La radio a toujours joué un rôle important dans l’apprentissage d’une langue étrangère.
La force de la parole radiophonique -voix puissante et qualité technique- est plus directe et utile pour l’oreille étrangère que les images distrayantes de l’audivisuel (film, tv). Dans une émission de radio l’auditeur doit se concentrer sur les sons pour comprendre le message, sans aucun aide des gestes ou des repères visuels. La communication cristrallise au fur et à mésure que l’on décode l’onde sonore, et on peut être touché par la mélodie d’une voix comme par celle d’une chanson ...
Et puis il y a la distance entre les pays et la solitude des émissions de nuit, comme lorsque j’écoutais depuis l’Espagne la voix grave et inoubliable de Macha Béranger sur France Inter : Bonsoir Macha Allô . Ou encore les créations sensuelles de Daniel Mermet dans "La coulée douce" et "La malin plaisir", qui se poursuivent actuellement dans les percutants reportages de Là-bas si j’y suis . Et il y avait aussi les voix de l’humour de Planet Arthur, Manu ou Supernana. Archives FM . Plus tard les multiples émissions de France Culture ont accompagné ma formation intellectuelle et mon métier d’enseignant comme un luxe interculturel qui n’a pas d’équivalent dans la plupart des pays du monde ou les émissions radio sont envahies par la musique ou la chanson et la place de la parole est souvent marginale ; c’est tout le contraire dans la voix rayonnante des emissions comme : Radioscopie, Carnet nomade, De bouche à oreille, Chemins de la connaissance, Feuilleton ou A voix nue ...
Aujourd’hui beaucoup de ces émissions sont disponibles sur le web grâce au podcats et aux travail des internautes et des institutions (INA, Radio France) qui savent partager des archives sonores et maintenir vivante la mémoire de la parole radiophonique de la langue française.
Hé oui, c’est ainsi que j’ai pour la première fois entendu la mélodie et sonorité d’une langue que j’ai appris à pratiquer et à aimer : l’espéranto. Voir ici (parmi des milliers) :
Article sympa, mais un peu court. Peut-être auriez-vous pu conclure par un chapitre sur la nouveauté que représente la Toile sur le plan des langues étrangères (saluton Eugène), à la fois complément et successeur de la radio : par exemple pour le FLE (français langue étrangère), de nombreuses ressources gratuites sont disponibles en ligne dans un but éducatif, très utiles aux enseignants ou aux autodidactes à l’étranger. J’avais par exemple trouvé ces dictées en français (petites histoires classées apr niveau) pour un francophone étranger.
Le terme grec « logos » renvoie à la pensée, au discour, à la parole mais pas nécéssairement à l’écrit. Il y a quelque chose de magique, d’envoutant dans la parole et puis on est émancipé des contraintes grammaticales de l’écrit, c’est ce qui en fait un « outil » de communiquation formidable, avec la parole même le silence participe à la communiquation.
Dans nos jours les radios représentent un peu la résistance face à la bêtise des télés.Et dans un monde aussi compétitif, j’imagine qu’elles ont beaucoup de difficultés pour survivre. J’espère qu’internet et les nouvelles pratiques technologiques pourront les aider. C’est encore plus difficile de résister en créant des podcast, car les audiences généralement sont très limitées. Avec le podcast Ma parole, D.Beladonne avait réussi a maintenir ce drapeau très haut, mais les circonstances de la vie on dû l’obliger à laisser tomber.
Dans l’actualité, un exemple admirable est le Podcast Cabane au Canada, une chronique passionnée et éclectique sur l’immigration, les outils web, les guitares, des trucs de geek, la photo, la course à pied, etc... http://cabaneaucanada.over-blog.com/