Confessions : Paix ou guerre avec Israël
Les régimes arabes révolutionnaires, éloignés des lignes de front, ont-ils vraiment soutenu la cause palestinienne, ou l’ont-ils simplement utilisée comme monnaie d’échange politique, au détriment des pays en première ligne et des Palestiniens eux-mêmes ?
Un enregistrement audio rare, récemment diffusé dans les médias arabes, met en lumière une conversation entre le président égyptien Gamal Abdel Nasser et le leader libyen Mouammar Kadhafi, révélant des vérités choquantes longtemps cachées derrière un discours enflammé et des déclarations grandiloquentes.
Cet enregistrement, qui a circulé ces derniers jours sur les plateformes médiatiques arabes, montre Abdel Nasser admettre explicitement que l’Égypte n’avait aucune intention de se lancer dans une guerre pour une cause qui n’était pas la sienne. « Celui qui veut combattre les Juifs n’a qu’à le faire lui-même ».
Une analyse approfondie de cet enregistrement historique révèle comment les régimes arabes éloignés de la zone de conflit ont instrumentalisé la cause palestinienne pour en tirer des avantages politiques intérieurs et régionaux, tandis que les pays en première ligne supportaient le véritable poids de la guerre. Les Palestiniens, eux, sont finalement devenus les grandes victimes de ce déséquilibre.
Peut-être est-il temps de réévaluer ces politiques de manière critique et de reconsidérer le rôle potentiel d’Israël en tant que partenaire régional.
L’enregistrement largement partagé met en évidence une contradiction flagrante entre le discours public des régimes révolutionnaires arabes et leurs positions réelles.
Abdel Nasser, longtemps présenté comme le champion du nationalisme arabe et de la résistance anticoloniale, répond avec une franchise déconcertante aux demandes de Kadhafi pour une force militaire unifiée afin de libérer la Palestine : « Si quelqu’un veut se battre, qu’il se batte », et « Ceux qui veulent combattre et se libérer, qu’ils y aillent ».
Il lance même un défi à ceux qui remettent en question l’engagement de l’Égypte : « L’Algérie, la Syrie, l’Irak, Yasser Arafat et George Habash peuvent se réunir autant qu’ils veulent, nous n’y participerons pas. Allez combattre, et je vous donnerai même 50 millions de livres en aide – mais laissez-nous tranquilles. Laissez-nous nous concentrer sur notre front ouest et le Sinaï ».
Nous ne pouvons ignorer la réalité historique : le discours révolutionnaire de certains régimes arabes n’était qu’un écran de fumée masquant des intentions bien différentes. Ces régimes ont attisé les tensions et exploité la question palestinienne tout en évitant d’en subir les conséquences.
Cette vérité éclate au grand jour lorsque Abdel Nasser, conscient que d’autres régimes cherchent à entraîner l’Égypte dans un conflit, affirme clairement que son pays ne fera pas la guerre pour les intérêts des autres.
Sans aucun doute, la surenchère politique des régimes révolutionnaires visait avant tout à renforcer leur légitimité intérieure et leur influence régionale, bien plus qu’à libérer la Palestine comme ils le prétendaient. Abdel Nasser révèle que les pays arabes se proclamant révolutionnaires ont en réalité adressé un ultimatum à l’Égypte : « Combattez Israël, ou affrontez-nous ». Une telle manœuvre montre à quel point la cause palestinienne a été utilisée comme un levier politique.
De toute évidence, la rhétorique incendiaire de certains régimes arabes a saboté de nombreuses initiatives de paix qui auraient pu régler le conflit équitablement et ouvrir la voie à une coopération régionale. Ces prétendus régimes révolutionnaires ont plongé leurs propres pays, puis d’autres sociétés arabes, dans le chaos, gaspillant des occasions historiques de faire la paix avec Israël et de bénéficier du développement et du progrès qu’aurait pu apporter ce nouvel acteur régional.
Des pays comme l’Égypte et la Jordanie, qui ont choisi la paix avec Israël, en ont tiré d’importants avantages stratégiques et économiques, tout en évitant les coûts humains et matériels désastreux de la guerre. En revanche, les nations entretenant une rhétorique hostile ont payé un lourd prix, tant sur le plan intérieur qu’international, sans pour autant contribuer de manière significative à la résolution du problème palestinien.
Une réalité frappante, souvent ignorée dans les débats régionaux, est que les décisions irréalistes prises par certains dirigeants arabes révolutionnaires – se présentant comme progressistes tout en accablant leurs propres peuples – ainsi que par les dirigeants palestiniens, ont été désastreuses pour les sociétés arabes et ont fait reculer plutôt qu’avancer la cause palestinienne.
Les slogans révolutionnaires ne peuvent remplacer des politiques rationnelles, tenant compte des réalités géopolitiques et des rapports de force.
Les Palestiniens eux-mêmes affirment ouvertement que c’est leur cause et qu’ils en sont les seuls décideurs. C’est certes leur droit légitime, mais pourquoi les autres pays arabes devraient-ils subir les conséquences de décisions potentiellement erronées ou irréalistes ?
Israël existe, c’est un fait établi, et il cherche la paix et une coexistence garantissant la sécurité de ses citoyens. Malgré les divergences politiques, d’immenses opportunités de collaboration existent dans les domaines économiques, technologiques, sécuritaires et environnementaux – au bénéfice de tous dans la région.
Israël est devenu un acteur régional incontournable, et les avantages d’une coopération dépassent largement les coûts avérés de la confrontation, qui n’a engendré que des échecs et des pertes inutiles.
La paix et la stabilité sont absolument indispensables au développement et à la prospérité de la région – et aucun des deux ne peut être atteint dans un climat de conflit et de tensions persistantes.
En fin de compte, concilier intérêts nationaux et enjeux régionaux exige un pragmatisme qui place les populations au premier plan. Les pays de la région qui ont connu une croissance économique et un développement partagent un point commun : ils ont choisi la paix et la coopération.
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