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La Chute interminable de l’Occident : Plaidoyer pour la paix du monde

La Chute interminable de l’Occident : Plaidoyer pour la paix du monde

« Le monde est un endroit plein de dangers. — Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Albert Einstein 

 

Résumé :

  Mon attention a été attirée par un contribution remarquable de l’anthropologue Emmanuel Todd. Son dernier ouvrage est un constat de la défaite de l’Occident. De plus en plus on annonce la fin de l’empire depuis les travaux d’Oscar Spengler ; les « déclinistes » se réfèrent à un best-seller, paru il y a cent ans : « Le Déclin de l’Occident » dont les thèses n’ont jamais eu autant de résonance qu’aujourd’hui. Le diagnostic est au fond le même : le vieux monde serait entré dans un processus de décadence irréversible. Que sera le monde de demain, Chinois ? Russe ? Indien ? ou tout simplement mondial par un monde du partage qui remplacerait, enfin, le partage du monde actuel ! 

 La relecture de l’ouvrage de Emmanuel Todd par le 7 janvier 2024 a fait l’objet d’un tir de barrage des médias main stream qui y voient un non évènement laudateur de Poutine Pour Emmanuel Todd « la Troisième Guerre mondiale a déjà commencé ». Au-delà de l’affrontement militaire, Todd insiste sur la dimension idéologique et culturelle L’historien annoncé bien avant l’heure la chute de l’URSS prédit maintenant « la défaite de l’Occident ».

 Le déclin de l’Occident serait, pour les stratèges occidentaux inextricablement lié aux nocives idées étatistes qui dominent les institutions occidentales depuis des décennies déjà (quoique moins fortement aux États-Unis). Cet étatisme s’exprime par un consentement généralisé à un État social qui prélève massivement, mais aussi à un État stratège qui s’implique aujourd’hui dans tous les aspects majeurs de la société, de la santé a l’immigration en passant par le marché du travail. Rien de tout cela on se souvient avec Reagan, pour qui l’Etat est le problème, il faut laisser faire le marché, c'est-à-dire la curée ou mieux, la liberté du renard dans le poulailler !

Comment les empires meurent ?

 Il est courant d’admettre que l’Occident est parti à la conquête du Monde après la première révolution industrielle. En fait, il serait plus indiqué de remonter dans le temps pour s’apercevoir que l’hégémonie occidentale a débuté après ce qu’on appelle dans la doxa occidentale « Les Grandes découvertes ». Prenant la relève d’un Orient et d’une civilisation islamique sur le déclin, et au nom de la Règle des trois C - Christianisation, Commerce, Colonisation, il mit des peuples en esclavage. Bien plus tard Après l’implosion de l’empire soviétique, ce fut « la fin de l’histoire » selon le mot de Fukuyama avec une pax americana qui paraissait durer mille ans » (1)

Depuis plus d’un siècle l’Occident joue à se faire peur ! Il déclare qu’il est en déclin pour mieux subjuguer les ennemis et les vassaux. Cette posture lui permettant de continuer à être plus que jamais omnipotent. Le moteur de son expansion est la guerre : « la guerre écrivent Jean-Vincent Holeindre et Laurent Testot ayant pris mille visages à travers le temps et l’espace. Elle est ce «  caméléon  » que décrivait Karl von Clausewitz, très difficile à repérer et à identifier. La guerre n’est pas seulement un phénomène militaire. À travers elle se jouent les grandes évolutions sociales, économiques, culturelles et politiques qui façonnent l’histoire humaine ».  

« Le peuple américain se voulant lui aussi, « peuple élu » comme le martèle « la destinée manifeste », c’est à lui d’éclairer le monde au besoin par le napalm. (..)le XXe siècle « A Beastly Century », « un siècle bestial » terme, utilisé par Margaret Drabble, pour décrire le XXe siècle. Il y eu en effet, environ 231 millions de morts en 100 ans de guerres et conflits. Tout ceci pour tenter de garder, en vain, la suprématie sur des hommes qui aspirent quelles que soient leurs latitudes à une égale dignité. Ce siècle sera assurèment aussi celui de la guerre de tous contre tous Des craquements se font entendre, l’Empire est puissant mais il est exsangue sur le plan économique. Pour Ignacio Ramonet, « l’Empire n’a pas d’alliés, il n’a que des vassaux ». Ce basculement inexorable concernant l’avenir du Monde, est rendu nécessaire » (1) (2)

L’Occident vit une crise de l’avenir : Une crise de sens, d’orientation et de signification. L’Occident sait à peu près d’où il vient, mais peine à savoir où il va. Certes, comme disait à juste titre, René Char, « notre héritage n’est précédé d’aucun testament » et il appartient à chaque génération de dessiner son horizon « (1) (2). .

Ce que nous enseigne la chute de l'Empire romain

 Justement, cette hantise du déclin amène à interroger le passé. On dit que Henry Kissinger, l’ancien secrétaire d’Etat américain était fasciné la chute de l’empire romain. Jean-Louis Voisin commentant l’ouvrage de Michel de Jaeghere « La fin de l’Empire Romain » écrit : « Nous interrogeons nécessairement le passé en fonction du regard et des questions que nous portons sur notre temps. La chute de l'Empire romain d'Occident est, selon Eduard Meyer, « l'événement le plus intéressant et le plus important de l'histoire universelle ». La disparition d'un édifice millénaire, qui avait été porteur d'une civilisation prestigieuse, et avait réuni sous un même sceptre les peuples de tous les rivages de la Méditerranée, ne pouvait manquer de frapper les imaginations . (…) » (3) (4)

« Pour Voltaire, le coupable de la chute de l'Empire romain est tout trouvé : c'est le christianisme, qui aurait désarmé l'empire en détournant ses citoyens de la défense de la cité terrestre, pour ne les occuper que des affaires du ciel  (…) Au XXe siècle, les essais se multiplient, avec, sous-jacente après la Première Guerre mondiale, la méditation angoissée de l'aphorisme célèbre de Paul Valéry : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. »  Quelles leçons tirer de l'exemple de la fin de l'Empire romain ? La première est sans doute qu'il est illusoire de prétendre faire subsister une zone de civilisation entourée d'une périphérie livrée à l'anarchie et à la misère. (…) La seconde est que les grands empires multinationaux ne valent rien dans la défense. Ils excellent à s'étendre, tant qu'ils sont portés par le caractère irrésistible que leur puissance semble donner à leur domination. Mais ils sont incapables de susciter dans leur population le dévouement que l'attachement sentimental à une patrie charnelle peut seul inspirer à des citoyens. Ces empires sont donc condamnés à la conquête perpétuelle, ou au dépérissement » (3). (4).

 Déclin inexorable de l’Occident et avènement de l’Orient

 Il est courant d´admettre que l´Occident est parti à la conquête du Monde après la première révolution industrielle. En fait, il serait plus indiqué de remonter dans le temps pour s´apercevoir que l´hégémonie occidentale a débuté après ce que la doxa occidentale nomme « Les Grandes découvertes ». Comment s'est construite la suprématie occidentale ? Au nom de la Règle des trois C - Christianisation, Commerce, Colonisation, l'Occident mit des peuples en esclavage. Lisons ce morceau d'anthologie attribué au roi des Belges : « Vous veillerez à désintéresser les sauvages de leur richesse dont regorgent leur sol et leur sous-sol. Votre connaissance de l'Evangile vous permettra de trouver facilement des textes recommandant aux fidèles d'aimer la pauvreté. Par exemple : « Heureux les pauvres car le royaume des cieux est à eux,Il est difficile aux riches d'entrer aux cieux ». Vous ferez tout pour que les nègres aient peur de s'enrichir. Apprenez aux jeunes à croire et non à raisonner.. » (5) (6)

Comment l’Occident a perpétué son hégémonie ?

Pendant cinq siècles, L’Occident (l’Europe, relayé au XXe siècle par les Etats Unis) procéda à un dépeçage des territoires au gré de ses humeurs sans tenir compte des équilibres sociologiques que les sociétés subjuguées ont mis des siècles à sédimenter. Au nom de ses « Droits de l´Homme » qui « ne sont pas valables dans les colonies » si l´on en croit Jules Ferry un chantre enragé de la colonisation et de la grandeur de l'Empire colonial français-, l´Occident dicte la norme, série, punit, récompense, met au ban des territoires qui ne rentrent pas dans la norme. Ainsi, par le fer et par le feu, plus de 75% des richesses des Suds épuisés comprenant plus de 80% des habitants de la planète furent spoliés et détenus par 20% des pays du Nord et la curée est toujours en action !

La peur de l’Empire d’être dépassé : Inventer des conflits

 Bien plus tard, au XXe siècle, pendant près de cinquante ans après la Seconde Guerre mondiale, l´équilibre du monde était détenu par deux grandes puissances, les Etats-Unis et l´Empire soviétique Une étude du Pnac (Programme for New American Century) recommandait de chercher un motif pour relancer l´hégémonie américaine d´une façon définitive, notamment avec le déclin du pétrole dont il fallait à tout prix s´assurer des sources d´approvisionnement pérennes et à un prix « raisonnable ». L´arrivée du 11 septembre fut du pain bénit. Le Satan de rechange tombait du ciel, l´Islam et terrorisme. Francis Fukuyama s´interrogeait à juste titre sur la fin de l´histoire maintenant que la pax americana régnait et paraissait durer mille ans ». (5)

Pendant ce temps, et à l´autre bout du curseur, On trouve un Orient qui se développe inexorablement d'une façon soft. Concernant justement l´avenir du Monde, nous trouvons ll´analyse lumineuse de l´ambassadeur singapourien Kishore Mahbubani qui décrit le déclin occidental par les constats suivants : recul démographique, récession économique, et perte de ses propres valeurs. Il observe les signes d´un basculement du centre du monde de l´Occident vers l´Orient. L´auteur fait le point sur l´ascension économique vertigineuse des pays de l´Asie ´Asie n´a, selon l´auteur, aucune intention de dominer l´Occident, mais il met en garde : l´Occident doit renoncer à sa domination, notamment les 5,6 milliards d´individus qui ne vivent pas à l´Ouest aujourd´hui ont cessé d´être des objets de l´histoire mondiale pour en devenir des sujets « (7).

Le diplomate singapourien Kishore Mahbubani ajoute : « La plupart du temps, cependant, les colonialistes étaient des gens médiocres mais en raison de leur position et, surtout, de leur couleur de peau, ils étaient en mesure de se comporter comme les maîtres de la création. Souvent, on est étonné et outré lors de rencontres internationales, quand un représentant européen entonne, plein de superbe, à peu près le refrain suivant : « Ce que les Chinois [ou les Indiens, les Indonésiens ou qui que ce soit] doivent comprendre est que... », suivent les platitudes habituelles Le complexe de supériorité subsiste. non européennes a des racines profondes dans le psychisme européen. » (8) (9)

 « Ce que Mahbubani attaque, c´est l´anomalie absurde d´un pouvoir mondial occidental envahissant et persistant dans un monde sujet à des changements fondamentaux. Cela ne vaut pas seulement pour la culture mais également pour le niveau de développement économique et politique. L´invasion anglo-américaine de l´Irak a considérablement aggravé les relations entre l´Occident et les États et peuples musulmans Le grand sujet de plainte de Mahbubani est l´incapacité de l´Occident à maintenir, à respecter et encore plus à renforcer les institutions qu´il a créées. Et l´amoralité avec laquelle il se comporte trop souvent sape davantage les structures et l´esprit de la gouvernance mondiale ». (8) (9)

La civilisation occidentale et le progrès sont une invention des « élites »

Paru en 1997 et traduit récemment par les éditions Libre, L’invention de la civilisation occidentale est un ouvrage pragmatique du professeur d’anthropologie à l’université de Californie, Thomas C. Patterson décrit dans ce livre l’émergence du concept de civilisation en Europe durant la Renaissance, au moment où sont entrepris la colonisation et le pillage des Amérique « L’idée de civilisation fut forgée dans des sociétés dont les classes dirigeantes, obnubilées par la préservation de la hiérarchie, voulaient s’assurer que les inégalités qu’elle impliquait se perpétuent. Depuis près de cinq siècles, les intellectuels de la classe dirigeante cherchent à expliquer à leurs pairs comment les relations de pouvoir existantes se sont constituées et pourquoi elles sont légitimes. Ils nous assurent que les manières et la moralité des classes dirigeantes sont supérieures à celles des masses non éduquées et des membres des communautés non stratifiées qui vivent dans la nature – c’est-à-dire les régions sauvages, au-delà des frontières de la civilisation. » (10)

« Il est frappant de constater à quel point ce même état d’esprit domine encore aujourd’hui. Parmi les classes supérieures, et uniquement au sein de ces « élites » habitant pour la plupart les grands centres urbains fortunés, nombreuses sont les personnes à s’inquiéter d’un possible effondrement de la civilisation industrielle. Même si les classes dominantes utilisent les médias et les instituts de sondage pour diffuser leurs angoisses pathologiques au sein de la population (« 65 % des Français se préparent à un effondrement de la civilisation »), à ma connaissance il n’y a encore jamais eu de manifestation populaire demandant explicitement le sauvetage de la civilisation. À vrai dire, la plupart des gens se demande plutôt comment survivre dans l’enfer quotidien qu’est la civilisation. Ce qu’il adviendra dans 20, 30 ou 40 ans n’a pas vraiment d’importance pour les personnes en mode « survie » qui galèrent chaque semaine à nourrir leurs enfants. Et je ne parle même pas ici des communautés humaines qui vivent au-delà des frontières de l’Empire techno-industriel, dans les pays du Sud richement dotés en ressources naturelles ». (10)

« Ces communautés sont la cible d’accaparement des terres et de génocides à répétition depuis 500 ans, précisément depuis la Renaissance, les Lumières et l’expansion de la civilisation occidentale hors de ses frontières originelles. Dans une tribune parue en 2020 dans le Guardian intitulée « Message pour l’Occident : votre civilisation est en train de tuer la vie sur Terre », l’activiste autochtone Nemonte Nenquimo fait preuve d’une étonnante retenue en s’adressant aux civilisés : « Vous nous avez imposé votre civilisation et regardez maintenant où nous en sommes : pandémie mondiale, crise climatique, extinction d’espèces et, à l’origine de tout cela, une pauvreté spirituelle généralisée. Pendant toutes ces années à prendre, prendre, prendre sur nos terres, vous n’avez pas eu le courage, ni la curiosité, ni le respect d’apprendre à nous connaître. Pour comprendre comment nous voyons, pensons, ressentons et ce que nous savons de la vie sur cette Terre. » Dès lors, on est en droit de se demander où est la rationalité dans cette entreprise nommée « développement » ou « progrès » ; d’autant plus quand « l’inégalité est inscrite dans l’ADN de la civilisation » (10)

Pour Emmanuel Todd : « La Russie se porte bien »

 Examinons l’ouvrage de l’anthropologue Emmanuel Todd accusé d’être poutinophile  et qui ne fait qu’énoncé des vérités ; Concernant justement la Russie, il écrit que : « l’Occident a tort de sous estimer la résilience de la Russie qui depuis 2014 subit les sanctions ; Depuis 2022, une dizaine de train de sanctions de l’Europe de Van der Layen n’ont pas ébranlé la Russie. Au contraire de l’Union Européenne qui ne finit pas d’en souffrir Emmanuel Todd écrit : « L’attitude actuelle vis-à-vis de la Russie – une incapacité à percevoir le régime de Poutine autrement qu’en termes généraux, un refus de tenir compte de l’existence d’une culture russe qui l’expliquerait – résulte donc d’une mutation de l’attitude occidentale, par étapes, à partir des années 1960. La disparition de notre aptitude à concevoir la diversité du monde nous interdit une vision réaliste de la Russie. Il était évident que la Russie post-communiste allait conserver des traits communautaires malgré l’adoption de l’économie de marché ; que l’un de ces traits serait l’existence d’un État plus fort qu’ailleurs. Nous devons aussi comprendre que ce qui a fait la solidité de la Russie, ce qui lui a permis de préserver sa souveraineté dans un système mondialisé, c’est sa capacité spontanée à empêcher le développement d’un individualisme absolu (aucun jugement de valeur dans cette constatation, je parle ici comme un anthropologue américain des années 1950). Il subsiste en Russie suffisamment de valeurs communautaires – autoritaires et égalitaires – pour qu’y survive l’idéal d’une nation compacte et que réapparaisse une forme particulière de patriotisme » (11).

« Mais la Russie poursuit il, a une faiblesse fondamentale, qui est sa basse fécondité, L’inquiétude que suscite la situation démographique est omniprésente dans les discours de Poutine et d’autres acteurs du régime en général. Depuis la chute de l’URSS et la désintégration de ce qui fut leur empire, les Russes savent que, face à l’OTAN, dont la population, si l’on peut dire, était en 2023 de 887 millions, ils ne font plus le poids d’une supériorité quantitative en moyens conventionnels, la doctrine soviétique excluait de lancer une première frappe nucléaire. La nouvelle doctrine, tenant compte de la pauvreté en hommes, autorise, elle, des frappes nucléaires tactiques si la nation et l’État russes sont menacés. Les Occidentaux doivent prendre l’avertissement au sérieux. Les Russes ont défié l’OTAN en février 2022 parce qu’ils se sentaient prêts. Les dirigeants russes sont lucides ; et préserver la souveraineté de leur pays est pour eux une exigence morale » (11)

« S’agissant enfin, de l’autre bourbier la guerre d’Israël contre les Palestiniens de Ghaza, il dénonce la démesure de l’aide américaine à Israël : « (…) Les trois semaines qui ont suivi la reprise du conflit entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023, nous ont fait voir, à l’état brut, pulsionnel, la préférence de Washington pour la violence. Cette réaction instinctive ne correspondait à aucune nécessité militaire Joe Biden effectue ensuite une visite de solidarité à Tel-Aviv et prononce à son retour, le 20 octobre, un discours d’une simplicité enfantine : Hamas = Poutine, Israël = Ukraine. Il oubliait que vivent en Israël près d’un million de citoyens venus de Russie, fort attachés à leur culture d’origine, (…) Le vote américain contre la trêve est nihiliste, il rejette la morale commune de l’humanité. La presse occidentale, qui nous avait abreuvé des mois durant de l’illusion d’une contre-offensive ukrainienne victorieuse Dans le village de Washington, au pays des fusillades de masse, à l’heure de la religion zéro, la pulsion première est un besoin de violence ». (11)

L’Occident s'enfonce dans l'erreur  

 Pour Emmanuel Todd L'implosion de l'URSS a remis l'histoire en mouvement. : « Elle avait surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l'Amérique en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s'est alors déclenché : l'expansion conquérante d'un Occident qui dépérissait en son cœur. La disparition du protestantisme a mené l'Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l'humour Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l'Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l'Occident dans son aventure. Les signes de démence s’accumulent en Occident. L’Amérique et le Royaume-Uni exigent de l’Ukraine exsangue une contre-offensive alors même qu’elle n’a pas assez d’armes et de munitions pour vaincre la Russie. Des milliers d’hommes vont mourir pour rien. L’Occident, conseilleur non payeur, ne peut fournir assez d’armes parce qu’il a transféré une large partie de sa production industrielle en Chine. Il n’empêche : les États-Unis rêvent de navires européens engagés contre la Chine autour de Taïwan. L’âge de pierre approche(…) » (12)

Le piège ukrainien  

Pour Hugo Septier, Emmanuel Todd réfute toute "Poutinophilie". Selon lui, il convient d'analyser ce conflit non pas seulement les yeux rivés sur le terrain, mais en regardant la dynamique historique générale." De fait, il estime que d'une certaine manière, "les États-Unis sont tombés dans un piège en Ukraine." "On a imposé à l'Ukraine des souffrances abominables en entretenant l'illusion que l'Occident avait les moyens industriels de soutenir la guerre", assure-t-il. "C'est l'Occident qui perd" "Ce qu'on n'avait pas vu c'est que l'Amérique est dans un processus de déclin éducatif et industriel qui a démarré vers 1965. [...] Il y a eu un phénomène extraordinaire d'une expansion vers l’Est, qui est allé provoquer la Russie dans son espace, d'un monde occidental qui n'allait pas bien lui-même", L'historien assure qu'il aurait fallu "négocier et intégrer la Russie à l'Occident" et que la guerre va finir "par cesser." "Ce n'est pas la Russie qui va gagner, c'est l'Occident qui perd", termine-t-il, pointant "un monde de puissances faibles avec des populations déclinantes. » »(13)  

« Au-delà de l’affrontement militaire et dans le même ordre écrit Alexandre Devecchio entre la Russie et l’Ukraine, l’anthropologue français insiste sur la dimension idéologique et culturelle de cette guerre. Les plus isolés ne sont pas, selon lui, ceux qu’on croit. Pour Emmanuel Todd, les dernières frasques des puissances occidentales au sujet de dossiers aussi divers que l'Ukraine, la Chine, l’individu occidental, libéré par la chute des croyances collectives, dérive dans toutes les directions. Et vers l'économisme… qui « nous rend fous ». Les signes de démence s’accumulent en Occident. L’Amérique et le Royaume-Uni exigent de l’Ukraine exsangue une contre-offensive alors même qu’elle n’a pas assez d’armes et de munitions pour vaincre la Russie. Des milliers d’hommes vont mourir pour rien. L’Occident, conseilleur non payeur, ne peut fournir assez d’armes parce qu’il a transféré une large partie de sa production industrielle en Chine. Il n’empêche : les États-Unis rêvent de navires européens engagés contre la Chine autour de Taïwan » (14). 

Les nouveaux "maîtres soft du monde" 

Y a-t-il une alternative à cette civilisation mortifère ? Sans conteste, le Sud Global, se réveille Nous sommes passés du West and the Rest à une configuration ou le "Rest" parait porteur de l'avenir ; C'est en tout cas l'utopie des BRICS + qui s'imposera non par les armes mais par la force de conviction du développement partagé sans ingérence, sans « régime change » sans "obligation de défendre" toute une littérature calibrée pour continuer à asservir les peuples faibles qui commencent à relever la tête. Vladimir Poutine a estimé que l’Occident perdait son leadership dans le monde « Je pense que tout le monde se rend compte, le leadership de l’Occident touche à sa fin », une organisation internationale efficace est aujourd'hui inimaginable sans des pays comme l’Inde ou la Chine ». Quelle est l'alternative maintenant que le monde occidental qui prône des "valeurs" qu'il n'applique jamais et qui a perdu ce faisant, ce qui lui restait de son magister moral  ? De plus en plus, le reste du monde se tourne vers l'Orient asiatique" (15)  

Le nouveau monde multipolaire remplacera le chaos actuel

Graduellement malgré tout les « empêchements » actuels et à venir de l’Empire qui en dévitalisant ses vassaux européens les rendant dépendant, le Sud Global s’organise sous la houlette de leaders qui annoncent ils ne sont pas là pour imposer des « regimen change » mais pour promouvoir le doux commerce Pepe Escobar nous donne un aperçu de la force de frappe soft des BRICS Il écrit : « La Chine, la Russie et l’Iran porteront la lutte pour un système plus équitable et plus juste à un niveau supérieur. À l’aube de l’année incandescente 2024, quatre grandes tendances définiront les progrès de l’Eurasie interconnectée. L’intégration financière et commerciale sera la norme. La Russie et l’Iran ont déjà intégré leurs systèmes de transfert de messages financiers, contournant SWIFT et commerçant en rials et en roubles. La Russie et la Chine règlent déjà leurs comptes en roubles et en yuans, associant l’immense capacité industrielle chinoise aux immenses ressources russes. L’intégration économique de l’espace post-soviétique, qui s’oriente vers l’Eurasie, passera principalement non pas par l’Union économique eurasiatique (UEEA), mais par l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). L’affrontement deviendra encore plus aigu, opposant l’hégémon et ses satellites (Europe et Japon/Corée du Sud/Australie) à l’intégration de l’Eurasie, représentée par les trois principaux BRICS (Russie, Chine, Iran), plus la RPDC et le monde arabe incorporé aux BRICS » (16).

 « Du côté russe, poursuit Pepe Escobar, l’inimitable Sergey Karaganov a fixé la loi : « Nous ne devons pas nier nos racines européennes, nous devons les traiter avec soin. Après tout, l’Europe nous a beaucoup apporté. Mais la Russie doit aller de l’avant. Et avancer ne signifie pas aller vers l’Ouest, mais vers l’Est et le Sud. C’est là que se trouve l’avenir de l’humanité ». En 2023, les Chinois ont effectué 3,68 milliards de voyages en train, un record absolu. La Chine est en passe de devenir un leader mondial de l’IA d’ici 2030. Le géant technologique Baidu, par exemple, a récemment lancé Ernie Bot pour rivaliser avec ChatGPT. En Chine, l’IA se développe rapidement dans les domaines de la santé, de l’éducation et du divertissement. La Chine diplôme pas moins d’un million d’étudiants en STEM de plus que les États-Unis, année après année. Cela va bien au-delà de l’IA. Les pays asiatiques atteignent toujours les 20% supérieurs dans les concours de sciences et de mathématiques. La Chine occupe la première place dans 37 secteurs. Il s’agit notamment de la Défense, de l’espace, de la robotique, de l’énergie, de l’environnement, de la biotechnologie, des matériaux avancés, de la technologie quantique clé et, bien sûr, de l’IA. Voilà ce qui effraie aussi les Occidentaux qui se sentent dépassés » (16)

Sommes-nous en présence d’une Décadence Globale de l’Humanité ?

Ces prouesses listées dans la contribution précédente par Pepe Escobar des pays dans le cadre d’une compétition à résultat nul nous amène à penser la globalité du destin d’une humanité qui serait sur le déclin. Le mot décadence évoque le destin de l’Empire romain avec sa chute, ou son déclin qui fut un long délitement qui a commencé par les marges de l’empire sous les effets du laisser aller, de l’impossibilité de dicter la norme à distance mais aussi quelques parts des suites des comportements amoraux et de ce fameux relâchement du sens. Peut-on continuer ainsi, en roue libre, sans faire appel à l’éthique voire la spiritualité pour réduire la bestialité du monde ?

Pour Marguerite Yourcenar qui évoque la décadence : « Les maux dont on meurt sont plus spécifiques, plus complexes, plus lents, parfois plus difficiles à découvrir ou à définir. Mais nous avons appris a découvrir ce gigantisme qui n’est que la contrefaçon malsaine d’une croissance, ce gaspillage qui fait croire à l’existence de richesses qu’on n’a déjà plus, cette pléthore si vite remplacée par la disette à la moindre crise, ces divertissements ménagés d’en haut, cette atmosphère d’inertie et de panique, d’autoritarisme et d’anarchie, ces réaffirmations pompeuses d’un grand passé au milieu de l’actuelle médiocrité et du présent désordre, ces réformes qui ne sont que des palliatifs et ces accès de vertu qui ne se manifestent que par des purges, ce goût du sensationnel qui finit par faire triompher la politique du pire, ces quelques hommes de génie mal secondés, perdus dans la foule des grossiers habiles, des fous violents, des honnêtes gens maladroits et des faibles sages. » (17)

Ce n’est donc pas simplement l’Occident qui va décliner, ce sont tous les peuples qui vont le suivre dans une descente aux abîmes. Mais est-ce inévitable ? Ou y a-t-il une rédemption par un retour au religieux Peut-on dire qu’une civilisation meure quand elle a épuisé ses récits de légitimité à la fois temporelle et atemporelle ? C’est en tout cas l’avis de Jean-François Léotard qui parle du déclin des grands récits de légitimité comme le socialisme, le communisme, les récits religieux instrumentalisés. Le libéralisme sauvage est responsable indirectement de l’anomie du monde et du déclin de l'Occident. A juste titre, Marcel Gauchet parle de désenchantement du monde. L'espace commun se délite, les religions n'ont plus rien à dire et à se dire. Les sociétés n'ont plus de « Grands Récits »

Conclusion : La civilisation a besoin de « spiritualité »

 On comprend alors le désarroi et les fausses certitudes de chacun essayant d’expliquer le monde par une posture que rien ne justifie.Ainsi il est curieux que les intellectuels occidentaux partent du postulat de la supériorité évidente de la civilisation occidentale en sont encore à donner des explications visant à perpétuer un état de fait injuste. Ils s’en tiennent de plus en plus à une vue de l’esprit. C’est le cas du philosophe Michel Onfray, que nous avons connu plus inspiré qui prend le dada des pleureurs se lamentant à la suite des Zemmour, Ferry, Debray, du déclin de l'Occident. Annonçant à tort qu'il y eut une civilisation judéo-chrétienne pendant vingt siècles. Alors qu'il n'en fut rien ! Car c'est la civilisation musulmane qui a protégé les Juifs ; Comme l'a martelé Schlomo Sand, professeur à l'université de Tel Aviv l'un des rares historiens doublement honnête d'abord en tant que scientifiques ensuite en tant que juif ! et qui déclare : " L'Islam a 1000 fois mieux protégé les Juifs victimes de toutes les persécutions en Europe. Quelque part, l'Occident paye ad vitam viternam des crimes de masse d'Hitler à l'endroit des Juifs en diabolisant l'Islam et en laissant mourir un peuple !

Ceci ne doit pas nous étonner ! la morale l’éthique, sont absentes. C’est un fait que pendant près de vingt siècles, l’Occident fut indissociable du christianisme. L’évangile dans une main, le fusil dans l’autre, il ambitionna de conquérir le monde. La planète est en pleine tourmente, L’accouchement du nouveau monde sera douloureux, parce que l’Empire ne veut rien lâcher qui à perdre ce qui lui reste de moralité comme nous l’avons vu avec le veto pour porter secours au peuple palestinien broyé par le messianique israélien. De plus, la boulimie sans retenue de la civilisation « du toujours plus » amènera, à Dieu ne plaise, la planète au chaos.

Plus largement les Etats Nations sont de plus en plus en but à des remises en causes et se replient sur des identités « fondamentales » qu’ils croient gravées dans le marbre ! S’y ajoute la malvie économie et les conflits religieux Tout ceci aboutit à un chaos dont on ne peut pas dire qu’il est ré-organisateur comme le martelait Condie Rice, l’ancienne secrétaire d’état américaine, qui voulait réorganiser le Moyen Orient en appliquant « Ordo ab Chao » « l'ordre à partir du chao »  La post-modernité se traduit par l’adage de la guerre de tous contre tous. C’est en définitive, un déclin du sens et du non-respect des valeurs éthiques que ce même Occident veut appliquer aux autres et non pas à soi-même.

Peut-être que des hommes ou des femmes, se lèveront un jour, et forts d’un magister moral connu et reconnu indiqueront la « marche à suivre » pour arriver à l’harmonie universelle. « La paix universelle, écrit Anatole France, se réalisera un jour, non parce que les hommes deviendront meilleurs, mais parce qu’un nouvel ordre, une science nouvelle, de nouvelles nécessités économiques leur imposeront l’état pacifique ». C’est en tout cas le vœu des damnés de la Terre qui aspirent à connaitre enfin la paix, et une vie de dignité contribuant ce faisant même d’une façon modeste, à une ère de prospérité après les 250 guerres déclenchées par l'Occident depuis qu'un certain Christophe Colomb est parti asservir par le feu par le fer et pour la gloire de Dieu et des empires, des peuples paisibles.

Amen

1 Chems Eddine Chitour https://www.legrandsoir.info/declin-de-sens-ou-declin-de-puissance-le-dilemme-de-l-occident.html 1er juin 2011

2.Nicolas Truong (Débat) Peter Sloterdijk Philosophe Slavoj Zizek La crise d’’avenir de l’Occident Le Monde 27.05.2011

3.Jean-Louis Voisin https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/2014/10/17/31005-20141017ARTFIG00353-ce-que-nous-enseigne-la-chute-de-l-empire-romain.php

4.Les Derniers Jours. La Fin de l'Empire romain d'Occident, de Michel De Jaeghere, Les Belles Lettres, 650 pages, 23 €.

5. Chems Eddine Chitour https://www.lexpression.dz/chroniques/l-analyse-du-professeur-chitour/declin-de-loccident-et-avenement-de-lorient-76689 08-04-2010

6.Discours accablant du roi des Belges aux missionnaires. Léopold II en 1883

7.Alain Gresh http: //www.monde-diplomatique.fr/2008/11/GRESH/16455

8.K.Mahbubani : The Irresistible Shift of Global Power to the East, septembre 2008

9..Jean-Pierre Lehmann : Déclin de l´Occident et montée de l´Orient Réseau Voltaire 2.09.2008

10.https://greenwashingeconomy.com/la-civilisation-occidentale-et-le-progres-sont-des-inventions/ 12 octobre 2021

11 Emmanuel Todd La défaite de l’OccidentEditions Gallimard 2024. 

12.Emmanuel Todd 04/05/2023 https://www.marianne.net/agora/humeurs/emmanuel-todd-loccidental-comme-une-boule-de-flipper

13.Hugo Septier https://fr.news.yahoo.com/guerre-ukraine-emmanuel-todd-%C3%A9tats-090425300.html?  11 janvier 2024 

14.Alexandre Devecchio https://www.lesoir.be/490209/article/2023-01-20/lanthropologue-emmanuel-todd-la-troisieme-guerre-mondiale-deja-commence

15.Vladimir Poutine Forum économique oriental Vladivostok,5e édition 4-6 septembre 2019.

16.Pepe Escobar https://reseauinternational.net/annee-du-dragon-routes-de-la-soie-routes-des-brics-sino-routes/ 14 janvier 2024

17. Marguerite Yourcenar, Mount Desert Island, 1958 dans Bernard Dugué Décadence ou déclin de nos sociétés Agoravox mercredi 18 mars 2009

 

Article de référence Chems Eddine Chitour

https://www.lesoirdalgerie.com/contribution/la-chute-interminable-de-l-occident-plaidoyer-pour-la-paix-du-monde-111338

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique Alger


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40 réactions à cet article    


  • Yann Esteveny 22 janvier 10:52

    Message à tous,

    Ceux qui commettent des génocides parlent de paix pour noyer les pauvres esprits qui sont encore sous leur emprise.

    https://reseauinternational.net/netanyahou-vient-de-declarer-quisrael-occupera-de-facon-permanente-la-terre-du-fleuve-a-la-mer-les-medias-etatsuniens-dissimulent-ses-propos/

    La prochaine plandémie évoquée durant le Forum Economique de Davos de janvier 2024 ne sera pas rapportée dans les médias aux ordres. Ceux qui s’illusionnent de paix feront les frais de leur acceptation du Mensonge permanent.


    • microf 22 janvier 12:16

      Chaque chose a un temps, l´Occident a eu son temps, aujourd´hui c´est le temps des autres qui arrivent et, rien ne pourra arrêter ce processus.

      On nait, on grandit, on vieillit et on meurt, c´est cela la vie.

      Il ya des décès tragiques, il ya des décès violents, il ya des décès oú l´on meurt en Paix, l´Occident quant á lui, a choisit de mourir de manières tragique et violent, il lui sera fait comme il le veut.


      • Eric F Eric F 22 janvier 17:45

        @microf
        Effectivement, la part de l’Occident ne cesse de décroitre

        aussi bien en proportion de la population mondiale qu’en proportion de la production et richesse mondiale, et sa culture se dilue par multiculturalisme cosmopolite.

        D’une certaine manière, il a quand même essaimé la technologie, l’industrialisation et le capitalisme dans l’ensemble du monde, il se fait donc surclasser avec ses propres billes.
        Il avait voulu s’ériger en leader du monde, et cet hégémonisme a déclenché des rancoeurs dans le reste du monde.
        Ceci dit, les ’’émergents’’, BRICS+, Sud Global, ne constituent pas un bloc homogène comme était naguère le ’’bloc communiste’’, mais il se met en place des coopérations pour challenger voire supplanter l’Occident -qui du reste pourrait se morceler suite à l’isolationnisme étasunien, l’hétérogénéité du bloc depuis ses élargissements, les dissensions internes....

        La crainte du déclin semble engendrer une forme d’activisme pour étendre sa zone d’influence en compensation, franchissant des ’’lignes rouges’’, cause de conflits.


      • microf 22 janvier 22:34

        @Eric F

        Merci pour votre réaction que je commencerai par répondre par la fin á savoir la crainte de l´Occident de perdre la place qu´il occupe dans le monde.

        L´Occident ne devrait pas avoir peur de perdre cette première place.
        Le monde n´a pas été crée pour l´Occident, le monde n´a pas été crée par l´Occident, pourquoi avoir peur ?

        Si l´Occident est arrivé au point de perdre sa première place aujourd´hui dans le monde, c´est sa faute. Si cet Occident avait coopéré avec les autres sur une base d´égalité, de gagnant-gagnant, cet Occident serait toujours á sa première place.

        Je prends le cas de la France qui se trouve dans un marasme économique, sociale, culturel, politique, religieux sans précédent, la faute á qui ? Sinon á elle même.

        Je cite toujours le Président Sékou Touré de la Guinée qui avait dit NON au général De Gaule venu en Afrique en été 1958 proposer aux africains une Coopération á géométrie variable, oú c´est la France qui déciderait de tout dans ces pays.
        Le jeune syndicaliste Sékou Touré âgé que de 36 ans et qui avait mieux compris les enjeux, répondit au général De Gaule âgé de 68 ans que cette forme de Coopération proposée par la France, n´était ni bonne pour la France, ni bonne pour l´Afrique. Sékou Touré lui proposa une forme de Coopération oú les pays africains décideraient librement de leurs avenirs et, la France les accompagnerait dans leurs choix.
        De Gaule qui n´avait pas compris les enjeux ou bien qui les avait bien compris mais que sa mentalité de colon empêchait de réfléchir á long terme, refusa cette proposition.
        Au lieu même de laisser la Guinée tranquille, fit sanctionner et boycotter la Guinée au niveau International.
        Si le général De Gaule avait accepté cette propsoition de travailler gagnant-gagnant avec l´Afrique, la France ne serait pas dans le marasme dans lequel elle se trouve aujourd´hui, l´Afrique lui apporterait tout ce dont elle a besoin et la France aussi apporterait á l´Afrique tout ce dont elle a besoin.

        Quant aux BRICS, vous refléchissez comme un occidental que vous êtes. Les BRICS n´ont aucune envie de former une alliance militaire, pourquoi ? il ne faut pas comparer les BRICS á l´Occident.
        Les BRICS n´ont aucune envie de challenger l´Occident, pourquoi ?
        Les BRICS veulent tout simplement commercer entre eux sans que personne ne vienne perturber leurs affaires, c´est tout.
        L´Occident est assez grand, il pourra commercer aussi avec les siens sans problèmes, cela ne dérange aucunément les BRICS. Les BRICS ont une autre approche des relations, une autre approche de la coopération par rapport á l´Occident.
        L´Occident écrase les autres et les BRICS ne veulent en aucun cas faire de même, cela n´ayant pas marché avec l´Occident, cela ne marchera pas avec eux ou par eux.

        L´Occident a développé, essaimer la technologie, l´indutrialisation le capitalisme c´est vrai, et c´est bien ainsi car c´était son destin et rôle de le faire á ces moments. Aujourd´hui, d´autres doivent prendre le relais pour contrinuer et l´Occident ne devrait pas empêcher cela.
        Est-ce que les enfants rejettent leurs grands-parents ? NON, pourquoi ? parceque chacun dans la chaine humaine a un rôle á jouer, il joue ce rôle en son temps et quitte la scène á un temps pour laisser la place aux suivants.

        Parlant de la démographie, la seule vraie richesse, ce sont les êtres humains, le reste n´est qu´accessoire. Aujourd´hui oú en Occident la démographie est en baisse, dans d´autres pôles cette démographie est en hausse, l´Occident devrait se réjouir, c´est cela la vie qui n´est pas statique, le vie semeut, la vie bouge, la vie tout simplement VIE, et rien ne peut l´empêcher parceque c´est au dessus de nous, et quiconque veut empêcher la vie de suivre son cours, tel l´Occident qui essaye par divers moyens de bloquer la vie, aura des problèmes au cours de sa vie.

        J´ai essayé par un language imagé de vous donner mon point de vue.


      • Eric F Eric F 23 janvier 10:54

        @microf
        Merci de votre réponse. En parlant de ’’bloc homogène’’ je ne pensais pas tant à un bloc militaire, mais plutôt diplomatique et commercial. 

        Sur la question économique, l’Occident avait d’abord gagné des marchés extérieurs par la mondialisation et semblait d’abord en profiter, mais il a perdu alors son ’’avantage compétitif’’ qui est le savoir faire (il n’a ni la taille du marché, ni la productivité) , et s’est fait surclasser. C’est en effet la marche de l’histoire, et un véritable multilatéralisme peut s’instaurer MAIS dans le cadre d’échanges équilibrés (les déficits vis à vis de l’Asie sont abyssaux, il faut reconquérir notre marché intérieur).

        La démographie est une richesse en période de sous-population, mais il y a un optimum pour la pérennité de la planète (ses ressources, nos rejets...), et clairement on l’a dépassé. La valeur de la vie n’est pas dans le quantitatif, mais dans l’équilibre avec l’environnement, c’était une caractéristique des peuples plus proches de la nature que les occidentaux, mais désormais l’emballement de surpopulation est chez certains d’entre eux.


      • Zolko Zolko 23 janvier 11:38

        @microf

        Si l´Occident est arrivé au point de perdre sa première place aujourd’hui dans le monde, c’est sa faute

         
        je suis gêné par ce genre de phrase : c’est quoi l’occident ? Est-ce que moi j’en fait partie ? Et De Gaulle il en faisait partie ?
         
        Ce que je veux dire par là c’est que le terme même d’occident est déjà de la propagande, donc si vous acceptez de rentrer dans ce jeu alors vous avez déjà gobé la pilule bleue. Je préfère parler de régime OTAN/UE ou similaire, là c’est beaucoup plus clair.

      • microf 23 janvier 22:51

        @Zolko

        Merci.
        Pour moi l´Occident, c´est l´Europe, les Usa, le Canada, l´Australie, Israel voilá ceux qui ce sont mit ensemble et qui créeent les problèmes dans le monde.

        Que vous mettez cela dans l´Otan-EU, pour moi, c´est la même chose.

        Quant á se poser la question de savoir si De Gaule en faisait, bien sûr qu´il en faisait partie, n´était-il pas francais ?
        Si vous êtes citoyen d´un des pays qui fait partie de l´Europe, des Amériques ou de l´Australie, vous faite partie de l´Occident.


      • mmbbb 26 janvier 14:15

        @microf je suis au moins en accord sur un point « l hiver démographique blanc » en Europe .

        Quant à votre argumentation ; avant l occident , il y eut d autres empires d autres guerres , In fine ce n est pas un trait propre a l occident .

        Tamerlan dit le boiteux fut un « grand humaniste » Un exemple 


      • microf 27 janvier 14:21

        @mmbbb

        Les autres je ne connais pas,mais cet Occident je connais, et je sais et vois ce qu´elle sait faire, a fait et fait, c´est pourquoi je la cite ou la nomme.


      • titi titi 22 janvier 13:43

        @L’auteur

        Pour constaté une évolution, il faut déjà ne pas dire n’importe quoi sur la situation de départ

        .

        Jadis on apprenait à l’école que l’Empire Romain à son apogée dominait le monde.
        C’est faux. L’Empire Romain dominait seulement le monde connu des romains.

        Vous commettez la même erreur en parlant de l’occident.

        Vous dites que la domination occidentale débute avec les grandes découvertes.
        La domination occidentale des terres connues pas les occidentaux certainement.

        Mais il y a eu des etudes faites sur l’évaluation du PIB des pays à travers les âges.

        Quelles étaient les premières économies mondiales au 15è ?
        La Chine et l’Inde. Ensuite seulement viennent les pays occidentaux.

        Au 16, 17, 18è ?
        La Chine et l’Inde. Ensuite seulement viennent les pays occidentaux.

        Au 19è ?
        La Chine et l’Empire Britannique (mais en fait l’Inde). Ensuite seulement viennent les pays occidentaux.

        Seul le 20è siècle introduit les USA et l’effacement des deux pays asiatique.
        Mais sans aucun doute les premières puissances au 21è seront la Chine et l’Inde.

        La question est pourquoi la Chine et l’Inde se sont effacées pendant un siècle ?
        Parce que ce sont des Empires, de populations, d’éthnies, de religion différentes, et que la guerre civile y est latente.

        Et c’est bien l’occident qui a permis d’y amener la paix.
        Combien de temps cela durera-t-il ?


        • Fanny 22 janvier 22:26

          @titi

          Au 16, 17, 18è ?
          La Chine et l’Inde. Ensuite seulement viennent les pays occidentaux.

          Au 19è ?
          La Chine et l’Empire Britannique (mais en fait l’Inde). Ensuite seulement viennent les pays occidentaux.

          Et tout ça aboutit au sac du Palais d’été et à la guerre de l’opium.

          titi a dû sauter quelques pages de son livre d’histoire.

          Et je lui recommande la lecture d’E.Todd qui remet le PIB à sa place, et les idolâtres du PIB avec.


        • titi titi 23 janvier 21:32

          @Fanny

          "Et tout ça aboutit au sac du Palais d’été et à la guerre de l’opium.
          titi a dû sauter quelques pages de son livre d’histoire.

          « 

          Et à votre avis pourquoi ces guerres contre la Chine ?
          Parce que c’était le premier marché de l’époque, le plus gros PIB.

          Donc rien de nouveau dans le monde annoncé : les deux pays les plus peuplés sont les deux principales économies.
          Economies de pauvres, mais qui comptés en milliards font des pays riches.

           »et les idolâtres du PIB avec.

          "
          Pas de bol pour vous je n’en suis pas.
          Mais ça reste un bon élément de comparaison.

          Et cet élément de comparaison, bien imparfait nous dit quoi ?
          Il nous dit qu’au 15è, 16è, 17è, 18è, 19è les premières puissances économiques étaient la Chine et l’Inde.

          Ne vous en déplaise.


        • tiers_inclus tiers_inclus 22 janvier 16:24

          Quand on perd le chemin de la spiritualité, bien sûr pas celle du prêchi-prêcha, mais celle qui suscite les bonnes questions plutôt que des réponses niaises ou illusoires, on ne le retrouve que par la souffrance.

          La bonne nouvelle ou la mauvaise pour les désenchantés est que l’égarement conduit inéluctablement à la souffrance ce qui fait de la spiritualité une condition nécessaire de la vie humaine.


          • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 22 janvier 16:29

            @tiers_inclus

            Mes salutations, juste pour dire que je suis en accord avec cela, de manière disons expérimentale.donc factuelle en ce qui me concerne..
             smiley


          • Mozart Mozart 22 janvier 17:15

            Encore un pavé indigeste, plein d’approximations douteuses. Une petite révision historique ne serait pas de trop, une révision mondiale s’entend. Parce qu’oublier l’empire Chinois, Japonais, Soliman le magnifique, l’Empire Ottoman... ce n’est pas peu. Et le tout le reste à l’avenant. Plus court et plus juste, cela aurait été mieux, n’est-il pas ?


            • Eric F Eric F 22 janvier 17:26

              Précision : le prétendu ’’Discours accablant du roi des Belges aux missionnaires. Léopold II en 1883’’ est un faux

              référence : ’’Léopold II et les missionnaires Les circulations contemporaines d’un faux’’ par Kalala Ngalamulume dans Politique africaine 2006/2

              il suffit du reste de lire le supposé discours, puérilement caricatural.


              • Zolko Zolko 23 janvier 11:27

                @Eric F : la démonstration en lien ne démontre pas du tout que c’est un faux ... donc, par ricochet, si ils sont incapables de démontrer que c’est un faux après plus d’un siècle c’est que c’est vrai
                 

                F. Bontinck, « En marge du centenaire de la Conférence de Berlin (1884-85) ». Bontinck souligne par exemple que c’est Louis Franck, et non Renkin, qui était ministre des Colonies en 1920

                 

                Difficile, face à la trajectoire de ce texte, de ne pas penser à un autre faux célèbre, le Protocole des Sages de Sion



              • Eric F Eric F 23 janvier 13:14

                @Zolko
                La démonstration devrait être que la déclaration ait bien été prononcée. Rien de tel, des rumeurs, donc l’article cherche les arguments pour démentir les rumeurs.
                Mais, franchement, lisez le texte de la prétendue déclaration, c’est tellement ’’gros’’ que la probabilité est nulle.
                La rumeur ne date pas de plus d’un siècle, aucune trace jusqu’à une date récente.


              • Eric F Eric F 22 janvier 18:04

                Jusqu’au milieu du 20è siècle, les pays d’Europe occidentale et centrale n’ont jamais cessé de se faire la guerre.

                Depuis près de 80 ans, ils sont en paix entre eux, ce qui ne s’était jamais produit depuis l’antiquité. C’est du reste à la même période qu’ils ont renoncé à leurs possessions coloniales (des ingérences sont restées, mais sans l’administration directe).

                Le tutorat étasunien qui les a poussé à s’unir économiquement puis à un certain niveau de confédération, a également conduit à des interventions aventureuses dans d’autres parties du monde, non pour des annexions directes, mais pour défendre ou renforcer leurs intérêts -sous couvert de prétextes humanitaires ou démocratiques-. Néanmoins le niveau de démilitarisation de l’Europe était tombé à un plus bas historique sous le parapluie du suzerain ...qui va peut être replier son parapluie.

                Au niveau économique, l’Union Européenne a failli à une certaine époque challenger les USA, qui s’en sont émus et ont glissé quelques peaux de bananes (via leur antenne britannique). Un peu comme les rois de France veillaient à ce que leurs vassaux ne prennent pas trop de puissance, tout en leur restant profitables.


                • titi titi 22 janvier 21:52

                  @Eric F

                  "Le tutorat étasunien qui les a poussé à s’unir économiquement

                  « 

                  Hummm...
                  Les tentatives d’unité économique ne datent pas d’hier.
                  Napoléon III avait déjà tenté de le faire avec l’Union Latine (qui comme son nom ne l’indique pas, ne se limitait pas aux pays latins)

                  Victor Hugo lui appelait aux »Etats Unis d’Europe" dès 1849.
                   


                • Eric F Eric F 23 janvier 10:16

                  @titi
                  Il y avait eu par le passé des projets d’union de pays européens ou des utopies confédérales (Kant notamment), mais jamais la situation ne se prêtait à les mettre en oeuvre.
                  Après la première guerre mondiale, le mot d’ordre chez nous était ’’l’Allemagne paiera’’ (au passage, elle n’a payé que 17% des réparations prévues au traité de Versailles), il y a eu des tentatives de réconciliations (Briand) mais sans véritable suite. Humiliation->vengeance, le cycle s’est poursuivi.
                  En 1945, la première réaction avait également été de demander des comptes à l’Allemagne (alors détruite et non solvable). Mais dans le cadre du plan Marshall, les USA ont misé sur une reconstruction conjointe des pays libérés et pays vaincus, pour éviter que ne ressurgissent les rancunes et désirs de vengeance en Europe de l’Ouest provoquant une future guerre, et évidemment aussi faire bloc face aux soviétiques. Ils ont incité à des accords d’union, menant à la CEE.
                  A partir des années 60, ils ont vu l’Europe comme potentiel rival et mis des bâtons dans les roues (notamment via GB interposés), mais ceci est une autre histoire.


                • titi titi 24 janvier 22:30

                  @Eric F

                  "mais jamais la situation ne se prêtait à les mettre en oeuvre.

                  "

                  La plupart des pays européens sont nés entre le 19è et le 20è.

                  Avant cela, ils constistuaient des empires supra nationaux : ils n’avaient pas besoin d’être confédérés, ils l’étaient déjà.


                • zygzornifle zygzornifle 23 janvier 10:07

                  Depuis que Caïn a fracassé le bocal a Abel il n’y a plus de paix envisageable ....


                  • juan 23 janvier 10:18

                    On voit les défaitistes à la manœuvre ! avant chaque affrontement le pays convoité est la victime d’agents de l’étranger. Oui, certes le constat dressé est sérieux, mais ces oiseaux de mauvaise augure, avaient-ils prévu l’invasion de la Russie en Ukraine ? non, bien entendu, alors ; Au fait les auteurs de cette catastrophe annoncée se sont-ils faits vacciner contre « la Covid » ce truc qui n’a servi à rien ? Je parie que oui, alors un peu de sérieux.


                    • Mozart Mozart 23 janvier 11:23

                      @juan
                      On peut avoir une explication de votre logorrhée ? 


                    • Mozart Mozart 23 janvier 11:23

                      Peut-on avoir une explication de votre logorrhée ? 


                    • juan 26 janvier 09:46

                      @Mozart
                      Ma logorrhée, comme vous prétendez qualifier mon propos, fait allusion à une période que vous n’avez certainement pas connue et pour laquelle je ne doute pas un seul instant que vous avez des idées toutes faites. Pour moi, j’estime que mon propos est suffisamment clair pour un esprit normal pour ne pas avoir à en rajouter.
                      logorrhément vôtre.


                    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 23 janvier 17:22

                      Le constat de Todd que vous signalez, est exact.

                      Comme dans une courbe de Gauss, les civilisations montent en richesse et en pouvoir, à un moment donné, elles arrivent au sommet de la courbe, contentes d’elle, deviennent comme au temps qu’on a appelé les Rois fainéants, et c’est la chute.

                      Qu’est-ce que Todd a proposé comme solution pour remonter la pente ?

                      Votre billet ne parle que comme des notaires, des constatations sans donner de solution pour remonter la pente


                      • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 23 janvier 17:26

                        Une autre constatation, nous trouvons que demain sera pire qu’aujourd’hui et que hier.
                        Quels sont les personnes qui voient demain meilleur qu’aujourd’hui ?
                        Les chinois.
                        Quand on démarre de zéro (comme l’Occident après la guerre 40-45), c’est alors que les trente glorieuses sont nées. 
                        Les trente glorieuses aujourd’hui sont loin.


                      • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 23 janvier 17:52

                        Histoire actuelle belge : 

                        Le roi Philippe et la reine Mathilde ont reçu ce mardi 23 janvier au château de Laeken une série de représentants des institutions européennes à l’occasion d’une réception de Nouvel an coïncidant cette année avec le début de la présidence belge du conseil de l’UE.

                        Le chef de l’État a exprimé ses vœux devant plus de 200 invités, parmi lesquels la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, la vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager, plusieurs commissaires européens, dont le Belge Didier Reynders, ainsi que des députés européens comme Hilde Vautmans ou Benoît Lutgen. Le chef de la Défense, l’amiral Michel Hofman, figurait également au nombre des convives. Dans son discours, le roi Philippe a évidemment évoqué la présidence belge du conseil de l’UE. « Ensemble avec notre gouvernement et toutes les autorités belges, nous voyons la présidence belge comme une opportunité unique de rassembler les personnes et d’engranger des résultats. La concertation et la recherche du consensus font partie de l’ADN de la Belgique. Nous mettrons ces atouts à profit pour encourager avec vous la démocratie, la prospérité et le bien-être humain, tant en Europe que dans le monde », a souligné le souverain.

                        Avant le début de cette cérémonie, le roi Philippe avait reçu la présidente du Parlement européen en audience privée.



                      • titi titi 23 janvier 22:46

                        @Réflexions du Miroir

                        "comme au temps qu’on a appelé les Rois fainéants

                        « 

                        En attendant le »regnum francorum« de ces »Rois fainénants" avait des frontières que Louis XIV n’a jamais pu atteindre.


                      • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 24 janvier 13:53

                        @titi
                         Forcément, il faut du pognon pour faire la guerre.
                         Et quand les caisses son vides, cela craint.


                      • Clocel Clocel 24 janvier 14:08

                        @Réflexions du Miroir

                        Une bonne guerre est une guerre qui rapporte, sinon elle n’a pas de raison d’être.

                        Idéalement, faut présenter la facture à ses victimes, à ses alliés et à sa population, et là on a un business plan indépassable.

                        Pour le moment, c’est un modèle déposé mais qui ne demande qu’à s’étendre en privatisant le blaud.


                      • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 24 janvier 18:06

                        @Clocel
                         Exact. Le blaud doit suivre et aller de pair.
                         Qui gagne toujours ?
                         Ceux qui sont à la tête, les brutes 
                         Qui perd toujours les abrutis qui les suivent
                         Faut lire le livre dont j’ai fait mon billet de la semaine mais que je ne présente plus ici après ma décision de la semaine dernière.


                      • Claude Courty Claude Courty 24 janvier 20:45

                        Quel monde pourrait-il y avoir demain, quand par sa prolifération, l’humanité est devenue le cancer de la planète et du reste du vivant qui la peuple avec elle ?

                        Schéma sans commentaire

                        https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html

                        Des avatars du binôme économie-population

                        https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html

                        Le syndrome de l’autruche

                        https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html


                        • Lynwec 24 janvier 21:19

                          @Claude Courty

                          "Quel monde pourrait-il y avoir demain, quand par sa prolifération, l’humanité est devenue le cancer de la planète et du reste du vivant qui la peuple avec elle ?« 

                          Quand on tient ce beau discours, il faut, très vite, joindre le geste à la parole, et disparaître avec élégance, pour »soigner le cancer de la planète"...

                          Mais en règle générale, les tenants de ces thèses vivent très vieux et ne sont pas pressés de partir...ne quittant que contraints et forcés...
                          Eugénistes connus (ou moins) :
                          Bill Gates 68 ans...grand humaniste amateur de toxins...
                          Warren Buffett 93 ans, pas l’air pressé de partir...
                          en France Alexis Carrel 1873-1944 (pas mort dans ses vertes années, dirons-nous...) fascisant et copain du 3ème Reich pour corser le tableau...
                          Leonard Darwin (4ème fils du Darwin plus connu) eugéniste notoire 1850-1943
                          donc mort à 93 ans (pour les non matheux)...

                          Fidèles à eux-mêmes (et une recherche plus exhaustive confirmerait la tendance), on le constate...
                          Alors, qu’ils partent les premiers, après, on pourra discuter de la question...autour d’une bonne bouteille...(pour fêter leur départ) .


                        • Claude Courty Claude Courty 24 janvier 21:42

                          @Lynwec

                          Éliminer ou inviter à s’éliminer d’eux-mêmes les porteurs d’opinions controversées, relève de l’autodafé et ne change en rien la réalité des faits et des chiffres. Sans compter que c’est en vieillissant que mûrit le savoir utile à la collectivité que chacun acquiert au cours de son existence, par l’expérience et l’étude. Encore faudrait-il d’ailleurs que ceux qui le désirent – et qui doivent être plus nombreux encore que les femmes désireuses d’interrompret leurs grossesses – aient le droit et les moyens adaptés d’y satisfaire, ce qui est loin d’être le cas, la libre disposition de sa propre vie étant frappé d’un tabou de portée au moins égal à celui concernant la dénatalité.

                          Quoi qu’il en soit, la surpopulation humaine est un problème collectif qui ne peut être solutionné que collectivement, par application de mesures consensuelles, expliquées et consenties.

                          Il est par ailleurs évident que toutes mesures susceptibles de remédier aux problèmes que pose la surpopulation humaine ne pouvant produire leur effet qu’à de dizaines d’années de distance, ceux qui en sont préoccupés ne peuvent pas l’être pour eux-mêmes mais pour les générations futures.

                          À noter enfin, que bien que n’étant pas une pyramide mais un rhomboïde, la représentation de l’humanité par tranches d’âge illustre une problématique elle aussi d’ordre structurel, dont les difficultés de résolution n’ont rien à envier à celles concernant les inégalités sociales, dans la même relation avec une démographie non maîtrisée.

                          Schéma sans commentaire

                          https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html

                          Des avatars du binôme économie-population

                          https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html

                          Le syndrome de l’autruche

                          https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html


                        • Claude Courty Claude Courty 25 janvier 21:00

                          @Lynwec

                          Ma réponse vous donnerait-elle à réfléchir ?


                          • zygzornifle zygzornifle 28 janvier 10:31

                            Comme la paix dans le monde dépend de ceux qui veulent et font la guerre c’est foutu d’avance ....

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