« Vous êtes trop vieux pour enseigner ! »
"Vous êtes trop vieux pour enseigner !" Tels sont les propos d'une parente d'élève adressés à un professeur... Ce collègue nous raconte, alors, l'altercation qui s'est produite : accusé par une mère d'élève de noter trop sévèrement sa fille, il s'est même vu reprocher, en cette occasion, son âge avancé et son manque d'indulgence.
Il semble que l'expérience n'ait plus la cote, que la vieillesse ne soit plus un critère de sagesse, comme elle pouvait l'être autrefois...
Le jeunisme triomphe un peu partout : les cheveux blancs sont mal vus, les rides peu appréciées, l'expérience et les compétences de l'âge foulées aux pieds...
Pourtant, les qualités d'un professeur ne devraient pas s'apprécier à l'apparence, au look, mais à la teneur de son enseignement, à sa rigueur, à son sérieux...
Il est vrai qu'avec les nouvelles réformes des retraites, les professeurs sont amenés à travailler au delà de 60 ans, jusqu'à 62 ans dorénavant et au delà si l'enseignant n'a pas le nombre d'annuités requis....
Le décalage est donc parfois grand entre l'âge des élèves et celui des enseignants : ce décalage n'est pas sans créer des problèmes....
Ce métier exige beaucoup d'énergie physique, intellectuelle et l'âge peut nuire à ces facultés... Pour faire face à des classes de plus en plus chargées, des élèves parfois dissipés, peu attentifs, il faut déployer des efforts intenses et ce n'est pas facile, lorsque le professeur avance en âge...
Et, en plus, les parents d'élèves eux-mêmes réclament des profs plus jeunes....
Ne serait-il pas plus cohérent de recruter de nouveaux enseignants plutôt que de prolonger la carrière de ceux qui exercent ce métier ?
Notre monde ne valorise pas les personnes âgées... Et face à de très jeunes élèves, les professeurs d'un certain âge se voient rejetés, méprisés...
Dans un monde où le jeunisme triomphe, où l'apparence l'emporte sur l'être, où l'image domine, comment les adolescents pourraient-ils résister à ce rejet de l'âge, d'autant que leurs parents eux-mêmes se défient de la vieillesse, la déconsidèrent, la rejettent ?
Le métier d'enseignant exigeant, difficile se complique encore quand l'âge pèse et impose ses limites.
Face à la réforme des retraites qui s'annonce, il serait utile de percevoir tous les obstacles que vont rencontrer les salariés : lassitude physique, morale, intellectuelle pour certains emplois... et même parfois rejet pur et simple, mépris...
58 réactions à cet article
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Bonjour M Dupont
le discours d’une parente d’élève que je reproduis dans l’article est véridique....je ne l’ai pas inventé....Je pense que si une réforme des retraites est lancée à l’automne, les enseignants descendront encore dans la rue mais pour quels résultats ? -
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N Sarkozy ? Son gouvernement a tout mis en oeuvre pour mettre à bas l’éducation nationale...
vous n’êtes pas au courant M Dupont ? -
Mr Dupont, n’est-ce pas Sarko qui, lors de sa réforme des retraites, déclarait : grâce à cette réforme, le financement des retraites est assuré pour au moins 15 ans.
Alors, doit-on croire qu’une réforme sarkozienne pénalisait injustement les salarié pour aucun résultat tangible ?
Sauf, peut-être, à mettre un peu plus de beurre dans les épinards de ses copains patrons et, plus spécialement, dans des fonds de pension privés, dont un est, comme par hasard, dirigé par son frère.
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Dupont la Joie est de retour.
Jaloux de n’avoir pas eu le niveau pour passer le concours de prof, il déverse sa bile.
« Certains d’entre nous » dont Dupont -
elles sont vieilles sur les photos ?
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Bonjour foufouille
non elles ne sont pas vieilles mais difficile de trouver sur internet des photos de vieux ou de vieilles... C’est d’ailleurs une preuve que l’on privilégie la jeunesse... -
des fois, « vieux », commecent a 40 ans dans certains metiers ............
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Les enseignants risquent, en effet, foufouille, d’être vite considérés comme des vieux : ils sont face à un public de jeunes qui est sans cesse renouvelé....
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Un vrai casse-tête impossible à gérer dans un grand lycée avec des milliers d’élèves, lulupipistrelle...
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Il n’y a sûrement pas toutes les options présentes dans un lycée, lulupipistrelle... et des difficultés pour organiser un emploi du temps en fonction de ces options...
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Ce genre de solution libérale conduit nécessairement à un élitisme aggravé : les parents, qui suivent surtout ce qu’ils entendent dire par leur progéniture, choisissent tous les profs qui ont la meilleure réputation mais comme il y a un nombre limité de places par classe, les enseignants choisissent à leur tour les élèves au vu de leurs résultats précédents et ainsi ceux qui ont le plus de demandes relèguent à leurs collègues moins « charismatiques » les élèves les moins bons. Au final on aboutit à des classes de niveau qui survalorisent ceux qui n’étaient que meilleurs ou moins mauvais que les autres et qui dévalorisent et humilient ceux qui n’ont pu accéder aux « meilleurs profs ». A quoi cela sert à part conforter ceux qui de toutes façons avaient déjà un contexte familial et social favorable et rabaisser ceux qui étaient déjà moins favorisés ? Dans la situation évoquée par l’article, le professeur « vieux » se retrouverait systématiquement avec les élèves les moins motivés, les plus en échec scolaire. La solution n’est pas là en ce qui concerne notre système éducatif, qui a pour but de former des citoyens libres et égaux et non pas des futurs virtuoses dans les rangs de la petite et grande bourgeoisie d’une localité.
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Si, dans un premier temps, les élèves préfèrent voir arriver des profs jeunes censés être plus proches d’eux, après il y a une relation qui se noue ou pas. Et là c’est beaucoup plus une question de personnalité que d’âge. Comme chantait Brassens « le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con ».
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Et le con, c’est le prof bien sûr... c’est toujours lui...
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Je n’ai pas l’impression que c’est ce que disait Rincevent, mais ne vous en déplaise, des profs très cons, il y en a !
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Constant danslayreur 8 juin 2013 21:29Je m’y colle
Épisode 1
Un (01) parent d’élève : « Vous êtes trop vieux pour enseigner ! »
Conclusion 1 : l’expérience n’a plus la cote, la vieillesse n’est plus un critère de sagesse, comme elle pouvait l’être autrefois...
Constatation 1 : Le jeunisme triomphe un peu partout : les cheveux blancs sont mal vus, les rides peu appréciées, l’expérience et les compétences de l’âge foulées aux pieds...
Leçon 1 : Pourtant, les qualités d’un professeur ne devraient pas s’apprécier à l’apparence, au look, mais à la teneur de son enseignement, à sa rigueur, à son sérieux...
Je ne sais pas pour vous autres mais moi j’en conclue que et d’un le jeunisme triomphant c’est mal et de deux les vieux avec leur expérience et leur sagesse sont indispensables à l’école n’en déplaise aux parents ingrats qui réclament des jeunes et qu’il faudrait même trouver un moyen pour les garder jusqu’à tant que le dentier tiendra en place.
Et bien vous avez tout faux, puisque Rosemar va passer le reste du billet à expliquer que les vieux à l’école ben ça ne le fait pas trop :
Le décalage est donc parfois grand entre l’âge des élèves et celui des enseignants : ce décalage n’est pas sans créer des problèmes....
Que le jeunisme triomphant il n’y a que ça de vrai :
Ce métier exige beaucoup d’énergie physique, intellectuelle et l’âge peut nuire à ces facultés... Pour faire face à des classes de plus en plus chargées, des élèves parfois dissipés, peu attentifs, il faut déployer des efforts intenses et ce n’est pas facile, lorsque le professeur avance en âge...
Et qu’il faut écouter ce que demandent les parentsEt, en plus, les parents d’élèves eux-mêmes réclament des profs plus jeunes....
Avec la conclusion qui s’impose
Ne serait-il pas plus cohérent de recruter de nouveaux enseignants plutôt que de prolonger la carrière de ceux qui exercent ce métier ?
La cohérence Rosemar, il n’est même pas dit que vous sachiez ce que c’est, mais bon jusque là il n’y a pas mort d’homme. Vous êtes jeune ou pensez l’être pour toujours en plus, vous jalousez un ou deux collègues plus âgés ou pire qui vous snobent parce que vous étiez eux même leur élève et pas la meilleure et puis vous aimeriez bien que certains d’entre eux partent à la retraite anticipée pour commencer.
Dans le prolongement, l’idée d’une réforme de la retraite prenant en considération la pénibilité de votre métier d’enseignante qui ne vous laisse même pas le temps de vous gratter la tête - jusqu’à deux billets par jour sur AV c’est dire - et qui vous autoriserait donc à partir à la retraite plus tôt histoire d’en poster 4 par jour au lieu de 2, ben ça ne vous déplait pas trop tant ils vous courrent parfois les mômes et leurs géniteurs.Ok, le message est reçu 5/5 merci de votre contribution à la prochaine
Pardon ? Ah mais allez-y je vous en prie :
Notre monde ne valorise pas les personnes âgées... Et face à de très jeunes élèves, les professeurs d’un certain âge se voient rejetés, méprisés...
Dans un monde où le jeunisme triomphe, où l’apparence l’emporte sur l’être, où l’image domine, comment les adolescents pourraient-ils résister à ce rejet de l’âge, d’autant que leurs parents eux-mêmes se défient de la vieillesse, la déconsidèrent, la rejettent ?
Le métier d’enseignant exigeant, difficile se complique encore quand l’âge pèse et impose ses limites.
Aaaahhhh misère mais pourquoi a-t-il fallu que vous la refassiez depuis le début.
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Les conditions d’enseignement ont changé aussi : vous ne vous en rendez pas compte parce que vous n’êtes pas prof : les élèves d’aujourd’hui sont remuants, peu attentifs parfois...
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Quand vous ecrivez : notre monde ne valorise pas les personnes agees vous voulez dire : la France ne valorise pas les personnes agees
Exact ! Il y a un veritable probleme de discrimination.Avant 25 ans vous n’avez pas d’experience et après 45 ans vous avez trop d’experience ( salaire trop eleve )
Dans le monde ( le vrai passeulement la France ) on appelle cela de la discrimination d’age .Please sortez de l’hexagone la France n’etant plus le centre du monde .
Je suppose aussi que vous etes en attente de la retraite ......disons 50++
Coca cola fut decouvert a 55 ans KFC les poulets a 65 ans .
Regardez l’age de nos homes politiques ......
Charles Aznavour quel age ?
Les Rolling Stones avec leur tour du monde ?
Le pape ?
Le couturier de Coco Chanel qui creer la mode ?
La reine d’Angleterre
etc........etc......
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Bonjour Rosemar,
Malgré quelques commentaires déplacés, au sens propre, nous comprenons bien votre propos et nous savons tous que l’âge, dans notre culture du paraître, constitue un réel handicap pour ceux qui veulent ou doivent encore avoir une vie sociale ou professionnelle et pas seulement dans le milieu enseignant.
Les exemples sont innombrables.
Il est facile de citer des réussites pour preuve mais ce ne sont que des cas particuliers, des exceptions qui ne font que confirmer la règle.
Une règle beaucoup plus dure pour le commun des mortels.-
Il est difficile d’enseigner lorsque l’on dépasse la cinquantaine !
Quid de la seconde carrière des enseignants ??-
Bonjour Rosemar,
Votre anecdote illustre une fois de plus la « résistible » montée de la bêtise, de l’ignorance....le mépris grandissant dans lequel sont tenus le savoir, la connaissance, l’expérience....Finalement, pourquoi s’éreinter à travailler vos cours, à multiplier les astuces pédagogiques ?....parce que vous avez une déontologie, une conscience, un respect du travail bien fait, comme la majorité des enseignants...
Mettez des bonnes notes aux plus ignares, des appréciations dithyrambiques sur les copies les plus mauvaises et...vous aurez la paix....ce qui vous permettra de vous occuper enfin des élèves qui veulent vraiment travailler, qui sont avides d’apprendre...
Les parents imbéciles du genre de la dame que vous évoquez vous laisseront tranquilles....au contraire ils chanteront les louanges du seul enseignant à,avoir enfin compris le génie de leur progéniture....
Ces volailles si mal élevées, si peu courageuses rateront leur bac....et après ? pas de culpabilisation ? Au moins, vous n’aurez pas perdu votre temps avec eux.....-
La question des profs âgés va devenir un vrai problème dans les années à venir. Les enseignants entrent tard sur le marché du travail ( because études longues), l’allongement de la durée des cotisations va obliger les générations nées à partir des années 60 à travailler jusque 65 à 70 ans.
Or beaucoup ne pourront plus physiquement tenir le choc et être frontalement devant une classe toute la journée. Aucun dispositif n’existe aujourd’hui. La CPA (cessation progressive d’activité) qui permettait d’effectuer un mi-temps en conservant 80% du salaire 2 ou 3 ans avant la retraite a été supprimée ( en 2007 ? ), jugée trop coûteuse alors qu’elle sauvait bien des fin de carrières.
Dans le privé, les vieux cadres sont mis à l’écart ou sur des postes moins exposés. Beaucoup sont débauchés, placés en pré-retraite ou sur des dispositifs de chômage 3 ou 4 ans avant le départ en retraite avec en plus une jolie prime de départ à la clé ( j’ai en tête deux cas récents autour de moi). Rien de tel dans l’école publique.
On peut certes travailler efficacement après 60 ans, tout dépend des conditions et enseigner en fac par exemple n’a rien à voir avec le travail d’un prof de primaire ou de collège.
Comment gérer une classe de CP quand on commence à être sérieusement affecté par la surdité ? quand on a les jambes lourdes et les pieds qui doublent de volume à la fin de la journée ? ( deux exemples qui concernent une connaissance).
Dans les années qui viennent, les élèves croiseront de plus en plus des enseignants qui auront l’âge de leurs grands-parents et dont certains auront beaucoup de mal à effectuer leur métier.
C’est le paradoxe français : un pays qui place très haut la culture et la connaissance mais qui paie mal ses enseignants ( en moyenne un tiers de moins que partout en Europe) et les obligera à quitter le métier avec des pensions faibles faute de cotisations suffisantes.
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Merci pour toutes ces précisions utiles, Pie....
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@ rosemar
Ce n’est pas ce que j’ai dit. Mais, pour avoir des enseignants autour de moi je sais, de leur propre aveu, qu’il y a des réalités qu’on ne peut pas occulter. Jeunes ou pas, certains sont faits pour enseigner comme moi pour monter à cheval (j’ai essayé…). Probablement la faute à un système qui sélectionne les profs en privilégiant l’accumulation de connaissances sans se soucier sérieusement de la capacité à les retransmettre ensuite, c.a.d. une formation pédagogique solide.
Si les IUFM avaient des défauts, la réforme sarkozyste consistant à balancer des jeunes profs directement au « front » a aggravé les choses. Ne vous y trompez pas, je considère ce métier comme noble mais certains ne sont pas faits pour ça, y sont malheureux et donc inefficaces au minimum. Les élèves les repèrent bien, d’ailleurs et ça n’arrange rien bien sûr.
Je persiste à penser que le temps ne fait pas grand chose à l’affaire, c’est le système de recrutement qui est à revoir, en ne perdant pas de vue qu’un simple Bac + 3 qui aura choisi la filière banquaire sera, d’entrée, bien mieux payé et pas (encore) agressé par ses clients...
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Bonjour Rincevent
La pédagogie s’apprend au fil des années justement : elle est faite d’expériences, mais l’âge fait que certains profs ne sont plus crédibles auprès d’un jeune public dans une société qui privilégie tout de même les apparences : vous ne pouvez le nier...On vit dans une société de l’image...Au fond, que veulent les parents et les élèves ? De bonnes notes, pas trop de travail : c’est le plus facile à faire ! -
Ce devrait une bonne nouvelle pour vous Rosemar : il faut encourager ces protestations des parents d’élèves et demander la retraite à 55 ans
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Une bonne nouvelle ? Mais, en fait, on va bientôt demander aux profs d’aller jusqu’à 67 voire plus : une nouvelle réforme est prévue à la rentrée : une de plus...
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Bonjour rosemar.
D’accord, l’expérience pédagogique s’acquiert (ou pas) au fil du temps mais mon souci serait plutôt au départ. Comment ne pas laisser s’embarquer dans ce métier difficile des jeunes dont certains n’auront manifestement pas les épaules pour ça ?
Si vous voulez devenir infirmière, par exemple, au concours d’entrée l’institution ne se contente pas de votre niveau scolaire et de l’espoir que vous allez, à priori, acquérir de l’expérience sur la bête… Pour y avoir participé, je peux vous dire que vous aurez aussi droit à un entretien assez serré pour cerner du mieux possible vos capacités relationnelles, entre autre. Ça a pour but d’écarter celles (ceux) qui se font une fausse idée du job ou qui ne sont manifestement pas faits pour ça et courent le risque d’aller à l’échec avec des conséquences futures pour tout le monde (eux, les patients, les équipes). Étant basé sur de l’humain ce filtre n’est pas parfait mais il élimine quand même une partie des problèmes à venir. Qu’en est-il à ce niveau dans l’Éducation Nationale ?
Après, le jeunisme est un problème général, autant économique (moins payé, plus souple) que psychologique. Quant aux bonnes notes sans trop de travail, ça devient grotesque avec des profs obligés de rehausser assez systématiquement des notes. Ça soigne les statistiques de l’établissement mais ça ne rend pas service aux élèves que la réalité rattrapera au tournant à un moment ou un autre.
Bien d’accord avec le poids de la société de l’image, Guy Debord avait tout dit là-dessus il y a 45 ans maintenant. Mais là aussi la réalité finit toujours par présenter sa facture...
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Pour les certifiés, il existe une épreuve pratique passé par les futurs professeurs dès la première année : et certains sont recalés, Rincevent... cela arrive...
Pour les agrégés, pas d’épreuve pratique... mais dans tous les cas, on apprend son métier en le pratiquant et ce, quel que soit le métier... -
Bonjour Rosemar,
C’est la contradiction de la propagande médiatique et politique du « on vit plus vieux, faut partir à la retraite plus tard ». Or, ce n’est pas vraiment sur le 3ème âge qu’on gagne en durée de vie, mais sur le 4ème âge et sur les progrès de la médecine qui fait qu’on meurt moins tôt.
Cela ne change absolument rien aux capacités physiques et intellectuelles à l’approche des 60 ans : elles ne sont pas très bonnes, qu’on décède plus tard à 90 ans ou à 100 ans.
Quant à l’apostrophe de la mère de famille, elle aurait dit aussi bien, en cas contraire, « vous êtes trop jeune » pour défendre son gamin.
La société ne veut pas de vieux car ils coûtent cher (en salaire, en santé, puis en retraite…). Là non plus, la contradiction ne dérange pas : les « séniors » sont empêchés de prendre leur retraite, mais autorisés à s’inscrire au chômage.
Quel est le différentiel entre le coût d’un chômeur et d’un retraité ? Ça ne doit pas être lourd…
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Bonjour COLRE
et merci pour ces remarques : on invoque sans cesse l’allongement de la durée de vie en passant sous silence l’état de santé et de fatigue des salariés : tout est faussé...Un système absurde qui vise à fragiliser encore plus les gens qui travaillent... après le problème des retraites sera réglé... -
oui il y a de ça Colre, mais l’allongement de l’espérance de vie est surtout dû à la baisse drastique de la mortalité infantile.
En réalité nous ne vivons pas vraiment plus longtemps qu’au moyen âge, sauf que maintenant on ne perd pas 8 enfants sur 10 à cause d’un hiver trop rigoureux.
Là encore c’est évidemment une arnaque pour les retraites si on ajoute à cela que la vieillesse médicalisée, très courante est fort loin de l’image qu’on veut donner de retraités dynamiques, plein de pognon et vivant une vie libérée et dynamique, est en plein boom... -
Je rajouterai un truc : qui nous fait la morale sur la retraite ?
Ce sont en général des individus en pleine forme, comme les politiques, les grands patrons ou les journalistes les plus en vue.
Non seulement ils ont été servis à diacre et à sous-diacre toute leur vie par leurs subordonnés (savent-ils ce que c’est que de faire la queue à la poste ou à une billetterie ?), mais ils ont de très bons salaires, ça aide à vouloir repousser le moment du déclin, ils sont riches et ont été très bien soignés, ont les moyens de soigner leur look jeune… etc.C’est ceux-là qui se vantent de travailler 60 h par semaine (warf !) et d’aimer leur travail, et de souhaiter travailler le plus longtemps possible (sous-entendu : pas comme ces feignants de profs…).
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Oui COLRE et sans arrêt on nous donne aussi l’exemple des autres pays d’Europe où l’âge de la retraite a été reculée, l’Allemagne...
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@ rosemar.
Concernant le malaise réel (pour ne pas dire plus) de la profession on a un peu de mal à se rejoindre. Pour vous, il semblerait que l’expérience soit le maitre-mot. Soit. Si c’est précieux ça fait quand même une belle jambe à ceux qui, justement, débutent. Il leur faudra autre chose, dans un premier temps, pour s’en sortir avant de l’acquérir.
Pour finir, ma position n’est pas nourrie par des infos vagues, elles viennent en direct depuis la zone de la machine à café de la salle des profs, endroit stratégique s’il en est, vous le savez bien…
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Forcément, l’expérience est capitale : elle donne de l’assurance, des compétences, mais une fois que l’âge arrive, là la tendance peut s’inverser, pas toujours mais cela arrive...
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Bon, si on se résume le portait de l’enseignant idéal serait : assez jeune (pour l’image) mais pas trop (pour l’expérience). Ça fait un panel un peu étroit et que fait-on des autres ?
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Non le panel est assez large : on acquiert assez vite de l’expérience et l’âge se perçoit surtout vers la soixantaine...
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Oui, c’est encore moi.
Nous célébrons aujourd’hui, une fois de plus, la race sacrée, sublime et supérieure des fonctionnaires de l’Education Nationale qui étaient encore et toujours en grève au temps béni de Sarkozy.
Avec son armée de 1 290 026 fonctionnaires, l’Education Nationale longtemps troisième en terme d’effectif après l’armée rouge et General Motors, résiste à tous les temps et est désormais la première armée du MONDE.
La plus grosse gabegie budgétaire de la planète : +100 Milliards d’Euros annuels, 10 milliards de plus par rapport à 1970 alors que le nombre d’élèves a baissé depuis. (cf rapport de la Cour des comptes Mai 2013).
Selon le haut conseil à l’éducation (rapport Bilan 2007 des résultats de l’École)
25% des élèves entrant en 6ième ont des acquis fragiles, 15 % connaissent des difficultés sévères ou très sévères, au total une usine qui produit 40% de malfaçons.
Imaginez une seule entreprise qui accepterait de produire 40% de malfaçons !!!.
Et en plus, les enseignants sont certainement les meilleurs du monde, imaginez : seulement 45 licenciements en 10 ans, de 2001 à 2010 pour faute professionnel sur 800 000 enseignants (Cour des comptes) et qui travaillent moins de 25 heures (profs des écoles) ou 18 (prof certifié) par semaine pour 12 mois de salaire (cour des comptes). Tout cela sur une base hebdomadaire et non pas annuelle comme en Allemagne (bonjour la flexibilité pour les remplacements par exemple).
J’ exagère ? la cour des comptes exagère ? le haut conseil à l’éducation exagère ?
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Bulgroz prends les chiffres et il leur fait dire ce qu’il fantasme !
Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage !L’éducation des enfants est un investissement et ce n’est pas aux comptables de définir les programmes, comme malheureusement c’est le cas depuis pas mal de temps pour l’idéologie aux manettes (bien résumée par le commentaire du Bulgroz)
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Le Printemps arrive devrait demander aux comptables de la cour des comptes de cesser de pondre des rapports.
Cela lui éviterait de se fatiguer à nier les évidences révélées et cela nous ferait des économies.
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@rosemar,
connaissez-vous cette auteure ?
j’avais bien aimé son interview ici-
Merci Le printemps arrive...
pour ce document intéressant sur la créativité, les arts, les 5 sens.... -
Il y sans doute une notion qui échappe aux ânes au fond de la classe, c’est le raisonnement à euro constant comme le fait la Cour des Comptes. +10 Milliards, c’est bien en Euro constant.
Euro courant/Euro Constant, c’est peut être un peu trop compliqué pour certains qui feraient mieux de s’abstenir dans les domaines qu’ils ne maitrisent pas.
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Confondant, stupéfiant , édifiant !!!
lire les têtes de chapître d’un rapport du Sénat d ’Avril 1999 :
http://www.senat.fr/rap/r98-3281/r98-32810.html
DES MOYENS CONSIDÉRABLES GÉRÉS SANS RIGUEUR APPARENTE
La dépense intérieure d’éducation (DIE) : une progression très supérieure à celle de la richesse nationale
L’évolution des masses budgétaires : une augmentation de 113 milliards de francs en dix ans
UNE DÉRIVE BUDGÉTAIRE CONTINUE
La rigidité du budget de l’éducation nationale
La progression des recrutements : 43.500 emplois supplémentaires en dix ans
L’explosion du coût des pensions
UNE DÉCROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE SANS INCIDENCES BUDGÉTAIRES
1. La baisse des effectifs des élèves : moins 317.000 depuis six ans
Les projections démographiques pour les dix prochaines années.
a) Dans le premier degré : moins 220.000 élèves
b) Dans le second degré : moins 393.000 élèves pour les huit ans à venir
La nécessité de ne pas se contenter d’une logique purement quantitative
B. UNE SURESTIMATION TRADITIONNELLE DES BESOINSLa non maîtrise des savoirs fondamentaux
RÉSULTATS PARFOIS INQUIÉTANTS PAR RAPPORT AUX EFFORTS BUDGÉTAIRES DE LA NATIONEtc...
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Constant danslayreur 9 juin 2013 21:17Mais ma parole, il vient de me censurer le Bulgroz
Suis-bête, pas Bulgroz l’Anastavie d’AV voyons.
Mais bien sûrAllez, juste pour le fun, vous avez encore le com en buffer, je vous mets au défi d’établir qu’il contenait la moindre syllabe qui ne soit pas scrupuleusement respectueuse de la charte... de TOUTES les chartes
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Merci à Constant danslayreur, ainsi qu’aux autres commentateurs et à rosemar bien entendu.
La situation relatée laisse à réfléchir... Pour ma part, père de deux enfants dont un en classe de CP, ce n’est pas « simplement » la question du jeunisme ou de l’éducation à venir qui m’interroge, mais surtout quelle cohérence avec le milieu ambiant va engendrer notre système tendant à se compliquer toujours plus, et aboutissant à des impasses en raison même de nos contributions et implications fournissant une énergie indéniable et jamais mise en défaut au système auquel nous contribuons, et qui a quand même permis à la population mondiale d’atteindre 7 milliards d’individus dans un cadre naturel propice (le restera-t-il ?).Dans ce contexte, quel rôle a à jouer l’éducation ? Donner toujours plus d’énergie à un système produisant déjà tant de déséquilibres, et pas seulement humain ? Ou bien permettre aux enfants d’acquérir la maîtrise d’eux même, afin de s’inscrire dans un rapport équilibré avec le milieu ambiant ?En outre, la question de l’équilibre financier n’est pas non plus à négliger, mais ceci relevant de décisions collectives et donc politiques, elle rentre dans le domaine des compétences législatives et budgétaires... Et comme celles-ci sont absolument déconnectées de la cohérence je dirais ambiante ou environnementale, ne vont-elles pas conduire la société future à d’autres impasses encore plus désastreuses que celles ici présentées pour ce qui concerne le milieu éducatif, les « vieux » mis à l’index, la croyance au mythe de l’éternelle jeunesse, et cætera ?Merci en tout cas à tous les commentateurs d’enrichir de leur réaction ces questions touchant à la cohérence même de l’humanité avec le milieu ambiant qu’elle ne fait que côtoyer temporairement. Ce que les « vieux » envisagent sûrement bien plus pratiquement, et qui rend leur jugement plus nuancés ou mieux circonstanciés. Après, ce qu’en fait la société, c’est là encore une autre question nécessitant réflexion et application collectives, autant qu’implication individuelle et personnelle.À mes yeux, on en est loin avec ce système qui justement nous noie dans la collectivité avec toutes ses incohérences...
Salutations,loph-
Bonjour Rosemar,
J’avais, en décembre 2012, suite à l’annonce fracassante de V. Peillon, j’avais choisi en tant qu’ancien prof. de solliciter un poste à L’E-N. Après quelques clics sur le site de l’Educ-Nat, j’ai posé ma candidature, pour avoir cette réponse (deux points, ouvrez les guillemets) :
« Pour pouvoir postuler vous devez avoir moins de 65 ans »
En un temps où le chômage des jeunes gens est préoccupant, je pense en effet qu’il n’y a donc rien à faire du côté de l’Éducation nationale pour les personnes âgées, et que leurs annonces sont – hélas – bidons.
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Donc si je comprend bien :
UNE mère d’élève dit à UN prof qu’il est « trop vieux pour enseigner » et on a la la preuve du jeunisme exacerbé et de la sous évaluation de l’expérience dans notre société.
On croirait un raisonnement à la Sarkosy : un fait-divers, une loi !
L’expérience m’a surtout l’air surévalué, dans notre société. On a tous eu des profs vieux et incompétent, mais que personne ne remettait en cause, et des profs jeunes mais compétent. Un prof acquiert de l’expérience en 3-4 ans de carrière, passé ce délai, il est lancé, et les années supplémentaires ne lui apprendrons pas grand chose de plus par rapport à son job. Au bout d’un certains moment, ses capacités de raisonnement vont s’amoindrir, et il éprouvera des difficultés à se remettre en question et à s’adapter à des fait nouveaux. Le problème de l’expérience, c’est que plus ont en a, plus on se repose exclusivement dessus et qu’elle ne permet jamais de s’adapter, mais simplement de répéter les vieilles recettes en espérant qu’elles marchent sur les cas rencontrés. On voit ce que ça donne en politique.
Les salaires à ancienneté montre à quel point on surévalue l’expérience. Ce qui fait qu’un professeur âgé est considéré comme plus compétent parce qu’il est plus âgé, ce qui est en totale contrindication avec les fait.
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Suis-bête, pas Bulgroz l’Anastavie d’AV voyons.
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