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Accueil du site > Actualités > Politique > Réhabiliter les mots « LIBERAL » et « LIBERALISME »

Réhabiliter les mots « LIBERAL » et « LIBERALISME »

Nous sommes dans une crise du sens et des valeurs, qui naît d’abord d’entreprises de détournements sémantiques. Le mot « LIBERAL » notamment est complètement détourné de sa signification, des valeurs qu’il incarne. Ce n’est pas un mot de droite ni de gauche : c’est un mot-valeur, un mot-sens. Pourquoi ne pas s’y attarder ?

Sans doute les indispensables traductions accentuent-elles les difficultés... Les mots n’ont pas le même sens, ni la même valeur, d’une langue à l’autre, surtout quand ils se rapportent plus à des concepts, des idées, des idéaux, qu’à des réalités, des faits, des choses... Piègés, les mots ! A prendre « comme les ailes d’une mouche », redirait Pascal Guignard. « Libéralisme » fait partie de ces mots détournés de leur sens, trahis, défigurés, empoisonnés.
L’un des « scandales » (un mot qu’adorait Marchais !) de la campagne référendaire française vient du fait que des esprits intelligents ont réussi à transformer le mot « libéral » en « gros mot », en insulte, en repoussoir.
A quoi renvoie le mot « libéral » ? A ce qui se rapporte à la Liberté et aux Libertés.
Liberté : un mot phare. Un mot de Lumière. Qui peut se permettre de le salir, de l’insulter ? Celles et ceux qui ne veulent pas lui donner autant de sens que de valeur. Celles et ceux qui ne se rendent pas compte que la Liberté est un combat incessant, et que les libertés sont des conquêtes sans cesse à consolider, à protéger, à renforcer.
Si « J’écris ton nom : LIBERTÉ », comment puis-je oser raturer, déchirer, insulter les mots « libéral » ou « libéralisme » ? Si les mots sont piègés, c’est la plupart du temps parce que, par facilité, donc par paresse, par ignorance ou méconnaissance, par souci de caricaturer, par soumission aux « doxa » à la mode, on les coupe de leurs racines et on pratique ces amalgames et ces confusions qui font tant de ravages...
Trois confusions relèvent particulièrement de ce que Michel Rocard appelle justement un « déficit de culture économique et politique » : libéralisme, capitalisme, libre-échangisme...
Le premier congrès de la « Gauche européenne » qui vient de se terminer par une « Déclaration d’Athènes », généreuse dans ses objectifs mais naïve (donc dangereuse) dans ses formulations, illustre trop bien ces "détournements de sens", ce "kidnapping des réalités" et les fuites qu’ils trahissent...
Ce qui est nommé « politiques néo-libérales » et « néo-libéralisme » désigne en fait l’ « hyper-capitalisme », ce « capitalisme financier et prédateur » qui n’est ni dans les traditions chrétiennes-démocrates, ni dans les socialistes, humanistes, personnalistes qui ont fait ce que « l’Europe » a de meilleur en elle.
Nous ne le disons pas assez ; Les États-Unis, par exemple, ne sont pas une puissance « libérale », mais un empire « capitaliste ». Les « néo-conservateurs » de Londres, de Chicago et d’ailleurs, ne sont pas des « libéraux » mais des... conservateurs. Le marché et la démocratie ne sont pas synonymes : la Chine l’illustre trop bien.
Le Conseil de l’Europe a été bâti sur l’idéal libéral, cet idéal de LIBERTE qui prend valeur et sens grâce au Droit, un Droit fondé sur ces droits de l’Homme que contestent tous les anti-libéraux, tous les ennemis de la Liberté et des libertés, de droite et de gauche.
L’Union européenne a été construite sur l’idéal libéral, cet idéal de LIBERTE qui prend valeur et sens grâce à la paix, à la sûreté intérieure et extérieure, à une prospérité partagée, à une organisation sociale qui concilie épanouissement individuel et solidarité collective.
Que la géo-finance internationale et cette « économie casino », favorisées par les nouvelles technologies, une « globalisation » mal maîtrisée et une mondialisation... insuffisante, porte atteinte à ces mariages de la Liberté et de la Solidarité, du Droit et de la Justice, des intérêts particuliers et de l’intérêt général, c’ est une évidence. Que les « maîtres du monde » (qui ne siègent pas à Bruxelles) aient tendance à oublier que « le laisser-faire et le laisser-passer » ne signifient pas « laisser faire et passer n’importe quoi, n’importe comment et à n’importe quel prix », c’est une réalité flagrante. Que les combats doivent être intensifiés, à tous les niveaux, pour instaurer plus de justice dans tous les secteurs, et pour placer l’Homme au cœur de toute action humaine, c’est un constat incontestable.
Mais la mode de « l’anti-libéralisme » cache en fait une peur de la Liberté, de cette liberté qui rime avec responsabilité. C’est tellement plus facile de pratiquer une culture d’opposition, de revendication, de contestation, qu’une culture de l’action, de l’amélioration, d’un progrès qui ne devienne pas synonyme de régression.

Les détournements de vocabulaire, surtout quand il s’agit du « mot Liberté », sont en fait le miroir d’un détournement du regard : ce sont les réalités qui sont souvent difficiles à regarder. Bien des crises naissent des conflits entre l’imaginaire, qui nourrit la pensée idéologique, et le réel. Ce réel, on peut le changer en bien, grâce à des idéaux et à des idées qui partent des réalités et ne les nient point. C’est sans doute à gauche, aujourd’hui, qu’il importe de réhabiliter le plus le mot LIBÉRAL

Daniel RIOT


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22 réactions à cet article    


  • (---.---.28.2) 2 novembre 2005 10:50

    N’est-ce pas jouer sur les mots que de redonner à libéralisme son sens premier dans cet article... en cherchant à omettre (volontairement ?) le fait qu’à l’heure actuelle « libéralisme » est utilisé comme raccourci pour « libéralisme économique » qui est un concept capitaliste ? Là est le premier glissement sémantique, celui qui est dangereux, il se réfère aux libertés économiques pas aux libertés individuelles.


    • Pierre PICARD (---.---.188.2) 2 novembre 2005 13:59

      Vous souhaitez réhabiliter les mots libéral et libéralisme, pourquoi pas !

      Mais à condition d’exprimer de façon très claire et très précise le sens que vous leur donnez, et là vous restez dans le flou et dans des affirmations très générales.

      Aujourd’hui le libéralisme (en économie) est un mélange de dérégulation et de libre échange, l’état se désengage de plus en plus de l’économie au profit des seules lois du marché et d’intérêts privés. Votre position là dessus n’est pas claire. Est ce que cette orientation est pour vous souhaitable, et les inconvénients du secteur financier « prédateur » ne se seraient qu’un problème annexe qui n’est pas imputable à ce libéralisme ? Ou alors est ce que c’est cette conception même de désengagement généralisé de l’état que vous vouler critiquer car elle impliquerai les désagréments que vous citez ? Pour moi, cette dernière hypothèse est la plus proche de la réalité.

      Le libre-échange (encore un concept économique qui comporte le mot « libre » dans sa dénomination) nous vient d’Adam Smith, sujet de l’empire Britanique. Cette doctrine qui est sensée nous expliquer de façon rationnelle le fonctionnement d’une économie utilise en dernier ressort le concept fumeux, mystique et anti-scientifique de « main invisible du marché ». Cette « main » ferait que le seul marché ferait les choses pour le mieux. C’est quelque part l’idéologie du laisser faire. A l’époque, l’économiste Allemand List critiquait ironiquement et avec raison le fait que l’empire Britanique conseillait à tous d’appliquer cette doctrine, mais se gardait bien de l’appliquer pour lui-même ! Pour la simple et bonne raison que cette doctrine était une arme de domination économique au seul bénéfice de l’empire britanique.

      Par exemple lorsque les britaniques ont perdu la guerre d’indépendance américaine, le gouvernement britanique a dit « c’est pas grave, on les aura par le libre échange ». L’empire a alors innondé de biens à bas prix les anciennes colonies devenue indépendantes. Ces anciennes colonies n’ont alors mis que 10 ans pour être en faillite.

      Aujourd’hui encore le libre-échange et le libéralisme sont toujours utilisés à des fins de domination économique et stratégique, et si les états-unis n’avaient pas adopté une politique économique protectioniste, pour protéger son insdustrie, au lendemain de l’adoption de la constitution américaine, les USA feraient encore parti aujourd’hui du tiers monde.

      La liberté est la chose la plus hautement souhaitable, c’est un droit, mais comme tout droit elle indissociable d’une certaine notion de responsabilité et de devoir, et en l’occurrence de la responsabilité que nous avons envers ceux moins bien loti que nous, et la responsabilité d’avoir un certain souci de l’intérêt général. Au niveau mondial cela signifie qu’il faudrai mener une politique de développement mutuel, et mettre fin à la domination d’un secteur financier prédateur, ce qui commence par remettre les banques centrales sous contrôle politique au lieu d’un contrôle par des intérêts privés.

      Si c’est le sens que vous souhaitez donner au mot libéralisme, alors vive le libéralisme !


      • (---.---.135.119) 2 novembre 2005 15:20

        Effectivement on joue sur les mots. Si libéral avait un sens bien particulier au XVIIIe siècle, les libéraux de l’époque doivent se retourner dans leur tombe s’ils entendent les propos tenus par les néo-conservateurs d’aujourd’hui, sous couvert de libéralisme.


        • Sylvio (---.---.242.133) 2 novembre 2005 18:28

          Tu oublies quelquechose dans ta mise en avant de « Libéral » : le contexte.

          Dans quel contexte utilisons nous « libéral » ou libéralisme ?

          Dans le contexte politique et économique : partie libéral, libéralisme économique.

          Et c’est bien dans ce contexte que beaucoup de gens n’aime pas ce mot car libéralisme économique veut plus ou moins dire « on est libre de faire ce que l’on veut du moment que ça profite à l’économie », il est facile d’imaginer les dérives que cela induit.

          En utilisant les arguments des libéralistes « la liberté = la liberté totale des entreprises », on pourrait parlé de libéralisme patriotique (on est libre de faire ce que l’on veut pour la patrie), que je sâche il y’aura toujours des règles dans la société : on ne peut pas tué quelqu’un sous pretexte d’être libre.


          • Proof OK (---.---.28.210) 2 novembre 2005 19:34

            Pour un anglo-saxon , « Liberal » egal « democrate », (les democrates anglo-saxons se reconnaissent aussi democrate-capitalistes) .En Europe liberal s’appelerait « social democrate » a ne pas confondre avec le « socialiste » francais qui eux ne sont que « socialistes » et qui deviennent « social-nationalistes » et qui ne deviendront pas « national-socialistes » j’espere !

            Chirac peut etre catalogue de « Liberal » les observateurs etrangers le classifiant tous dans la categorie des « centriste- socialiste »

            Pour un americain, un etat rouge est un etat « republicain » c’est a dire seulement capitaliste. La difference :un « democrate liberal » souhaite que tout le monde s’enrichisse un « republicain » souhaite que seulement les riches s’enrichissent. Un pur socialiste souhaite que personne ne s’enrichisse !

            Enfin il y a maintenant les communistes non liberaux mais capitalistes (La chine) You have to choose dear friend !


            • Sylvain Reboul (---.---.255.108) 3 novembre 2005 14:47

              Je suis tout à fait d’accord avec vous : le mot libéral dans le discours politique français a été détourné de son sens philosophique originel. Mais il est nécessaire de se demander pourquoi, et pourquoi en France, alors que notre pays a été une des origine du libéralisme avec l’Angleterre (Philosophie des lumières).

              Il me semble que deux raisons permettent de comprendre un tel brouillage de sens :

              La première raison tient au rôle de l’état et plus généralement des fonctionnaires en France dans la régulation des relations économiques et sociales jusqu’à penser qu’il doit être le patron, via les nationalisations et le rôle des énarques dans la direction de grandes entreprises, de l’économie pour soumettre celle-ci à des règles de fonctionnement nécessaire à la mise en oeuvre de l’intérêt dit commun. Le république française est bien héritière en cela d’une tradition napoléonnienne, voire colbertiste qui ne conçoit le capitalisme que comme national et, en tant que tel, étroitement soumis à la volonté politique centrale.

              2) la seconde, sans doute liée à la première, tient au rôle particulier de parti communiste dans la vie politique et sociale française. Celui-ci simplifiant en la détournant la pensée de Marx qui n’était pas étatiste, c’est le moins que l’on puisse dire, a toujours pensé que la sécurité des travailleurs et des emplois impliquait peu ou prou leur fonctionnarisation statutaire ; comme on le voit en ce qui concerne l’EDF aujourd’hui.

              Or nous savons tous que l’étatisation de l’économie a tendance a se transformer en fusion du pouvoir politique et économique, ce qui est attentatoire aux libertés : liberté de choisir son emploi, liberté de négocier ses revenus, liberté des prix ; liberté de choix des usagers/concommateurs au profit de ceux qui décident de ce que doivent être les besoins collectifs aux dépens des désirs individuels en effet variés et non agrégeables, ni prévisibles (d’où la supériorité de marché conurrentiel (libre et non faussé) pour réguler la relation de l’offre et de la demande). Dans un tel système de planification autoritaire étatique de l’économie, les libertés sont toujours plus ou moins sacrifiées sur l’autel des libertés non seulement économiques, mais, par extension, puisqu’il faut contrôler aussi l’expression des désirs individuels, des libertés culturelles et politiques, voire développer un contrôle policier de la population qui pourrait se révolter contre le fait que l’économie ne répond pas à la diversité et à l’évolution rapide de la demande, encore une fois, que l’on ne peut déterminer a priori.

              Il y a donc une incompabilité manifeste et prouvée (voir les ex-pays de l’est) entre l’affirmation de la liberté individuelle et une économie administrée par l’état. D’autant plus que toute économie centralisée monopole d’état se transforme nécessairement en capitalisme d’état autoritaire voire totalitaire anti-libéral au profit de ceux qui dirigent politiquement et économiquement une société qui ne peut qu’être fermée sur elle même (sociale-nationale).

              C’est donc l’étatisme économique de la vision de gauche de la justice sociale en France, entendue comme sécurité sociale garantie par l’état, qui a fait de l’idée libérale une repoussoir au seul profit de ceux qui détourne le sens du terme de libéralisme pour justifier contre l’étatisme en effet liberticide, un pseudo-libéralisme capitaliste despotique sans règle, sinon celle du profit de l’exploitation sans limites, ni répartition sociales, donc sans souci de justice et de liberté pour tous.

              C’est pourquoi le lutte pour la réhabilitation de libéralisme progressiste soucieux d’accroître les libertés pour tous et pour commencer l’égalité des chances ou des « capabilités » comme dit A. SEN passe par, non seulement la lutte contre l’idéologie pseudo-libérale dit ultra ou neo, mais aussi tout autant contre celle, étatiste et fonctionnariste, d’une certaine gauche qui n’a rien compris à la chute des pays capitalistes d’état de l’ex bloc dit soviétique et qui rêve encore d’une capitalisme étatisé pour gérer les relations économiques et sociales dans le sens d’un social-nationalisme plus sécuritaire que réellement sécurisant en ce qui concerne la défense des libertés individuelles..

              C’est très exactement le leçon que l’on peut tirer du non dit de gauche qui, sur certains points, rejoignait tout à fait le non de droite au référendum sur le TCE.


              • Sylvain Reboul (---.---.255.108) 3 novembre 2005 15:00

                Le lien avec montexte sur le libéralisme est le suivant :


                • jules (---.---.70.28) 3 novembre 2005 18:01

                  Il semblerait que je ne parviens pas à trackbacker sur votre billet :

                  Voici quelques commentaires à ce propos.

                  Je m’étais fait cette promesse - jamais accomplie, bien peu esquissée - de m’interroger ici sur le « libéralisme ». Deux billets du jour me rappellent à cette tâche. Il s’agit d’une tribune de Daniel Riot sur agoravox, relayée par Alain Lambert sur son blog.

                  La suite :


                  • Yuca de Taillefer (---.---.54.191) 4 novembre 2005 17:18

                    Redonner du sens sur ces termes très utilisés en politique et qui ont marqué l’histoire politique et institutionnelle de nombreux pays, en précisant de manière neutre idéologiquement :

                    1) « Libéral », « libéralisme », vienne bien sûr du mot « Liberté », valeur forcément fondamentale & universelle et proche d’être le mot premier de chaque pays : Liberté est le premier mot de la France et qui a également en Normandie le plus de considération.

                    2) Ensuite ne mélangeons pas tout : Liberté est un principe universel & humain, ensuite « libéral » et « libéralisme » doivent se rapprocher de la doctrine politique. Cette doctrine a eu des faveurs plus ou moins fortes dans l’histoire à gauche comme à droite. Comme grand théoricien libéral, je citerais Tocqueville dont l’oeuvre est d’une grande qualité et d’une grande richesse pour comprendre le fonctionnement de la démocratie.

                    3) « Libéral » c’est une doctrine politique, mais aussi une doctrine économique : de plus on peut étre « libéral » pour les moeurs et moins dans l’économie, ou être « libéral » en économie et non dans les moeurs. Bref, il y a plusieurs façon d’être « libéral ».

                    4) Bien sûr, aujourd’hui, peu de politiques osent se dire « libéral » car la tendance est de s’opposer au grand capitalisme mondial dont tout citoyen peut devenir actionnaire mais dont tout citoyen redoute les choix des sociétées mondialisées : certaines n’hésitent pas à licencier (on parle de charettes économiques) à tour de bras.

                    Bref le mot est devenu à la mode en politique pour stigmatiser ce qu’on pourrait appelé le « capitalisme dur » mondialiste et pour mettre dans un même moule ceux qui ne veulent pas d’une économie dirigiste d’état, d’un pouvoir jacobiniste arbitraire et autoritaire ou du collectivisme.

                    Bref, vouloir réhabiliter historiquement le « libéralisme » c’est compréhensible, mais en même temps les débats ne sont pas prêts de s’arrêter puisque la on touche du doigt les philosophies politiques.

                    Yuca de Taillefer, L’Etoile de Normandie


                    • Daniel RIOT Daniel RIOT 5 novembre 2005 12:45

                      Merci pour la pertinence de vos commentaires. Trois précisions :

                      1)Il ne s’agit pas de jouer sur les mots. L’une des raisons de la crise du politique, donc de la pensée politique vient du fait que, trop souvent,les mots sont vidés ou détournés de leur sens. Capitalisme n’est pas libéralisme.Libéralisme n’est pas démocratie.

                      2) Ceux qui parlent à juste titre de « doctrine libérale » ne doivent oublier que celle-çi reposait sur des règles qui n’ont rien à voir avec l’hyper-capitalisme sauvage : transparence du marché, égalité des chances, rejet des monopoles, répartion « juste » des profits...Ce sont ces règles qu’il faut remettre à l’honneur, comme Schuman et Monnet l’avaient fait en créant la CECA

                      3)Ma modeste tentative de réhabilitation du mot « libéral » est plus intellectuelle que politique.On peut être libéral de droite, de gauche ou du centre...si ces classifications ont encore un sens en ce temps où les partis sont plus des rampes de lancement pour « candidats aux sélections des élites » que des centres de réflexions, de médiation, d’anticipation.Le libéralisme est en fait le contraire du « totalitarisme », quelle que soit sa forme, sa couleur, son visage.L’hyper-capitalisme est une forme de totalitarisme.Le libéralisme recouvré peut être l’un des moyenspour tenter d’en sortir.


                      • SS (---.---.42.61) 6 novembre 2005 15:29

                        Liaison du Liberalisme Constant_La Fayette
                        - = :=- La Fayette s’est battu contre l’aristocratie pour les Etats Unies. L’armada du Royaume Anglais a detruit les bateaux de guerre de La Fayette et lui il etait souvent le seul survivant. Et. La Fayette n’etait pas seulement un homme de guerre avec fortune mais aussi un acteur contemporain du Liberalisme : "... La Fayette trebuche au bord de sa fosse ouverte. (...) Il fut le champion du liberalisme"(B. CONSTANT, Adolphe // Le Cahier Rouge, Introduction de Dominique Aury, Lausanne 1953, page # 7)


                        • SS (---.---.42.61) 6 novembre 2005 16:30

                          Re ::Base scientifique du liberalisme. Le vrai Contre-Point du Liberalisme ?! Exercise : svp voyez Reponse au-dessus. La classification du Stuart-Mill comme utilitariste me semble superficielle. La contribution scientifique du John ( Reponse au commentaire avec un « link » : (Hobbes, Locke, Jan de Witt, Stuart-M.)) Stuart-Mill pour le Liberalisme etait une theorie mathematique des inferences inductives ; la fameuse "methode de la descente" des nombres ordinales.De plus Mill’s « method de l’elimination » est devenue important pour le statisticien Francais avec le nom Nicod. Les Juifs et Chretiens en Europe ont essayer a diaboliser ces scientifiques comme Nicod et John Stuart-Mill comme utilitaristes comme toutes les autres atheistes ’vice versa’.


                          • Martine Schwarts (---.---.200.179) 8 novembre 2005 16:57

                            Il me semble que le mot « réforme » devrait lui aussi être réhabilité. Jusqu’à ces dernières années, « réforme » signifiait un changement en vue d’obtenir un progrès, une amélioration. Le sens était positif. Aujourd’hui, il apparaît que l’usage de « réforme » soit utilisé -et compris- par le plus grand nombre comme un changement négatif, une atteinte aux « avantages acquis ». D’où une impossibilité totale de réformer quoi que ce soit puisqu’immédiatement ce mot provoque une levée de boucliers ; chaque groupe corporatisté se sentant immédiatement menacé.


                            • Gérard Pierrot (---.---.113.129) 15 novembre 2005 23:58

                              Quelque soit le sens que l’on donnera aux mots : « libéral »,et, « libéralisme », le pire des sens est à venir. L’OMC (et notamment l’AGCS) c’est la vision politique du tout économique et du chacun pour soi. Le sens de l’impasse sociale véritable « pandémie » où le petit redevient esclave et l’autre ...le maître. le Libéralisme au XXI ème siècle apparaît comme un non sens, aux questions posées pour un monde plus humain.


                              • Sylvio Sylvio 16 novembre 2005 01:00

                                La base du libéralisme au sens politico-économique est selon moi de libéraliser l’économie et donc de supprimer son contrôle et ses règles qui l’entrave pour que l’argent puisse fructifier à plein régime (pour qui ?).

                                A bon alors comme ça, le peuple se tape plein de loi qui freine nos libertés (couvre-feu, réunion en bas des immeubles, remise en cause du droit de grève, etc) et payent tous les impôts. Et les personnes qui contrôlent l’argent (très grands patrons, financiers, spéculateurs, grands actionnaire, etc) eux, on leur donnerai plus de liberté : plus de smic, prise de contrôle des services publics, durée de travail non limité, pas d’age minimum pour travailler, pas de contrôle des licensiement, pas d’impôts sur les bénéfices, moins de taxation, pas d’engagement de durée pour un contrat de travail, etc, etc, etc... N’oublions pas que si ils prospèrent, c’est aussi grâce à nous, sans nous pas de marché, sans marché pas de vente, sans vente pas de bénéfice et donc pas d’argent. Ils doivent donc participer pour l’éducation qui leur a permis d’être élévé socialement, les infrastructures, la justice, l’administration publique, etc qui leur permet de prospérer.

                                Des lois, des règles, un cadre, n’en faut-il pas pour tout le monde dans une société ? une société peut-elle vivre sans loi, sans règle ?

                                Est-ce que je vais tuer mon voisin pour prospérer économiquement ?

                                Je suis pour la gouvernance par le peuple (fondement d’une démocratie) et non par l’argent et le pouvoir qu’il induit.


                                • Emile Red (---.---.11.161) 30 novembre 2005 11:29

                                  Que de bataille d’arrière garde, il y a quelques siècles un cabinet n’était pas ce qu’il est maintenant (ormis pour les ministres...quelques questions à se poser d’ailleurs).

                                  Le Libéralisme d’antan est oublié, tant mieux preuve que le langage évolue, par contre le libéralisme d’aujourd’hui n’a qu’un sens, un sens exécrable antinomique avec le terme « Démocratie ».

                                  Le seul pouvoir viable, non auto-suicidaire, est celui du peuple, le pouvoir de l’économie (de marché) fonctionne au delà de toute régulation, comme une jungle où seul le potentat monétaire gagne, et lorsque celui ci gagne il reste seul...

                                  Les libéraux ont tendance souvent à faire l’amalgame, pratique pour noyer le poisson, entre Libéral et Libertaire, pure démagogie qui au nom de l’étymologie rapprocherait deux mots foncièrement opposés.


                                  • Daniel RIOT Daniel RIOT 30 novembre 2005 12:50

                                    Le « pouvoir du peuple » ? Moi, je préfère le respect des gens. Un « vivre ensemble » dans lequel le JE ne Tue pas Le NOUS et oùle NOUS n’écrase ni le tU ni le JE. Le « peule » ?C’est souvent confondu avec la foule, la masse : L’Humanité conceptualisé tue parfois l’Humain.L’Histoire ne l’a que trop montré. On ne combat pas un totalitarisme par un autre.La démocratie n’est pas que la loi du nombre : çà c’est la DOXOCRATIE...qui conduit au totalitarisme.Attention aux préils de ce que René Girard nomme le « mimétisme de masse »


                                    • wwww.jean-brice.fr (---.---.2.33) 16 février 2006 09:25

                                      Il y a un vrai problème de sémantique : dans libéral, il y a liberté : or, que nous propose-t-on ? Tout simplement une dictature pure et simple emballée dans des mensonges purs et simples. Ce qu’on appelle néo-libéralisme, créé par l’Ecole de Chicago (patrie des gangster en 1930) est la dictature d’une fausse monnaie, créée par R. NIXON le 15/8/71, lorsqu’il a détaché le dollar de l’or et donné le pouvoir exorbitant à son pays de battre fausse monnaie pour le monde entier.Le tout parrainé par un vrai-faux prix NOBEL, créé pour l’occasion en 1969, pour contrer la politique lançée par De GAULLE et RUEFF le 4 Février 1965.


                                      • Albert LI (---.---.161.129) 7 mars 2006 07:31

                                        Je suis libéral.

                                        Je défends le libéralisme sur internet depuis plus de 6 ans.

                                        Ceux qui voudraient vraiment savoir ce que peut être le libéralisme auront intérêt à se rendre ici :

                                        http://cvincent.club.fr/textes/textes/programmeliberal.htm


                                        • Zamenhof (---.---.21.229) 11 juin 2006 17:45

                                          Le fameux « libéralisme » est une mystification !


                                          • Liberal (---.---.43.32) 22 juin 2006 04:16

                                            Dingue la propagande anti-liberale en france, heureusement internet est la :

                                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme


                                            • Terrier (---.---.45.131) 22 février 2007 16:12

                                              Tout à fait d’accord avec la réhabilitation du sens du libéralisme . Il faut cependant ajouter le mot social à libéralisme, car sans garde fou il y aura inéluctablement au bout d’un certain temps détournement et accumulation des richesses et cela toujours dans le même sens. Dans « la richesse des nations » Adam Smith l’avait prévu, car il a écrit : « Une société ne peut prospérer si elle exclut de l’accés aux richesses une partie de la population ». Il faut donc parler de (Social Libéralisme)La partie sociale intervenant comme régulateur pour un rééquilibrage des richesses, par des moyens à étudier et à afiner au fur et à mesure de l’expèrience. Aucune dictature dans tout cela, pour conserver le sens profond du libéralisme ; simplement un accord entre tous les partenaires de l’économie de marché, pour une bonne et pérenne justice sociale.

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