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La croissante non-représentativité des sondages

 Trois articles de rue89.com faisaient le point récemment sur la question des sondages et de la représentativité des échantillons interrogés.

Rue 89 explique que pour faire un bon échantillon, représentatif de la population française, il suffit de prendre 1 000 Français au hasard. C’est ce que l’on appelle la méthode aléatoire. Lors de mes études universitaires, j’ai souvent eu recours à cette technique. Encore faut-il que les personnes interrogées soient vraiment choisies au hasard !

Choisir au hasard est devenu très compliqué

La population n’est pas uniformément répartie sur le territoire. Certaines personnes répondent volontiers, d’autres refusent catégoriquement. Certaines sont souvent chez elles quand l’enquêteur passe, d’autres n’y sont jamais ou presque. Les digicodes ont aussi compliqué la tâche des enquêteurs.

Dans les années 1980, l’annuaire téléphonique recensait la quasi-totalité de la population. Il était donc facile d’effectuer un tirage aléatoire parmi les personnes listées. Peu de personnes refusaient de répondre aux questions d’un institut de sondage. Une situation qui a radicalement changée. Résultat, la méthode aléatoire est devenue de plus en plus complexe et coûteuse.

Puis vint la méthode des quotas

La méthode des quotas a l’avantage d’être plus facile à mettre en œuvre mais rien ne garantit que les résultats soient fiables.

Plus le nombre de critères choisis est important et plus l’échantillon correspondant est faible. Extrapoler à partir d’une catégorie faiblement représentée peut produire des erreurs d’interprétation. Les catégories choisies de population ne sont pas forcément pertinentes pour le sujet enquêté. Si l’on prend la catégorie « âge », une jeune femme d’ouvrier de 25 ans vaut une jeune ouvrière de 25 ans, habitant chez ses parents. En revanche la présence d’enfants au foyer n’est pas forcément retenue comme quota. Pour des questions de disponibilité, les instituts auront donc tendance à surreprésenter les foyers sans enfants.

Le sondage par Internet et la rémunération des sondés

Les sondages par Internet se multiplient mais on doit constater que ce n’est pas parce que l’on est internaute que l’on est représentatif des Français.

En l’absence d’annuaire de mails, il est impossible de tirer au sort un échantillon représentatif. Les internautes sont donc recrutés en échange d’une rémunération. On constitue ensuite des panels de volontaires pour répondre aux sondages. Or, on constate des dérives, certains internautes n’hésitant pas à tricher sur leur profil pour faire partie des panels rémunérateurs correspondant aux quotas recherchés.

Le monde des donneurs d’avis professionnels est né. Mais quelle confiance pourra-t-on accorder à ces sondages, si le phénomène s’amplifie ?


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6 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 11 juin 2010 13:24

    Faire un choix représentatif de la société est certes important pour la justesse d’un sondage, mais je ne crois pas que ce soit là que se situe la manipulation : C’est plutôt dans la formulation des questions posées et dans les conclusions qui en sont tirées.


    • non666 non666 11 juin 2010 14:27

      Les sondages ont eu effectivement une naissance sous le sein maternelle des mathématiques statistiques, ce qui aurait pu contribuer a en faire un des domaines des sciences « exactes ».
      Helas, ils ont herité aussi de leurs deux pères ; les interets electoraux, les interets financiers !

      Tous les instituts de sondages apprtiennent aux meme groupes que TOUS les journaux, toutes les stations de radios, toutes les chaines de TV, toutes les agences de pub, toutes les agences de com...
      Les instituts constituent la partie « call » des stratégies d’informations dans ce grand champs de bataille qu’est la guerre de « l’information ».
      Les médias eux , sont la partie « put »...
      Quand aux agences de com , aux Think tank, aux spin doctor , ils sont la partie « conseil » pour gerer les deux autres...

      Voir que « l’Elysée » acvhete des sondages a « opinion way » (groupe dassault) , les triture et coupe pour les livrer ensuite « gratuitement » au Figaro (groupe dassault) signifie simplement que le president achete avec l’argent du contribuable des pages de pub dans les journaux de ses copains...
      Ce n’est pas pour rien que Seguin nous montrait cela du doigt avant de mourir.

      Les sondages qui se « trompent » (en minimisant, au hasard le score du FN, celui des trotskistes ou celui de Bayrou) ne font pas d’erreur en verité : ils utilisent le « bandwagon effect » ; l’effet de Meute ou instinct gregaire qui nous pousse naturellement a rester avec le reste du troupeau , bien au chaud...
      Si les sondeurs vous indique qu’une ENORME majorité va voter Sarkozy et que seules les brebis galeuses iront au FN ou chez Bayrou, la tendance est de se dire : mon vote ne servira a rien, autand rester du « bon coté ».
      Pourtant quoiqu’ils disent , ils connaissent la vérité de façon presque exacte a chaque fois .

      Je vous invite a chercher le test politique qui s’appelle le politest , sur internet, de le faire et de vous rappeller les questions posées par les sondages auquels vous avez pu participé : oui ce sont les memes !
      AVANT de vous questionner sur le « pour qui allez vous voter ? » , ils connaissent deja la reponse par les questions precedentes.
      La diffrence leur permet juste de savoir de combien ils peuvent vous mentir dans les annonces preliminaires d’intentions de vote.


      • voxagora voxagora 11 juin 2010 19:32

        Un site intéressant sur la dérive des sondages,
        avec des articles qui font réfléchir :

        www.sondons les sondages.org



        • foufouille foufouille 12 juin 2010 00:00

          facile
          sufit de s’inscrire
          tu es pauvre = « nous avons atteint notre quotas »
          sauf alcoolisme et tabagisme
          et tu gagnes aryen !


          • Bobby Bobby 12 juin 2010 08:57

            « Il n’y a qu’une certitude, les mathématiques ! et pour être précis, les mathématiques ne sont pas une certitude », Noam Chomsky

            Benjamin Disraeli, premier ministre britannique au XIXe siècle, avait dé́claré́ : «  Il y a trois sortes de mensonges : les petits mensonges, les gros mensonges et les statistiques !  »

            pour le reste !...

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