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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > La Nature : grande inspiratrice du savoir pour qui veut voir (...)

La Nature : grande inspiratrice du savoir pour qui veut voir !

Faire tomber la ploutocratie par le « Bon Savoir », par cette « substantifique » moelle évoquée par François Rabelais : science sans conscience n'ests que ruine de l'Humanité ! 

Vive la « Démocratie » et que tombe définitivement la « ploutocratie élitiste » et zélote qui abuse tout : la nature et notre nature humain ! Qui abuse notre Humanité et fait fi de la « dignité humaine » : du « Principe d’Humanité » !

La Nature : grande inspiratrice du savoir pour qui veut voir !

Faire tomber la ploutocratie par le « Bon Savoir », par cette « substantifique » moelle évoquée par François Rabelais : science sans conscience n'ests que ruine de l'Humanité ! 

Vive la « Démocratie » et que tombe définitivement la « ploutocratie élitiste » et zélote qui abuse tout : la nature et notre nature humain ! Qui abuse notre Humanité et fait fi de la « dignité humaine » : du « Principe d’Humanité » !

Si l'on prend le temps d'observer attentivement la Nature qui nous entoure, on ne peut qu'être frappé par la profonde sagesse, la philosophie, qui s'en dégage. En dépit des apparences parfois chaotiques, trois grands principes d'une vérité imparable semblent régler l'harmonie du monde vivant : la complexité, la diversité, et la complémentarité.

La complexité d'abord, qui se révèle à qui veut bien prendre la peine de gratter la surface unie des choses. Ontologiquement, naturellement, rien n'est simple, ni linéaire dans le règne naturel : Chaque élément, chaque processus, chaque être est un nœud vertigineux d'interactions, de rétroactions, d'interdépendances. Une toile immense et foisonnante où tout s'enchevêtre, se régule, se réinvente sans cesse dans un ballet d'une complexité proprement incrustée. Une complexité qui nous est par ailleurs révélée par la dernière physique : la physique la quantique qui consacre définitivement, scientifiquement, la complexité dans la nature et forcément dans le savoir en lieu et place du simplisme cartésien !

Ensuite une diversité sidérante, liée à cette complexité, qui foisonne à chaque échelle d'observation. Chaque espèce, chaque écosystème, chaque paysage est une variation singulière et irremplaçable sur le grand thème de la vie. Une diversité d'expressions qui semble être la clé de la formidable créativité et puissance d'adaptation du vivant dans toute sa splendeur tellement apparente que nous ne voulons pas voir : savoir !

Enfin, la complémentarité subtile qui orchestre toute cette ronde apparemment disparate. Face aux inévitables contraintes, conflits, aléas qui jalonnent l'épopée naturelle, rien n'est jamais vraiment contradiction, opposition stérile. Mais au contraire un jeu subtil d'arrangements, d'équilibres dynamiques, de fécondations réciproques, une philosophie naturelle, de la nature raisonnable, qui permet d'intégrer ces tensions dans une danse solidaire plutôt qu'un affrontement mortifère.

La Nature nous donne ainsi constamment à voir et logiquement à savoir , ces trois règles fondatrices : la densité complexe des phénomènes réels, la diversité luxuriante des formes de vie, la complémentarité créatrice des forces contraires. Trois règles déterminées mais non déterministes, structurées mais ouvertes, sévères mais accueillantes aussi.

Pourtant, force est de constater que notre savoir moderne - scientifique, technique, économique - peine encore à se ressourcer à ces principes naturels primordiaux. Trop souvent, nous avons eu tendance à simplifier, uniformiser, cliver là où la Nature nous montrait la voie d'une approche organique et féconde de la complexité, de la pluralité, et des contraires réconciliés.

N'est-il pas temps de réapprendre à lire ce livre de la Nature Naturante qui a pourtant été le terreau de notre humanité ? De réenraciner notre rapport au réel dans ces lois immanentes de sagesse cosmique qui font la pérennité du Grand Œuvre Vivant ?

Ce n’est pas le rationalisme qui règne dans la nature mais une rationalité très complexe « écosystémique » et même « métaécosystémique » ! Pourquoi, alors, dès lors : notre savoir doit être rationaliste ? 

C'est tout l'enjeu des défis civilisationnels qui sont les nôtres aujourd'hui : réussir une véritable renaissance écosystémique et quantique qui ressourcera nos savoirs, nos techniques, nos pratiques dans ces trois préceptes naturels de complexité, diversité et complémentarité fructueuse. En un mot, retrouver l'humilité de la Vie face à la toute-puissance de ses propres créations.

À propos d’humilité, il serait toutefois injuste de penser que cette dérive éloignée des lois naturelles soit le fait de la majorité populaire : de Monsieur et Madame Toulemonde ! Car le peuple, lui, dans son sens commun, son « Bon-Sens » et sa sagesse vernaculaire, a toujours cultivé un lien d'évidence avec les rythmes du vivant.

Les paysans, artisans, peuples indigènes et bien d'autres ont dû, par la force des choses, composer avec la complexité des écosystèmes, honorer la diversité des terroirs, s'inscrire dans les complémentarités des cycles saisonniers pour assurer leur subsistance.

Non, cette rupture avec la Nature procède avant tout d'une forme d'hubris venue d'en haut, portée par certaines élites intellectuelles, économiques et politiques. Une démesure orgueilleuse les ayant amenées à se croire au-dessus des lois du vivant, aptes à tout domestiquer par une raison désincarnée.

À cela s'est ajoutée la cupidité et l'avidité sans bornes des tenants, propriétaire des biens de production, et leurs aboutissants financiaro- affairiste, niant les principes de régénération au profit d'une logique d'exploitation effrénée des ressources naturelles censément inépuisables. Et que dire des ressources humaines corvéables à merci ! A ce sujet, ceci fait quatre décennies que nous sommes passés dans le monde de l’entreprise, de la Direction des Relations Humaines, liée à une sociologie d’entreprise qui a duré à peine deux décennies ; aux « Direction des Ressources Humaines ».

Ceci fait, qu’après les « trente glorieuses » nous vivons les « quarante piteuses » avec une modernité régressive en termes de « Principes d’Humanité », de « dignité humaine ». Mais ce ne sont pas les quarante piteuses pour tout le monde quand on voit le niveau honteux des fortunes qui se sont créées en quelques décennies ! Ceci, les « Ressources » expliquant sans aucun doute tout cela !

Contre ces visions déracinées, c'est bien par un retour aux sources populaires, un réenracinement dans la « Démocratie » au sens large, que nous pourrons retrouver la voie de l'entendement du réel complexe, divers et fécond. C’est seulement de cette façon, par la démocratie, en réarticulant nos savoir au service de tous et non de quelques-uns, que nous pourrons retrouver un semblant de « Bon savoir », de bon sens populaire, de cette « substantifique moelle » comme disait François Rabelais ! Un bon savoir qui visiblement n’entre pas en âme maligne, mais un mauvais savoir dont la malignité, avec le « rationalisme cartésien » et le « positivisme comtien » : fait sa couche ! 

Il nous faut réarticuler nos savoirs et nos pratiques avec ce que la Nature n'a eu de cesse de nous enseigner pour qui sait l'écouter.

Cerise sur le gâteau, la « SCIENCE », par la « physique quantique », déjà évoquée, qui consacre définitivement la complexité, la diversité, la complémentarité de toutes choses, science dure s’il en est, qui réconcilie « Nature et science ».

Ainsi par ses conclusions « hautement philosophiques », les acquis intellectuels du 20e siècle de la physique quantique, avec les théorèmes d’incomplétude, d’incertitude et d’impossibilité, limitent le savoir tant dans le domaine du raisonnement que dans celui de l’action : un appel à la prudence à l’entendement à la bonne intelligence ! Un appel à la raison raisonnables, au ni-trop, ni-trop peu de la première épistémologie ; la philosophie ! 

Pourquoi, alors, dès lors : notre savoir doit être rationaliste ? Par l’hubris et la cupidité des élites !

L’économie comme pratique sociétale existait bien avant la science économique, ou plutôt les sciences économiques, car elles sont pléthores comme autant de moyens à mettre en œuvre, qui, le plus souvent s’ignorent les uns les autres voire même se combattent ; repensons tout cela à l’aune de la physique quantique, de la systémie écosystémique et même métaécosystémique. Comme les physiocrates l’ont pensée il y a deux siècles, à l’aune de la physique mécaniste newtonienne-cartésienne, pensons l’économie en termes de complexité écosystémique quantique ! L’éconimie est un système et qui plus est, un système ontologiquement sociétal : à la place de la notion de « marché » exclusivement entrepreneurial, affairiste même : mettons société et tout ira beaucoup mieux ! 

Vive la « Démocratie » et que tombe définitivement, par le bon savoir, par l’intelligence contre la « malignité » : que tombe cette ploutocratie élitiste » qui abuse tout ! 


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33 réactions à cet article    


  • Sirius Brutus 30 avril 18:05

    Vous faites allusion à l’humanisme de Rabelais en paraphrasant sa phrase la plus connue de "Pantagruel. Or, on oublie souvent la première partie de cette phrase : « La sagesse ne peut pas entrer dans un esprit méchant, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme.”

    Ce qui refroidit quelque peu l’optimisme volontariste et aveugle qui refuse de se rendre à l’évidence., à savoir la proportion d’« esprits méchants » par rapport à la quantité confidentielle de « sages ».


    • Jean Keim Jean Keim 30 avril 19:06

      @Brutus

      << La sagesse ne peut pas entrer dans un esprit méchant, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme. >>

      Je me permets de rajouter : pas de saine conscience sans un esprit vertueux.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 avril 19:13

      @Brutus
      copie Ecométa
       
      ’’Or, on oublie souvent la première partie de cette phrase’’
      >
       Tout à fait d’accord (*)
       
      Pour la compréhension de son billet, Ecométa aurait du préciser que pour lui : ’’L’humanisme est la porte grande ouverte au « transhumanisme » et la fin de l’Humanité ! ’’

      et donc qu’il nomme humanité ce qui est connu par tous sous le nom d’humanisme des Lumières, à savoir « la tolérance, la liberté et l’amour de l’humanité. »

       
      Je note donc qu’il cède le mot humanisme à l’ennemi de l’humanité pour le remplacer par ... humanité !
       
      (*) Courte analyse de la citation de Rabelais.


    • Ecométa Ecométa 30 avril 20:09

      @Francis, agnotologue
      J’aurais dû reprendre mon précédent article ...et sortir tout Rabelais ! 
      On ne va pas remettre ça ! 


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 avril 20:42

      @Ecométa
       
       ’’On ne va pas remettre ça ! ’’
      >
      C’est vous qui voyez


    • Jean Keim Jean Keim 30 avril 18:56

      Il y a non seulement des esprits méchants mais également pleins de ressentiments, la méchanceté comme le ressentiment peuvent aller de pair avec l’ingéniosité, mais jamais l’intelligence ne visitera leur esprit, elle est pourtant indispensable pour amorcer un monde nouveau et donc régénéré.


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 avril 19:20

        @Jean Keim
         
        ’’Il y a non seulement des esprits méchants mais également pleins de ressentiments, la méchanceté comme le ressentiment peuvent aller de pair avec l’ingéniosité, mais jamais l’intelligence ne visitera leur esprit ’’
        >
         Sapience, n’est pas intelligence. Nuance.
         
        « Sapience  : est un concept utilisé pour qualifier le comportement d’un individu, souvent conforme à une éthique, qui allie la conscience de soi et des autres, la tempérance, la prudence, la sincérité, le discernement et la justice s’appuyant sur un savoir raisonné.
        « Sentience  : La sentience désigne la capacité d’éprouver des choses subjectivement, d’avoir des expériences vécues. Les philosophes du XVIIIᵉ siècle utilisaient ce concept pour distinguer la capacité de penser de la capacité de ressentir. conscience universelle conscience phénoménale
         »

         Les IA sont rhédibitoirement dépourvues de sapience et de sentience.


      • Ecométa Ecométa 30 avril 20:20

        @Francis, agnotologue
        Sapience c’est à la fois « sagesse » et « science » ! 
        Mais c’était à l’époque Socratique et même présocratique, à laquelle tous les philosophes étaient en même temps des scientifique ! C’est Descrates qui a brisé le lien d’une science sage, en remplaçant la raison raisonnable de la philosophie par le sel ratio des mathématique !

        Et sur la nature comme model de complexité pour le savoir  ? Et la Physique quantique et ses conclusions hautement philosophique  : vous n’en êtes pas là ! 
         


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 avril 20:43

        @Ecométa
         
         ’’vous n’en êtes pas là ! ’’
          >
        Qu’est-ce que vous en savez ?


      • Jean Keim Jean Keim 1er mai 08:28

        @Francis, agnotologue

        La sapience serait la sagesse ; si nous avions toute la sagesse du monde, elle ne serait rien sans la vertu ; quand à la bonté, un esprit lumineux, il y a environ 2000 ans, a affirmé que seul son Père était bon, et pourtant il ne faut pas prendre cette affirmation à la lettre, il nous faut d’abord percevoir le sens qu’il donnait à ‘’Père’’, il y a un indice : il ne croyait pas en Dieu, tout au moins pas comme un croyant.

        << La capacité... d’avoir des expériences vécues... >>

        Une expérience est le souvenir d’un événement (vécu donc) parfois unique et singulier, tout le monde a son lot d’expériences, parfois elles encombrent la mémoire et pourrissent la vie.

        Si la sentience (un néologisme* ?) est un concept et donc subjective alors elle est du domaine de la pensée, ce qui n’est pas rédhibitoire, mais limite son champ d’action.

        (*) ce vocable ne figure pas dans le dico CNRTL, ni dans le Grand Larousse en 5 volumes.


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 1er mai 11:17

        @Jean Keim
         
         je n’ai pas inventé le mot sentience.

         
        Les Anglais ont 3 mots pour & conscience, ce qui est bien commode : Consciousness, Awareness, et sentient : sentience en français
         

        Sentience  : "La sentience (du latin sentio, sentis « percevoir par les sens ») désigne la capacité d’éprouver des choses subjectivement, d’avoir des expériences vécues. Les philosophes du XVIIIe siècle utilisaient ce concept pour distinguer la capacité de penser (la raison) de la capacité de ressentir (sentience). En philosophie occidentale contemporaine, la sentience désigne la conscience phénoménale : la capacité de vivre des expériences subjectives, des sensations, que l’on appelle aussi qualia en philosophie de l’esprit. Dans les philosophies orientales (comme la philosophie bouddhiste), la sentience est une qualité métaphysique qui implique respect et sollicitude. Le concept de sentience est central en éthique animale car un être sentient ressent la douleur, le plaisir, et diverses émotions ; ce qui lui arrive lui importe. Ce fait lui confère une perspective sur sa propre vie, des intérêts (à éviter la souffrance, à vivre une vie satisfaisante, etc.), voire des droits (à la vie, au respect…). Ces intérêts et ces droits impliquent l’existence des devoirs moraux de notre part envers les autres êtres sentients. conscience universelle
        plus : http://www.cahiers-antispecistes.org/sentience/

        etc.


      • Seth 1er mai 14:57

        @Francis, agnotologue

        Le terme anglais plus couramment employé traduisant conscience est « awareness ». Prendre conscience de : to become aware of.

        Consciousness traduit la conscience dans un sens médical (celle que vous perdez par exemple.)

        Sentient est un adjectif traduisant plutôt la perception de l’immatériel par la sensibilité. On l’utilise rarement à table ou au pub. smiley


      • Ecométa Ecométa 30 avril 19:58

        En âme malivole et qu’il faut craindre Dieu ! Ce n’est pas Dieu qu’’il faut craindre mais le « NATURE » et le malignité humaine ! Des tas de personnes utilisent encore le termes d’humanisme comme comme au temps de Rabelais, mais ce terme est désormais associé au technoscientisme.

        Il est même la porte ouverte vers le « transhumanisme » ou la fin de l’Humanité, de la dignité humaine : du « Principe d’Humanité » ! 


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 avril 20:46

          @Ecométa
           
          ’’(humanisme) est désormais associé au technoscientisme.’’
            >
          Par vous.Mais encore ?
          Pas moi en tout cas. Les mots ont un sens et je n’aime pas les galvauder ni ceux qui les pervertissent.


        • Enki Enki 1er mai 07:38
          Bon article, merci.
          Oui, le Livre Théologique existe : c’est la Nature (il faudrait remplacer « théo » par un équivalent de « forces »).

          Il faudrait un changement épistémologique : passer du rationalisme au holisme.
          Les fondements ont été posés par Jan Smuths (Holism an Evolution) et Arthur Koestler (Le Cheval et la Locomotive + Janus) . C’est l’interdépendance, même entre le matériel et l’abstrait (éthologie, sociologie et aussi pensée collective, mémoire morphique, MQ...). 

          Une cellule est fait d’un milieu intérieur et d’un environnement, avec la membrane pour échanger et protéger. C’est la création des en-dedans et en-dehors. L’environnement, lui-même lieu de créations d’en-dedans, les systèmes font corrélations et/ou emboitements en supra comme en infra. La corrélation remplace la loi de cause-effet. La somme est plus que les parties. L’infra et supra, dépassent le simple schéma hiérarchique : l’infra fait aussi le supra, c’est le coeur dans la carte. Et les questions, qui ne sont que des artifices du rationalisme : le hasard et la nécessité, liberté et déterminisme, tomberaient d’elles-mêmes, puisque tout est corrélé, plastique. 

          Il y a autre chose que le matérialisme : Roger Penrose, une des références actuelles en astrophysique suggère une conscience quantique. James Lovelock et Lynn Margulis, avec leur hypothèse Gaïa, ont ouvert de nouvelles voies exploratoires fertiles en biologie et biosphère.

          Ce paradigme, le holisme, n’a pas pris. Sauf que si quand même, même sans le savoir : en stratégie des entreprises, en informatique, en science de l’écologie.
          Mais l’académisme et sa doxa restent à la rationalité matérialiste.
          Il ne faut pas grand chose pour que ça bascule, il y a ce qu’il faut dans les consciences.

          Ça ne bascule pas, parce-que :

          1 Le rationalisme (et son matérialisme) a encore les apparences pour lui : la libération des sciences appliquées + la révolution industrielle. Le monde entier a vu que le confort d’existence a réduit la souffrance, le malheur, le mauvais sort.
          Mais le rationalisme arrive à son mur car c’est un processus aveugle à lui-même : c’est comme ça, célprogret, marche ou crève.
          Le rationalisme fabrique son propre aveuglement, c’est Technos vorace, l’épuisement des corps et des psychismes. C’est la science sans conscience. Cette phrase de Rabelais devrait être le serment d’Hippocrate des scientifiques. (Même si le serment d’Hippocrate résiste de moins en moins, cet an ci. Les médecins devraient revenir à sa base : primum non nocere).

          2 Avec le rationalisme (matérialiste, scientiste), les forces que sont l’argent et le pouvoir ont été décorrélées de leurs systèmes auxquels elles appartenaient et sont devenus des piles cumulatives, des buts en soi. L’instrument est devenu la finalité. Ce sont les désencastrements successifs décrits depuis Karl Polanyi dans « La Grande Transformation ». Ces désencastrements continuent, les parties contre le tout : les minorités contre les sociétés, le déconstructionnisme victimaire, le sexe nécessaire au système qui devient caprice, etc...
          Et ceux qui siphonnent le jus, comme le fracking pour tirer le pétrole, détiennent et accumulent l’argent comme le pouvoir : ils n’ont aucun intérêt au holisme.

           Il y aurait d’autres développements à faire.
          Le holisme s’apparie très bien au taoïsme, au Brahman, à toutes les philosophies et spiritualités venues en lisant la nature dont nous sommes.
          Ce n’est pas le même paradigme que le dualisme, antagonisme mis en place par le monothéisme et récupéré par le matérialisme.
          Et ce n’est pas simple car cela va au delà de la comparaison : c’est une autre phénoménologie, une autre expérience de relation aux objets (matériels comme immatériels) et de production de pensées.

          • Gollum Gollum 1er mai 09:57

            @Enki

            Bien d’accord avec l’ensemble de votre post.

            Ce paradigme, le holisme, n’a pas pris.

            C’est en cours. Ce sont justement les catastrophes, les dégâts faits au vivant, qui lui ne marche pas sur une logique binaire, faite pour les robots, qui sont en train de nous y mener. On est dans une phase de transition. Et les catastrophes ce n’est pas fini on en est qu’au début.

            Seulement voilà y a un hic. Car le langage, notre façon de penser, sont en fait assez binaires. Il faut donc une nouvelle logique et une nouvelle façon de penser apte à faire pont entre le binaire et le holisme pur qui, lui, est assez ingérable du fait de sa plongée dans la multiplicité. Cette nouvelle logique est la logique taoïste déjà présente depuis des millénaires, logique quadripolaire, apte à passer par dessus les contradictions et à gérer les complémentaires (notons ici que la logique marxiste avait cette prétention qui fut un bide total de par sa dialectique restée binaire). Mais elle n’est pas vraiment faite pour la masse mais pour une élite. Pour la Chine il s’agit de l’homme doué ou encore homme véritable.

            Reste à savoir comment une élite spirituelle, pourra arriver à féconder le nouveau paradigme, là j’avoue ne pas avoir d’idée réelle là-dessus..

            Vu que nous avons été biberonné à l’égalitarisme évangélique pendant 2000 ans sans discontinuer... Va falloir en effet, se débarrasser aussi de l’abrahamisme, car la catastrophe remonte bien au-delà de Descartes. Et ça, ça va demander du temps.


          • Ecométa Ecométa 1er mai 10:22

            @Enki

            Enfin quelqu’un qui lit et qui ne balance pas des textes écrit par quelqu’un d’autre pour faire polémique ! 

            Merci !

            La Nature, sa connaissance comme modèle de savoir. : là était mon propos et vous l’avez compris ! 

            Connaissiez-vous les acquis intellectuels du 20 ème siècle issus de la physique quantique qui relève du holisme mais cette fois par la science et pas seulement par l’intuition ? 

            Je suis d’accord qu’il failles aller plus loin :

            https://preambuleodea.blogspot.com/2024/02/projet-de-la-pensee-complexe-odea-et.html


          • Enki Enki 1er mai 12:54

            @Gollum

            Il faut donc une nouvelle logique et une nouvelle façon de penser apte à faire pont entre le binaire et le holisme pur qui, lui, est assez ingérable du fait de sa plongée dans la multiplicité.

            Le holisme est le paysage permettant d’aider un choix, le moment « binaire » étant un aboutissement. Plus le paysage est dégagé, les interactions levées, plus le choix suit une évidence. L’erreur est de transformer le moment de choix en système de pensée. 

            Du fait du développement des supports images et signalétiques, dans nos communications usuelles, les « djeunz » développement pas mal la logique de la carte mentale. Ça se répand dans les prise de notes, nombre de vidéos youtube concentrent les variables explicatives compilées avec des enchaînements illustratifs animés, il y a des recettes de cuisine-minutes, qui présentent l’essentiel permettant de mieux mémoriser les gestes indispensables, etc...
            La pensée en cartes mentales est de logique holistique. Et, de proche en proche, les assemblages de connaissances deviennent des assemblages d’ensembles holistiques.

            Ça n’enlève pas, bien sûr, la nécessité de lire des livres permettant des apprentissages en profondeur et lenteur. 

            Sur le rapport peuple/élite.
            D’accord que la masse moutonnière n’aide pas à la conduite de la société. Mais je ne vois vraiment pas parmi les « élites » ou les décideurs, des plus aptes à la conduire. Quand on voit la tronche du gouvernement, de ses ministres, les zexperts autorisés, les artistes, les zintellectuels : c’est de pire en pire ...
            L’avenir (s’il y en a un) je le vois plutôt avec l’émergence d’individus, d’horizons divers, qui seront capables d’apporter de l’intelligence en pensées, en arts, comme en actions. Pour l’instant, ça ne perce pas.

          • Enki Enki 1er mai 13:10

            @Ecométa

            Merci de votre retour.

            J’ai lu votre article que vous m’avez mis en lien.
            Je suis contre la gouvernance mondiale aussi (si ce n’est le renforcement du droit international appartenant à la confédération des nations), et contre le monde unipolaire. Je suis nationaliste (au sens premier du mot, pas celui dévoyé d’aujourd’hui), westphalien, pour un monde multipolaire.

            Pour ma part, je n’ai jamais vraiment accroché au mot ’l’Humanité« . Tout petit, je disais »les humanités" : ayant dû entendre ça, c’est comme cela que j’avais retenu. Aussi parce que chez mes grands-parents, il y avait pas mal d’albums sur les peuples/ethnies immémoriaux du monde, ça me fascinait, je restais plongé dedans. Tout ça a disparu, of course. Mais j’ai gardé l’idée que les peuples ne peuvent pas s’appartenir les uns aux autres. Au contraire, l’espèce humaine ne pourra continuer à respirer que si les peuples seront capables encore de secréter leurs propres cultures et singularités. 

          • Sirius Brutus 1er mai 08:11

            La nature n’est pas un jardin anglais.

            Dans « La Maison du Berger », Vigny donnait la parole à la nature dans une prosopopée :

            “La Nature : On me dit une mère et je suis une tombe. Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations.”

            Et quelques vers plus loin :

            « Je n’entends ni vos cris ni vos soupirs ; à peine

            Je sens passer sur moi la comédie humaine

            Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs. »


            Quand les chaises sont vides, le décor sera toujours là.

            a table abandonnée, mais le décor est toujours là, tellement immuable, qu’on le dirait éternel…

            Les humains cherchent une réponse à leur désarroi, mais la nature reste impassible, austère, indifférente, et se moque bien des jardiniers.



            • Ecométa Ecométa 1er mai 11:05

              @Brutus

              La nature n’a pas d’intention : elle « EST » ce qu’"elle est et sans intention !


              Il semble que Vigny lui prête des intentions que la Nature n’a pas ! C’est le texte d’un romantique malheureux

               

              Vigny projette des intentions presque anthropomorphiques sur la Nature dans ce texte, ce qui n’est pas sans poser problème.

               

              Vigny, dans une vision peut-être trop anthropocentrée, semble vouloir y déceler une forme de volonté consciente, qu’il ressent alors comme hostile à l’existence humaine. Mais c’est bien là une projection de son regard d’homme, empli de son romantisme mélancolique et il n’y là que du fantasme !


            • Ecométa Ecométa 1er mai 11:09

              @Brutus

              La Nature n’est ni une mère, ni une tombe à dessein. Elle EST, simplement, dans toute sa sublime impersonnalité foisonnante et régénératrice. Et c’est peut-être en l’accueillant ainsi, sans intention préconçue de notre part non plus, que l’on peut alors se relier authentiquement à ses enseignements et sa beauté essentielle.


            • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 1er mai 11:47

              @Brutus
               
               À lire cet extrait, pour Vigny, la nature ne serait qu’entropie. Et pour vous aussi ?


            • Sirius Brutus 1er mai 11:52

              @Francis, agnotologue

              depuis que j’ai accepté lidée que mes poulsions érotiques n’étaient que le résultat de l’action des hormones agencées pour permettre la reproduction qui elle-même n’est su’ne phase d’une évolution qui se dégrade au fur et à mesure que l’énergie du soleil décline, j’ai cessé de croire en mon libre-arbitre et attends pateiemment de me fondre à nouveau dans le « grand tout ».


            • Sirius Brutus 1er mai 11:53

              @Brutus

              ... et il me reste moins de chemin à faire que celui, que j’ai déjà fait, beaucoup moins...


            • Gollum Gollum 1er mai 12:03

              @Ecométa

              Il semble que Vigny lui prête des intentions que la Nature n’a pas ! C’est le texte d’un romantique malheureux

              C’est marrant mais j’ai la sensation inverse... Vigny semble ici dépeindre une nature complètement indifférente à l’homme non ? Il semble même s’opposer à une vision anthropomorphique d’une nature vue comme substitut maternel.


            • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 1er mai 13:24

              @Brutus
               
              ’’j’ai cessé de croire en mon libre-arbitre’’
              >
              la notion métaphysique de libre-arbitre dépossède l’homme de sa liberté. Le pouvoir totalitaire qui entend s’affranchir du pouvoir judiciaire (justice ici-bas) y revient par des voies détournées. Je dirai pour paraphraser Knock, que dans un système totalitaire qui ne s’embarrasse pas des erreurs judiciaires, tout innocent est un coupable qui s’ignore.


            • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 1er mai 14:56

              @Brutus
              .

              “La Nature : On me dit une mère ET je suis une tombe.

              Naturel recommencement, durée-de-vie de la créature=100Ans.
              J’aime bien l’image de chronos dévorant « ses » enfants

              .

              Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe,

              fin de La vie de la Nature, chaque année, durée=1An, Recommencement

              .

              Mon printemps ne sent pas vos adorations.”

              Naissance | Veau-d’ÔR

              .

              « Je n’entends ni vos cris ni vos soupirs ; à peine

              Je sens passer sur moi la comédie humaine

              Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs. »

              Théâtre ne concerne pas Dieu ?

              ou pas.

              Merci pour ces doux courants-(2 bien entendu) dans ces images de mÔnde


            • Seth 1er mai 15:03

              @Gollum

              Je suis toujours admiratif devant ceux qui philosophent sur ce pauvre Vigny. smiley smiley


            • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 1er mai 15:07

              @Brutus

              GENRE : « action des hormones agencées » entre un homme ET une femme, pour 
              REPRODUCTION
              ¤femme : simple perte d’eau, récupérable SANS effort
              ¤homme : perte de ’semence’, à reformer, AVEC effort, consommation d’énergie
              ACTIVITE
              L’onde solaire est notre horloge biologique.
              .
              Pour ce qui est du passage au « grand-Tout », j’ai mis de coté 1pilule noire, okzou.


            • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 1er mai 15:38

              @Ecométa
              .

              Elle EST, simplement, dans toute sa sublime impersonnalité foisonnante et régénératrice.

              Je garde le dernier mot.
              Nature est une conspiration d’Eléments : EAU, AIR, BOIS, FEU, SOL ;
              sur laquelle s’acharne l’homme pour se-Transformer, Socratisquement, Oedipiennement, sans VOIR, sans SAVOIR, ou Diogènement smiley
              .

              Et c’est peut-être en l’accueillant ainsi,

              Nous sommes un des fruits de dameNature et du SOL
              .

              sans intention préconçue de notre part non plus,

              mis à part peut-être de la saccager et donc de nous occire nous et tout le vivant pour env20% d’une population de vieux-cÔno-progresso-atlantico-banKsters à chier-dans-l’eau-potable-et-la-porcelaine, par PRODUCTIVISME posé sur une notion de Valeur non comprise depuis 2500Ans : La Monnaie, prÔblème des millénaires, à résoudre par sciences ... qui a piscine, à la gamelle, à s’instituer « sachant » de pseudo-science-en-conventionnés, etc... ok,j’arrête smiley
              .

              que l’on peut alors se relier authentiquement à ses enseignements

              Lesquels donc, s’il vous plaît ?
              .

              et sa beauté essentielle.

              Correct smiley
              .
              n.b. : un dessein est un Tableau. Il convoque une Finalité, si Comprendre ; sinon verbiages, d’un point2vue d’un système ternaire, pratiquement.

            • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 1er mai 15:57

              @Seth
              .
              Lorsqu’il y a des chiffres, 1, 100, tu accèdes à des certitudes.
              Lorsqu’il y a des codes, tu accèdes à une connaissance.
              AkoiSaSertÂconnaissance ?
              CHANGER mÔnde, en 1Mois.
              Vioks attendent leur tour au bout du plongeoir, poussés par jeunes ayant parfaitement compris l’escroquerie-en-band’organisée à les laisser crever-seuls dans leurs ehpad défiscalisés. Bougeront pas, bien entendu, impotent à brandir même une simple pancarte, en bon-jouisseur-de-30glÔRieuses, ou autres.
              La connaissance se diffuse
              Lorsqu’il y a un message, simple, compréhensible en 1page,
              comme MONTRER-signe, pour ONU, par jeunes, à faire descendre dite-Connaissance sur Chef-d’Etat et gueux en attente, ou au ski, ou piscine.
              .
              Ce n’est pas ici que je « flye » à ceux qui ont à faire ; Ici, c’est Connaissance.
              Pour signature, à la fin de la dernière page de çà smiley
              tous document-pdf linkés libres de droit à la page. DIFFUSEZ, ou priez, ou RIEN


            • https://reseauinternational.net/la-facture-de-la-supercherie-ecologique-arrive-et-elle-est-salee/

              lol

              par H16

              Saperlipopette, la transition écologique, qui devait transformer nos sociétés en utopies vertes et riantes est en train de muter en zombie dont l’odeur de putréfaction devient difficile à camoufler : même la titraille journalistique la plus putassière ne parvient pas à évacuer les problèmes de plus en plus énormes provoqués par les décisions débiles que cette transition vers la misère nous impose.

              Pourtant, tout avait été bien proprement décidé, correctement à l’abri de tout processus démocratique et de consultation régulière du peuple qui, un peu lourdaud, aurait pu tout faire dérailler : d’une part, parce qu’ils polluaient vraiment trop (mais si, puisqu’on vous le dit), il était clair qu’on devait se passer complètement des véhicules à moteurs thermiques d’ici 2030 quitte à basculer tout le monde à l’électrique, et d’autre part on allait simultanément se débarrasser de ce nucléaire qui apportait décidément trop de solution à tous nos problèmes.

              Bien sûr, il allait falloir s’arranger quelque peu avec la réalité et les faits tangibles. Par exemple, en sous-estimant un peu (juste un peu) les émissions de dioxyde de carbone ou de méthane des mines de charbon, on arriverait à faire passer l’Allemagne pour presque vertueuse au point de justifier la fermeture de ses centrales nucléaires, quitte à présenter aussi cette dernière forme de production énergétique sous son jour le plus négatif possible.

              Manque de pot, les grosses bidouilles et, pour tout dire, les mensonges patentés ont été récemment éventés : une enquête menée par un journal d’investigation allemand montre que les Verts ont triché sur les données permettant d’accompagner la sortie allemande du nucléaire et les hauts fonctionnaires du ministère (des Verts, pour l’essentiel) ont ainsi ignoré les avis des experts consultés, notamment lorsque ceux-ci préconisaient un report de l’arrêt du nucléaire tant il était prévisible que le conflit russo-ukrainien allait provoquer des soucis pour la consommation énergétique allemande.

              En somme, les équipes des Verts en charge du nucléaire ont trompé l’opinion publique, lui ont consciemment menti pour parvenir à se débarrasser de la seule source d’énergie réellement décarbonée dont l’Allemagne disposait alors.

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