• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La France va-t-elle s’ancrer dans un « nationalisme populiste » (...)

La France va-t-elle s’ancrer dans un « nationalisme populiste » durable ?

Si on se réfère à une certaine constante des sondages pour les élections Européennes, en ajoutant les voix des deux listes « drivées » par la famille Le Pen (Jordan Bardella et Marion Maréchal-Le Pen) plus une ou deux autres qui sont marginales, on frôlerait les 40 %, dont 32 % pour le seul candidat RN. Certes, ce n’est pas une élection pour élire la représentation nationale, mais

Un constat, depuis 2023 le RN fait la course en tête

Depuis Mai 2023, 47 études d’opinion par des sondages ont été réalisés. Des sondages, dont la publication s’est intensifiée depuis janvier 2024, permettent d’observer l’évolution des intentions de vote pour les différentes listes candidates aux élections européennes.

Première observation, la liste du RN qui est conduite par Jordan Bardella, a toujours fait la course en tête. Donné aux alentours de 25 % d’intentions de vote en mai 2023, le RN a depuis largement consolidé sa place de leader dans les sondages. Selon un sondage du 22 Avril 2024, Enquête Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, dont il est précisé que ces résultats doivent être interprétés comme une indication de l'état des rapports de forces actuels et non comme un élément prédictif des résultats le jour du vote. Ce sondage indique toutefois que la liste RN est désormais créditée de 31,5% . Loin derrière, la liste Renaissance et ses alliés, Modem, Horizons » ralliée par l’UDI, conduite par Valérie Hayer, est créditée de 17% des voix, . L'écart se resserre avec la liste portée par la liste du Parti socialiste et Place publique de Raphaël Glucksmann est créditée à 12% des intentions de vote.

Derrière ce trio, les listes Les Républicains (LR) arrivent en 4e position, avec 8% des intentions de vote, tandis que celle de La France insoumise (LFI) recueille désormais 7% des intentions de vote. La liste passe ainsi derrière celle d’EELV  à 7,5% devant Reconquête à 5,5%. en fin de peloton La liste du PCF totalise 2% des intentions de vote de même que celle de l’écologie au centre et du parti animaliste. D’autres listes sont à 1% ou moins. ( https://www.tf1info.fr/elections/exclusif-elections-europeennes-decouvrez-les-resultats-de-notre-sondage-quotidien-du-22-avril-2296412.html )

Entre incertitude et préférence Européenne d’une majorité de Français

Une incertitude demeure toutefois par rapport à ce scrutin, c’est la participation. Selon ce dernier sondage du 22 Avril 2024, on note que 45 % des personnes interrogées ont l'intention d'aller voter. C'est un point de moins qu'il y a un mois. Lors des élections européennes de 2019, la participation s'établissait à 50,1%. Selon ce sondage, les deux tiers des personnes interrogées (63%) assurent que leur choix est toutefois définitif.

Certes, il s’agit d’une élection Européenne avec un scrutin proportionnel de liste à un tour, alors que les élections présidentielles et législatives Françaises sont un scrutin uninominal à deux tours et pour les élections présidentielles, si moins de 50 % et une voix au premier tour, il y a un second tour et il ne peut y avoir que deux candidat(e)s. Sauf désistement de l’un(e) ou de l’autre au profit du 3eme, ce sont les deux premiers arrivant en tête à l’issue du premier tour qui peuvent se maintenir pour le second tour.

Nous sommes à trois ans de l’élection présidentielle et sauf dissolution, également des élections législatives, l’on peut encore envisager des évolutions favorables ou encore plus défavorables pour les candidat(e)s des partis de gouvernement et leurs alliés (PS, Renaissance, LR), tant à l’élection présidentielle que législative. Toutefois, à condition de se démarquer démarquer totalement de la France insoumise de Jean-luc Mélenchon, le PS pourrait sauver son honneur ( à l’instar de ce qui semblerait être le cas avec Raphaël Glucksmann pour l’élection Européenne, alors que pour l’instant cette perspective apparaît incertaine. A quelques nuance près, la tendance est la même tant pour Renaissance que LR. Ce qui signifie que de façon durable, la France rejoindrait le camp dominé par les thèses nationaliste et populistes portée par le RN, autorisant ainsi Marine Le Pen à aspirer à la fonction suprême...

Il convient toutefois d’observer que malgré le peu d’enthousiasme que semble porter les français à ces partis, selon ce sondage, les listes PS, Europe Ecologie Les Verts, celle des partis présidentiels « Renaissance, Modem, Horizons » ralliée par l’UDI et celle de LR, bien que chacune des listes soit donnée loin de celle du RN, globalement et malgré des nuances plus ou moins prononcées entre elles, ont peut qualifier ces liste de pro-Européennes. Ce qui signifierait, si on se réfère aux sondages, que par le total électoral prévu pour ces listes, une majorité de Français(es) considère que notre pays a besoin de l’Europe et ne peut la contourner ou s’en extraire.

Ce que démontre aussi ces derniers sondages par rapport au peu d’enthousiasme que semble accorder l’électorat aux « partis de gouvernement »

Parmi les partis politiques dits « de gouvernement », on ne peut pas dire que ces trois partis avec leurs alliés respectifs que sont le PS, LR et Horizon soient au « beau fixe ». la cause réside dans les erreurs qu’ils ont commis ou ne cessent de commettre, tant en terme stratégique que programmatique.

On peut regretter que lors des précédentes élections, et l’élection Européenne du 9 Juin ne devrait pas y déroger, alors que tous parlent de transition écologique, voire d’écologie, aucun n’a évoqué et n’évoque la problématique fondamentale que pose la croissance démographique avec son rapport à l’occupation de l’espace territorial, tant pour se loger et se déplacer que ses effets sur le plan économique liés au numérique et à son évolution constante et nouvelle, que l’on définit aujourd’hui par « intelligence artificielle ».

Alors que les effets de « l’ intelligence artificielle » vont avoir un impact, que l’on subira tel tel un coup de fouet au visage, faute de n’avoir pas su s’attarder préalablement à des réflexions sur le sujet et pris les mesures qu’il conviendrait de prendre, notamment en regard de la nature des activités qui vont être profondément modifiées. Par exemple, avec la fin du « présentéisme » absolu dans l’entreprise qui sera progressivement et très majoritairement remplacé par le travail à distance (télétravail). Si le télétravail présente l’avantage de réduire les mobilités et pour lequel des dispositions devront être prises par les collectivités locales afin de le faciliter, cet avantage important ne doit pas pour autant masquer certains aspects négatifs.

On peut penser que de nouvelles activités apparaîtront certainement et que l’on ne peut imaginer aujourd’hui, comme nous ne pouvions imaginer le rôle des plateformes numériques à la fin des années 1980. toutefois, il ne faut pas sous-estimer les impacts négatifs de « l’intelligence artificielle sur l’emploi, dont certaines populations peu instruites, en l’absence de formation adaptée en seront exclues, ou les difficultés pour l’approvisionnement des métaux rares issus des terres rares, dont plus de 90 % sont détenus par la Chine alors que ses réserves sont d’environ 30 %.

Les raisons principales du déclin des partis « de gouvernement » Sur le plan stratégique

Concernant le PS Il est incontestable que le déclin, voire l’effondrement de ce parti a commencé sous le quinquennat François Hollande avec « les frondeurs » de l’aile gauche et s’est poursuivi ensuite avec l’arrivée d’Emmanuel Macron et le débauchage d’un partie de ses anciens parlementaires. Avec sa dilution au sein de la NUPES la direction actuelle du PS, en décidant de s’inféoder à la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, n’a pas amélioré la situation de ce parti, loin s’en faut...l’éclaircie pour l’élection Européenne que l’on peut constater au travers du dernier sondage, est surtout due à la personnalité de Raphaël Glucksmann et sa constante sur les dossiers par sa présence assidue au parlement Européen.

Concernant LR qui est aussi en piteux état politique, alors que durant plusieurs décennies, ce parti n’avait connu que des succès électoraux, ce qui lui avait permis d’avoir une majorité constante assez confortable à l’assemblée nationale pour pouvoir gouverner le pays, sans courir le risque d’une dissolution. Aujourd’hui, il en est réduit à quémander des alliances en extrême situation de faiblesse politique, et cela risque de durer… Pour tout projet de société, « Singer » quotidiennement le RN sur la question de l’immigration n’est guère innovant et peu enthousiasment dans une perspective électorale, ce qu’à l’évidence Monsieur Eric Ciotti ne semble pas avoir saisi. Lorsque Nicolas Sarkozy prodigue ses conseils par une déclaration telle que... « Il convient en effet de trouver un leader qui soit capable de rassembler les partisans de Zemmour, Macron et Ciotti. Sans rassemblement, la droite n’a aucune chance de gagner »... Ce que Nicolas semble oublier c’est, d’une part, que malgré le positionnement très à droite d’Eric Ciotti, au-delà de leurs discours de rassemblement des droites, Marion Maréchal-Le Pen et Eric Zemmour sont sur des positions les plus extrémistes à droite et s’il pouvaient s’allier avec un autre parti, ce serait probablement plutôt avec le RN que LR.

Concernant également Renaissance et ses alliés présidentiels (Modem, Horizon…) Dans une perspective électorale, à l’instar du PS et de LR, Renaissance qui est un pur produit d’Emmanuel Macron n’est pas dans une situation particulièrement réjouissante. Emmanuel Macron dans l’exercice, souvent autoritaire du pouvoir présidentiel et son attitude publique qui fut parfois méprisante à l’égard « des gens qui ne sont rien » en est incontestablement la cause principale. Si la suppression de la taxe d’habitation pour la résidence principale et ensuite celle de la redevance télé furent bien accueillies, mais rapidement oublié en regard de certaines réformes successives contre la majorité de la population, telle celle des retraites avec son report à 64 ans de l’âge de départ. On peut dire que cette réforme « mal ficelée », tant par sa méthode de définition que l’incohérence dans la façon de la conduire, a laissé des traces.. Ce ne sont pas les actuelles restrictions supplémentaires envisagées pour les chômeurs, les retraités, la santé, s’ajoutant à l’inflation synonyme d’explosion des prix alimentaires et d’autres produits divers qui vont améliorer la situation électorale de Renaissance et ses alliés ...

La dette astronomique et les choix ou non choix politiques d’Emmanuel Macron sont à l’évidence les meilleurs VRP du RN et ses thèses « nationalistes et populistes »

Il faut remonter au COVID avec la période du confinement et le « quoi qu’il en coûte », dont en Avril 2021, le ministre des Comptes publics d'alors, le ministre Olivier Dussopt, estimait que l'épidémie allait coûter 424 milliards en tout, pour les années 2020-2022.

Bruno Le Maire déclarait un peu plus tard que le soutien financier de l'Etat à l'économie française pendant la crise sanitaire du COVID-19 a atteint un montant de 80 milliards d'euros en termes de subventions aux entreprises et 160 milliards d'euros pour les prêts garantis par l'Etat (PGE) soit un total de 240 milliards d’euros.

Le problème c’est qu’aujourd’hui la dette de la France frôle les 3200 milliards, dont 42 milliards de charge (les intérêts) en 2024 et qu’il faut rembourser, notamment par des emprunt d’État, dont les coûts des intérêts sont de plus en plus élevés. Entre une population qui ne cesse d’augmenter avec des besoins correspondants, son vieillissement et un nouveau pallier du numérique de mégas données dit » intelligence artificielle » avec son impact sur l’emploi, que dire aussi avec la perspective du numérique quantiques utilisant, selon sa définition, des phénomènes issus de la mécanique quantique, une branche scientifique elle-même dérivée de la physique quantique. Ce domaine s’intéresse, essaye de comprendre et d’analyser ce qui touche à l’infiniment petit, c’est-à-dire aux particules élémentaires qui composent les atomes, et les atomes eux-mêmes. mais tout cela aura un coût social et économique Alors qu’il faut à la fois trouver des financement et réaliser des économies, on ne peut pas dire qu’Emmanuel Macron fasse les meilleurs choix.

En supprimant l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui a été transformé en impôt sur la fortune immobilière (IFI) par la loi de finance du 30 décembre 2017, quelles que soient les raisons évoquées pour y justifier, on ne peut pas dire qu’en regard de la situation budgétaire, ce soit le meilleur choix possible. La base de calcul, du nouvel impôt sur la fortune immobilière (qui ne « touche » pas forcément les plus fortunés) a été réduite. Seuls les actifs immobiliers sont pris en compte, la valeur de la résidence principale faisant toujours l’objet d’un abattement de 30 %. Comme pour l’ISF, le seuil de déclenchement de l’imposition s’élève à 1,3 Million d’euros. Mais bien que le seuil de déclenchement de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) soit de 1,3 million d'euros, le barème commençant à partir de 800.000 euros (au taux de 0,5 %). Du coup, le contribuable à l'IFI acquitte d'entrée un impôt de 2.500 euros.

Comme le demandent certains gros fortunés et selon les recommandations de l’UE, il serait souhaitable de substituer une taxation temporaire sur la richesse à celle de l’IFI et en imposer une sur les superprofits, ce que refuse Emmanuel Macron

Il ne s’agit pas de rétablir l’impôt sur la fortune, mais il serait souhaitable de mettre, au moins de façon temporaire, à contribution par un effort de solidarité des très riches, comme certains d’entre eux le demandaient lors du forum économique mondial de Davos en 2023 ( https://www.radiofrance.fr/franceinter/a-davos-meme-des-riches-qui-le-sont-de-plus-en-plus-demandent-a-etre-plus-taxes-7512858 ). Cela pourrait être, par exemple, par une contribution solidarité richesse (CSR) au-delà de 5 millions d’euros, ce qui permettrait de supprimer l’actuel impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui aujourd’hui ne concerne pas forcément les plus riches.

Par ailleurs, au vu de l’inflation et ses effets pour la population, notamment les plus modestes, pour les multinationales diverses qui profitent, de façon immorale, de la guerre en Ukraine, mais pas seulement, il conviendrait d’imposer une taxation temporaire sur les superprofits en suivant les critères définit par la commission Européenne. Les recettes des deux dispositifs peuvent être estimées à plus de 10/12 milliards d’euros par an. On peut comprendre que ces non choix soient très mal ressentis par la population au moment où Emmanuel Macron et son gouvernement veulent imposer des nouvelles restrictions aux chômeurs, aux retraités et à la santé, sans compter celles qui sont intervenues au niveau de la recherche ou de l’éducation nationale.

Dès lors, il est aisée pour Marine Le Pen et son homme à tout faire Jordan Bardella, par des discours teintés de « nationalisme populiste » de profiter de l’aubaine qui se présente. Mais peut-on lui en faire grief ? Quiconque à sa place ne ferait-il pas la même chose... Ce n’est pas en brandissant l’épouvantail du péril fasciste à son égard que l’on fera stopper son ascension vers le « pouvoir suprême »… Mais en revenant à la réalité sociétale et en prenant les mesures adaptées conformes aux problématiques posées, notamment écologiques, par le rapports démographie – occupation de l’espace territorial avec l’impact économique et climatique qui en découle, dont les nouveaux paliers des mégas données du numérique dit « intelligence artificielle » définiront l’avenir de nos politiques industrielles, militaires et commerciales, notamment en matière énergétique, car nous devons réduire notre dépendance aux énergies fossiles et décarboner notre économie qui sont un enjeu majeur. Il convient surtout de démontrer que ce n’est pas avec moins d’Europe et par des replis nationalistes de chaque pays se traduisant par des coopérations d’opportunité par Etat, sans aucune stratégie commune que l’on améliorera la vie des citoyen(e)s Européens et Français.

Pour conclure

Soit on s’abstient et il ne faudra ni gémir, ni se plaindre, ou infirme les sondages et on vote pour une Europe forte, unie, rassemblée autour d’une politique commune ambitieuse pour répondre aux défis de notre temps face aux problématiques écologiques, sociales, sociétales, économiques, sécuritaires, ainsi que démographique et celles liées à l’évolution du numérique et ses impacts, et aux éventuels risques de guerre avec la Russie de Wladimir Poutine. Soit, on confirme les sondages et on vote pour une France qui s’isole durablement derrière des thèses nationalistes et populiste de coopérations d’opportunité par Etat, sans aucune stratégie commune. Des Etats agissant isolément qui seraient dès lors sans réelle possibilité de faire face aux défis complexes qui nous attendent.

 


Moyenne des avis sur cet article :  1.35/5   (26 votes)




Réagissez à l'article

19 réactions à cet article    


  • Octave Lebel Octave Lebel 25 avril 11:10

    Supprimons les élections pour rendre les sondages fiables.

     

    1/2 Si nous suivons la logique de ceux qui nous instruisent généreusement avec les sondages, nous arriverions à la conclusion  qu’il ne reste plus qu’à  supprimer les élections pour rendre les sondages fiables une fois pour toute et qu’on n’en parle plus.

    Une dernière pour s’amuser avec les sondages et ceux qui font semblant d’y croire pour nous vendre à l’insu de notre plein gré une petite salade en douce et ceux à qui ils arrivent de se faire abuser avec la naïveté de l’enfant qui répond à la question sans s’interroger sur la pertinence de la question, ni se demander pourquoi précisément ces questions formulées ainsi, à lui, maintenant, qui n’a rien demandé et qui s’attend à ce qu’on l’instruise sérieusement d’abord.

     

    « Un constat, depuis 2023 le RN fait la course en tête »

    En tête des sondages où on l’interroge sur ses éléments de langage  qu’il a mis précédemment en circulation sur les chaînes d’info où les parrains des médias et des instituts d’opinion politique, nos chers milliardaires de la mondialisation heureuse, dirige l’orchestre, le service public se faisant comme il se doit l’écho de ce que ses confrères imposent.

    « Depuis Mai 2023, 47 études d’opinion par des sondages ont été réalisés. Des sondages, dont la publication s’est intensifiée depuis janvier 2024, permettent d’observer l’évolution des intentions de vote pour les différentes listes candidates aux élections européennes. »

    Un rappel, pour les présidentielles il y en a eu un peu moins de 600 dont la moitié gardés confidentiels (c’est nous qui finançons en fait) : En 2022 JLM a gagné en 10 semaines 11 points sur les pronostics des sondages ( triple hourra pour les sondeurs, ont-ils bien ou mal travaillé, à mon avis ils ont fait le boulot qu’on leur demandait) en talonnant MLP d’1 point quand le dernier sondage de la veille de l’élection donnait à la championne 6 points d’avance (encore un bon sondeur qui fait ce qu’on lui demande et comme par hasard trouve ce genre de réponse, le célèbre Jérôme Fourquet de l’IFOP). Puis dans la suite n’oublions pas le fameux exploit de la championne : MLP, passée de justesse au second tour de la présidentielle à 1% près en récupérant au second tour juste ce que perdait Macron par rapport à 2017, lui élu deux fois de suite grâce aux voix de ceux qui ne voulaient surtout pas de la championne, celle-ci a obtenu 13 288 636 voix quand l’abstention, les votes blancs et nuls en comptabilisaient 16 695 014 (source ministère de l’Intérieur). Les médias ont parlé alors de la progression de MLP en oubliant celle de l’abstention. Qui a envie de se faire enfumer a envie de se faire enfumer. Personne ne peut rien pour lui ou elle. À chacun de voir.

    ●  « Ce que démontre aussi ces derniers sondages par rapport au peu d’enthousiasme que semble accorder l’électorat aux « partis de gouvernement »...

    Il faudrait peut-être que nous nous réveillions une bonne fois pour toute.Nous ne sommes plus tout à fait en démocratie et paradoxalement, servons-nous de ses outils volontairement biaisés par une coalition de politiciens, hauts fonctionnaires et d’oligarques contrôlant maintenant l’essentiel des médias et instituts d’opinion qui manipulent des institutions qui ne permettent plus l’émergence d’une responsabilité démocratique et des fonctionnements qui la rendent possible.

    Heureusement il y a un remède simple et efficace : D’une manière générale, respectons et soutenons ceux qui respectent leurs engagements et dont les paroles correspondent à leurs votes effectifs, ici ou au parlement européen plutôt que ceux qui ont l’habitude, comme une seconde nature, de s’y dérober au gré des circonstances comme des caméléons et qui remplacent des promesses non tenues par d’autres promesses (il faut simplement ouvrir les yeux et procéder à quelques vérifications). Des caméléons qui jusqu’ici sont arrivés à se glisser entre les gouttes grâce à notre abstention alors que nous pouvons les balayer en votant à nouveau. Soyons donc résolument présents à toutes les élections si nous voulons un jour pouvoir participer à une démocratie fondée sur un citoyen correctement informé avec les moyens politiques de se faire respecter et des mandants responsables politiquement. Parce qu’en réalité nous sommes arrivés au point de bascule entre celle-ci et un autoritarisme renforcé en préparation dont tous ces comédiens, pariant sur notre passivité, notre égarement, notre fatigue, notre sensibilité à leurs méthodes de propagande et exploitation des événements, leur capacité à nous intimider et nous faire peur en nous opposant  et divisant, sont les instruments.

     

     

     


    • Octave Lebel Octave Lebel 25 avril 11:14

      2/2. Semer pas à pas les graines d’un fascisme aux couleurs du XXI°.

       Vous avez raison, cela fait partie de la comédie habituelle que jouent si bien nos matamores de la politique et des médias. La réalité est bien plus insidieuse si bien que vous n’en éprouvez même pas le besoin d’en parler. C’est dommage. 

      «  Ce n’est pas en brandissant l’épouvantail du péril fasciste à son égard que l’on fera stopper son ascension vers le « pouvoir suprême »… »

      Ne verra pas qui ne veut pas voir. Ne dira pas qui espère en douce un petit ou grand bénéfice pour sa maison. Un fascisme aux couleurs du XXI° de moins en moins décomplexé en préparation qui n’est pas tout à fait celui que l’on croit.

      Il ne faut pas craindre le fascisme brandi comme un épouvantail au second tour d’une présidentielle pour gagner par deux fois par défaut quand l’adversaire ainsi stipendié a été de toute façon lui-même battu par l’abstention massive par deux fois aussi (le nombre d’abstentions au second tour ayant été largement supérieur à celui de son score où il a juste récupéré ce que perdait Macron). Il ne faut pas craindre le fascisme ainsi brandi qui accompagne ce genre de comédie en cherchant à dévoyer et instrumentaliser nos réflexes civiques.

       

      Il faut plutôt craindre les méthodes qui nous habituent à des pratiques et références mises au goût du jour qui nous y préparent et y conduisent pas à pas lorsque ces dénonciateurs de circonstances électorales les mettent résolument, méthodiquement et avec persévérance à leur service quand ils craignent l’expression et le débat démocratique et s’appliquent à tenter de faire taire opposants et adversaires. Chacun a pu voir l’escalade commencée depuis Sarkozy contre les syndicats jusqu’à un Macron qui à peine élu lançait 17 perquisitions à l’encontre d’un adversaire reconnu finalement innocent puis déployait ses prouesses vis-à-vis des mouvements sociaux pour nous emmener ensuite dans un niveau de propagande médiatique fondée sur l’intimidation et la disqualification de toute parole non conforme encore jamais vue en dehors des guerres affectant notre territoire. Et cela continue de plus belle avec chacun des événements internationaux en cachant ou disqualifiant tout une partie des éléments de compréhension.

      Il faut plutôt craindre un fascisme rampant , aux apparences soft, en costumes et tailleurs de marque, à la diction châtiée. Un philosophe, éphémère ministre de l’Éducation Nationale a recommandé que l’on tire au fusil sur les gilets jaunes, un autre de plateaux médiatiques, Enthoven dont l’épouse dirige France Inter a dit qu’entre LFI et le RN, il fallait choisir le RN. Un fascisme en préparation dans lequel l’extrême-droite sert simplement d’adjuvant, un fascisme à la dangerosité trompeuse et pernicieuse. En raison des moyens modernes de surveillance et des effets de meute des réseaux sociaux manipulables à l’envie. En raison de la sophistication des techniques et matériels mis à la disposition de la violence dite légitime et ce n’est pas fini. Faut-il rappeler le contrôle des médias et instituts d’opinion par des oligarques et le service public en soumission au pouvoir ? Une démocratie exigeante et renforcée est plus que jamais d’actualité. Notre vigilance et lucidité et implication aussi. La force de ces gens, c’est notre ignorance, notre attentisme et le retard de nos prises de conscience et bien sûr le contrôle qu’ils ont sur les médias et les instituts d’opinion dont les contenus nous sont imposés sans échappatoire.

       

      Chaque semaine de cette campagne électorale aurons-nous droit dans la dernière ligne droite à de nouvelles tentatives ? Avec des effets de dramatisation ? Le secrétaire général de la CGT du Nord, Jean-Paul Delescaut, vient d’être condamné ce 18/04 à un an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme » en raison… d’un tract de l’UD CGT appelant à la paix à Gaza. Un préfet vient de décréter un arrêté d’interdiction de la conférence de Mélenchon et Rima Hassan ce 17 puis 18 avril. Deux censures en deux jours et une manif statique finalement arrachée par ceux qui ne plient pas facilement. Les motifs indiqués sont d’un délire sans précédent en ce qu’ils reprennent les arguments de l’extrême droite. Où va la démocratie quand le refus d’un génocide est considéré comme apologie du terrorisme ou motif de censure ? Tous ceux qui protestent sont jugés coupables. Déjà le 10 avril à 15 heures, la présidence de l’Université de Rennes 2 avait annoncé l’interdiction de la conférence prévue avec Emma Fourreau, co-animatrice des jeunes Insoumis et Jean-Luc Mélenchon, co-président de l’Institut La Boétie, prévue à 18 heures. Et maintenant la responsable du groupe parlementaire LFI convoquée par la police dans la continuité de ces manœuvres...


      • Octave Lebel Octave Lebel 25 avril 11:15

        @Octave Lebel

        → Le détail de ces manœuvres ici.

         

        « Nous ne nous tairons jamais »  : communiqué de Mathilde Panot suite à sa convocation par la Police.

        Un fait inédit sous la 5ᵉ République et un précédent gravissime. Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire insoumis, est convoquée par la police pour « apologie de terrorisme », à peine trois jours après la convocation de Rima Hassan, candidate LFI. Un motif absurde qui déguise une arme de répression politique.

        https://linsoumission.fr/2024/04/23/mathilde-panot-police-lfi-convoquee

        ● Mélenchon et Fourreau interdits de parole à l’Université de Rennes 2 (10 avril 2024)

        https://linsoumission.fr/2024/04/10/melenchon-fourreau-rennes-interdits

         

        ● Le dessous des cartes pour savoir qui est qui. Delescaut condamné à un an de prison, Mélenchon censuré à Lille : la démocratie en péril (18 avril 2024)

        https://linsoumission.fr/2024/04/18/gaza-delescaut-melenchon-censure

        En GAV pour avoir manifesté contre Macron, le dirigeant syndicaliste CGT Kamel Brahmi témoigne (09 avril 2024)

        https://linsoumission.fr/2024/04/09/en-gav-pour-avoir-manifeste-contre-macron-le-dirigeant-syndicaliste-cgt-kamel-brahmi-temoigne

         


      • Eric F Eric F 25 avril 17:26

        @Octave Lebel
        On est souvent en désaccord, mais sur ce point je vous soutiens, Mathilde Panot n’a jamais fait, de près ou de loin, l’apologie du terrorisme. On nous assigne à résidence idéologique, il faut être inconditionnel du ’’camp du bien’ atlantiste et eurolibéral, soutenir l’escalade en Ukraine et au Moyen Orient ; la ’’France non-alignée’’ est mise au pilori.


      • Eric F Eric F 25 avril 17:30

        @Octave Lebel
        (réessai)
        On est souvent en désaccord, mais sur ce point je vous soutiens, Mathilde Panot n’a jamais fait, de près ou de loin, l’apologie du terrorisme. On nous assigne à résidence idéologique, il faut être inconditionnel du ’’camp du bien’’ atlantiste et eurolibéral, soutenir l’escalade en Ukraine et au Moyen Orient ; la ’’France non-alignée’’ >est mise au pilori.


      • cétacose2 25 avril 13:21

        Soyez certains que les ennemis du RN attendent la dernière minute pour l’exterminer ...un peu comme à Gaza .....


        • zygzornifle zygzornifle 25 avril 15:23

          C’est une bonne nouvelle ....


          • SilentArrow 25 avril 16:05

            @Daniel MARTIN
             

            ...car nous devons réduire notre dépendance aux énergies fossiles et décarboner notre économie qui sont un enjeu majeur.

            Pourquoi « décarboner » ? Pour faire plaisir au imposteurs du GIEC ?

            Plus de 1 600 scientifiques, dont deux lauréats du prix Nobel, signent la déclaration « Pas d’urgence climatique »

            Il serait temps de mettre votre logiciel à jour.
             

            Il convient surtout de démontrer que ce n’est pas avec moins d’Europe et par des replis nationalistes de chaque pays se traduisant par des coopérations d’opportunité par Etat

            On a vu avec quelle transparence l’UE a géré la pseudo crise du covid, que ce soit au niveau des contrats conclus par la harpie Ursula ou l’absence d’obligation faite au labos de fournir une description complète du contenu des prétendus vaccins.

            Moins d’Europe qui nous empoisonne la vie au profit de la finance, et plus de CO₂ atmosphérique pour favoriser la croissance des espèces cultivées, voilà ce que devrait être votre slogan si vous étiez honnête.


            • George L. ZETER George L. ZETER 25 avril 16:49

              et le « frexit »... connait pas, pas un mot sur ce blabla rechauffé ! 


              • Eric F Eric F 25 avril 17:38

                Concernant les sondages et les votes, on verra le résultat du scrutin, probablement les écarts seront moins accentués qu’annoncé.

                Mais une chose est sure, les anciens ’’partis de gouvernement’’ sont discrédités, l’alternative macronienne est pire que ce qui a précédé. Alors en France comme un peu partout en Europe, le souverainisme apparait comme la dernière cartouche. L’intérêt national passant au premier plan.


                • Com une outre 25 avril 22:39

                  Plus d’Europe est la pire des conneries à faire, c’est donner le bâton pour se faire battre. Non merci.


                  • Tolzan Tolzan 25 avril 23:23

                    Il n’est nul besoin d’écrire un long texte pour comprendre le déclin des partis qui ont gouverné le pays depuis 40 ans et la monté des partis nationalistes ou populistes dans votre taxonomie politique. On peut résumer simplement :

                    1) Les partis de gouvernement depuis une quarantaine furent tous mondialistes ! Or, le but proclamé des mondialistes (ils ne s’en cachent pas) a toujours été d’établir la libre circulation des capitaux, des marchandises et des individus pour constituer un immense marché planétaire qui sera dirigé par des intérêts privés, essentiellement le capitalisme financier, c’est-à-dire Wall Street et la City de Londres.

                    2) La grande bourgeoisie mondialiste française a placé au pouvoir des individus qui ont sacrifié des pans entiers de notre économie sur l’autel de ses intérêts et du grand marché unique, jetant des millions de salariés dans la précarité et le chômage. Seul compte le profit. Par exemple : si des industries ne rapportent plus assez en France... on ferme les usines pour les installer en Pologne. Et, si ensuite, on s’aperçoit que l’on pourrait gagner plus au Vietnam, on démontera les usines en Pologne pour les envoyer au Vietnam. Les salariés sont mis en concurrence à l’échelle planétaire pour accroître les profits de ceux qui possèdent le capital ! Une habileté supplémentaire mise en œuvre par le capitalisme a été de déplacer les populations au lieu de déplacer les usines. On comprend donc que la grande bourgeoisie française soit très favorable à la multiplication de vagues migratoires pour importer des salariés à bas coût qui pèsent sur les salaires des autochtones. La logique économique ultime est d’admettre la disparition de la population autochtone puisque l’on pourra toujours la remplacer par des migrants à bas coût.

                    3) L’ennui pour les politiciens au pouvoir est que la grande opération visant à construire le monde unipolaire contrôlé par l’argent a déjà entraîné une paupérisation massive des populations et la présence d’un second peuple immigré sur le sol de France (sans aucune consultation directe des autochtones) qui ne partage pas la même culture, les mêmes valeurs, sans parler de l’insécurité et de l’apparition de trafics en tout genre qui ont fleuri dans des zones de non-droit islamisées. Il y a fracturation culturelle et libanisation du pays. Donc, les slogans répétés sans fin pendant une quarantaine d’années du genre "l’Europe c’est la paix« , »Vive la société multiculturelle« , »l’immigration nous enrichit" ne fonctionnent plus car nombre de gens prennent conscience que ces slogans décrivent un monde virtuel qui n’est pas la réalité de leur vécu.

                    4) Il y a donc rejet de tous ces partis de pouvoir. Trop de mensonges, trop de tromperies, trop de promesses jamais tenues, trop de foutage de gueule, trop de pourriture, trop d’arrivisme pendant trop d’années. Il faut de l’air frais en politique. Et ceux qui ne sont pas encore marqués par le sceau de la corruption sont dans les partis nationalistes…. Le nettoyable des écuries d’Augias sera.


                    • Eric F Eric F 26 avril 10:57

                      @Tolzan
                      Je partage en bonne partie cette analyse. L’intérêt national a été bradé au profit de l’économie mondialisée et de principes généraux (décarbonisme, multiculturalisme, eurofédéralisme...). Il a été perdu de vue que la raison d’être d’un gouvernement est d’œuvrer pour le bien du peuple avant toute autre considération.
                      Ainsi, par exemple, l’appartenance à UE se justifie si et seulement si elle nous est favorable. Or celle-ci favorise davantage les derniers entrants, voire les pays candidats. Macron s’inscrit dans cette optique.


                    • chantecler chantecler 26 avril 06:51

                      Les partis de gouvernement présents à l’A.N ne sont peut être pas terribles mais ils disposent du 49/3.

                      Et quand on n’a pas envie de débattre (démocratie) ça aide .

                      Bref ,même si t’es pas d’accord la loi passe .

                      Et les députés ont piscine .


                      • mac 26 avril 10:17

                        @chantecler
                        Et les députés ont piscine .


                        Y compris ceux des soi-disant partis nationalistes populistes qui ne le sont visiblement que de nom. Chaque fois qu’ils ont pris le pouvoir, ils ont fait allégeance à l’UE mondialiste.
                        Ne sont-ils qu’une opposition contrôlée ?


                      • Eric F Eric F 26 avril 11:12

                        @chantecler
                        Suite à la plupart des recours au 49.3, il y a eu motion de censure. Mais aucune n’est passée (gauche + souverainistes ne suffisent pas).
                        Mais si une motion de censure passe, l’alliance de la carpe et du lapin ne pourra pas constituer une majorité alternative.
                        Si Macron dissout alors l’assemblée, les projections indiquent qu’après les élections il resterait trois blocs dont aucun serait majoritaire à lui-seul ...on pourrait alors s’attendre à une majorité façon ’’front républicain’’ (Glucksmanno-macrono-LR).


                      • tashrin 26 avril 11:42

                        Concernant le PS Il est incontestable que le déclin, voire l’effondrement de ce parti a commencé sous le quinquennat François Hollande

                        plutot 1983...

                        Ensuite, les masques ont mis du temps à tomber... Mais ils le sont

                        Vous commencez tot le front ripoublicain dis donc


                        • roby roby 26 avril 11:45

                          L’Europe ne sert qu’a remplir certaines poches ! Devinez lesquelles ?


                          • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 27 avril 12:26

                            « nationalisme populiste » est un REGIME, identifié par un De-Gaulle, qui avait amené la chÔse à Représentation, qui attendit 12Ans-(1946-1958) que Vè s’en accouche, reprise pompidiesco-rothschildienne identiquement jusque maintenant :

                            METTRE UN TERME AU REGIME DES PARTIS, first, primo, d’abord

                            Le reste n’est que marronnage, « RIEN ne vaut plus »

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité