Freluquet lève le voile puis la coupe

Sa déclaration d'amour à une autre idée de la France.

Président de la République, une fonction de plus en plus galvaudée avec les frasques des différents locataires d'un Palais qui semble faire tourner les têtes de ceux qui se grisent d'un pouvoir dont ils abusent avec une morgue et une vulgarité sans pareille. De ce côté là, les trois derniers ont chacun dans des genres différents fait assaut de comportements et de déclarations, toutes plus déplacées les unes que les autres. La dignité de la fonction devant en rabaisser devant les calculs électoraux, les caprices et les frasques des uns et des autres.

Un seul point commun cependant chez nos ignobles représentants, leur bassesse dans l'expression de leur vassalité à l'égard d'un état voyou, mécène du terrorisme et grand corrupteur des élites nationales. Leurs places sont réservées et souvent occupées dans ce Parc des Princes de la honte et du renoncement aux valeurs de la République. L'argent pour ceux-là n'a pas d'odeur et ils sont prêts à avaler toutes les serpents du désert pour paraître à côté des nouveaux maîtres du Monde.

La victoire du Paris Saint Germain, même si elle a déclenché des émeutes urbaines - épi phénomène ordinaire dans cette société sans repères, sans cadres et sans limites – se doit d'être élevé au rang d’événement National. Les héros seront naturellement invités au Palais pour satisfaire au désir de l'hôte du moment d'être sur la photographie en compagnie de ses jeunes gens si plaisants. Il se murmure que pour l'occasion, aucun carton jaune ne sera distribué si par mégarde l'un d'eux retire son maillot.

Freluquet piaffe d'impatience afin de célébrer cette seule bonne nouvelle qu'il n'hésitera pas à mettre au sommet de son bilan. Une étoile brille désormais dans un firmament calamiteux où les trous noirs sont si nombreux. On se satisfait des miettes dans le contexte actuel sans pudeur ni honneur puisque désormais le pain et les jeux remplacent les grands desseins collectifs pour un peuple réduit à l'état de marionnettes hystériques.

Qu'importe les milliers de policiers et de pompiers placés sur le pied de guerre durant des explosions de joie qui ne peuvent se concevoir sans violences, agressions, vols et exactions de toutes natures. Il faut bien que le peuple exulte pour avaler les pilules à venir. Tout ceci n'est que bonne politique quand celle-ci n'a plus aucune prise sur la réalité économique, environnementale et sociale.

Mais cerise sur le fardeau, le Foutriquet du palais se fend d'un message sur X, la succursale du nouveau fascisme international qui en dit long sur son allégeance pitoyable sur cet État indigne : « Champion mon frère !' Jour de gloire pour le PSG ! Bravo, nous sommes tous fiers. Paris, capitale de l'Europe ce soir ! »

Qu'en peu de mots, cet adolescent attardé, capricieux et vulgaire sait prendre le pouls de nos banlieues et de nos émeutiers. Ce « Champion mon frère » ratisse large dans une communauté qui se reconnaîtra aisément dans la formule tout en semant encore plus les ferments de la haine et du racisme chez son ennemi idéologique qu'il s'applique toujours plus à faire grimper dans les sondages. C'est du grand art ! Il convient de s'incliner devant ce coup de génie d'un apprenti sorcier jamais en mal de diableries.

La suite semble bien neutre en comparaison et indigne d'un représentant de l'élite internationale. Ce « Jour de Gloire » est bien terne quant à ce « Paris, capitale de l'Europe » on s'interroge sur sa portée réelle. N'y aurait-il pas là un message subliminal qui évoquerait ainsi le grand projet de ce personnage une fois sa mission de destruction de la nation française achevée. Ne se rêve-t-il pas en Prince de l'Europe à défaut d'être Roi du Monde ?

Quel bonheur d'avoir ainsi à commenter les innombrables errements de notre pervers narcissique, jamais à court de saillies mémorables, de coups tordus, de déclarations désastreuses. Il me faut lui avouer mon admiration navrée en ce domaine.