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Accueil du site > Actualités > Santé > C’est le printemps, le moustique-tigre revient !

C’est le printemps, le moustique-tigre revient !

Le moustique-tigre est synonyme de maladies infectieuses émergentes. Il peut transmettre les virus responsables de la dengue, du chikungunya et de zika. Comment éviter qu’il ne pullule et s’en débarrasser ?

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Rayures blanches et noires
Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, le moustique tigre est surtout reconnaissable à ses rayures blanches et noires. Petit, il fait à peine la taille d'une pièce d'un centime d'euro. Actif principalement le matin et le soir, il se distingue des autres moustiques par son absence de bruit caractéristique, ce qui le rend difficile à repérer lorsqu'il s'approche.

La chasse aux eaux stagnantes
Le retour du moustique tigre est signalé avec l'arrivée du printemps, période propice aux journées ensoleillées et à la chaleur. Les médias mettent en garde contre cette réapparition saisonnière, notamment France 3 Occitanie qui conseille sur les moyens de prévention contre les piqûres. En Bretagne, les autorités locales encouragent les habitants à signaler la présence de ces insectes. On suggère déjà de retirer les sources d'eau stagnante afin de prévenir leur prolifération, notamment dans les régions où les premières larves ont été détectées, profitant des conditions météorologiques favorables. Humidité et chaleur favorisent l'éclosion des oeufs.

Transmission par piqûre
La transmission de maladies par piqûre est un sujet préoccupant, notamment en ce qui concerne le moustique tigre. Bien qu'il ne transmette pas systématiquement de virus à chaque piqûre, il peut néanmoins véhiculer des agents pathogènes qu'il a préalablement contractés et les transmettre lors de piqûres ultérieures. En tant que vecteur de virus, il contribue à la propagation de maladies telles que la dengue, le chikungunya et zika. En 2022, les autorités sanitaires françaises avaient enregistré 272 cas importés de dengue en France, ainsi que 22 cas de chikungunya et 3 cas de zika (derniers chiffres). De plus, 65 cas autochtones de dengue ont été signalés en Occitanie, en Paca et en Corse, provenant de piqûres survenues dans ces régions métropolitaines. Désormais, toutes les régions de France sont concernées.

3 maladies infectieuses émergentes
Le chikungunya, la dengue et le zika sont de nouvelles maladies émergentes (comme l’infection au VIH, le covid ou ébola…). Elles peuvent ne pas présenter de symptômes et passer sans qu’on ne le sache. Mais elles peuvent aussi présenter des symptômes sérieux. Le chikungunya est ainsi connu pour être la maladie de l’homme courbé avec ses douleurs articulaires qui peuvent persister. Il existe un vaccin contre le chikungunya mais il concerne les personnes adultes qui ont déjà été touchées et qui habitent dans les zones où la maladie a été déclarée de façon endémique. Il existe une forme pédiatrique de vaccin à l'essai contre le chikungunya. La dengue peut avoir des formes hémorragiques ou avec syndrome de choc mortelles. Zika peut toucher les muscles de la respiration.

Moustique mondial
L'espèce invasive du moustique tigre, identifiée sous le nom scientifique aedes albopictus, a étendu son territoire à l'échelle mondiale, à l'exception de l'Antarctique, selon les données de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Originaire de l'Asie du Sud-Est, ce moustique possède une remarquable capacité d'adaptation, passant aisément de son habitat naturel, la forêt, à l'environnement urbain. Il pond ses œufs dans divers récipients et se nourrit de sang humain, facilitant ainsi la transmission de virus responsables de maladies telles que zika, chikungunya et la dengue. On a signalé d’ailleurs, une épidémie de dengue alarmante en Guyane et au Brésil notamment.

Prévention
Pour prévenir l'apparition des moustiques tigre, il est essentiel d'adopter des mesures préventives efficaces. Il est crucial d'éviter la stagnation d'eau dans les récipients ou réservoirs en proscrivant l'utilisation de pots, vases, arrosoirs, seaux et autres objets susceptibles de retenir l'eau. Si leur élimination n'est pas possible, il est recommandé de les couvrir. De plus, il est important de maintenir ses gouttières propres. Les moustiques tigre ont une faible mobilité et se déplacent généralement sur un périmètre d'environ 150 mètres autour de leur lieu de naissance. Cependant, ils se sont largement propagés à travers le monde grâce aux moyens de transport humains. Lorsque vous observez un moustique tigre, il est probable qu'il soit né à proximité. L'implication de chacun est nécessaire pour freiner la propagation de ces insectes nuisibles. Ainsi, l'action visant à éliminer le moustique tigre doit se concentrer sur ses éventuels lieux de ponte.

Pour signaler sa présence et participer à son éradication, vous pouvez vous connecter sur ce site gouvernemental.

Pierre Luton alias Pluton, journaliste santé SEO

Photo moustique-tigre, licence Creative commons


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11 réactions à cet article    


  • Brutus Brutus 18 avril 08:15

    j’epère qu’il va pas ramener des chauve’souris et des pangolins


    • Clocel Clocel 18 avril 08:21

      @Brutus

      Voire... J’en ai vu un avec un Z peint sur son abdomen...


    • Gégène Gégène 18 avril 08:28

      « Le chikungunya est ainsi connu pour être la maladie de l’homme courbé »

      En cas d’infection, il est recommandé de sortir sous l’orage . . .


      • Brutus Brutus 18 avril 08:39

        @Gégène

        je ne vois que la route qui poudroie, l’herbe qui verdoie et l’orage qui fout droit


      • Libre Libre 18 avril 11:28

        Ne voulant rien faire comme personne, j’ai choisi un autre chemin.
        Ici le moustique tigre est tout à fait capable de se trouver des coins humides pour se reproduire sans eaux stagnantes, du coup, je les appâte.
        Il faut savoir que deux choses l’attirent particulièrement, l’expiration de votre CO2, mais aussi, la couleur noire.

        Résultat, j’ai installé des pièges, avec plusieurs poubelles noires de 80L, remplies d’eau, dans laquelle j’ai installé quelques plantes aquatiques filtrantes et oxygénantes, et un super prédateur....Le gambusie.
        Le Gambusie est increvable, que ce soit sous un soleil de plomb au coeur de l’été en pleine canicule, ou en hiver par des températures très gélives, ils survivent, se reproduisent vite, et se contentent des lentilles d’eaux ou autres insectes s’il n’y a pas assez de moustiques et surtout, leurs larves.
        Et s’ils sont trop nombreux, ils se régulent seuls, cannibales.

        Résultat, je vois de moins en moins de moustiques tigres autour de moi au jardin et sur ses alentours, simplement parce qu’ils viennent déposer leurs descendance là, se faisant dévorer, quand ce n’est pas eux qui se font directement attraper.

        Attention, le gambusie est invasif, il est interdit de le relâcher dans l’environnement naturel, même une mare, car opportuniste, il va aussi dévorer des têtards et nuire aux batraciens. Ici ils sont confinés à leurs contenants hors sol.

        Personnellement j’envisage de faire des essais d’aquaponie fournissant en engrais des cultures par leur eau enrichie, les gambusies étant totalement autonomes (sinon vérifier/corriger le niveau d’eau des contenants).


        • Libre Libre 18 avril 11:31

          @Libre
          J’oubliais aussi un détail d’importance, les oiseaux en profitent aussi pour boire, et laisser bien plus tranquille, les fruits du verger, n’ayant pas besoin de s’y désaltérer.


        • Brutus Brutus 18 avril 11:44

          @Libre

          Depuis 2022, « Gambusia holbrooki » (aussi appelé « guppy sauvage ») est inscrite dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne.

          Ça signifie que cette espèce ne peut pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne.

          Cette espèce ne peut plus être détenue sauf dans le cas des animaux de compagnie acquis jusqu’à un an après leur ajout sur la liste européenne. C’est votre cas ? Ce sont vos animaux de compagnies ?



        • Clocel Clocel 18 avril 12:13

          @Brutus

          Que l’UE ait ostracisé cet animal me le rend infiniment sympathique...

          Etant par ailleurs elle-même spécialisée dans l’importation massive d’espèces nuisibles...

          Me demande si je ne vais pas sucer la roue de notre camarade Libre et offrir en holocauste les moustiques de mon quartier. 


        • Libre Libre 18 avril 15:56

          @Brutus
          Pas de bol, je les ai récupéré depuis bien plus longtemps que ça, donc même si vous cherchez la petite bête, je suis dans la légalité.
          Et très franchement, au bout d’un moment, j’ai envie de dire merde à l’UE.
          Même si j’aurais été dans l’illégalité, j’en ai possession en pleine responsabilité et conscience, il est ici très loin d’être intégré aux habitats naturels, ils ne finiront pas dans la nature, et si les récipients dans lesquels ils sont s’assèchent, ils ne pourront pas survivre.
          Je n’en fais aucun profit, et ils m’aident à lutter contre une espèce invasive (le moustique tigre) sans efforts ni intrants chimiques.
          À moment donné, j’en ai marre qu’on nous infantilise, c’est le meilleur anti-moustiques que j’ai pu observer à ce jour, sorti de tout milieu naturel, plutôt que les exterminer, on devrait leur permettre de coexister dans ces conditions.


        • zygzornifle zygzornifle 18 avril 14:54

          Les vipères de l’Elysée se portent bien ....

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