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Accueil du site > Tribune Libre > Jouir d’un bien sans le posséder

Jouir d’un bien sans le posséder

« Si à 50 ans on a pas une Rolex, on a raté sa vie » Jacques SEGUELA « les 4 vérités » 13/02/2009

 Cette phrase à bien des égards obscène, prononcée le 13 février 2009, en pleine crise financière, à propos du Président de la République, par un publicitaire bien connu, est symptomatique d'un état d'esprit où la dictature des marques asservit les individus et où l'avoir et le paraître l'emporte sur l'être, où "le bien anéantit le lien". (1)

Mais à coté de ces marques de luxe qui envahissent les pages des magazines et des journaux et qui jouent le rôle de marqueur social, le modèle économique occidental est basé sur la consommation de masse et l’acquisition d'objets à l'utilité discutable, dont les coûts de production sont constamment revus à la baisse, par des « travailleurs-consommateurs » aux salaires bridés qui doivent s’endetter pour être encore dans la course au toujours plus.

Cette boulimie dans la consommation, outre la concentration de la richesse qu’elle induit, entraine un épuisement des ressources de notre planète, une pollution incontrôlée de la terre et de l’eau. En individualisant et en généralisant à l’échelle du monde, l’acquisition de biens durables de plus en plus diversifiés, en laissant l'individu "libre" d'assurer comme il l'entend ses propres besoins de base comme se loger, se déplacer, communiquer, la société s’est émiettée et les égoïsmes et les frustrations se sont renforcés. Derrière cette appropriation individuelle se sont développées de gigantesques sociétés multinationales qui gèrent leurs intérêts aux dépends des États et du bien commun.

« Faire de la France un pays de propriétaires ! » Tel était, il y encore quelques années, le projet de société d’un candidat à la présidence de la République. Quel avenir radieux !

La crise des subprimes aux USA, les villes fantômes en Espagne, les chantiers abandonnés en Irlande et en Grèce, et les conséquences désastreuses en cascade de cette crise sur les économies du monde occidental révèlent combien ce modèle économique fondé sur la consommation et l’acquisition individuelle par l’endettement conduit non seulement à un épuisement des ressources de la planète et à une catastrophe écologique mais aussi à un désastre sociétal. L’exemple de la faillite de la ville de Detroit illustre cette impasse.(2)

Tracer des pistes pour sortir de ce piège et proposer des alternatives à ce gaspillage des richesses de la planète est une impérieuse nécessité pour pouvoir garder collectivement la maîtrise de notre destin commun.

http://www.one-blood.com/blog/culture/les-ruines-de-detroit/

L'ACQUISITION DU LOGEMENT PRINCIPAL : UN BOULET POUR CERTAINS

La Cité du Chêne-Pointu à Clichy-sous-bois qui concentre 6000 habitants dans 1500 appartements est un exemple de ce désastre. (3)

Première étape dans les années 1965-1970, dans la course à l’acquisition, les premiers propriétaires ont très vite revendu leur bien pour le rêve d’une vie : l’achat d’un pavillon dans une lointaine banlieue. Aujourd’hui, après des reventes en cascade à des familles de plus en plus pauvres, avec les impayés sur les charges de copropriété, cette vaste cité est devenue un véritable bidonville vertical sous la coupe de marchands de sommeil peu scrupuleux avant une prochaine destruction ou une couteuse rénovation pour les finances publiques.

Beaucoup ont rêvé et rêvent encore de devenir propriétaires d’un appartement en centre-ville ou d’un pavillon avec jardin en banlieue. De nombreux citadins aisés ont acquis, en plus de leur logement principal, une résidence secondaire située dans un lieu touristique, occupée quelques semaines par an. Ce modèle s'est peu à peu imposé et on a laissé croire qu'il était possible de le démocratiser à des familles à faibles revenus. De nombreux ministres ont laissé leur nom sur des programmes désastreux de "maison pour tous" ( Chalandon, Boutin, Borloo ). Le coût du crédit, l'entretien et les malfaçons transforment souvent ce rêve en cauchemar. Pour réaliser son projet de posséder son logement, ces familles doivent s’exiler au fond d'un périurbain, à plus d’une heure de transport du lieu de travail, posséder plusieurs véhicules, s’endetter au-delà du raisonnable et verser à la banque plus de la moitié de la valeur de son logement en intérêts (4) pour l’acquisition d’une maison souvent inachevée, qui exigera encore des années de travaux de bricolage et qui, en cas de perte d’emploi ou de divorce, devra être bradée, se transformant alors en une source supplémentaire d’appauvrissement tout en imposant des dépenses importantes en infrastructures ( routes, assainissement ) pour la communauté. Quel gâchis ! Les risques pris en cas de baisse des revenus, le coût humain en temps contraint (temps de transport, temps consacré au travaux de finition ou d'achèvement, équivalent en temps de travail pour l' acquisition du logement et pour couvrir les dépenses en transports individuels ou collectifs ), les coûts pour la collectivité en infrastructures, le bilan énergétique global catastrophique, toutes ces conséquences méritent que l’on s'interroge sur la pertinence de ce modèle économique qui disperse de plus en plus dans des villages dortoirs la sphère privée au dépend de la vie sociale des centres urbains ou des villages et qui mitent totalement les paysages aux dépends d’une agriculture de proximité.

La possession privée de l’habitat principal et de résidences secondaires sous-utilisées réduit aussi l’offre de logements aux plus démunis par l’occupation anarchique des surfaces constructibles et par la spéculation sur les prix des terrains. Enfin être propriétaire diminue aussi la mobilité des personnes et leur capacité à changer de vie, même temporairement ; accrochées qu'elles sont à leur "chez-soi" ou à leur "intérieur".

Devant ce développement désordonné de l'habitat fondé sur la seule initiative individuelle, repenser le « vivre ensemble » est un impératif.

La sphère publique doit reprendre la maîtrise du foncier pour une utilisation modérée rationnelle et harmonieuse des sols. Elle doit aussi reprendre la main dans la construction de logements de tous types en se réappropriant le sol et en réintégrant la nue-propriété des immeubles dans les contraintes d'un collectif urbain. On doit tendre vers une conception de logements évolutifs qui permettent de s’adapter à la transformation inéluctable des familles et qui pourraient autoriser la cohabitation sous un même toit d'un parent ou d'un ami. Logements à l’architecture en harmonie avec le lieu, économes en terrain, équipés prêts à y vivre , construits en fonction de critères d’économie d’énergie et de matières premières. En matière d’urbanisme, la communauté urbaine, avec la participation des citoyens, doit reprendre l'initiative dans la conception de quartiers intégrant mieux emplois, services et logements dans un projet plus global d’une ville ou d’une région, en faisant en sorte que les centres villes ne meurent pas au profit de zones résidentielles péri-urbaines sans âmes, ville défigurée par des zones commerciales, et industrielles accessibles seulement en voiture particulière. Les idées pour rendre un habitat plus convivial ne manquent pas, comme l'émergence de logements participatifs, projets collectifs portés par plusieurs familles. ( Le Monde du 16/11/2013 ) ; De nombreux projets d'habitat partagé (5) voient le jour partout en France ( terra eco )

Accroître la densification de l’habitat par la construction de petits immeubles où le rez-de-chaussée pourrait être consacré à l’accueil de services, de commerces et de salles communes est aussi un moyen pour rompre l'isolement. Encourager et aider la location ou l'acquisition de l'usufruit pendant une ou plusieurs décennies au dépend de l’acquisition, en laissant la propriété des parties communes et de l'infrastructure à des sociétés collectives, publiques ou semi-publiques, plus aptes à gérer les contraintes de telles structures permettra à terme de passer d'une société consommatrice de biens durables à une société de services au profit de la communauté et des générations futures.

UN NOUVEAU PARADIGME OU LA JOUISSANCE D'UN BIEN L'EMPORTERAIT SUR SA POSSESSION.

Ce dont on a besoin ce n’est pas de posséder un objet ou un bien mais de pouvoir jouir du meilleur service que procure ce bien : se loger confortablement, se nourrir sainement, se déplacer de façon optimale d’un point à un autre, communiquer facilement, se divertir etc…

Dans ce nouveau paradigme, le concepteur d’un bien durable devrait être seul responsable de l'objet technique jusqu'à sa destruction et devrait ne faire commerce que de son usage. En échange d'un loyer il assurerait la maintenance, l’évolution et la sécurité pendant toute la durée de vie de l'objet jusqu'à sa destruction, jusqu'au recyclage des matériaux le composant. Si l'acquisition de l'usufruit pendant une durée déterminée resterait possible, l’usager ne devrait plus être propriétaire, et donc responsable, d'un objet ou d'un bien durable dont il ignore presque tout de sa fabrication et des choix qui ont conduit à sa mise sur le marché.

Dans ce nouveau paradigme où le fabricant reste propriétaire du bien jusqu’à sa destruction (véhicules, machine, logement), le cahier des charges pour le concepteur n'est plus le même ; on se doit de veiller à concevoir des appareils électroménagers robustes et évolutifs au lieu de réaliser des objets à durée de vie limitée et à moindre coût. On doit intégrer dans la conception de l’objet ou plutôt du service, toutes les contraintes induites par son utilisation pendant un temps déterminé jusqu’à sa fin de vie.

Il s’agit d’acheter ou de louer un service adapté aux besoins du moment et non de posséder un bien dont on devient trop souvent prisonnier et esclave. Pour se transporter, outre les transports publics, on devrait pouvoir, suivant les situations, choisir le type de véhicule le mieux adapté : un vélo ou une mini-voiture électrique pour aller au travail, une automobile familiale le week-end, un camping-car pour des vacances à la campagne, une camionnette pour déménager et ainsi optimiser les coûts et la consommation d'énergie.

Le but d’une telle approche est d'intégrer la problématique de la voiture particulière dans un système de transport globalet diversifié, comme la problématique du logement individuel dans un système plus général d’aménagement du territoire.

Enfin on ne doute pas qu’avec des politiques d’équipements où les usagers seraient associés aux choix à faire et aux priorités à donner, par la participation active à la vie démocratique de la cité, il est possible de satisfaire les besoins humains, en harmonie avec l’environnement, dans le respect d’autrui et avec une consommation énergétique mesurée.

Il ne s’agit pas d' anéantir l'initiative individuelle dans ce domaine, mais de faire en sorte qu'elle s'investisse dans un projet qui dépasse les frontières de la sphère individuelle, plus en amont dans la conception, où pour l'instant seuls les experts ont leur mot à dire.

On laisse croire au client que l'on flatte qu'il est libre de ses choix alors qu'on vise avant tout à lui faire adopter des choix que d'autres on pris pour lui afin d'optimiser leur profits. Il faut cesser de distraire le consommateur, de le leurrer en excitant sans cesse ses pulsions, en lui vendant du rêve à grands coups de communication dont les budgets exorbitants lui sont au final facturés.

DEVELOPPER LE PARTAGE DANS L'UTILISATION DE PETITS MATERIELS.

Si on peut regretter qu'aucun courant politique représenté dans les instances de pouvoir ne remette en cause cette société du gaspillage organisé pour satisfaire les intérêts de quelques uns , des mouvements, des initiatives locales se posent en alternative. Le développement de la consommation collaborative, basée sur l’échange, est bien réelle sur la toile. Des modèles économiques se cherchent. Ainsi la mise à disposition, gratuitement ou par abonnement ou par location ponctuelle pour de courte durée de petits outillages ou de matériel bureautique permet de rationaliser l’utilisation de ces objets. Pourquoi en effet acheter une perceuse qui ne sera utilisée que quelques minutes en moyenne par an alors qu’il suffit de la louer quand on en a besoin ou mieux de l'emprunter à son voisin, ou d'aller dans une "bricothèque" comme on va dans une bibliothèque municipale emprunter un livre ? Le développement de systèmes de mise à disposition de vélos en libre-service dans les grandes métropoles est un exemple de la réussite de cette nouvelle approche. Il s’agit aussi de lutter contre l’absurde système de l’obsolescence programmée, qui ne vise qu’à faire consommer encore plus d' objets de conception légère qui engloutissent matières premières et énergie et force à l'acquisition d’accessoires « cachés » ; mais indispensables, comme le sont par exemple les chargeurs de l’ensemble des petits objets électriques ou électroniques (téléphones, tablettes, etc…) qui encombrent nos maisons et nos valises.

Il faut sortir de ce modèle consumériste qui consiste à produire en masse des objets "low-cost" de qualité médiocre et à durée de vie limitée, fabriqués au bout du monde par des esclaves des temps modernes, pour les vendre à des consommateurs rendus avides par la publicité . Au contraire, la mise à disposition en partage d'un matériel, implique de veiller, dès sa conception, à sa qualité et à sa durée de vie. Cette multiplication des utilisateurs de machines ou d' outils aux normes "professionnelles", augmente leur valeur d'usage et leur valeur marchande. En conséquence, la pression sur les salaires de ceux qui sont chargés de leur fabrication diminue et il n’est plus nécessaire d’avoir recours , pour les produire à moindre coût, à une fabrication à des milliers de kilomètres par des ouvriers sous payés et surexploités.

La croissance de l'économie basée sur une production de masse d'objets à consommer individuellement se heurte aux limites des ressources disponibles. Le développement et le partage de services adaptées à toutes les circonstances de la vie contribuerait aussi à limiter l'impact de l'homme sur son environnement.

Le système capitalisme mondialisé avec sa logique libérale, par le développement d'une "société de surconsommation " fondée uniquement sur la propagande publicitaire, l'obsolescence programmée et le crédit détruit aujourd'hui globalement plus de valeur qu'il n'en créé. Il maintient aussi l'individu dans un état de dépendance à un "pouvoir technicien" et à un pouvoir financier occultes qui de plus en plus l'oppriment et l'oppressent.

Encourager la jouissance d'un bien durable au dépend de sa possession, en émancipant l'homme de son attachement à des produits fétichisés par les marques, le libèrera de ses pulsions grégaires d'appropriation de toujours plus d'objets qui encombrent son univers. On redonnera ainsi à l'individu la possibilité d'être à nouveau cet être social qui s'enrichit dans la relation à l'autre, ce qui contribuera à son épanouissement pour pouvoir enfin "consommer" la vie sans modération.

LA SCIENCE DU PARTAGE

________________________

( 1 )Voir l'article sur AGORA VOX Posséder ou partager : Le lien à la place du bien par chems eddine Chitour

(2) Voir ce documentaire sur la chute de Détroit

(3 ) Voir le reportage de M6 sur cette cité : http://www.m6.fr/emission-66_minutes/videos/11235612-la_cite_delabree_de_clichy_sous_bois.html

(4) Voir l'article "Il n'est pas inintéressant de s' intéresser à l'intérêt"

(5) Voir l'article "Petit chez-soi, grand avec les autres"

 


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65 réactions à cet article    


  • alinea Alinea 21 novembre 2013 10:39

    Il y a tellement à dire Karol, après vous avoir lu !
    Il y a un volet que, me semble-t-il, vous avez oublié : pour faire la transition entre la propriété et l’usage, il faudra de l’éducation ! oui, ne serait-ce que savoir se servir d’un outil, vider le sac de la ponceuse avant que le moteur ne crame !! par exemple ; il est rentré dans les têtes qu’on ne prend soin que de ce dont on est propriétaire, il n’est qu’à voir ce qu’il advient du bien public, du bien commun ; commençons donc à l’école, échanger, emprunter, d’une classe à l’autre, d’une école à l’autre, d’un élève à l’autre !
    En ce qui concerne le logement, entièrement d’accord avec vous bien sûr ; mais pourquoi ne peut-on pas plafonner les loyers ? Pourquoi un logement, au capital sûr, devrait-il rapporter autant qu’un placement en banque ? Pourquoi construire dans une commune quand il y a des logements vacants et mêmes des maisons à vendre ?
    Si chacun voyait, dans l’objet qu’il acquiert, la poubelle ( délicatement appelée « déchet ultime » !), qu’il deviendra, on serait peut-être moins prompt « à faire des affaires » !!!
    En tout cas vous soulevez tant de choses urgentes, bravo, une fois encore !


    • Karol Karol 21 novembre 2013 11:05

      Bonjour Alinéa,

      Merci de vos remarques. Vous avez raison l’école, l’éducation, le bien commun, de tout cela il faut parler.
      Quand verra t-on aussi des ateliers de bricolage ouverts à tous comme on voit des terrains de tennis ? Mon beaux-fils qui a 13 ans ne rêve que de pouvoir bricoler, construire ; mais personne dans le quartier pour lui apprendre les bons gestes ; c’est pas très tendance dans ce monde hédoniste et consommateur. Pour les loyers , oui il faut les plafonner et si nécessaire encourager par une allocation logement la location plutôt que l’acquisition.
      Pour la Grande Bretagne, dans « l’Esprit de 45 » Ken Loach aborde ce problème me semble-t-il..


    • BOBW BOBW 21 novembre 2013 15:46

       @ Karol « Quand verra t-on aussi des ateliers de bricolage ouverts à tous comme on voit des terrains de tennis ? »
      Ça commence à démarrer : à Côté de Nice-Antibes dans un « club Linux »


    • Karol Karol 21 novembre 2013 16:13

      Merci de ce message d’espoir. Il faut apprendre à maîtriser nos objets quotidiens ; être capable de les démonter, de les réparer, de les modifier pour dans ce cas se les approprier totalement. Dommage que l’école ne se préoccupe pas de ce problème. Malheureusement l’enseignement de la technologie au collège ne va pas dans cette voie.


    • alinea Alinea 21 novembre 2013 22:50

      Seuls les « anciens » totalement désintéressés peuvent mettre en place ce genre d’ateliers ; et encore, soyons heureux que ce ne soit pas interdit ! Vous vous doutez bien que l’achat collectif, la débrouille et le bricolage portent un coup au système ; c’est sans doute pourquoi c’est si rare ; aller contre est toujours le fait d’une volonté dissidente ! chaque chose de bon sens et de généreux que l’on puisse vouloir faire aujourd’hui exige du volontaire une détermination quasi héroïque !!


    • @lbireo @lbireo 22 novembre 2013 22:57

      pourquoi « anciens » ? je n’ai que 34 ans et je donne gratuitement des cours d’informatique 4h par semaine. Quand le centre socioculturel de mon quartier organise un atelier de réparation de vélo pour les gamins, je me pointe pour filer un coup de main (toujours gratuitement).

      pourquoi attendre d’être vieux ? il n’y a pas d’âge pour aider les autres ! il faut juste un peu de bonne volonté !


    • alinea Alinea 21 novembre 2013 10:41

      Ah, encore : en Angleterre, n’est-ce pas ainsi qu’une partie de l’immobilier est « géré » ? Des baux de 99 ans ou ce genre ?


      • Jeff Parrot Jeff Parrot 21 novembre 2013 11:00

        Bonjour,

        Je crois qu’il manque dans l’article le lien avec la monnaie, cette obsolescence programmée et cette surconsommation sont aussi liées à la façon dont est créée la monnaie :
        cette monnaie non gagée sur des vraies richesses et créée par la dette impose à l’économie une croissance virtuelle (puisque les objets s’auto-detruisent maintenant rapidement) pour rembourser cette monnaie virtuelle, le tout se fait au détriment de l’environnement, du gachis irrémédiable des matières premieres sans parler de tout ce travail/stress inutile


        • Karol Karol 21 novembre 2013 11:10

          Bonjour,

          Merci pour ce précieux rappel. La création de monnaie par la dette pour l’achat de biens dont la valeur s’anéantit au cours du temps nous conduit droit dans le mur.


        • Robert GIL ROBERT GIL 21 novembre 2013 11:06

          La sécurité du patrimoine n’existe que pour les nantis, la petite propriété n’apporte aucune sécurité c’est du bluff. Il faut que le secteur locatif soit accessible à tous et ne pas pousser inconsidérément les gens à l’accession à la propriété. Car souvent, les nouveaux propriétaires s’endettent et lorsque leur situation financière se dégrade, ce sont les banques qui confisquent les appartements. Le rêve se transforme alors en cauchemar. Créer une classe de propriétaires, c’est un moyen pour le pouvoir de contrôler les individus. Cette pseudo classe de « propriétaires-salariés-endettés », qui doit rembourser des emprunts importants à la banque aura moins tendance à faire grève ou à manifester...

          voir : LE LOGEMENT, UNE PRIORITE !


          • Karol Karol 21 novembre 2013 11:12

            Merci Robert pour ce rappel des fondamentaux.


          • GrandGuignol GrandGuignol 23 novembre 2013 13:00

            « Quand pour certains la priorité est plutôt pouvoir faire grève que d’ accéder
            à la propriété on voit le niveau de réflexion . »


            On voit surtout le niveau de réflexion des propriétaires qui croient encore posséder quelque chose. On peut jouir des choses mais les posséder est dérisoire. On ne possède rien, on peut y croire toutefois, mais tout disparait un jour ou l’autre dans ce mouvement incessant qu’est la vie.

            On pourrait se dire c’est ma maison, je l’ai payée, elle est à moi, je la possède et alors un glissement de terrain, un incendie, une perte d’emploi et hop plus de baraque !
            Ah ben merdre ! Elle était à moi cette maison !!

            Par contre une grève permet de se faire entendre, de se défendre, de s’unir dans un même mouvement qui permet d’évoluer et non de subir.


          • GrandGuignol GrandGuignol 23 novembre 2013 13:38

            Mais pourquoi pas ?
            Bonne journée dans Votre maison....je dirais même plus très bonne journée dans Votre maison.


          • GrandGuignol GrandGuignol 23 novembre 2013 14:47

            Je suis aussi « propriétaire de ma maison » et du courage j’en ai des tonnes ;)


          • Stof Stof 21 novembre 2013 11:40

            Les centres-villes meurent principalement parcequ’on ne peut plus y accéder en voiture. C’est con mais c’est la vérité.


            • dixneuf 22 novembre 2013 11:58

              et aussi en raison des centres commerciaux et grandes surfaces hors de la ville : à St Pourçain c’est catastrophique et triste.


            • Karol Karol 22 novembre 2013 12:41

              Je suis d’accord, les centres villes meurent des zones commerciales qui les asphyxient. Au retour de quelques jours de vacances en Ardèche près d’Annonay j’ai écrit ce petit papier :
              http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/billet-de-retour-du-pays-natal-a-143317


            • Le Yeti Le Yeti 21 novembre 2013 11:57

              L’objectif derrière tout ça n’est-il pas tout simplement l’endettement des Français ?

              Les changements de normes techniquement discutable qui obligent les PME à s’endetter et l’incitation immobilière pour faire de même avec les particuliers.

              Les commissions de surendettement avait déjà bien augmenté en 2012 et ont explosé en 2013 au point d’entrainer un remaniement de la loi !
              Résultat : comme aux States mais à moindre échelle : beaucoup de Français sans propriété et en plus sans économies.


              • Yannick 21 novembre 2013 14:49


                 C’est aussi mon avis... Une population bien endettée est avant tout une population bien servile et qui n’ira pas se révolter...

                 On commence à travailler à 23 ans en moyenne dixit quelques statistiques. Le CDI encore plus tard (28 ans ?). On amasse un peu d’apport, ensuite on y va...

                 Primo accédant, ca veut dire au moins 10/20% d’apport sur un bien à 200k€/250k€ assez courant ou j’habite, reste donc un sacré crédit sur le dos.

                 On part pour 20/25a de remboursements (Avec 2 salaires corrects). On termine donc à 50/55 ans le remboursement, si pas d’accidents de la vie, avec une méga épée de Damoclès au dessus de la tête.

                 Autant dire que pendant toute la carrière professionnelle de l’emprunteur, on est sous la coupe des banques et surtout de ses employeurs qui connaissent évidemment votre situation.

                 On ne devrait pas devoir prendre un prêt au dela de 15 ans, à 30% d’endettement pour un bien ’standard’

                 Je ne suis pas fier de mon pays quand je vois ou nous en sommes en 2014 et surtout les perspectives en vue ;-((((


              • Karol Karol 21 novembre 2013 15:11

                Et en plus on verse généreusement en intérêts à la banque, pendant la durée de l’emprunt, plus de la moitié de la somme empruntée.


              • Bilou32 Bilou32 23 novembre 2013 10:40

                De plus, des couples qui durent 15 ans, çà devient rare... La société a été individualisée, et si l’on a pas les moyens ou les revenus d’investir seul, il vaut mieux s’abstenir. Ce qui élimine beaucoup de candidats.


              • foufouille foufouille 21 novembre 2013 12:48

                le cauchemar est aussi valable pour le locataire que le propriétaire, état dans ton rève, ne veut rien faire. comme pour certains HLM qui ont explosés


                • devphil30 devphil30 21 novembre 2013 13:14

                  D’accord avec certains points de votre article.


                  Concernant la résidence secondaire , je ne suis pas d’accord , certaines régions de France totalement dépeuplée dispose de résidences secondaires qui permettent l’entretien et la rénovation de biens immobilier, une activité pour les artisans résidant sur place.

                  Que deviendrait des régions dont les résidences seraient laissés à l’abandon , certains biens peuvent difficilement être converti en logement social tant par leur architecte que leur emplacement éloigné de tout.

                  Philippe 

                  • foufouille foufouille 21 novembre 2013 14:42

                    chez moi, ce sont des ruines tes résidences secondaires. habitable juste l’été et encore pas longtemps


                  • devphil30 devphil30 21 novembre 2013 14:59

                    Tant pis pour ceux qui les possèdent et font perdre de la valeur à leur biens...


                    Peut être des biens de famille qu’ils n’arrivent plus à entretenir et pour lesquels ils ne trouvent pas d’acheteur....

                    Philippe 

                  • foufouille foufouille 21 novembre 2013 15:49

                    vu le prix de vente de la ruine en pierre, c’est pas vendable. ensuite elle finit par s’écrouler


                  • Fergus Fergus 21 novembre 2013 19:20

                    Bonjour à tous.

                    Devphil a raison, de nombreux villages et hameaux de France ne doivent leur survie et la pérennité des maisons qui les composent qu’aux résidents secondaires qui ont acheté là et rénové des bâtisses qui seraient parties en ruines. Je précise que je ne possède pas de résidence secondaire.

                    Les problèmes de l’immobilier sont décidément bien complexes.


                  • HELIOS HELIOS 25 novembre 2013 02:09

                    Faire travailler les autres a un coût !!!

                    Quand on est pas foutu de planter un clou ou prendre une truelle, on achete pas, on loue et c’est le proprietaire qui fait la plus-value

                    Quand on est proprietaire, on ne se chauffe pas autant qu’un locataire, on a du travail pour entretenir, renover, il ne sudffit pas de le demander au proprietaire ou au syndic.

                    La propriete, notament de son logement, cumule plusieurs avantages non negligeables, outre qu’elle reste l’unique lien transgenerationnel, malgres les efforts de tout ce qui est a gauche et qui pense « redistribution », alors que cela s’appelle « confiscation » !

                    Cet article propose de se defaire des dernier liens de souveraineté pêrsonnel que les citoyens ont face a l’etat qui sous pretexte d’egalité supprime tous les droits legitimes aux personnes pour n’en faire profiter que la classe dirigeante.

                    Quand il ne restera plus rien aux « pauvre » c’est a dire plus d’immobilier, plus de moyen de transport individuel, plus de travail, plus d’education et plus de santé, que restera -il ? RIEN, tout sera sous un communautarisme sans qualité, sans performance et sans RESPONSABILITE, version minimum !


                    C’est cela votre modele ? ,vous avez raison, on y court directement. Cigale a 30 ans SDF a 70 pour ceux qui vivent encore... oui, le futur de ceux qui vous suivent sera heureux quand il creveront dans un hospice, que leurs enfants feront de même, au pied d’une barre de HLM que les verts auront autorisés, l’habitat individuel allant contre leur convictions.

                    Et pendant ce temps la, sortant de sa proprietes un « riche » prendra une limousine pour l’aeroport - sans embouteillage - et d’un coup d’aile se retrouvera au Caraibes pour passer le printemps dans une de ses residences... car lui, il aura pu garder ses biens immobiliers.

                    Bravo pour votre avenir.


                  • Pepe de Bienvenida (alternatif) 21 novembre 2013 14:17

                    être ou avoir ? De la réponse à cette question dépendait l’avenir de la société humaine, selon Fromm. Nous avons répondu, et je ne crois pas que ce soit le choix qu’il espérait. Difficile de faire machine arrière malgré des initiatives ici où là ; il probable que l’addition viendra au moment où on s’y attendra le moins. Agissons et- espérons, mais sans trop grandes illusions.


                    • Pillippe Stephan Uraniumk 21 novembre 2013 14:19

                      elle est super la maison en photo elle possède un potentiel incroyable de défis,
                      poétique, artistique, symbolique,et technique.
                      Un bon maçon,un charpentier un ébéniste et un couvreur en la gardant dans son jus
                      en ferai la maison de mes rêves,a moins d’en trouver une autre aussi jolie à restaurer


                      • simplesanstete 21 novembre 2013 15:25

                        C’était bien....... en Disneyland, le retour du baton, coït possède qui ?


                      • psynom 21 novembre 2013 17:09

                        Uraniumk, désolé, mais votre maison avec seulement quelques années sans entretien est déjà bonne à être rasée : le bardage est en lambeau, laissant l’ossature bois à pourrir aux intempéries ; des parties de la maison s’affaissent déjà.

                        Cette photo pourrait illustrer une autre culture de la maison.
                        Si chez nous, une maison est un bien qui doit être solide et durer plusieurs générations, en Amérique du Nord, elle être souvent construite très rapidement (ossature panneaux bois) sans grand soucis de pérennité, sur un terrain loué (avec un bail longue durée)...
                        Une étude comparative de ces deux conceptions de la maison serait intéressante.


                      • Bilou32 Bilou32 23 novembre 2013 10:45

                        C’est vrai qu’il y a du boulot... ! Mais à cœur vaillant rien d’impossible !

                        Cette baraque mériterait d’être sauvée. La construction bois peut se restaurer sans trop de difficultés. Quelques vérins et on redresse tout çà ! smiley


                      • psynom 23 novembre 2013 11:20

                        Bonjour Bilou, je suis d’accord : outre le charme romantique indéniable que dégage cette ruine... j’ai l’impression qu’elle peut avoir une certaine valeur historique dans sa ville de Détroit


                      • spartacus spartacus 21 novembre 2013 17:14
                        « La sphère publique doit reprendre la maîtrise du foncier »
                        Mais elle ne fait que cela ! C’est même elle la principale responsable. Interventionnisme règlements c’est la foire à la maîtrise FONCIERE. Au contraire arrêtons les dégâts !

                        Quel beau monde de merde proposé par l’auteur !
                        Un monde de merde sous servitude étatiste ou on vous culpabilisera de vouloir une maison a vous, différente des autres. Un monde de servitude au collectivisme forcé, dirigé par des élites auto proclamées comme l’auteur qui sauront mieux que vous ce qui est bon pour votre bonheur. 

                        Des zozos qui au nom de leur vision du bonheur sont prêt a vous interdire par la coercition d’acheter le dernier I-phone. Vous obliger a acheter des pommes pourries et chère du voisin et vous interdire les belles pommes de l’autre pays au prétexte de la mondialisation. Fini les Anananas et les letchis c’est pas local. 

                        Des zozos qui vous interdiront d’acheter la dernière tondeuse à gazon et vous obligeront a utiliser la faucille mal affûtée sous prétexte qu’elle est collective. Vous comprenez dans leur monde de merde « posséder un objet » est vil. La seule possession autorisée est le drapeau faucille et marteau, tellement le bonheur est à la clé. 

                        Des zozos vous obligeront a vivre moche avec une barbe, des lunettes rondes et des pulls déformés sous prétexte qu’acheter un costume est consumériste. 
                        Vous avez remarqués tous les verts comment ils s’habillent moche ? Attention vous devrezleur ressembler.

                        Et ces gens se croient des« dieux » et se croient détenteurs de la définition des ressources. 
                        Il n’a jamais entendu parler « d’abondance créative », « de  »destruction créatrice«  c’est vrai qu’a l’école Marxiste Française on ne l’apprend pas. 
                        Une »ressource" n’est ressource que parce que l’homme l’a décidé. Le cheval en était une jusque le pétrole prenne sa place. Nous n’utilisons pas 0.001% des matières de la terre, la terreur fascisteverte on commence a en souper.

                        Vous en avez pas marre les cocos de n’avoir qu’une vision du futur misérabliliste ? 
                        Un vision de la la vie en mimétisme ?
                        Une vision de vie sans la liberté et l’autonomie individuelle ?
                        Vous n’en avez pas marre d’avoir peur de la vie ? 
                        D’être castré dans une vision de votre vie en servitude au collectivisme par peur d’affronter seul la vie ? 

                        Vous ratez votre vie les gars ! Le monde que vous voulez il moche collectiviste et asservit. Il est bien pourri.

                        • Karol Karol 21 novembre 2013 17:42

                          Quelle élégance dans vos propos !
                           Restez calme, je n’ai pas besoin de vous proposer un « monde de merde » comme vous le dites, pour beaucoup trop de pauvres gens il existe déjà.
                          Pour vous remettre et vous distraire je vous suggère de parcourir ce lien sur Détroit qui doit aujourd’hui gérer les conséquences de la crise, couper dans les budgets sociaux et réduire les retraites de ces fonctionnaires.
                          http://www.one-blood.com/blog/culture/les-ruines-de-detroit/

                          Comme toujours avec les libéraux, L’Etat n’a pas sa place pour partager les richesses, en revanche il est le bienvenue pour « gérer les merdes » que les « gagnants » laissent derrière eux.


                        • alinea Alinea 21 novembre 2013 22:57

                          Absolument spartacus : tout ce que vous décrivez n’est que futilité ! Cultivez donc votre richesse intérieure !


                        • spartacus spartacus 22 novembre 2013 09:37

                          Au contraire Detroit est un EXCELLENT EXEMPLE du futur de l’interventionnisme et l’étatisme.


                          Il est même la preuve réelle que l’état est capable de détruire au nom de la dépense publique toute une économie florissante.

                          Detroit ville démocrate (socialiste) depuis toujours. L’augmentation des taxes, des prélèvements, pour payer toujours plus d’avantages aux groupes de pression fonctionarisés a créé une dette et des impôts toujours plus élevés. 
                          Alors les plus entreprenants, les entreprises qui donnaient du travail aux autres sont partis. 

                          Detroit est une faillite socialiste et 100% morale 
                          Les profiteurs des privilèges, sont les premiers touchés. Ce sont les fond de pension des fonctionnaires de la ville qui ont prêté et a qui doit le plus d’argent la ville.

                          Le socialisme se mors la queue...

                        • Bilou32 Bilou32 23 novembre 2013 10:54

                          Monde de merde ? Sûrement pas, je dirais utopique, sans doute. Il faudrait que la mentalité humaine évolue un peu, c’est tout, mais c’est énorme et sans doute impossible.

                          Personne n’a trouvé la société parfaite, le socialisme a fait faillite, bouffé par le libéralisme, et le libéralisme a finit pas bouffer tous les Etats, et nous allons vers un monde collectiviste et asservit à la vitesse grand V... : suppression des libertés du plus grand nombre pour la liberté totale d’une poignée.


                        • cardom325 cardom325 21 novembre 2013 20:28

                          Article très intéressant Karol, ne vous laissez pas impressionner par les gesticulations de Spartacus, il voit des communistes partout et sombre récemment dans la grossièreté ( ses idées n’avancent pas, çà lui échauffe la bile) . Votre argumentation tient essentiellement au fait que les logements sont hors de prix, indéniablement surévalués et si vous ne faîtes pas partie de cette caste qui a acheté avant l’an 2000 , vous devez vous ruiner pour acquérir un logement . L’idée du partage de biens que l’on utilise peu a été déjà débattu sur Agoravox , cela suppose une révolution des mentalités , d’autant que des spartacus viendront toujours vous vendre ce dont vous n’avez pas besoin


                          • Karol Karol 22 novembre 2013 09:14

                            Merci pour cet encouragement.


                          • spartacus spartacus 22 novembre 2013 09:42

                            Que c’est beau le partage équitable de la misère !


                            Les cocos préfèrent de façon nihiliste partager la misère par la soumission étatiste de voir une richesse inégalement partagée dans la liberté et l’autonomie. 


                          • GrandGuignol GrandGuignol 22 novembre 2013 15:39

                            "Que c’est beau le partage équitable de la misère !

                            Les cocos préfèrent de façon nihiliste partager la misère par la soumission étatiste de voir une richesse inégalement partagée dans la liberté et l’autonomie. "

                            Si réellement partage il y avait la misère serait éradiquée, les gens s’épanouiraient, profiteraient de la vie, de leur famille, de leur amis et arrêteraient de courir après le dernier i-phone et autres gadgets superflus. La liberté est un mot relatif qui correspond pour certains à acquérir de l’éphémère et pour d’autres à profiter de la vie. Ce n’est pas parce que l’on partage que l’on n’a plus de liberté et d’autonomie.
                            Où est la liberté et l’autonomie pour les gens issus des classes les plus défavorisées, combien réussissent dans la vie ? Dans ce monde si tu né sans argent ta liberté est réduite comme peau de chagrin et ta seule autonomie est de te faire exploiter.
                            Certaines se prostituent pour payer leurs études, d’autres travaillent en plus de leurs heures de cours et doivent fournir plus d’efforts qu’un nantis et même avec le plus grand des courages la plupart finissent au pole emploi.
                            Je ne fait aucune critique sur les possédants ou ceux qui sont bien nés, tant mieux pour eux, ils ont la chance de s’épanouir et de vivre sans les inconvénients financiers.


                          • spartacus spartacus 22 novembre 2013 16:26

                            Au nom de quel droit vous permettez vous de juger que le dernier I-phone est superflu ?

                            Au nom de vos idées masochistes de régression économique. Si vous voulez vivre à poil et ne pas acheter un beau T-shirt sous prétexte qu’il est « éphémère » ne croyez pas que tout le monde partage cette opinion et veut vivre dans le minimaliste.

                            Que savez vous des gens qui réussirent dans la vie ?
                            Bill Gates, Jobs, Niel, Buffet sont partis de rien. Parce que vous avez des oeuillère vous faites d’exemples de raté une généralité. Les vedettes ou les joueurs de foot vous croyez qu’ils tous bien nés ? Vous croyez que les personnes plus riches que vous sont toutes des personnes bien nées ?

                            Une économie libre dispose d’une qualité, la « destruction-créatrice ». 
                            Le riche de main est le pauvre aujourd’hui.
                            Mais il y a un détail très important, il faut oser !
                            Ce n’est pas en se contentant d’un poste de fonctionnaire prof a Bois d’Arcy, sans jamais rien tenter que les concours administratifs que vous le deviendrez.

                            Ne comprenez pas à l’envers. Le partage n’a de valeur que s’il est consenti. Les cocos n’ont qu’une vision du partage par la coercition. Il s souhaitent se substituer à la liberté de décider de ses choix et les faire à votre place.

                          • GrandGuignol GrandGuignol 22 novembre 2013 17:31

                            Le dernier i-phone est superflu car il n’est pas nécessaire à la vie, je ne dit pas qu’il ne devrait pas exister et que les gens ne devraient pas l’acheter. Je ne dis pas non plus de vivre dans le minimaliste.
                            A poil non pas en hiver en tout cas ! Pourquoi partir dans les extrêmes lorsque l’on parle de partage des « richesses »chacun doit vivre sa vie comme il l’entend et avoir les moyens d’oser.

                            « Bill Gates, Jobs, Niel, Buffet sont partis de rien » arrêtez de me faire rire car là vraiment vous débloquez grave.les joueurs de foot non mais allo quoi !

                            « Ne comprenez pas à l’envers. Le partage n’a de valeur que s’il est consenti »
                             
                            OK pas de problème mais jusqu’à un certain seuil : celui qui n’empêche pas les autres d’évoluer.
                            Quand des multimillionnaires se gavent en exploitant des milliers de personnes je n’appelle pas ça de la réussite mais de la psychopathie.

                            Pour info je ne suis ni coco ni rien d’autres que moi même.


                          • spartacus spartacus 22 novembre 2013 19:39

                            La moité des entrepreneurs Français n’ont pas le Bac. 

                            80% des artistes ou sportifs sont sortis de familles ordinaires.
                            Simplement vous ne connaissez pas ces gens, ne les côtoyez pas, et vivez dans des apriorisme factices et faciles. 
                            Osez ! 

                          • GrandGuignol GrandGuignol 22 novembre 2013 20:30
                            OK les sportifs n’ont pas besoins de faire d’étude et les artisans n’ont plus (quoi que), mais pour monter une entreprise il faut des sou sous et les banques ne prêtent pas sans garanties, surtout en ce moment.
                            J’ai monté une entreprise informatique en 2003 lorsque je résidait sur Paris avec suivi lors de sa création par un conseiller de la chambre de commerce.
                            Malgré un dossier béton, une étude de marché argumentée, un prévisionnel réaliste aucune banque n’a voulue m’accorder un crédit et je me suis lancé avec 5000e qu’une amie a bien voulu me prêter. Sans ce prêt j’aurais pu Oser ? oui à poil avec une pancarte écrit dessus : je suis un excelent informatitien Aidez moi à créer mon entreprise !

                            Arrêtez de croire que tout le monde à ses chances c’est plus qu’absurde et totalement irréel.
                            Le faible pourcentage de ceux qui arrive a force du poignet a se faire une place au soleil est infime en comparaison de tous ceux qui se plantent ou n’ont pas les moyens D’oser.


                          • GrandGuignol GrandGuignol 22 novembre 2013 20:38

                            De plus je ne suis ni doué en sport et j’ai une voix de casserole, je peins comme un gosse et n’ai pas vraiment de don artistique. j’ose quoi là ...mdr


                          • Bilou32 Bilou32 23 novembre 2013 11:01

                            C’est sûr que Rockfeller ou Rotschild sont partis de rien. Et ce sont ben ceux là qui nous mènent là où nous allons... Bill Gates reste une exception, et sa générosité est aussi exceptionnelle !


                          • spartacus spartacus 23 novembre 2013 14:18
                            Je vous félicite d’avoir osé, mais pas de vous y êtes mal pris. 
                            Oser c’est bien, comprendre comment ça marche est aussi important. Vous êtes allé chercher une banque avant de chercher des partenaires ou clients potentiels. Dans ce domaine on démarre avec des clients partenaires, des contrats signés post création. 

                            J’ai monté plusieurs PME, dont 2 en Informatique. Je les ai toutes revendues. Elles existent toujours. Créer des entreprises est mon métier. Celles en informatique ne m’ont jamais coûté très cher a monter au démarrage. Les entreprises de service ont cet avantage au départ.

                          • alinea Alinea 23 novembre 2013 14:54

                            Je me suis laissé dire spartacus qu’il n’y avait que trois podium pour des millions de concurrents ! Mon idée est qu’il faut ne pas se mettre sur la ligne de départ !


                          • GrandGuignol GrandGuignol 23 novembre 2013 15:07

                            Je vous ai dit quelque part que je me suis vautré ? que mon entreprise n’as pas marché ? que je n’ai pas démarché de clientèle avant de me lancer ? Des partenaires je n’en voulait pas au départ, c’est un choix.

                            Arretez d’imaginer la vie des autres : un coup je suis coco nihiliste, puis minimaliste, je ne connais pas le milieu du travail, je n’ose pas, je m’y prend mal pour monter ma boite....
                            Écoutez et réfléchissez à ce que l’on vous dit au lieu d’interpréter à votre guise.


                          • Hervé Hum Hervé Hum 22 novembre 2013 11:45

                            Karol... BRAVO !

                            Vous y êtes presque !!!

                            Je vous invite à lire ces deux articles qui vont dans le même sens que vous.

                            http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/les-bal-citoyens-126665

                            et

                            http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/droits-devoirs-et-responsabilite-120326

                            Dans l’article « les bal citoyens » il faut remplacer l’aphorisme « La liberté économique commence là où s’arrête la nécessité du contrat social. »

                            par

                             « la liberté économique commence là où s’arrêtent les nécessités du contrat social et s’arrête, là où commence les contraintes écologiques. »

                            En tout les cas, encore bravo.


                            • Christian Labrune Christian Labrune 22 novembre 2013 13:12

                              à l’auteur
                              Elle est fort sympathique, votre utopie, mais elle supposerait un peuple de philosophes ayant médité sur la vie, sur sa brièveté, et sur ce que le bouddhisme appelle l’impermanence. Rousseau explique très bien dans son second discours comment une possession prolongée de la terre, par exemple, finit par se transformer assez vite en propriété : la parcelle que j’ai ensemencée, il est assez légitime que je puisse en jouir sans partage jusqu’à la récolte, et ainsi de suite. Mais il me semble que le processus est encore un peu plus compliqué que cela. Posséder, c’est en quelque sorte nier la nécessité de mourir, c’est s’installer dans une espèce d’éternité, certes très illusoire ; mais ce que j’ai, au moins je l’aurai toujours, et personne ne pourra m’en disputer la possession. Je ne m’explique pas autrement que tant de gens tiennent encore à être propriétaires du logement qu’ils occupent.
                              Vous parlez de l’obsolescence programmée ; vous en dites du mal. Pourtant, c’est un système qui, plus qu’aucun autre, est en train d’habituer nos semblables à se détacher des choses. Cet ordinateur que j’utilise, dans trois ou quatre ans, sera complètement périmé. Il y a dix ans, je pouvais parler de « mes » livres, de « mon » Encyclopédie dont les cent kilos de papier s’étalaient sous mes yeux. Tout cela désormais, est complètement dématérialisé, présent sur le Net, ou dans les mémoires d’une liseuse que je ne songerais certes pas à considérer comme « ma » bibliothèque. Tout cela, demain, et même les données personnelles, sera sur le « cloud », et chacun pourra se connecter de n’importe où, avec n’importe quelle machine.
                              Désormais, tout ce qu’il faudra pour vivre, c’est une connexion permanente au système informatique global, de quoi bouffer et un endroit pour dormir. D’excellents esprits ont passé leur vie dans des chambres d’hôtel et le nomadisme ne me déplairait pas trop. Je concevrais très bien des villes qui seraient de beaux jardins avec ici et là, en sous-sol des piscines et des sortes de niches ou de boîtes de deux mètres, fort bien chauffées, pour dormir n’importe où quand vient la fatigue. De toute façon, c’est ça l’avenir, et ça viendra plus tôt que vous ne le pensez. Dans cinquante ans, nous serons tous des SDF.


                              • L'enfoiré L’enfoiré 23 novembre 2013 11:24

                                Christian,


                                « tous des SDF » ?

                                 Je vous conseille de passer aux ventes aux enchères de Sotheby’s.
                                 Si les livres et documents seront informatisés pour des raisons pratiques de disponibilités, les originaux eux, garderont autre chose que du poids plume et les gants blancs seront nécessaires pour les compulser. 
                                 smiley

                              • Christian Labrune Christian Labrune 23 novembre 2013 22:57

                                @L’enfoiré
                                Vous avez tout à fait raison, mais la situation que vous décrivez ne durera pas éternellement. D’autant moins que la pièce unique, en art par exemple, ne devrait pas tarder à cesser d’être unique. On entassera les originaux dans des caves de béton bien climatisées, après numérisation, et on ne les examinera plus que pour vérifier leur état de conservation. C’est déjà le cas pour les vieux codex du moyen-âge et même pour les incunables. En ce sens, la TGB était déjà une sottise absolue lorsque sa construction a été décidée.
                                Avec les imprimantes 3D, et un traitement de surface approprié, on peut déjà obtenir pour un coût des plus raisonnables une copie de n’importe quelle sculpture. Des techniques de reproduction des oeuvres peintes ne devraient pas tarder à permettre de remplaces les originaux, dans les musées, par des copies. Déjà, lorsqu’on veut étudier un tableau, il est infiniment plus intéressant de recourir à une image numérisée qui permet de voir avec un très fort agrandissement n’importe quel détail, plutôt que d’aller se planter devant dans une salle médiocrement éclairée d’un musée. Par exemple, on trouve sur l’internet, désormais, un gigantesque fichier correspondant au polyptyque de l’agneau mystique de Van Eyck. C’est quand même plus facile de trouver ça sur son ordinateur que de faire un tour jusqu’à la cathédrale Saint-Bavon où l’éclairage est plutôt mauvais. Et il y a déjà longtemps que je photographie au Louvre les peinture qui m’intéressent pour pouvoir les regarder ensuite avec un très fort grossissement sur mon écran d’ordinateur.


                              • dixneuf 22 novembre 2013 14:34

                                Jouir d’une femme de bien sans la posséder ? 


                                • niblabla 22 novembre 2013 16:06


                                  belle utopie.
                                  Une bonne dose d’écologie, de collectivisme et d’étatisme.

                                  Il faudrait tellement changer les mentalités de l’homme, qu’on ne pourrait plus le nommer ainsi.

                                  Vivre comme une fourmis très peu pour moi.


                                  • GrandGuignol GrandGuignol 22 novembre 2013 16:24

                                    C’est vrai il vaut mieux vivre dans le conflit, la compétition,le pouvoir,la domination, l’hypocrisie, la manipulation.
                                    Les fourmis.....que connais tu de ces êtres autres choses que ce qu’on en dit. ?
                                    Toujours est il quelles sont solidaires entre elles pour un but commun où toutes trouvent leurs comptes. Elles ont surement plus de sensibilité, de liberté, que tu n’en n’auras jamais, enfermé dans des préjugés d’un autre temps, lobotomisé par les médias et la publicité.
                                    Elles (les fourmies) vivent en harmonie avec la nature ce qui n’a pas l’air d’être ton cas


                                  • Xenozoid 22 novembre 2013 16:32

                                    il faut oser !m

                                    spartacus exact, il faut comme les cons


                                    • caramico 22 novembre 2013 16:53

                                      Bonjour,

                                      Nos parents dans les années 50 et 60 ne se sont pas précipités pour posséder, les locations étaient accessibles.
                                      Et par contre la plupart des retraités d’aujourd’hui seraient obligés d’abandonner leur logement s’ils n’étaient pas aidés, ou bien propriétaires.
                                      Et on ne parle pas des impôts locaux, plus de 2000 € par an pour une maison modeste, dans ma petite ville moyenne, 200€ par mois à sortir, plus le chauffage, les assurances, l’eau, l’électricité, tout ça avant de penser à la nourriture, on y consacre le peu qu’il reste.

                                      • mpag 22 novembre 2013 17:58

                                        Entre perdre 100% de son loyer dans la location et perdre 30 ou 40 % de son investissement pour la banque en intérêt, le reste étant du capital investi donc récupérable, le calcul est vite fait 

                                        Je pense que les gens ont peur de l’avenir, cependant vous payerez un loyer toute votre vie, 
                                        Le seul boulet que je vois, c’est celui qui pense que l’acquisition est acquis alors qu’elle représente un investissement rien de plus 
                                        Petit exemple : achat d’un appartement 2 pièces (2 personnes dans le foyer) , vente, capital récupéré......2ème achat d’appartement 4 pièces (3 ou 4 personnes dans le foyer ) avec capital investi, vente, capital récupéré et ainsi de suite jusqu’à acheter son appartement ou maison 2 ou (3 pièces pas besoin de plus à 2 personne dans le foyer)à 50 - 55 ans pour ces vieux jours presque au comptant 

                                        L’important ce n’est pas la plus value (c’est simplement le bonus), c’est la récupération du capital à contrario de la location 

                                        Concernant le raisonnement de l’auteur, malgré l’angélisme affiché pour ces idées, je ne pense pas que les hommes soient victimes d’une société consumériste, elle le porte en elle nuance
                                        L’image de celui qui regarde la télé et n’est pas maître de ces jugements n’est pas concevable sauf si l’on a à faire à un idiot ou une personne relativement faible d’esprit, incapable du moindre esprit critique 

                                        Les idées développés par l’auteur existe déjà à l’ombre du capitalisme (associations, aides et j’en passe) mais ce n’est pas le rôle du celui ci et l’intégrer les idées de l’auteur dans un système politique me fait étrangement pensé au communisme avec le résultat que l’on connait 

                                        Je ne reviendrai pas sur la psycho évolution de l’homme et sur son inadéquation à vivre sur notre monde avec un fonctionnement psychologique digne de la préhistoire
                                        Nous avons vécu plus de 99% de notre histoire à lutter contre la faim, le froid, les maladies, nous nous sommes battus pour notre survie et avons réussi à changer notre monde et nous adapter en transformant la nature, simple revanche évolutive, elle nous a forgé et nous l’a forgeons actuellement 
                                        le capitalisme est le résultat de notre évolution primitive, l’accepter pour mieux évoluer.
                                        Le véritable combat est dans nos comportements et non dans le système 
                                        Changeons le fonds et nous transformerons la forme 

                                        Dernière chose, il a fallu plusieurs millions d’années pour en arriver au fonctionnement de ce système et par conséquent au fonctionnement psychologique de nos comportements , Combien de temps en faudra t’il pour qu’un autre émerge ? 

                                         



                                        • L'enfoiré L’enfoiré 22 novembre 2013 18:07

                                          Chère Karol,

                                           J’ai écrit cet article sur le sujet en son temps.
                                           Ici, la surface disponible est encore plus petite et il faut loger de plus en plus de monde.
                                           Le nivellement par le bas est à considéré comme temporaire mais jamais définitif.
                                           Je capte la télé française et j’ai pu constater qu’il n’y a pas que la France d’en-bas.
                                           Vous n’avez pas parler des héritiers de châteaux prestigieux.
                                           Héritiers qui doivent assumer la maintenance de leur héritage qui devient leur raison de vivre.
                                           Alors, ils font visiter et leur bien entre dans le patrimoine du pays.
                                           J’espère que vous êtes consciente que si tout le monde choisissait votre vision, il n’y aurait plus personne qui aurait intérêt à aller visiter la France. 
                                            

                                          • Bruce Baron Bruce Baron 22 novembre 2013 19:17

                                            C’est marrant. La photo de votre article me fait penser au squat d’Audry Maupin et Florence Rey en 1994. J’ai lu un article ma foi bien fait là dessus dans le Libé d’aujourd’hui. C’était une belle bâtisse aux allures de maison hantée, avec un jardin, située au 1 rue Becquet à Nanterre. Construite en 1897, et occupée par des bourgeois provinciaux (la famille Piobetta), elle fut abandonnée par ses propriétaires en 1969 (qui sont partis en Vendée), qui ont pris le soin de la vendre à l’administration. Audry Maupin et Florence Rey ont occupé le premier étage, dont les fenêtres n’ont pas été murées. Peu après le carnage de 1994, la maison a été rasée (suite à un projet d’ensemble pour le quartier entier). J’ai regardé sur Street view, c’est un immeuble (social sans doute) qui est aujourd’hui érigé à la place de cette belle maison. Ce n’est pas très loin de la station « Nanterre ville ».


                                            • claude-michel claude-michel 23 novembre 2013 13:23
                                              (Jouir d’un bien sans le posséder)....Whaou...claudia Schiffer... !

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