Une satire virulente des réseaux sociaux...
Ce clip de Stromae, en forme de dessin animé, réalisé par le dessinateur Sylvain Chomet, est une magnifique et terrible dénonciation d'internet et des réseaux sociaux : on y perçoit un monde d'égoïsme, de repliement sur soi, de grande solitude...
Le clip s'ouvre sur un joli chant d'oiseau, le volatile se pose sur une fenêtre, puis sur l'épaule d'un jeune garçon, isolé dans sa chambre : ce personnage a les yeux rivés sur son portable... cet oiseau bleu, aux chants si mélodieux, tout le monde le connaît : c'est le logo stylisé et le symbole du réseau Twitter.
Ainsi, Stromae dénonce, à juste titre, l'importance démesurée que prennent les réseaux sociaux dans nos vies. Qui, désormais, n'est pas branché sur Twitter ou sur Facebook ?
Détournant et parodiant la célèbre chanson de l'opéra Carmen, "L'amour est un oiseau rebelle", Stromae évoque l'amour et et ce qu'il devenu dans notre monde moderne : éphémère et factice... "L'amour est comme l'oiseau de Twitter, on est bleu de lui seulement pour 48 heures."
Mêlant le français et l'anglais, selon l'usage pratiqué dans les réseaux sociaux, Stromae dénonce ce langage moderne qui fait intervenir trop souvent des modes illusoires : "D'abord, on s'affilie, puis on se follow, puis on devient fêlé et on finit solo"...
On perçoit bien, là, la grande solitude et, surtout, la folie à laquelle aboutissent ces prétendus réseaux.
Tout y est superficiel, les "sourires" deviennent, rapidement, des "coups de hashtags", ils se transforment en haines affichées, ou en slogans illusoires.
Dans ce monde, les "amis" ne sont que des "followers", et servent à acquérir une "cote". Chacun recherche un succès de façade et on peut bien, au passage, écraser l'autre, le nier, afin de s'imposer.
Au fil du clip, le petit oiseau de départ prend des proportions et des dimensions de plus en plus inquiétantes, et il reste posé, constamment, sur les épaules du personnage.
L'oiseau devient, même, menaçant à l'égard d'une petite fille que le personnage croise dans la rue, il impose sa présence partout... C'est bien cette omniprésence des réseaux, dans la vie des gens, qui est, ici, mise en évidence.
Stromae, au passage, stigmatise la société de consommation : "Et c'est comme ça qu'on s'aime, c'est comme ça qu'onsomme..." Jouant sur le verbe "consommer" associé au verbe "aimer", il montre toutes les dérives de nos sociétés.
L'amour devient "enfant de la consommation", il en veut toujours plus...
L'oiseau s'invite même dans le lit de deux amoureux, il s'installe entre eux et il occupe toute la place... il se transforme en "un oiseau de malheur" qui perturbe la vie des gens, il en vient à provoquer des disputes dans le couple qui se sépare.
"Chacun pour soi, c'est comme ça qu'on s'aime..."
Au fil du clip, l'oiseau devient si énorme, que les rôles de départ sont inversés : l'oiseau porte, désormais, sur son dos, le personnage qui se laisse guider, aveuglément, dans les rues envahies de volatiles aux dimensions impressionnantes... Et la vie devient, pour tous, une course aux "followers".
Une phrase, dans sa brièveté tranchante, montre les absurdités de la société de consommation : "Un jour, t'achètes, un jour tu jettes..."C'est bien ainsi que se résume notre monde.
La fin du clip est particulièrement cruelle : un des oiseaux de Twitter, devenu un monstre gigantesque, écrase brutalement une jeune fille, et tous les oiseaux déversent, de leurs becs, les êtres humains dans un précipice où ils sont dévorés par une sorte de gros oiseau bleu qui ressemble à un chien-Cerbère, muni de crocs... et dans les déjections de l'animal, surgit, soudain, une main qui tient un téléphone.
Belle construction en boucle pour ce clip ! car on voit, alors, l'oiseau de Twitter aller reconquérir un nouveau territoire, il se pose au bord d'une fenêtre, près d'une fillette, en train de consulter son portable.
Et la chanson s'achève sur le refrain parodique : "Prends garde à toi, si tu t'aimes, garde à moi si je m'aime, garde à nous, garde à vous, garde à eux, et puis chacun pour soi..."
C'est bien ainsi que fonctionnent les réseaux sociaux : un monde âpre, dur, où tous les coups sont permis, où la haine se déchaîne parfois, où le harcèlement devient un fait presque banal et sans importance... où chacun n'aime que son petit ego surdimensionné.
Un monde d'égoïsme exacerbé, où chacun éprouve une sorte d'auto-satisfaction.
Un monde où il s'agit d'accumuler des "like", de briller de manière factice.
Cette chanson montre bien tous les dangers et les pièges de ces réseaux : la violence, la cruauté sont mises en scène d'une manière frappante, mais il est probable que beaucoup ne sauront pas s'y reconnaître, hélas...
Le texte, qui se présente comme une parodie du célèbre air de Carmen, a d'autant plus de résonances... Stromae, usant de l'inversion, de l'hyperbole, de l'antithèse, nous offre, ici, une parodie, pleine de vérité, du monde moderne...
Le blog :
Vidéo :
43 réactions à cet article
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Heureusement que vous êtes là, @Rosemar.
Je n’aurais jamais compris tout seul.-
@Graal
Et vous vous êtes reconnu, peut-être ?? -
@rosemar
Dans quoi ? Je n’ai ni compte tweeter, ni facebook. Juste une adresse mail.
E t j’ai déjà du mal avec AgoraVox -
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@Graal
Et vous connaissiez cette chanson ? -
@rosemar
Carmen ? ça me dit quelque chose. -
@rosemar moi cela ne me dit rien
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’ STROMAE ’ c’est de la merde, politiquement correcte, et de la merde justement !
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Si vous pensez que je ne connais pas le personnage, j’avais vu un documentaire belge sur le bonhomme, au moment où il faisait un carton en France avec ’ Quand y’en a plus, y’en a encore ’
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Tout était dit : Ses dents rayaient le parquet ..... Ce mec se fout de la gueule du monde et ne le cache pas ! Au moins sa tronche est une preuve de franchise.
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@Pseudonyme
Pourtant, le message contenu dans ce clip et cette chanson est si juste et si bien observé : la violence des réseaux sociaux, par exemple.... -
@Pseudonyme
« Ses dents rayaient le parquet » !
Pourtant, il a une dentition parfaite (voir la photo d’en-tête) -
@rosemar
J’ai quand même un peu de mal à voir le lien entre le narcissisme et la consommation...
Il y a 8 ou 9 millions de Français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, qui ont bien du mal à se chauffer l’hiver, à se loger, à manger et à se soigner correctement, ils aimeraient bien consommer au moins des produits de base.
Ceux qui critiquent la consommation vivent rarement dans une yourte en mangeant des pissenlits....
La « mauvaise consommation », c’est toujours celle des autres... -
@Fifi Brind_acier
J’ai quand même un peu de mal à voir le lien entre le narcissisme et la consommation... Il est quand même évident ! L’un alimente l’autre et vice-et-versa. Après, bien sûr que les plus pauvres ne peuvent pas suivre la tendance (et s’en sentiraient encore plus pauvres ?).
Ce n’est évidement pas la consommation des produits de base qui est critiquable, mais celle du superflu, du modasse, du jetable et là, il faut un minimum de réflexion/information. Ne pas l’avoir est aussi une forme de pauvreté.
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@Rincevent
Le problème, c’est que chacun a sa propre liste de ce qui est indispensable ou superflu... Faites l’essai autour de vous et demandez cette liste à 10 personnes, vous verrez... La mauvaise consommation, ou le superflu, c’est toujours le choix des autres... -
@Fifi Brind_acier
Comme la consommation, dans sa forme actuelle, m’intéresse, j’ai fait souvent cette expérience et, autour de moi, je la trouve plutôt positive. Je parle là de la génération des 30/45 ans, ceux qui sont encore dans l’acquisition de biens divers et qui ont des enfants avec tout ce que ça comprend comme dépenses. En majorité, ils sont revenus de la consommation « standard », sans forcément critiquer celle des autres, en se posant à chaque fois la question « est-ce que j’ai vraiment besoin de ça ? » tout simplement. Comme toujours, poser la question c’est souvent la résoudre…
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@Rincevent
Rentrez donc dans la chambre de leurs enfants, c’est édifiant. -
Personnellement, je vois plus qu’une critique de facebook et de tweeter.
J’y vois un des éléments de la campagne en cours de diabolisation d’internet, une tentative de rattrapage des media mainstream et des discours politiques en chute libre.L’auteur avoue d’ailleurs qu’il cire les pompes de tous les pouvoirs en place quand il déclare :« il faut faire confiance en nos politiciens qui font de leur mieux dans des gestions très compliquées ».Autrement dit : c« ’est trop compliqué pour vous, les minables, les déplorables et les sans dents : ne cherchez surtout pas à comprendre ».Il nous dit : écoutez la radio, regardez la télé, croyez les discours, et cessez de vous informer par les media alternatifs. Soyez de bons toutous, en somme.Ce qu’il a raison de dénoncer en revanche, c’est l’abrutissement des jeunes et leur esclavage autour de cette petite boite. Il devrait aussi dénoncer l’appauvrissement du discours et du vocabulaire, et le rétrécissement intellectuel qui en découle. -
@Pseudonyme
RACISTE ET CON A LA FOIS ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ;;
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@rosemar Cet auteur a eu une ascension fulgurante grâce aux réseaux sociaux Ah ces artistes qui maudissent ceux qui les nourrissent si bien . A l instar de cette connasse de Marceau qui montra délibérément son sein a Cannes et vient ensuite pleurer sa mere comme le dise les petits de nos banlieues, contre les paparazzis . Ces grands penseurs ont une facilité a faire du slalom ideologique , des vrais politicards Bayrou ne ferait pas mieux . Je n’ai pas cette plasticité intellectuel pour suivre leur raisonnement .C’est pour cela qui ne faut les ecouter Vous auriez pu en tant que grande « AUREUR E » choisir une meilleure référence
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@TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE
Je me touche, c’est un bonheur ! *** -
Excellent ce clip, je fais tourner dans mon entourage. Concernant les réseaux sociaux, on pourrait dire que ce ne sont que des outils qui ne sont pas forcément responsables des contenus que nous y mettons. Le fond du problème, à mon avis, est ailleurs : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Culture_du_narcissisme
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@Rincevent
Merci pour ce lien... je pense que les réseaux sociaux encouragent ce narcissisme par leur fonctionnement : les « followers, les like », la diffusion de photos etc. -
@rosemar
Tout à fait. Pour faire éclore une idée, une tendance, il faut un outil, un média. En ce sens, les réseaux sociaux et la Toile en général tombent à pic. C’est la raison de leur succès.
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@rosemar
Vous savez que des sites vendent des « like » ? Les politiques ne s’en privent pas ... -
@Fifi Brind_acier
Info révélatrice : dans un monde marchand, tout est marchandise.
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@Fifi Brind_acier
Oui, j’avais vu un reportage à ce sujet et même les politiques le font !Merci pour ce lien, Fifi. -
@covadonga*722
Vous voulez sans doute parler des Partis politiques qui ont des millions à dépenser à chaque élection ? -
Bonjour Rosemar,
Je ne sais pas si nous naissons avec, en nous, les germes de tous les comportements humains, bons et mauvais, mélangés. Le narcissisme est-il inné ou acquis par exemple ? S’il est inné, dans ce cas les réseaux sociaux qui s’appuient sur le culte du « moi » ne font en effet qu’encourager, développer nos comportements les plus égoistes. Ils trouvent l’occasion de s’exprimer, et puisque non seulement c’est permis, mais en plus valorisé, alors ça prend des proportions ahurissantes.Il faut valoriser les comportement qui sont valorisables, pas les autres.Est-ce déjà trop tard, désormais ?J’ai un compte Twitter, pas pour parler de moi mais pour partager (et conserver la trace) d’articles qui m’ont intéressée. Je n’ai pas de compte facebook et n’en aurai jamais. Je ne vois pas l’intérêt de ce truc.Dans cette optique de partage, c’est vrai que lorsque vous avez aimé un article, vous souhaitez que le plus de monde possible en prenne connaissance (si ce n’est pas déjà le cas) donc vous souhaitez suivre et être suivi par un maximum de gens. Ensuite, c’est très difficile de véritablement suivre tout le monde, c’est à dire prendre connaissance des articles qu’ils partagent, car alors on passerait ses journées entières sur Twitter.J’ai fini par un peu décrocher de twitter, par manque de temps comme d’habitude en ce qui me concerne, mais aussi parce que je me suis rendue compte qu’il y avait désormais trop de n’importe quoi sur ce réseau. J’ai écrit en octobre 2015 un article à ce sujet sur mon blog, si vous avez le temps de le lire.Merci pour cet article. Je regarderai la vidéo dont vous parlez demain.-
@Pasfacil9
Je publie mes articles durant la semaine, et la semaine je travaille. Je travaille même beaucoup.Du reste, je tiens tout de même à conserver un peu de temps pour déposer quelques commentaires sur les articles que je viens lire le week end (je fais une sélection des articles que je lis, car même le week end, je suis très occupée) et vous voyez, je réponds même à ceux qui me répondent.Et oui, ou plutôt et non, je n’ai plus le temps de répondre aux commentaires mis sur mes articles. J’y passais trop de temps, et mon travail risquait d’en pâtir. J’ai donc pris la décision d’arrêter de répondre, et je m’en suis excusée sur mon profil.Je continuerai donc à déposer, de temps en temps, des commentaires sur les articles que j’aurai lus. Si cela ne vous plait pas, ne les lisez pas. Mon commentaire s’adressait à Rosemar.Là maintenant, vous voyez, je déconnecte d’internet, car nous sommes invités chez des amis. Dois-je également m’excuser de cela ? -
@Surya
C’est vrai, quoi ! Tous ces articles, on n’en sort plus ; il y a vraiment « désormais trop de n’importe quoi sur ce réseau ».
Mais, quand même.... « j’ai écrit un article sur mon blog, si vous avez le temps de le lire » -
@covadonga*722
Si vous pensez que j’ai viré le commentaire de Pasfacil9 qui m’était adressé, vous vous trompez. Ce n’est pas moi qui l’ai fait enlever. -
Stromae est un grand, un véritable artiste, et c’est justement assez couillu de livrer une critique aussi féroce des réseaux sociaux qui font et défont les chanteurs à succès.
Et ce que dénonce la chanson tombe tout à fait juste, mais c’est déjà trop tard, c’est déjà foutu. Que l’on aimes les réseaux sociaux ou pas, que on regrette que tout le monde trouve normal qu’ils fournissent à qui le veut plus d’information que la Stasi n’avait pu en collecter lors de sa grande époque, et que l’on craigne qu’un jour tout ceci tombe dans les mains du futur « hitler » qui va s’en servir pour massacrer des gens, tout ça ne change rien à l’affaire, nous avons changé d’époque, nous sommes entrés dans l’époque des gens connectés, qui connaissent mieux leurs « amis » facebook que leurs voisins de palier.C’est regrettable, mais c’est comme ça, alors on va faire avec, du moins jusqu’à ce que ça se passe mal, parce que c’est effectivement comme cela que ça va terminer.En attendant, on estime déjà le succès d’une manifestation par sa popularité dans les tendances des réseaux sociaux (et bientôt on pourra compter le nombre de manifestants avant même que la manif n’ait lieue). Et réciproquement, on étouffe un mouvement de contestation ... en coupant Tweeter et Facebook.C’est bien la pire des dérives des réseaux sociaux : sans eux, la jeunesse est totalement incapable de s’organiser, de se fédérer. C’est à minima bien triste.-
…qui connaissent mieux leurs « amis » Facebook que leurs voisins de palier. Eh oui, mais la différence est d’importance. L’ami Facebook, on le contacte/zappe quand on veut, alors que le voisin, lui, si on entre en relation, on ne s’en débarrasse pas d’un click…
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@Rincevent
Tout à fait lolLa société prône le « il n’y a que moi qui compte » et les réseaux sociaux enfoncent le clou, mais ne sont pas la cause du problème, juste une conséquence ou un symptôme. -
@Rincevent
Le plus embêtant n’est pas l’aspect « mieux connaitre son ami Facebook que son voisin », mais l’incapacité de s’organiser en dehors de ces réseaux.Prenons un exemple concret : Nuits debout.Nuits debout fut effectivement un mouvement qui s’organisa « naturellement » par les réseaux sociaux, mais qui refusa obstinément toute autre forme d’organisation en dehors de ces réseaux sociaux là. Il ne fallait surtout rien faire d’autre, rien prévoir, ne rien à voir avec aucune organisation existante, avec aucun parti, aucun syndicat, « pour éviter la récupération ».Le résultat est bien donc là : lorsque la tendance (pardon, le Trending) est passé à autre chose, Nuit debout et passé à la trappe tout doucement, de sa petite mort.Il est très facile, de par le fonctionnement même de Twitter ou Facebook de « pourrir » n’importe quel début d’organisation, sans même avoir recours à la censure ou la force : On peut aller troller le hashtag ou le groupe, et le rendre infréquentable.Tous les gouvernements ont compris cela. ils ont compris non seulement l’avantage qui résidait dans ces réseaux sociaux pour obtenir une information sur leur population qu’ils ne pourraient jamais espérer avoir de source policière. Mais également, ils ont compris la capacité à contrôler les foules, à l’aide de loi bien choisies qui permettent en réalité d’étouffer tout débat.Franchement, à voir cela pour une personne de mon âge qui a commencé l’informatique du temps des BBS, pendant lequel Internet était réellement totalement libre, sans aucune restriction et surtout la publicité en était totalement absente, ça me fait tout drôle. Moi qui dans ma jeunesse stigmatisait les « vieux cons qui voient le mal partout », m’en voici devenu un beau spécimen. -
Le dernier disque de plastique et d’aluminium que j’ai acheté il y a deux ans et bien consommé comme il se doit car cet album regorge de trésors. J’ai fais cette dernière entorse à ma règle de non pollution physique à l’heure du stockage massif sur disque dur mais c’est promis je ne recommencerai plus. Voilà pour mon propre égo.
Je pense que ce que vise Stromae dans ce titre n’est pas seulement le réseau dit social. Lorsque l’on voit vers la fin du clip Obama et la reine d’Angleterre sur leurs piafs respectifs, que son propre twitter dépasse, il s’agit de dénoncer la notoriété : célébration de l’individu.
Il y a donc une auto-critique très bien vue en même temps qu’une dénonciation de l’effet moutons-niais des faux-lovvers (en franglish dans le texte). Dénonciation de la reproduction mécanique de ’l’amour’ ainsi que de la concurrence maladive des égos.C’est cette notoriété (étym. not able) qui phagocyte tous débats démocrates ; le poids des dires des notables étant perçu comme ayant plus de valeur que ceux d’un autre.
Mais la radio et la télévision faisaient déjà office de twitter bien avant l’heure numérique et parfois en moins de 140 caractères (les petites phrases). Des cui-cui à tous bouts de champs tels des moulins à sel qui ne disent rien ou si peu que la perte de temps en commentaires journalistiques en est extraordinaire et rempli tout l’espace médiatique. Il faut bien occuper ces peuples ne travaillant presque plus en inepties auto-justificatrices, puisque progressivement remplacés par la machine aux noms de la rentabilité et, effet secondaire facultatif, du confort de ces peuples. Depuis que cette machine est elle même devenue numérique et supporte aussi la misère : la boucle est bouclée.
Le clip s’achève sur cet énorme twitter qui symbolise la mort et l’inanité du mouvement. Bouffés par leurs succès les méga-geeks vont se recycler dans de nouvelles productions poubelle.
Merci pour l’article rosemar.
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Je me contente de la description sans lancer le bousin :)
À-priori, il semble que le type de dénonciation qu’y voit le posteur n’est vraisemblablement pas objective. Il peut tout autant s’agir de la normalisation d’un phénomène selon l’œil qui le perçoit. L’œil naïf d’un enfant lui fera parfois voir les choses autrement, l’égoïsme peut lui sembler une vertu, la puissance dominatrice comme un puissante alliée.
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Stromae disait en interview que : « il faut faire confiance en nos politiciens qui font de leur mieux dans des gestions très compliquées ». Wow mec ! trop fort ! Continue à nous guider !
Stromae est un pingouin qui s’est soi-disant fait tout seul (mais avec EBM, comme ça, Pouf !) pour plaire aux grand-mères et au gamin/es depuis la télé mais il n’est que le spectacle du spectacle. Le self-made-belge de contrefaçon n’est sûrement pas occupé à cibler twitter sans l’aval de twitter qui donne sans-doute le petit coup de pouce financier car cette campagne les intéresse.-
Avant c’était mieux, il y avait la télé. Franchement ce clip est une connerie. Il y a des abus comme tout outils. Mais ce clip est un pur produit du monde d’avant. Je surfe sur la peur des gens et en même temps je me fait du pognon. Le summum bien sûr c’est la fille qui se fait écraser on se croirait sur tf1 qui dénonce le phénomène bouc émissaire des réseaux sociaux. Franchement je préfère que mon plus grand discute sur les réseaux sociaux avec des vrai potes à lui qu’il a rencontré dans la vie réelle (et oui ça existe) qu’avec le voisin d’en face qui a le même âge que lui et qui est un vrai con.
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@Lamalice
Internet est incontestablement un progrès : nous communiquons sur ce fil, grâce à cet outil, mais est-il besoin de passer par Facebook, Twitter ? Ces réseaux sociaux et d’autres comme Instagram encouragent une communication superficielle... -
@rosemar
Pour être franc je suis d’accord pour Twitter, par contre certaine page Facebook sont intéressantes et permettent aussi de discuter et d’échanger. Bien sûr il faut faire le tri au milieu des postes de chats et autres animaux mais il en faut pour tout les goûts.Par contre je trouve que stromae que j’écoute portant fait du politiquement correcte, peut être dans la satire voir la déprime , avec sa notoriété il a qu’à faire une chanson sur le Yémen par exemple.Mais les chansons engagé cela ne paye pas. Et pourtant sur nos postes de télé on va entendre parlé de lui pour cette chanson d’un artiste engagé.
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@Lamalice
Un point de vue intéressant sur le sujet :
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@rosemar
En somme, cela montre l’image de ce que nous aimerions être, une sorte d’idéal.Ce n’est peut-être pas si mal...Même si certains se complaisent à paraître mauvais pour briller, ou le sont réellement. -
@Lamalice
Un des principaux « réels » problèmes est le clivage installé entre pro-fcbk et anti-fcbk, tel que les pro-fcbk ne s’adressent finalement plus qu’à leur « communauté » en niant l’envoie de mails vers qui n’a pas accès à ces murs et pages. C’est très vrai pour les « événements » genre concerts, expos, etc. Le monde se rétréci au monde fcbk, lequel prétextait « permettre plus de contact avec ses proches » et c’est bien-sûr parmi des proches que ce clivage opère peu importe les milieux.
You are with us or against us, hin hin hin !!
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Puis cette centralisation est un appauvrissement, à la fois dans l’esprit des utilisateur/trices et dans les connexions possibles via le net. Facebook est à la com ce que le fastfood est à l’alimentation. Rechercher l’info est un exercice bien plus utile que de l’attendre là qui tombe. Selon la « communauté d’amis » en question, certains sujets seront occultés, d’autres mis en avant, l’info sera donc arrangeante et absolument pas objective.
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Le « modèle facebook », vu son succès, fait s’imposer notre fichage généralisé dans le geste des membres et non pas tant dans leur intention. Il n’est qu’un pas pour qu’y avoir son compte soit obligatoire. -
Bonjour Rosemar ,
« bruler ce que l’on a adoré » voila ce à quoi me fait penser cet article qui fait référence à Stromae .
quand un outil entraine une addiction asservissante , comme je le vois assez souvent , il est temps de l’éloigner de soi .
Internet n’est qu’un outil et les réseaux dits sociaux , les déclinaisons appelées applications, gratuites ou payantes « dispensent » beaucoup d’utilisateurs de la moindre réflexion qui s’en remettent à l’outil en acceptant ou refusant (choix simplifié à l’extrême ) un ami qui deviendra selon les cas confident , conseiller , etc...
Progrès ?
nouveau type de relation , à l’aveugle .
pour utiles qu’ils puissent être parfois , ils instaurent aussi nombre de frustrations qui expliquent peut être en partie les violences de certains propos qu’on peut y trouver et les conséquences nocives qu’ils provoquent chez beaucoup , quel qu’en soit l’âge ou les conditions de vie .
bonne fin de journée !
P.B.A
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