Suisse sont meilleurs que les Anglais ? Je ne crois pas.

          Un autre exemple, je suis allé étudier la micro-économie pendant un mois à LSE. Fort de mes études scientifiques, je me suis fait totalement bluffé par une majorité des étudiants qui ne savait pas faire une dérivée, et qui pourtant comprennaient parfaitement les concepts, et réussissait aussi bien les exercices que moi. Bien sur sur le long terme, moi j’aurai pu faire de la recherche, eux non ? Mais est ce vraiment le but des études ? orienté tous les élèves vers la recherche ? Encore une fois je ne crois pas, et c’est très subjectif de ma part, comme affirmer le contraire le serait.

          Cette étude est donc subjective à mon sens, sans être dénuée d’intérêt.


          • Fred (---.---.33.3) 15 septembre 2006 19:51

            Il y aussi une composante qui n’est pas compte dans ces courbes a savoir les personnes de plus de 30 ans qui retournent aux etudes. En France c’est un phenomene quasi inexistant, il est assume que quelqu’un ne changera jamais de carriere alors qu’aux US notamment je connais personnellement des personnes qui sont repartis aux etudes a 30 ou 40 ans pour commencer une nouvelle carriere, ceci a pour effet de remonter le debut de la courbe.

            Une autre difference aussi est l’obligation en France d’avoir un diplome pour avoir un travail (phenomene recent) alors que dans les pays Anglo-Saxons l’experience est beaucoup plus importante. Ca peut peut etre expliquer la tendance des courbes.


            • Zermikus (---.---.52.62) 15 septembre 2006 20:48

              Là, j’ai franchement rigolé.....

              Depuis le temps que je propose de donner le bac ( à 15 ans), avec la carte d’électeur (et un préservatif en prime), qu’est-ce qu’on gagnerait comme temps.... Et quelles statistiques.....

              Ça, je l’avais remarqué depuis longtemps, qu’est-ce qu’on est intelligent en France... Et c’est bien pour ça que je n’arrive pas à comprendre comment je fais pour être si con.....


              • Fred (---.---.176.0) 18 septembre 2006 01:46

                Je suis aussi de cet avis. C’est pas la peine de regarder des statistiques ou des études, il suffit de regarder autour de soi : le niveau est absolument pitoyable.

                Pour ma part, j’ai eu mon BTS en allant à 1 cours sur 3, et sans apprendre ni réviser. J’ai été aux examens en me disant « bon tant pis, je retenterai ma chance l’année prochaine », puis j’ai vu les sujets. Wow c’est bizarre comme ça à l’air simple, on dirait que seules les bases du programme suffisent. Malgré ça, une copie blanche, un rapport rendu en retard fait à la va-vite, la plupart des examens faits à moitié, et je l’ai eu. Enfin, ils me l’ont donné. Je suis désolé d’avoir fait monter les stats alors que j’ai appris même pas 5% du programme.


              • Anthony Meilland Anthony Meilland 18 septembre 2006 12:52

                « Je suis aussi de cet avis. C’est pas la peine de regarder des statistiques ou des études, il suffit de regarder autour de soi : le niveau est absolument pitoyable. »

                Eh bien ! Heureusement que vous n’êtes pas scientifique, car vous n’iriez pas bien loin avec un raisonnement comme cela.

                Si le niveau des jeunes français était vraiment « pitoyable », alors celui de la majorité des pays du monde le serait aussi. Autant dire que l’éducation régresse sur Terre !

                Et que dire des jeunes Américains dans ce cas... séraient-ils totalement ignares ?!?!?

                ...Quoique, vu le Président qu’ils ont choisi, on peut se demander... smiley

                Non vraiment, les mecs, posez ce fouet, enlevez vos combinaisons de latex et vos serre-tétons, fumez un p’tit pétard, et courrez nu dans un champs de coquelicots, ça ira mieux après smiley


              • gil (---.---.121.209) 16 septembre 2006 17:59

                cet article à-priori intéressant devient complètement absurde si l’on se pose la question préliminaire suivante :
                - juge-t-on de la qualité d’un système éducatif en fonction du pourcentage d’individus ayant effectué des études tertiaires ??

                Me semble que l’objectif premier annoncé par l’Education Nationale est de former des citoyens. Question : n’est-on pas un bon citoyen si on n’a pas BAC+5 (j’espère que vous répondez non)...

                Une autre plus provocante : et si les USA, RU et Allemagne étaient les premiers pays à se diriger vers un ratio « approprié » d’individus ayant fait des études longues (on pourrait aussi faire des corrélations avec le taux de chomage).


                • Anthony Meilland Anthony Meilland 17 septembre 2006 18:35

                  Effectivement les USA et le RU ont beaucoup développé le concept des petits boulots ne nécessitant aucune formation. Cela est possible grace à la faiblesse des charges sociales... et à la possibilité de payer très peu les gens concernés (pas de SMIC ou très bas). Il en resulte donc un très faible taux de chômage qui cohexiste avec un très fort taux de pauvreté.

                  Est-ce la voie de la modernité ?

                  Ce n’est en tout cas pas celle choisie par les pays scandinaves, le Japon, la Corée, et l’Europe continentale. Le choix a été fait de privilégier les hautes technologies et de développer les emplois très qualifiés.


                • Josep Garp (---.---.99.11) 18 septembre 2006 11:54

                  Si je met en avant que les mathématiques sont notre critères d’apprentissage, il n’y a pas de ratio qui feront que notre nation sera compétitive. Je préfère largement voir des ouvriers devenir chercheurs que rester ouvrier tout simplement car il existe des ratios. Surtout que dans l’évolution des classes, on redescend que très rarement.

                  A quoi bon ces rations ? c’est une question d’ordre économique (mais aussi de culture, j’utilise l’argument économique qui aura je pense plus d’impact) ? Non je ne pense pas.

                  En effet, la Chine, l’Inde, et les pays de l’Est sont aujourd’hui les fabriques du monde. Les délocalisations vont suivre ne vous en faites pas, et si ce n’est pas les délocalisations, ce sera des futurs robots qui enlèveront tous les emplois du type ouvrier, technicien de surfaces, etc. Vers quoi nous orienter ? La France a deux atouts, qui n’est qu’à 10% de son potentiel :
                  - la recherche, l’innovation, qui est un vecteur d’emploi et de développement de l’économie très fort
                  - le tourisme

                  Je ne compte pas les métiers de services qui finalement n’apporte qu’un soutien à une société existante, les véritables moteurs sont les deux premiers. La situation se résume ainsi : nous avons besoin de citoyens polyglottes, avec haut niveau d’études, bien plus haut que la moyenne, qui soient capables d’intégrer la recherche ou le management de projet que la recherche mettra en place. Et le plus de monde il y aura, le mieux se sera.

                  Si nous devons avoir un vecteur d’immigration parceque nous sommes tous trop éduqués pour faire autre chose que de la recherche, tant mieux. La génération d’immigrant suivante nous rejoindra au niveau recherche et ainsi de suite.

                  Donc oui les études peuvent être dur, et je suis d’avis qu’elle le soit plus encore à l’école. Que choisir la FAC ensuite soit presque une évidence, non par dépit mais pour se valoriser (tant économiquement que personnellement). Non nous n’avons pas besoin forcément que de matheux, mais c’est vrai que les matheux c’est facile à vendre. Et oui l’école doit former des citoyens un peu moins brebis, parcequ’il ferait ce raisonnement tout seul...

                  Et encore non, les USA/RU ne sont pas un modèle de réussite économique ET sociale. Ce sont des endroits où tout est possible, le meilleur comme le pire. En France, c’est la même chose, mais avec des effets plus atténués.

                  Les modèles de réussites qui seront durables sont ceux qui favoriseront grandement la recherche et l’éducation, tout en restant à l’écoute du monde économique. Mais il y aura toujours des solutions pour les gens qui ont trop de diplomes (mérités), contrairement à une population qui manque d’éducation.


                • k2 (---.---.47.54) 16 septembre 2006 23:11

                  « il serait temps pour l’Allemagne d’étudier ce problème »(loc. cit. ultra). Kreisel m’a dit avant 25 ans et m’a demandé pendant un demi-an toutes les semaines, je dois instruire les Français dans un enseignement contre/pour Cauchy-Riemann[ Évariste Galois ou Poincaré ou Hibert-Couturat et alios] surtout sur la théorie des ensembles[« Unterweisung der Franzosen in Mengenlehre », le Hongrois-Autrichien comme Halmos, Erdös et alios qui ne sont pas plus en math qu’ une plaisanterie de l’escalier], ce que j’ai rejeté ... plus ou moins ... .La mathématique allemande est comme auparavant dirigeante. Si le monde entier cela ne peut pas reconnaître, alors cela est d’autant mieux. Il n’y a pas pour cela une meilleure justification comme la suivante:informer en mathématique réduit l’avance. [st-andrews.ac.uk The Scotts Golf 18 greens Trophy Le DeBut] Reply to « (...) cette année, le rapport se concentre uniquement sur les maths »(Meilland Anthony, « Evolution du niveau d’étude au sein de l’OCDE : La France est un bon élève », 15.09.2006 ). Hilbert et Hans Hahn sur la question qui reste "semper et ubique« (indépendant du temps)  »Quoi il faut faire en math ? « _- := » One of the outstanding events in this development was the discovery [by Weierstrass of] curves that possess no tangent at any point. [That is,] ... it is possible to imagine a point moving in such a manner that at no instant does it have a definite velocity. [This] directly affects the foundations of differential calculus as developed by Newton (who started with the concept of velocity) and Leibniz (who started the so-called tangent problem) .... The standard curves that have been studied since early times : circles, ellipses, hyperbolas, parabolas, cycloids, etc. [have tangents everywhere. However,] the graph of the function t cos(1/t) demonstrates that a curve does not have to have a tangent at every point. (..) Let us now summarize. Again and again we have found that, even in simple and elementary geometric questions, intuition is a wholly unreliable guide. It is impossible to permit so unreliable an aid to serve as the starting point or basis of a mathematical discipline ..."(Hans Hahn). [st-andrews.ac.uk The Scotts Golf 18 greens Trophy ..helas... LeFin]



                  • Yves 18 septembre 2006 14:45

                    C’est Yves.

                    J’ai un peu l’impression que tout débat sur l’éducation se situe dans un monde vaporeux et étheré fait de stats et de nombre de diplômes. Dans ce monde là, tout va bien en France.

                    À se demander pourquoi aucun courrier, aucune lettre ou, pire encore, aucun commentaire sur Agora n’échappe à une moyenne d’une faute d’orthographe par trois mots.

                    Mais je crois que grâce à vous j’ai la réponse. Ce sont des Américains. Ou des Allemands.

                    Ouf, j’ai eu peur.

                    Yves.


                    • krokodilo (---.---.215.233) 21 septembre 2006 11:52

                      « en mathématique. Pourquoi cette discipline ? Parce que c’est la plus objective à mesurer. Effectivement, des matières comme l’histoire ou les langues ne peuvent être comparées directement sans beaucoup de précaution. Le japonais est bien plus difficile à maîtriser que l’anglais par exemple. L’OCDE a mesuré, les années précédentes, le niveau en culture scientifique et en maîtrise de la langue, mais cette année, le rapport se concentre uniquement sur les maths. »

                      L’OCDE a bien fait, mais il me semble que vous êtes tombé dans le cliché de l’anglais facile. Le japonais nous paraît forcément difficile de prime abord à cause de l’alphabet, mais qu’en est-il dans l’autre sens ? Pour eux aussi, l’alphabet latin est totalement nouveau. L’anglais est très dififcile pour les asiatiques, alors que déjà en Europe seuls 10% des gens peuvent converser, et encore dans les pays les plus ouvertement anglophones... Ce n’est pas le sujet ici, mais l’anglais est une langue très difficile, avec sa phonétique chaotique (fait rarissime parmi les langues), ses très nombreux idiomes et son côté contextuel qui en fait sa souplesse mais aussi sa fréquente ambiguïté.

                      C’est un grand pas en avant si l’OCDE -dont tous les documents sont en anglais dès qu’on quitte la page d’accueil...- réalise que les études sur les langues sont souvent peu sérieuses (comme les sondages d’Eurobaromètre) et biaisées par le dogmatisme et les idées préconçues.

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