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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Bas les pattes devant les associations !

Bas les pattes devant les associations !

Une association, ce sont des hommes et des femmes qui, sur le terrain donnent du temps pour créer du lien social et développer des activités sociales, culturelles ou sportives.

Elle a besoin de locaux, de reconnaissance et parfois d'un soutien financier ….

Hier ou même avant hier, elle était soutenue et au moins pouvait disposer du prêt de salles de la part de commectivités publiques.

Aujourd'hui, elles ont besoin de « relations » et surtout des responsables capables de passer des heures et des heures à faire des dossiers de demandes de subventions … Les militants responsables des dossiers sont comme celui dessiné par Sapiens

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Les conseils municipaux vont passer du débat d'orientation budgétaire qui a déjà eu lieu, au vote du budget en passant par celui du compte administratif.

C'est long et parfois rébarbatif.

Dans la foulée, le conseil municipal vote les subventions aux associations.

Gare aux moutons noirs dirigés par des adversaires de la Municipalité.

 

Un président associatif peut, pourtant être à titre individuel en désaccord avec l'orientation du maire en place et respecter l'indépendance de l'association qu'il dirige.

Ce que j'ai toujours fait, malgré d'ailleurs les critiques de mes amis.

Quand j'étais responsable d'une grande association que j'ai fondée à Vaux-le-Pénil, j'ai invité le maire - dont j'étais proche politiquement - mais aussi le représentant de l'opposition à venir voir sur place, ce qu'ils ont fait...

 

Une association culturelle, sociale ou sportive à la vocation de rassembler autour de valeurs des citoyens et des citoyennes d'horizons différents.

 

Dans certaines communes des associations n'ont pas accès aux salles municipales. Elles pourraient saisir le tribunal administratif, très peu le font... de guerre lasse.

Des maires pourtant raides dans leurs bottes ont intégré dans leur logiciel la nécessité de respecter les associations.

Comme me l'avait expliqué Pierre Carassus, ancien maire de Vaux-le-Pénil : ce qui m'importe c'est que l'association agisse et tisse du lien social !

Le directeur des Foyers ruraux de Seine et Marne donc d'une association qui regroupe des bénévoles et des membres élus dans les Conseils d'administration m'a confirmé qu'il passait une grande partie de son temps à chercher des subventions.

Il sait faire car il a de l'expérience et une solide formation alors que de nombreux présidents ou secrétaires d'associations n'y arrivent pas : ils sont sur le terrain et font leur possible mais la machine administrative est lourde ; très lourde.

Un secrétaire élu d'un foyer rural, ancien instituteur m'a fait part des difficultés qu'il a rencontrées avec la CAF.

Les techniciens de la CAF qui suivent les Espaces de vie sociale, entités associatives qui mettent en vie un projet social « citoyen » sur un territoire rejettent souvent les projets de renouvellement ;

Les bénévoles doivent revenir sans cesse à leur ouvrage, certains se découragent.

Pourquoi ce regard administratif tatillon ?

Je suis favorable au contrôle des structures qui reçoivent des fonds publics mais estime que ce contrôle doit s'établir sur une évaluation plutôt que sur des considérations technocratiques.

On ne peut pas demander à des bénévoles une technicité de professionnels !

 

Il faut distinguer clairement les associations qui regroupent des bénévoles même si elles ont quelques salariés et les pseudos associations n'ayant que des salariés sur le terrain et détenant une mission de service public.

 

Peut-être qu'un jour, on distinguera les entreprises à caractère social, aux associations qui reposent essentiellement sur le bénévolat.

Les premières sont assujetties aux règles du monde économique social, les deuxièmes qui doivent être soutenues par les communes, les départements et les régions participent de la citoyenneté.

 

Jean-François Chalot


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15 réactions à cet article    


  • JPCiron JPCiron 15 mars 08:16

    La France s’en sortira ’’par le bas’’ associatif.

    Ou ne s’en sortira pas.


    • Durand Durand 15 mars 10:38

      @JPCiron

      Le système associatif a développé ses propres vices et nombre d’associations ne sont que des pompes à fric, souvent encouragées par le pouvoir en place qui y trouve quelques avantages :

      https://reinfovf.com/video/30521/2024_030

      ..


    • JPCiron JPCiron 15 mars 11:04

      @Durand

      L’associatif a ceci de génial qu’il crée du lien transversal.
      Tandis que le politique vit par la division en catégories.

      Bien sûr que les pouvoirs en place, en pratique, et à tous les niveaux, travaillent pour leur propre boutique, et non pour la population. Et les élites travaillent pour des idéologies trans-nationales qui regardent les populations comme des ingrédients.

      L’associatif au sens large est le seul qui soit fondamentalement altruiste. Et bien sûr, cela intéresse les parasites.


    • Durand Durand 15 mars 11:37

      @JPCiron

      « L’associatif au sens large est le seul qui soit fondamentalement altruiste. »

      Oui, altruiste avec notre pognon !… Sauf qu’on ne me demande pas mon avis pour le financement du club de bridge, de la société de chasse ou des associations qui font tout pour empêcher le renvoi chez eux des migrants illégaux…

      Ces associations nous coûtent des milliards chaque année, même si je n’ai pas envie d’être altruiste envers toutes, y compris et surtout envers les plus malhonnêtes… L’altruisme non consentant, c’est du vol, ni plus, ni moins.

      Il y a un sacré ménage à faire dans ce monde associatif… !

      ..


    • Durand Durand 15 mars 11:43

      @JPCiron

      L’auteur serait bien avisé de nous dire s’il est lui-même rémunéré par les associations dans lesquelles il exerce… Après tout, il peut s’agir de conflit d’intérêt, là comme ailleurs…

      ..


    • ZenZoe ZenZoe 15 mars 13:00

      @Durand
      Je suis d’accord avec vous. Outre les subventions, il y a aussi les réductions d’impôts à hauteur de 66% pour les dons. En toute logique, les associations devraient tourner avec les cotisations des membres et les dons directs et consentis, sans abattement fiscal.


    • CHALOT CHALOT 15 mars 20:51

      @Durand

      Non je n’ai jamais été rémunéré et je me fais rembourser 1/20 de mes frais de transport et uniquement . Preuves à l’appui !


    • Durand Durand 16 mars 17:02

      @CHALOT

      Ce n’était pas une accusation, ni une mise en demeure de fournir des preuves et je vous crois bien volontiers sur parole… Mais mon expérience dans le milieu associatif (ONG ou apiculture) m’a rendu très méfiant. La même dérive existe également dans de nombreux organismes semi-publics.

      Dans ces milieux, le carriérisme est désormais le plus sournois et le plus répandu des conflits d’intérêts et il conduit les acteurs rémunérés/salariés à faire perdurer les problèmes auxquels ils prétendent officiellement porter remède… Je ne l’ai que trop constaté.

      ..


    • ZenZoe ZenZoe 15 mars 12:56

      Vu du citoyen lambda, le monde associatif est devenu un vrai foutoir où le meilleur côtoie le pire. A côté de l’engagement sincère et désintéressé de beaucoup, on a aussi dérives politiques, chantage électoral, subventions détournées, infiltrations étrangères, abus de biens sociaux, exploitation de bénévoles, actions illégales... Il y a aussi le problème réel de la concurrence déloyale avec des entreprises privées dans certains secteurs (nettoyage, maraîchage...). Un bon coup de balai serait nécessaire, mais malvenu pour certains qui en tirent des bénéfices.


      • pemile pemile 15 mars 13:13

        @CHALOT

        Pour les dérives de l’ESS lire « Ruses de riches » de Jean-François Draperi ou « La nouvelle alternative » de Philippe Frémeaux.


        • Seth 15 mars 13:39

          Une association, ce sont des hommes et des femmes qui, sur le terrain donnent du temps pour créer du lien social et développer des activités sociales, culturelles ou sportives.

          En écrivant cela il faudrait préciser de quoi on parle exactement. Je ne sais pas si une liste d’associations est disponible mais on y trouve de tout, à commencer par des cinglés sur les sujets les plus divers et les plus anodins.

          L’existence des associations « caritatives » pose problème en ce sens qu’elles finissent par faire accepter l’inacceptable par des aides en nature occultant finalement la situation de pauvreté et de discrimination dont souffrent les exclus, les sdf, etc...

          Or je ne me souviens pas avoir vu les bannières de ces « aidants » dans des manifs. Et comme je suis complotiste, je soupçonne dans leur existence-même, le cinéma publicitaire qu’on leur offre et les 3 sous que le pouvoir, national ou local veut bien leur accorder, une volonté du pouvoir bourgeois de maintenir l’existence d’un Lumpenproletariat. A ce titre, je regrette de le dire, je ne participe plus à leurs actions.


          • quijote 16 mars 08:46

            @Seth

            Citation :« ...une volonté du pouvoir bourgeois de maintenir l’existence d’un Lumpenproletariat »

            Ose dire le gars dont un des objectifs politiques est l’importation de principe en Occident, sans réserve ni condition, de tout migrant quel qu’il soit... C’est-à-dire de tout le « lumpenproletariat » du tiers-monde... T’es pas dérangé par les contradictions, hein ? T’es un genre de monsieur « en même temps », quoi. 


          • tashrin 15 mars 14:51

            Vision à la fois étriquée et partisane

            Peut-être qu’un jour, on distinguera les entreprises à caractère social, aux associations qui reposent essentiellement sur le bénévolat.

            C’est déjà le cas. Les entreprises à caractère social existent, tout comme les associations fiscalisées (TVA) parce qu’elles ont une activité commerciale. Ce qui n’empeche pas le caractere non lucratif de leur activité (qui ne donne pas lieu à un enrichissement individuel)

            Les premières sont assujetties aux règles du monde économique social, les deuxièmes qui doivent être soutenues par les communes, les départements et les régions participent de la citoyenneté.

            Pardon mais c’est un poil plus compliqué que ca. Le monde associatif est un panier de crable régi par le copinage avec les élus, des rentes individuelles de situation, et souvent des pratiques disons contestables en matière de droit du travail. L’exploitation des bénévoles peut vite devenir un modele economiqie à part entirère, créant de fait de la concurrence déloyale avec d’autres acteurs économiques qui jouent pas avec les memes regles. Par ailleurs, l’application du droit du travail est parfois aléatoire, l’alibi ’interet general’ étant souvent mis à profit pour justifier des pratiques salariales et de GRH moyen-ageuses. Et pour les salariés de ces structures, parfois dirigées par des amateurs, le fait de devoir gérer des bénévoles pour exercer leur activité professionnelle est souvent... usant.

            Et on parle pas du charity business...


            • CHALOT CHALOT 15 mars 20:55

              Tashrin ! il n’y a rien d’étriqué et je dis un peu comme vous. Quant à la gestion du personnel, oui il y a des dérives, j’ai écrit un petit chapitre sur cela dans le livre noir de l’animation sorti par la CGT !


              • tashrin 18 mars 10:46

                @CHALOT
                Si vous ne connaissez pas, interessez vous au Groupe SOS
                Des potes de macron qui sont en train de faire une razzia sur le secteur associatif en appliquant des méthodes de management dignes d’orange et de Bernard Tapie à la grande époque
                Le capitalisme pervertit TOUT ce qu’il touche

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