• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > L’enfer des poules pondeuses

L’enfer des poules pondeuses

Chaque année, 45 à 50 millions de poules pondeuses sont élevées en France. La plupart d'entre elles sont issues de systèmes intensifs ...

 

Des machines à pondre

Alors que les poules vivent un peu plus de 10 ans dans la nature, leur durée de vie moyenne en élevage n'est que de 484 jours. Après une période de croissance d'environ 124 jours (1), elles sont mises en production intensive pendant à peu près un an, période au bout de laquelle devenant moins rentables, elles sont généralement envoyées à l'abattoir (2)(3). En élevage, le taux de ponte est généralement très élevé : 300 oeufs par poule et par an en moyenne, soit cinq fois plus que dans la nature et deux fois plus qu'il y a 50 ans. En cause, la mise en place de programmes de sélection génétique poussés (on sélectionne les meilleures pondeuses pour la reproduction), et un résultat obtenu sur plusieurs décennies de croisements.

 

Le broyage des poussins mâles

Si les poulets de chair et les poules pondeuses appartiennent bien à la même espèce, Gallus gallus domesticus, ils ne proviennent pas des mêmes souches. Les premiers sont issus de souches sélectionnées pour une prise de poids rapide (4), tandis que les secondes appartiennent à des souches privilégiant un taux de ponte élevé (5). De fait, les mâles de souches pondeuses, considérés comme non suffisamment rentables, sont éliminés peu après la naissance. Dans l'Union européenne, la réglementation (directive 93/119/CE (6), règlement 1099/2009 (7)) autorise plusieurs méthodes d'abattage : le gazage au dioxyde de carbone, le broyage (jusqu'à 72 heures d'âge) et la dislocation du cou (pour les volailles de moins de 5 kg). En France, c'est généralement la deuxième méthode qui est utilisée (8)(9) : elle concerne chaque année 40 à 50 millions de poussins (les mâles, auxquels s'ajoutent les poussins faibles et/ou malformés).

 

Des espaces de vie ultra-réduits

Si l'usage des cages en batterie (dites "conventionnelles") est désormais interdit au sein de l'UE (10), les améliorations apportées par la directive 1999/74/CE (11) ne sont pas pour autant révolutionnaires. En ce qui concerne les cages, on est passé d'un espace minimal réglementaire de 550 cm2 par poule (soit la surface d'une feuille de papier A4), à un espace minimal de 750 cm2 par poule (soit un gain d'espace équivalant à la surface d'une carte postale)(12). Par ailleurs, si la possibilité de logements alternatifs/hors-cage (au sol, en volière) est désormais évoquée, les densités prévues ne sont guère plus satisfaisantes : 9 poules/m2 dans les systèmes au sol, 18 lorsque l'espace est aménagé en volière. Notons que l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation / FAO (qui est pourtant loin de faire du bien-être animal l'une de ses priorités) recommande une densité maximale de 3-4 poules par m2 (13).

 

Un déni des besoins de l'espèce

Les poules actuellement utilisées en élevage proviennent de la domestication d’une poule de la jungle du sud-est asiatique : la poule Bankiva (14). Des milliers d'années plus tard, ces poules présentent toujours une multitude de besoins comportementaux hérités de leur ancêtre sauvage (15) : se regrouper au sein de groupes sociaux "cohérents", se déplacer et/ou partir se mettre à l'abri (marcher, courir, se percher), fouiller le sol (gratter, picorer) à la recherche de nourriture, communiquer (par des contacts physiques, des manifestations visuelles ou sonores (16)), se toiletter (lissage & ébouriffage de plumes, étirement d'ailes, bains de poussières & de soleil), nidifier (au sein d'un endroit calme et confortable), pondre et couver. Des besoins bien difficiles à exprimer dans l'univers artificiel et surpeuplé des élevages réglementaires actuels (17)(18) ...

 

Le picage & le cannibalisme

Conséquence logique de tout ça : l'ennui, le stress, la frustration. L'une des manifestations les plus visibles de ce mal-être chronique est probablement le comportement de "picage" (i.e. les poules se donnent des coups de becs entre elles (19)(20)). Les traces de saignements, notamment celles générées par un picage antérieur, ainsi que la zone cloacale, rouge et humide au moment de la ponte, peuvent typiquement devenir la cible de ces coups de becs répétés. Un comportement fréquent (il concerne une majorité de poules (21)) autant que grave : l'infection des blessures, tout comme l'acharnement des coups de becs (qui évolue parfois en cannibalisme), sont en effet la source d'une mortalité importante (22). Les poules qui en sont victimes deviennent généralement apathiques (posture couchée, tête rentrée)(23), mangent moins et pondent moins d'oeufs.

 

L'épointage

Pour éviter le picage, la littérature regorge de propositions : augmenter l'espace disponible, enrichir le milieu (paille, bains de poussières ...), veiller aux apports alimentaires (protéines, minéraux ...) ou encore prévenir le parasitisme (meilleure hygiène ...). Mais pour des questions de rentabilité, on préfère généralement ... couper le bec des oiseaux. Trois techniques existent : le sécateur, la lame chauffante ou l'infra-rouge (technique la plus fréquente et la moins douloureuse à priori)(24)(25). Depuis la directive 1999/74/CE, la réglementation impose un épointage précoce (avant 10 jours) et (normalement) limité à un tiers du bec. Des dispositions censées limiter la douleur et prévenir la formation de névromes (26).

 

La douleur

En réalité, plusieurs études ont montré que la douleur était présente, et même conséquente, quels que soient la technique employée et l'âge des poussins (27)(28) : douleur aigüe au moment de l'opération (montrée par une élévation significative du rythme cardiaque) et douleur post-opératoire les semaines suivantes (montrée par une réduction de l'activité physique et de la prise alimentaire)(29). Le bec est doté d'une multitude de nocicepteurs (mécano & thermorécepteurs), lesquels lui confèrent une sensibilité comparable à la peau des mammifères. Par ailleurs, impliqué dans une grande variété d'activités (exploration de l'environnement, sélection alimentaire, toilettage-lissage des plumes, défense sociale), le bec constitue pour la poule un outil fonctionnel majeur (comparable à la main pour l'homme). Le lui couper est donc non seulement très douloureux, mais aussi très handicapant.

 

Lunettes, couvre-becs, anneaux anti-picage

Autres pratiques permettant d'éviter (ou de limiter) le phénomène de picage, la pose de lunettes, de couvre-becs ou encore d'anneaux anti-picage. Explications : les lunettes occultent complètement la vision frontale (les poules n'ont alors pas d'autre choix que celui de s'ignorer), les couvre-becs recouvrent complètement le bec et les anneaux anti-picage empêchent sa fermeture. Les deux premiers dispositifs sont fixés au moyen d’une tige traversant le septum nasal ; quant aux anneaux, plus élastiques, ils se positionnent sur le bord des narines. Curieusement, ces pratiques mutilantes et/ou handicapantes ne semblent faire l'objet d'aucun frein réglementaire (30)(31). Plutôt prévues pour des systèmes hors-cages, elles trouvent généralement leurs adeptes parmi les petits éleveurs (32)(33).

 

Ecrêtage, déphalangeage et désonglage

Dans la filière "pondeuses", on trouve aussi des coqs. Sélectionnés pour la reproduction (c'est à dire pour permettre le renouvellement des pondeuses), ceux-ci sont communément désignés sous le vocable de "reproducteurs". Problème : très vigoureux, ces mâles, peuvent parfois se blesser entre eux (en période de croissance) et/ou blesser les femelles (lors de l'accouplement). Seule solution pour ces animaux interdits de fuite : la mutilation. Ou plutôt les mutilations : ablation d'une partie de la crête (écrêtage), de certaines phalanges (déphalangeage), ou (moins douloureux) de certaines griffes (dégriffage)(34). Des pratiques, qui, bien que faisant l'objet de recommandations spécifiques (le comité permanent européen préconisant par exemple de les réaliser "au cours des 72 premières heures de vie"), échappent là encore à toute réglementation.

 

Ostéoporose et fractures

Revenons à nos poules. A cause du manque d'exercice et du rythme de ponte élevé (35), beaucoup d'entre elles souffrent d'ostéoporose (36). Une affection qui n'est pas directement douloureuse, mais qui est associée à un risque élevé de fractures. Avec les conséquences que l'on peut imaginer. Dans les systèmes cages (où la fragilité osseuse est particulièrement importante), la "casse", souvent localisée au niveau des membres, produit des situations extrêmes : oiseaux dépérissant au milieu de leurs congénères, hurlant de douleur au moment de leur ramassage, voire succombant à une hémorragie suite à une rupture du fémur (37). Mais le problème des fractures n'est pas spécifique aux cages ; ainsi les systèmes alternatifs (volières notamment) sont-ils quant à eux associés à un fort taux de fractures au niveau du bréchet (oiseaux se cognant entre eux et/ou contre le sol)(38).

 

Maladies

A cela s'ajoute les maladies. Maladies pulmonaires, hépatiques, digestives, rénales ..., d'origine virale, bactérienne ou parasitaire (39), et qui ont en commun les ravages qu'elles produisent au sein des élevages. Il faut dire que ces derniers leur offrent un terrain particulièrement favorable. Entre l'insalubrité ambiante, la promiscuité des animaux, le manque de diversité génétique, l'alimentation chimique et les antibiotiques utilisés de façon massive, les oiseaux deviennent non seulement plus vulnérables aux maladies, mais se les transmettent ensuite plus facilement. Tous les types d'élevage sont concernés. Les systèmes-cages bien sûr, dont les espaces restreints et surpeuplés semblent particulièrement stressants ; mais aussi les systèmes alternatifs, souvent très insalubres (litières humides et sales, air chargé en poussières, ammoniac) ; et même le plein air, où les maladies parasitaires font parfois des ravages.

 

Du bâtiment au plein air

En France, 75 % des élevages sont entièrement intérieurs (68 % en cage et 7 % au sol). Ces élevages sont régis par la directive 99/74/CE, laquelle autorise des densités de population élevées (13 poules/m2 en cage, 9 au sol) et n'impose aucune limitation quant à la taille des élevages (les plus grands peuvent abriter jusqu'à 500.000 poules). Question attention et soins apportés aux oiseaux, il n'y a donc pas grand-chose à attendre. Qu'en est-il des autres types d'élevage ? Le plein air (13 % des pondeuses) apporte une relative amélioration : la taille des élevages reste illimitée (sauf si mention "fermier(s)" (40)) et les densités de population toujours élevées (9 poules/m2), mais les poules disposent désormais d'un parcours extérieur pendant la journée (avec un espace minimum de 4 m2 chacune).

 

Bio, Label rouge … : les élevages labellisés

En Bio (8% des poules), la taille des bâtiments est limitée à 3000 poules (24.000 pour toute l'exploitation) et la densité à 6 poules/m2 à l'intérieur et 4 à l'extérieur (41)(42). Le Label Rouge (5 % des pondeuses) limite la taille des bâtiments à 6000 poules (12.000 en tout) et impose des densités de 9 poules/m2 à l'intérieur et 5 à l'extérieur (43)(44). Il faut toutefois noter que ces deux labels n'interdisent pas les pratiques mutilantes (épointage, lunettes ...), même si celles-ci sont à priori moins systématiques qu'ailleurs. Moins connu, le label Demeter Nature & Progrès les bannit lui explicitement. Mais qu'advient-il des poules, une fois leur pic de productivité passé ? Elles sont abattues, purement et simplement. La société PouleHouse fait figure d'exception : en continuant à exploiter les poules vieillissantes (moins productives), elle garantit "un oeuf qui ne tue pas la poule".

 

Le ramassage et le transport

Chaque année, des dizaines de millions de poules sont envoyées à l'abattoir. Un épisode "fin de vie" qui n'est pas de tout repos. Premier problème : le ramassage. Attrapées sans ménagement, puis tenues à plusieurs dans une main, souvent par une seule patte, les poules paniquent, se débattent, et il n'est pas rare que cela se termine mal. Fractures, luxations et hémorragies sont ainsi le lot de 10 à 30 % d'entre elles (45), déjà fragilisées par une année de ponte intensive (et de manque d'exercice physique). Second problème : le transport. Entassées dans des caisses puis chargées dans des camions, les poules doivent généralement supporter de longs trajets (plus de 12, voire 24 heures)(46), dans des conditions particulièrement pénibles (faim, soif (47), températures inadaptées (48)). Des conditions responsables d'un important taux de mortalité (49)(50).

 

L'abattage

Si la législation européenne (directive 93/119/CE (51), règlement 1099/2009 (52)) prévoie que les animaux soient étourdis avant d'être abattus, elle autorise dans le même temps des dérogations pour les rituels juif et musulman. Soit en pratique, le fait que des animaux soient égorgés en pleine conscience, avec tout ce que cela implique de douleur physique et psychologique (transmission du stress sur la chaîne d'abattage, etc.)(53)(54). Plus troublant encore, la compatibilité de cette pratique avec le label Bio (55) ! Mais l'abattage classique (avec étourdissement (56)) ne garantit pas pour autant l'absence de souffrance. En témoigne la posture douloureuse des oiseaux sur la chaîne d'abattage (suspension par les pattes, tête en bas (57)), comme le fait que certains d'entre eux sont parfois mal étourdis (bain électrique mal réglé, oiseaux relevant la tête ... (58)) et/ou mal tués (reprise de conscience pendant la saignée (59)).

 

La sentience des poules

Si les volailles ont longtemps été peu étudiées, on sait aujourd'hui qu'elles disposent de capacités cérébrales avancées. D'un point de vue sensoriel, la mise en évidence de nombreux nocicepteurs sur certaines parties du corps (bec, pattes, articulations, peau écailleuse) a pu indiquer que ces oiseaux ressentaient la douleur au même titre que les mammifères (60). D'un point de vue cognitif, l'étude comportementale a quant à elle pu mettre en évidence d'étonnantes facultés : mémoriser des positions, compter, catégoriser des objets, reconnaître des individus, communiquer ... (61)(62)(63) D'un point de vue émotionnel enfin, nombre d'observations ont pu faire état de sentiments évolués : amitié, affection, et même empathie (64)(65)(66)(67).

 

Vers un changement de modèle ?

Notre rapport aux animaux est-il en train de changer ? Ces dernières années ont vu apparaître une petite évolution au niveau des habitudes de consommation. Ainsi la proportion de poules élevées en cages est-elle passée de 96 % en 1990 à 80 % en 2012 et 68 % aujourd'hui (68). En cause notamment, la préoccupation croissance des consommateurs vis à vis du bien-être animal. Une tendance que l’on retrouve au niveau des sondages : aujourd'hui, plus de trois quart des français se déclarent prêts à payer plus chers leurs oeufs, si ces derniers ne proviennent pas de poules élevées en cage (69). Parallèlement, le secteur agroalimentraire a dû commencer à s'adapter. Quelques enseignes ont d'ores et déjà banni les oeufs-cages de leur commerce et beaucoup d'autres se sont engagés à le faire dans les années qui viennent (70).

 

Respectueux du bien-être animal ?

Les cages vont-elles finir par disparaître ? On peut l'espérer. Se dirige-t-on pour autant vers une prise en compte, disons ... "acceptable" du bien-être animal ? Rien n'est moins sûr. Qu'ils soient Plein air, Bio ou Label Rouge, la grande majorité des élevages labellisés restent de type intensif (plusieurs milliers de tête), avec tout ce que cela implique de néfaste pour les oiseaux : surpopulation, manque de soins, etc. Pire, des études ont montré que le taux de mortalité dans les élevages labellisés était 3 à 4 fois supérieur à celui des élevages classiques (71)(72) ; en cause, une augmentation du picage (curieusement favorisé par le plein air) et une susceptibilité accrue à certaines maladies (73)(rappelons que les cages ont au départ été conçues pour des raisons d'hygiène (74)). Remarquons enfin que les élevages Bio/Label Rouge sont eux aussi concernés par le broyage des poussins mâles, la pratique de l'épointage, et l'abattage "à la chaine" des oiseaux.

 

Les produits transformés

Autre problème : la traçabilité. Aujourd'hui, seulement un tiers de la production d’œufs est vendue en coquille aux consommateurs ; le deuxième tiers est destiné au secteur de la restauration et le troisième à l’industrie agroalimentaire (pour la fabrication de produits transformés)(75). Or, ces derniers ne sont pas obligés d'indiquer la provenance de leurs oeufs ; la plupart ne le font pas, ce qui laisse bien évidemment deviner le type d'oeufs qu'ils utilisent ... (76). Biscuits, pâtes, gâteaux, glaces, sandwichs ..., comment gérer la provenance de ce que l'on mange au quotidien ? Au travail, au restaurant, chez des amis ... comment s'assurer de manger "éthique" ? Le plus simple est peut-être de tracer une ligne rouge et de ... renoncer aux produits contenant des oeufs.

 

Remplacer les oeufs

En cuisine, les oeufs sont souvent utilisés comme liant/épaississant (dans les gâteaux, biscuits, quiches ...) ou comme agent levant (pour faire gonfler brioches & gâteaux, leur donner une texture plus aérienne). En tant que liant, on peut les remplacer par de la fécule (de maïs ou de pommes de terre), de la compote de fruits (pommes, etc.) ou encore de l'agar-agar (gélifiant idéal pour les flancs, crèmes ...) ; quant au pouvoir levant, le tofu soyeux constitue un excellent substitut. Quoi d'autre ? Du tofu ferme pour des recettes nécessitant une grande quantité d'oeufs (omelettes, mascarpone ...), du jus de pois-chiche pour remplacer le blanc en neige (meringues, macarons ...), du tofu soyeux (encore) pour les mayonnaises, ou encore des bananes pour remplacer le jaune d'oeuf dans les crèmes glacées (77)(78)(79)(80). Et pour les plus fainéants (comme moi), il existe aujourd'hui un tas de solutions "toutes faites" dans le commerce. Essayez, vous serez surpris (81).

 

 

Notes & références

 

(1) Vie classique : démarrage (semaines 0-4), croissance (semaines 4-10) poulette (semaines 10-16), poule en pré-ponte (semaines 16-17) ; des premiers œufs au pic de ponte (semaines 17-28), abattage (semaines 68-74).
(2) Plus joliment (ou avec un certain sens de l'euphémisme) les éleveurs parlent de "réforme".
(3) Pour être ensuite "recyclées" en viande bas de gamme : pâtés pour chiens & chats, plats cuisinés, "cubes" pour bouillons, fourrage de raviolis, farines animales pour les poissons d'élevage ... ; peu lucratives à ce moment-là (les abattoirs les reprennent 20-30 centimes d'euros, parfois rien du tout), certaines poules, plus chanceuses, sont alors proposées à l'adoption.

(4) Le but étant d'obtenir un maximum de viande en un minimum de temps.
(5) On parle d'élevages en filières.
(6) Directive 93/119/CE
(7) Règlement 1099/2009
(8) Une pratique réglementaire : le sexage et le broyage (images Mercy for Animals).
(9) Exemple de non-respect de la réglementation : des poussins étouffés dans des sacs-poubelle ou laissés à leur sort dans les bennes à ordures (images L214, novembre 2014).

(10) Depuis le premier janvier 2012.
(11) Directive 1999/74/CE
(12) Quelques vidéos tournées par L214 dans des élevages avec les nouvelles cages (dites cages aménagées) : ici, ici, ici, ici et ici
(13) Recommandation de la FAO

(14) Fréquentant les zones boisées, cette poule est plus particulièrement habituée aux clairières et à la lisière des bois.
(15) Cf la recommandation du comité permanent européen sur la protection des animaux d'élevage (28 novembre 1995) ou la communication de la commission européenne (2008) paragraphe 2.1
(16) Gloussements, caquètements, cris ...
(17) Enfermement + manque de luminosité dans les cages/hangars + sols inadaptés (sols grillagés dans les cages, responsables de problèmes de lésions sur les pattes) + absence de matériaux naturels (paille pour construire un nid …).
(18) "La pire torture infligée à une poule de batterie est l'impossibilité de se retirer quelque part pour pondre. Pour la personne qui connaît un peu les animaux, il est réellement déchirant de voir comment une poule essaie et essaie encore de ramper sous ses voisines de cage pour y chercher en vain un endroit abrité" Konrad Lorenz, Ethologiste et Prix Nobel.

(19) Cf la recommandation du comité permanent européen sur la protection des animaux d'élevage (28 novembre 1995) ou la communication de la commission européenne (2008) paragraphe 2.1
(20) Autre cause du picage : les mauvaises conditions alimentaires : carence en protéines, minéraux, vitamines et oligo-éléments, mauvaise granulométrie des aliments.
(21) En élevage, 78 % des poules le pratiqueraient (Lambton et coll., 2010).
(22) Le picage engendre des taux de mortalité supérieurs à 20 voire à 50 % selon les élevages (rapport INRA p 209).
(23) Gentle & Hunter, 1991

(24) Cf rapport INRA p 209-210
(25) L'épointage en vidéo : ici et ici
(26) Les névromes qui sont sources de douleurs sévères et prolongées (douleurs du membre fantôme notamment).

(27) Michael Gentle, Pain issues in poultry
(28) Sauf pour les poussins âgés de 1 jour (Gentle and McKeegan, 2007).
(29) La douleur chronique (sur le long terme) étant quant à elles plutôt liée à un épointage tardif (au-delà de 10 jours) et à la formation de névromes.

(30) Au sujet des mutilations autres que l'épointage, la directive 1999/74/CE renvoie à la directive 98/58/CE qui renvoie ... aux règles nationales (lesquelles doivent bien sûr respecter la réglementation européenne ...) : une belle illustration de cercle vicieux.
(31) Seule une recommandation du comité permanent européen précise que "la pénétration ou autre mutilation du septum nasal ... ne devraient jamais être autorisés."
(32) Il suffit de jeter un coup d'oeil sur internet : un site de vente de lunettes/couvre-becs/anneaux par ici, un forum de discussion sur le sujet par là.
(33) Remarque : la loi Suisse interdit toutes ces mutilations.

(34) Des mutilations couramment pratiquées chez certains génotypes de poules pondeuses, Leghorn notamment (= oeufs blancs), lesquel(le)s sont peu utilisé(e)s en France/Europe (cf rapport Inra, p 213).

(35) La plupart des ressources en calcium des poules étant sollicitées pour la formation de leur coquille.
(36) Ostéoporose :

  • ostéoporose : prévalent chez les oiseaux en cage, causée par un manque d'exercice pour 20-35% dans les cages conventionnelles (Lay et coll. 2011).
  • environ 30 % de la mortalité en cages est due à l'ostéoporose : Opinion on Osteoporosis and Bone Fracturesin Laying Hens, paragraphe 15.

(37) Les fractures dans les systèmes cages :

(38) Les fractures dans les systèmes alternatifs :

  • les fractures au niveau du bréchet concernent plus de 50 % (et jusqu’à 70 %) des poules dans les systèmes alternatifs, en particulier les volières (cf rapport Inra, p 213 et p 266).
  •  ces fractures concerneraient 49-67% des poules dans les systèmes de logement sur parquet (Nicol et coll. 2006), et 50-78% d’entre elles dans les troupeaux sur parquet extérieur (Wilkins et coll. 2004).

(39) Quelques exemples de maladies couramment rencontrées :

  • maladies virales : maladie de Newcastle, maladie de Marek, peste (grippe) aviaire, maladie de Gumboro, bronchite infectieuse ...
  • maladies bactériennes : mycoplasmose, pasteurellose, colibacillose, pullorose, thyphose, coryza infectieux ...
  • maladies parasitaires : parasites internes (coccidiose, aspergillose) et externes (poux rouges et acariens -gale déplumante, gale des pattes-).

(40) Elevages "fermiers" : le nombre de pondeuses présentes dans l’exploitation ne doit pas dépasser les 6.000 : décret 2015-1031 relatif à l'utilisation de la mention "fermier(s)"

(41) Elevage en Bio (code 0 sur l'oeuf proposé à la vente), élevage en plein air (code 1), élevage au sol (code 2), élevage en batterie (code 3).
(42) Règlement CE 889/2008 (Bio)
(43) Cahier des charges Label Rouge
(44) Les autres labels (disons plutôt logos), souvent autoproclamés par les éleveurs eux-mêmes ("oeufs de France" "oeufs de nos villages", "paroles d'éleveurs" …) ne signifient rien en terme de bien-être animal.

(45) Cf rapport Inra, p 219
(46) Le nombre d’abattoirs pour poules étant limité.
(47) Elles sont souvent mis à jeun longtemps avant (parfois plus de 24 heures) pour ne pas uriner et/ou déféquer sur les caisses situées en dessous pendant le transport.
(48) Problème du mauvais fonctionnement/contrôle des systèmes de ventilation et/ou des oiseaux déplumés souffrant d'hypothermie.
(49) Dans l'UE, 26 millions d'oiseaux de basse-cour trouvent annuellement la mort pendant le ramassage et le transport (CIWF Trust, rapport 2003).
(50) Guide des bonnes pratiques pour le transport des volailles
 
(51) Directive 93/119/CE
(52) Règlement 1099/2009
(53) Malgré la labellisation "abattage rituel", les poules sont généralement abattues de la façon la plus industrielle qui soit : animaux suspendus par les pattes, saignés par disque et non de façon manuelle (par un sacrificateur), parfois même en l'absence de tout contrôleur.
(54) Il faut toutefois noter que bon nombre d'organismes de certification halal acceptent l'étourdissement ; principalement pour des raisons de coûts (les volailles non étourdies stressent, se débattent, ce qui génère des problèmes de fractures -viandes invendables- et ralentit le travail des opérateurs) ; d’autres organismes refusent l’étourdissement, en arguant du fait qu’un certain nombre de volailles succombent à l’électronarcose (et ne peuvent donc pas être considérées comme hallal).
(55) Contrairement au Label Rouge, par exemple, dont le cahier des charges stipule que la saignée doit être précédée d'un étourdissement, le Label Bio (AB) ne stipule rien quant à l'abattage.
(56) Cas classique en France : étourdissement par bain d'eau électrifié puis égorgement par disque. Autre possibilité (beaucoup moins utilisée) : le CO2 (pour l’étourdissement + la mise à mort).
(57) Problème(s) de la suspension des oiseaux par les pattes :

  • cf l'avis de l'EFSA (2004) quant au fait de suspendre les volailles par les pattes : "posture physiologiquement anormale et ... extrêmement douloureuse" ; lire également cet article
  • cf aussi rapport Inra, p 219

(58) Problèmes de l’électronarcose :

(59) Problèmes de la saignée :

  • même problème au moment de l'égorgement : en se débattant, certains oiseaux se repositionnent par rapport aux disques, lesquels ne les égorgent alors que partiellement (ou bien leur tailladent la poitrine ...) ; certains oiseaux reprennent alors conscience pendant/après la saignée. Article sur l'élevage des poulets de chair (cf partie abattage, même chose que pour les poules)
  • d'après un rapport du CIWF Trust "dans l'UE, 39,6 millions de poulets pourraient être égorgés dans avoir été convenablement étourdis".

(60) La douleur chez les volailles :

(61) Arithmetic in newborn chicks
(62) Discrimination between individual humans by domestic fowl (Gallus gallus domesticus)
(63) Can domestic fowl, Gallus gallus domesticus, show self-control ?
(64) Friendship between chickens and wild deer
(65) Friendship between a chihuahua and a chicken
(66) Could Chickens be Empathetic Creatures ?
(67) Foundations of empathy in chickens ? Avian maternal response to chick distress studied

(68) Même tendance en France et en ailleurs en Europe ; sources : Itavi (cité par L214), Agra CEAS (étude 2004).
(69) Cf sondages IFOP pour CIWF (2010) et OpinionWay pour L214 (2014).
(70) Distributeurs et sociétés ayant banni les oeufs de batterie

(71) Taux de mortalité : 3,50 % en cage, 11.36 au sol, 13.72 en plein air, 12.65 en biologique, 10.48 en label rouge (source : enquête ITAVI 2003)
(72) Systèmes de logements alternatifs pour les poules pondeuses : défis et solutions, cf diapo 14
(73) Une cause de mortalité importante dans l'UE : l'infections par des mites rouges.
(74) Eviter le contact avec les déjections, supprimer les déchets plus facilement, réduire le parasitisme ...

(75) Plongée dans l'univers sordide des élevages en batterie de poules pondeuses
(76) Les moins chers, c'est à dire ceux issus des élevages en cage.

(77) L214/Vegan pratique : remplacer les oeufs
(78) Chaudron pastel : remplacer les oeufs dans les recettes
(79) Au vert avec Lili : Chandeleur vegan : 27 recettes sans œuf ni lait
(80) La pâtisserie végétale donne un coup de fouet aux gâteaux traditionnels
(81) Mes préférés : La pâte à tartiner Nocciolata, les gâteaux Moulin du Pivert, certains gâteaux de la marque Bjorg, certains chocolats noirs (Jardin Bio ...).


Moyenne des avis sur cet article :  4.68/5   (22 votes)




Réagissez à l'article

47 réactions à cet article    


  • Sozenz 21 septembre 2019 13:17

    Et pour les plus fainéants (comme moi), il existe aujourd’hui un tas de solutions « toutes faites » dans le commerce

    avec des conservateurs ; des emballages jetables

    apprenez

    pour les poules ; il restent encore quelques petits eleveurs ;jusqu’ à ce que la commission européenne ne leur mette encore des normes sur le dos pour ne laisser place qu’ à des gros .( c est l objectif ; faire de la bouffe industrielle , pour nourrir les esclaves ) ;

    ps : Seule une recommandation du comité permanent européen précise que "la pénétration ou autre mutilation du septum nasal ... ne devraient jamais être autorisés."

    savez vous ce que signife devraient ?

    c est une préconisation et non un devoir . alors cette phrase c est de la merde ; car ça fait joli , mais ne sert à rien .

    Vous sentez la nuance ? alors arretez avec l UE . il sont plus responsables de la mort des petits agriculteurs qui font du propre qu’autre chose


    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 21 septembre 2019 13:30

      @Sozenz

      je hais l’UE autant que jean Yanne haïssait les routes départementales, mais ce n’est pas l’UE en tant que telle qui est la cause de l’agriculture intensive.
      Monsanto était américain avant d’être racheté par Beyer, et l’utilisation de ses poisons n’a pas attendu l’UE
      La mécanisation à outrance et le productivisme ne sont pas des exclusivités de l’UE mais des techniques destinées à démultiplier les marges en abaissant le coût de production parallèlement à une gestion de la pénurie de l’offre pour augmenter les prix de vente
      ce ne sont pas des directives européennes qui obligent les éleveurs à acheter du soja OGM brésilien pour se procurer des aliments bon marché
      l’UE n’est qu’un des aspects de l’évolution de l’économie capitaliste vers une plus grande concentration de la production mais croire que sa disparition réglerait le problème ne changerait rien : les Français et les autres continueront à acheter du soja brésilien et à produire de la volaille en batterie
      l’UE est un symptômes, une ve pustule qui révèle un intoxication profonde
      faire disparaître les symptômes n’éradique pas les causes de la maladie


    • Sozenz 21 septembre 2019 14:18

      @Séraphin Lampion
      c est le systeme de l UE et de son adhesion qui fait qu’ il y a obligation a suivre les directifs .
      le systeme que vous dennoncez est mondial nous sommes d accord ; mais temps que nous seront dans l UE les pays européens sont enchainés .
      et je suis encore d accord avec vous sur le fait que l on oblige pas directement les agriculteurs a acheter du soja . sauf qu ’ un animal nourrit au soja grossit plus vite que l animal nourrit de façon traditionnel ; et les gens se font donc une concurrence mal saine
      https://solidaritepaysans.org/zoom-sur/des-films-et-reportages-a-decouvrir/la-fin-des-petits-paysans


    • Fergus Fergus 21 septembre 2019 18:06

      Bonjour, Sorenz

      Désolé, mais vous réécrivez l’histoire : l’Union Européenne a très largement calqué sa politique agricole sur le modèle productiviste intensif français, et pas l’inverse !

      C’est la FNSEA, fondée en 1946, qui est à l’origine de cette folle dérive vers la destruction progressive des sols par les pesticides et les engrais, ainsi que vers la mise en place d’élevages concentrationnaires ! 


    • Fergus Fergus 21 septembre 2019 18:07

      J’ajoute que les trop rares avancées en matière de conditions d’élevage sont au contraire venues de l’UE !!!


    • machin 21 septembre 2019 18:51

      @Fergus

      Vous n’abusez plus personne parce que les faits sont là, L’Europe, votre Europe, est destructrice et mortifère.


      Dernièrement, demandez donc aux 800 salariés d’Alstom qui vont aller pointer au chômage grâce à votre Europe...

      .

      10 années de salaires pour 800 personnes...

      Presque 100 000 salaires perdus pour notre économie...

      800 personnes réduites au désespoir du chômage.

      800 fainéants de plus pour vous et vos pareils.

      .

      Et cela, ce n’est qu’un tout petit détail dans la somme de désespoirs humains que produit, à la chaine, Votre Europe anthropophage.

      https://send.firefox.com/download/d76ef40c46e52e18/#Fc2H20Ldo1yY1zF—veeiQ

      .

      L’ignoble petit bobo donneur de leçon que vous êtes n’en a cure...

      Votre petit confort de bien pensant n’en souffrira pas.


    • Fergus Fergus 21 septembre 2019 22:07

      Bonsoir, machin

       D"une part, vous amalgamez des problèmes qui n’ont rien à voir entre eux !

       D’autre, part, combien de fois devrai-je dire que cette UE-là ne me convient pas du tout, et que ce n’est pas un hasard si j’ai voté NON en 2005 ???

      Cela n’empêche pas de tenter de regarder les faits avec un peu d’objectivité !


    • Old Dan 22 septembre 2019 14:33

      @Fergus
      Ce que vous décrivez est exact !
      .
      [ mon grad’oncle était un « personnage » du syndicat de l’époque... ]


    • Aimable 21 septembre 2019 13:46

      L’ humain , est la seule espèce sur cette planète a s’être emparer du vivant pour en faire commerce , la mise en esclavage de sa propre espèce en est le summum et en dit long sur sa mentalité .

      Mes parents faisaient l’élevage d’espèces autres que la leur , seulement pour se nourrir ou faire du troc en terme de viande puisque nous sommes omnivores depuis que notre espèce existe et qu’ils n’y voyaient aucune raison de changer .

      A l’époque , nous mangions bio sans le savoir .


      • Fergus Fergus 21 septembre 2019 18:12

        Bonjour, Aimable

        « A l’époque , nous mangions bio sans le savoir »

        En êtes-vous si sûr ? Jamais de farines, jamais de tourteaux dont vous ne connaissiez pas la composition exacte ?

        Je précise que je suis d’une famille de paysans de montagne, et qu’au temps de ma jeunesse, l’on ne se posait guère de questions sur les additifs alimentaires du bétail, même en voulant agir pour le mieux.


      • Aimable 21 septembre 2019 20:10

        @Fergus

        Bonsoir Fergus

        Vous savez les circuits courts ne sont pas une invention d’aujourd’hui les villages et les communes chez moi vivaient a l’époque en quasi autarcie , le blé qui donnait le son et la farine étaient cultivés chez nous , nous avions le meunier qui fournissait la farine au boulanger , les tourteaux extérieurs ne sont arrivés que dans les années 60 .


      • Fergus Fergus 21 septembre 2019 22:04

        @ Aimable

        J’ai connu très exactement les mêmes choses, et je me souviens d’avoir eu le ventre ballonné pour avoir mangé du pain de seigle tout juste sorti du foir banal. smiley

        Pour ce qui est des farines et des tourteaux, je faisais précisément allusion aux pratiques apparues dans les années 60. 

        PS : si cela vous intéresse : 1957 : jour de batteuse


      • gerard JOURDAIN 22 septembre 2019 10:01

        @Aimable

        heuu..les fourmis élèvent les pucerons...


      • Aimable 22 septembre 2019 11:24

        @gerard JOURDAIN
        Je suis d’accord avec vous , mais les fourmis se contentent du miellat que fournissent les pucerons , ici dans ma région , on dit que la fourmi trait le puceron  smiley


      • Aimable 22 septembre 2019 11:33

        @Fergus
        J’ai participé a ma 1ére batterie j’avais 9ans , mon travail consistait a ravitailler les battous en cidre , cette fois là , j’ai pensé que c’était moi qui avais travaillé le plus , même si les autres avaient travaillé très dur  smiley


      • bebert titi 21 septembre 2019 13:48

        Aux citoyens responsables de réguler ces marchés en achetant à bon escient , n’achetez que des oeufs pondus par des poules élevés en plein air etc,etc ...

        Personne ne dit rien non plus des gros bateaux tankers qui arrivent d’Asie remplis de marchandises vendus a bas prix car fabriqués par des enfants ou autres pauvres hères payés à coups de pied dans le cul mais en UE on est peu regardant sur ce genre de commerce !


        • Sparker Sparker 21 septembre 2019 14:01

          Bah les anciennes générations défendent leur beefsteak, pour les novelles ça sera moins sur.

          Elevés à la violence contre les animaux ils seront bien plus enclins à la refuser. Comme pour d’autres sujets.

          Il faut juste que génération passe...

          La cuisine végétalienne est des plus savoureuse, mais c’est vrai qu’il faut un certain temps pour de sevrer de la dépendance à la toxine animale. Mais ça se fait bien quand même...


          • Aimable 21 septembre 2019 17:48

            @Sparker
            Toutes les cuisines sont bonnes puisque ceux qui les mange les aiment .


          • Désintox Désintox 21 septembre 2019 14:02

            Merci pour cet article !


            • ZenZoe ZenZoe 21 septembre 2019 14:13

              Excellent. Le genre d’article clair et complet qu’on devrait afficher obligatoirement au rayon oeufs des magasins, en gras et en souligné.

              Pour autant, pas sûr que ça ait un effet, la plupart des consommateurs étant tellement lobotomisés !


              • Pauline pas Bismutée 21 septembre 2019 14:44

                Merci, il est plutôt courageux par les temps qui piétinent de défendre les faibles. Si vous défendez les animaux, certains vont vous en vouloir de ne pas écrire sur les pauvres en France, si vous défendez les pauvres en France, pourquoi n’écrivez-vous pas sur les victimes de guerre … et le climat, et les enfants qui triment pour fabriquer nos fringues, et les forets qui brûlent, bon, j’arrête là.

                Il est peut-être encore temps de comprendre que tout est lié, que le respect de toute vie, animée ou non (et oui, les montagnes ça se respecte aussi !) est essentiel.

                Pour les poules (et autres animaux torturés), taper ou ça fait mal. Malheureusement le seul langage maintenant universel est : le porte-monnaie. Boycott des salopards sans conscience aucune.


                • Hijack Hijack 21 septembre 2019 17:03

                  Merci à l’auteur pour cet article aussi complet qu’inquiétant sur la vie de nos volailles ...

                  Je me permets une question simpliste pour les spécialistes (que je ne suis pas) ...

                  différence entre œuf de poule pondeuse et œuf qui deviendra poussin :

                  Je me suis tjrs posé cette question mais à chaque fois, j’obtiens des réponses soit contradictoires, soit imprécises.

                  Ensuite :

                  l’œuf qui deviendra poussin, est-ce qu’il est consommable ? Et ... à partir de quand (mois ou jours) la différence est évidente entre œuf de cuisine et œuf futur poussin ?

                  Merci.

                  (nb : je sais que je peux chercher sur la toile, mais je préfère l’avis de ceux qui savent vraiment).


                  • Xenozoid Xenozoid 21 septembre 2019 17:10

                    @Hijack

                    un oeuf est la rêgle
                    et on mange des poussins dans l’oeuf


                  • révolté révolQé 22 septembre 2019 10:38

                    @Hijack,
                    l’œuf qui donnera un poussin a été fécondé par un coq
                    ce qui ne l’empêche pas d’être comestible .
                    Il faut compter 3 ou 4 pour voir si un œuf a été fécondé,auquel cas,un point rouge au centre du jaune ( embryon) apparait,ce qui est fréquent avec les œufs fermiers.
                    Après une semaine on peut mirer l’intérieur en l’éclairant avec une lampe,tache foncée = poussin en devenir.
                    N’ayant plus de coq je n’ai plus à vérifier.


                  • Hijack Hijack 22 septembre 2019 12:56

                    @révolQé

                    Merci, c’est clair. C’est ce que je voulais savoir ... N’y connaissant perso, rien du tout.


                  • Xenozoid Xenozoid 22 septembre 2019 16:24

                    @Hijack\

                    avec les rêgles je disait ragnangnah poulesque,donc pas besoin de coq(comme pas besoin d’homme pour acheté des tampons(blague),et en asie au fillipines ils mange de poussins dans l’oeuf,qui ne peuvent être que fécondés,les poules en cage pondeuse n’ont jamais vu un don juan


                  • Xenozoid Xenozoid 21 septembre 2019 17:07

                    Et c’est ce qui est le plus tragique dans cette situation : il n’y a pas moyen de sortir de lá, dans le monde technologique sur-organisé , que nous avons créé, il n’y pas moyen de sortie pour les animaux ou les humains. Car nous ne sommes vraiment pas très différents des animaux que nous élevons dans des cages et des aquariums dans nos maisons : Nous vivons aussi dans des petites boîtes à température contrôlée, appelés appartements. Nous aussi, nous achetons la nourriture standardisée labélisée, nourriture très différente de ce que nos ancêtres mangeaient. Nous non plus, nous ne trouvons aucun débouché pour notre « sauvage » spontané, castré et dégriffé que nous sommes par les nécessités de la vie dans les villes et les banlieues sous restrictions juridiques et culturelles. De même nous ne pouvons pas errer loin de nos chenils, sans autorisation (papiers) tenus en laisse comme nous le sommes par nos emplois, dans nos appartements préfabriqués, puis plus loin, par des frontières politiques. Et si nous cherchons encore, que pourrions-nous trouver ? Forêts, jungles, plaines sauvages, collines majestueuses ? Celles-ci sont rapidement en train de disparaître et nous travaillons sans relâche pour envelopper notre monde dans une peau de béton, pour s’assurer que toute l’herbe est arrosée par aspersion et tous les marécages drainés et sondés pour être transformés en espace de bureau. Et ce que nous ne transformons pas en grandes cages et autres aquariums, nous le détruisons avec la pollution.
                    Nous pouvons peut-être en apprendre davantage sur nous-mêmes en observant nos propres animaux de compagnie.

                    La solution au problème de la pauvreté affective de la vie domestique pour les animaux et pour les humains, n’est évidemment pas simple. Nous devons commencer par reévaluer ce que la vie devrait être... « lol »



                      • Coriosolite 21 septembre 2019 18:12

                        Bon article.

                        La courte vie des vaches laitières et plus courte encore la vie de leurs veaux est aussi une horreur.

                        Pas nécessaire d’être végan, simplement humain suffit, pour dénoncer le traitement des animaux d’élevage.


                        • nono le simplet 21 septembre 2019 18:16

                          stop à la PMA aviaire !

                          ( je suis obligé de dire que c’est une blague ... c’est désespérant, d’ailleurs)

                          mes poules rigolent quand je leur passe une vidéo des poulaillers industriels et moi je rigole quand je mange les œufs de mes poules ...


                          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 septembre 2019 18:43

                            @nono le simplet

                            Les sales blagues de l’écho . Le poulailler de la mort . Youtube.


                          • nono le simplet 21 septembre 2019 18:25

                            les œufs « poules de plein air » quand il s’agit de dizaines de milliers de poules est une fumisterie sans nom ...

                            prés de chez moi il y a un élevage de 30 000 poules pondeuses ... 3 ha pour 30 000 poules ... le luxe ...

                            sauf que quand les portes sont ouvertes, à peine 1/10 des poules sortent et comme elles n’ont pas été élevées par leur mère les plus aventureuses s’éloignent de 30-40 m du bâtiment ... 3000 m² suffiraient amplement ... voire moins ...


                            • Xenozoid Xenozoid 21 septembre 2019 18:28

                              @nono le simplet

                              DO -MES-TI-QUÉ


                            • nono le simplet 21 septembre 2019 19:03

                              @Xenozoid
                              la chienne du voisin ayant tué 3 de mes poules je viens de racheter 2 jeunes poules pondeuses ... comme elles n’en avaient jamais vu avant, les premiers jours elles ne mangeaient ni l’herbe ni les déchets de cuisine ... ça a bien changé ...lol


                            • nono le simplet 21 septembre 2019 19:06

                              @nono le simplet
                              par contre elles avaient des poux ... obligé de les traiter ... les miennes en ont jamais eu .... pfff


                            • foufouille foufouille 21 septembre 2019 19:52

                              @nono le simplet

                              tu as acheter des poules chez gamm vert ?


                            • nono le simplet 21 septembre 2019 19:55

                              @foufouille
                              non chez castorama


                            • foufouille foufouille 21 septembre 2019 20:07

                              @nono le simplet

                              aucun particulier ne vend des poules sur leboncoin chez toi ou tu es trop radin ?


                            • nono le simplet 22 septembre 2019 04:45

                              @foufouille
                              aucun particulier ne vend des poules sur leboncoin

                              j’achète mes poules directement chez un petit éleveur qui vend aussi sur les marchés ... toutes les semaines depuis plus de 20 ans ... il vend des poules et des poussins de race diverses, des canetons, des oisons, des cailles ...
                              j’ai acheté une grise cendrée et une croisée marans, deux variétés issues de son élevage, qu’il vend depuis des années ... bonnes pondeuses, pacifiques et rustiques ... les deux ont pondu leur premier œuf il y a deux jours ... petits et inutilisables, coquille molle ... comme souvent pour le premier œuf ... ma vieille poule qui a 4 ans et qui a survécu s’entend bien avec les deux autres mais reste traumatisée par l’attaque du chien ... mais ça va lui passer même si elle restera peureuse ...


                            • foufouille foufouille 22 septembre 2019 12:29

                              @nono le simplet

                              Ha OK !

                              Et tu les a payé cher ?

                              C’est certainement des races industrielles si il leur donne de la merde à 2€ en hangar.


                            • JPCiron JPCiron 21 septembre 2019 18:45

                              Bonjour,

                              Voilà un excellent travail que vous avez fait là.

                              .

                              < Notre rapport aux animaux est-il en train de changer ? > 

                              .

                              Pour que le rapport change, l’éthique doit changer.

                              Et cette dernière est liée à nos Valeurs, lesquelles sont sous-tendues par nos Croyances.

                              .

                              C’est pourquoi je me suis intéressé au Zoroastrisme originel (voici 3000 ans), dont le Christianisme est si proche de par sa structure, et si lointain dans sa pratique et dans sa Vision du fonctionnement du monde.


                              .




                              .


                              • JPCiron JPCiron 21 septembre 2019 20:54

                                @moulagov%8

                                Troisième ? ou Quatrième ?

                                Si l’on parle de Zoroastre, c’est la Première.
                                .


                              • perlseb 21 septembre 2019 19:13

                                Voilà à quoi mène l’entreprise individuelle.

                                Qui a demandé des oeufs de poules élevés en cage ? Personne. Pourquoi sont-ils arrivés sur le marché et comment sont-ils devenus majoritaires ? Parce que des entrepreneurs peu scrupuleux (pléonasme) ont voulu vendre des choses qui ressemblaient à des oeufs (il fallait bien vendre leur merde) mais qui coûtaient moins cher à produire. Et petit à petit, ceux qui faisaient des oeufs à l’ancienne ont vu leur marge diminuer, ont fait faillite... jusqu’à ce qu’on crée un label pour dénoncer pudiquement la supercherie.

                                C’est la malhonnêteté des entrepreneurs qui oblige à faire tout un tas de label. Et les capitalistes libertaires (oxymore) se plaignent de la paperasse : ce sont eux qui la génère. Ensuite, il faut contrôler qu’ils les respectent, ces nouveaux labels, et vu les sommes en jeu, la corruption de contrôleurs est sûrement plus avantageuse...

                                Alors, pourquoi permet-on aux entrepreneurs de librement changer leur procédé de fabrication ou leur recette (baisser leur coût avec baisse de qualité quasi-systématique) tout en cherchant à le vendre comme avant (même apparence, même emballage) ? Comment acceptons-nous un système où l’enrichissement est basé sur le vol généralisé du plus grand nombre ?

                                Les citoyens doivent s’approprier les procédés de fabrication. Et l’entreprenariat ne peut être que collectif. Beaucoup de gens ont des idées pour s’enrichir personnellement, mais elles sont sans intérêt (voire contre-productives) pour la collectivité.

                                C’est bien joli de dire qu’il faut acheter responsable et que les consommateurs sont des cons. Doit-on relire systématiquement les ingrédients de chaque produit qu’on achète pour voir s’ils n’ont pas changé la recette du même produit depuis la semaine dernière ? Ce système est conçu pour les voleurs.


                                • foufouille foufouille 21 septembre 2019 19:50

                                  @perlseb

                                  ce sont les industriels qui ont imposé ce truc non rentable pour les producteurs car la bouffe revient à 2€/kg et les graines à 25c.


                                • smilodon smilodon 22 septembre 2019 13:45

                                  @ l’auteur : Vous avez raison. L’élevage « en batterie » devrait être réservé aux véhicules électriques !....... Et si les footballeurs voulaient bien se rallier à votre cause, ils ne devraient plus jouer aucun match « de poule » (même pondeuse) !.....

                                  .....J’ai toujours pensé que l’humour « 2ème degré » pouvait débloquer certaines situations« ....... Ce qui n’enlève rien au calvaire des ces pauvres gallinacées...... Mais que faire ???...... Et qui sait aujourd’hui qu’un oeuf de cane (à ne pas manger cru), est bien meilleur qu’un oeuf de poule !...... Qui aujourd’hui en a déjà mangé un ???...... Heureusement pour ces »anatidés« , la »ponte« est plus »aléatoire......( Goûtez un jour un oeuf d’oie....Vous comprendrez la différence (de goût !)..).........

                                  ..... Vous voudriez diminuer la consommation d’oeufs (de poules), dans le monde ????.... Dites aux « consommateurs » qu’en mangeant un oeuf, ils mangent l’ovule (fécondé ou pas), que la poule « expulse » chaque jour..... (Moins en hiver).......Mais c’est par la « COM » (En 40, on appelait ça la « PROPAGANDE »), qu’on fait changer le « ressenti » et (-in-directement), le « comportement » des « GENS »).......

                                  ..... Ajoutez à ça que le coq est dépourvu d’organes sexuels (extérieurs ou reconnus comme tels)  !.... (La poule aussi d’ailleurs, contrairement au « canard »)....Dites ça et vous êtes « mort » !... Comme je suis mort déjà  !.........(même si tout est vrai, mais ce serait un peu long à « expliquer » ou « développer »).......

                                  ..... Bref, mangeons des oeufs et buvons du lait !......Puisque c’est bon pour la santé !.....Et arrêtons de nous plaindre des conditions de vie d’une pauvre poule qui n’a même pas conscience de sa propre vie !...... A un moment, faudra bien savoir ce qu’on veut vraiment !.......(Je ne parle pas des poules)...........

                                  ..... Allez, Bon courage dans votre combat..... Et désolé, mais j’ai grandi « à la campagne », (celle des années 50/60), comme vous l’aurez peut-être deviné...........Et tout ça me fait bien rigoler.......On a voulu ABSOLUMENT de ce « système économique » !... Et aujourd’hui, certains défendent les poules, d’autres les ourangs-outan, d’autres encore les ours blancs, les panthères noires ou les forêts primaires !.... Tout est lié !.... TOUT !.... C’est notre système « ECONOMIQUE MONDIALISE » qui est responsable de tout cela.... Mais je vous rassure, vous mangerez encore des tomates ou des concombres le 24 décembre prochain, si vous en avez envie !......Et même des « vraies fèves » dans la galette pour l’épiphanie si vous le demandez !....Allez, adishatz, et bonne chance à tous........


                                  • ETTORE ETTORE 23 septembre 2019 14:21

                                    Ach mench ! Et zut alors !

                                    Je pensai au début de la lecture qu’il s’agissait d’un article sur....

                                    « les poules pondeuses en..burka  »

                                    Etonnant toutes fois, comment cet article peux être transposé aussi facilement à ce

                                    « phénomène  » identitaire.

                                    Je précise que je suis d’accord avec les chiffres et toutes les solutions évoquées.

                                    On doit être sur la bonne piste.


                                    • troletbuse troletbuse 25 septembre 2019 06:33

                                      Mais le pire arrive avec la PMA et la GPA. On pourra écrire un bouquin sur « L’enfer des mères pondeuses »

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité