Israël, ce dont on entend rarement parler
ISRAËL, CE DONT ON ENTEND RAREMENT PARLER.
Mais peut-être que nos excellents autoproclamés grands journalistes français radiophoniques et télévisuels méconnaissent le sujet.
Quoiqu'on évoque d'Israël, beaucoup de ces vertueux et moralisateurs journalistes bien informés s'offusquent de l'antisémitisme rampant et honteux. En mémoire de la Shoa, comment peut-on ?
Oui l'Holocauste est un des crimes de l'humanité les plus horribles de l'histoire et on ne l'oubliera jamais.
Oui l'antisémistisme comme tous les racismes ou l'esclavage relèvent de la plus débile bêtise humaine et conduisent aux pires atrocités.
Dés lors qu'on a réaffirmé ces vérités éternelles, est-on autorisé à examiner et débattre sereinement des faits historiques et actuels sur le sujet, maintenant ?
Citations.
HISTOIRE DU MONDE
J.M. Roberts ; O.A. Westad.
Editions Perrin, 2013.
" Figure intellectuelle britannique, John M. Roberts enseigna aux Etats-Unis et au Royaume-Uni ; historien Norvégien, Odd Arne Westad est en charge de l'histoire des relations internationales à la prestigieuse London School of Economics. "
Pour bien, des gens, et pendant bien des siècles, l'histoire du genre humain avant l'arrivée du christianisme se résumera à l'histoire des Juifs et à ce qu'ils avaient rapporté de l'histoire des autres. (...)
Aucun autre, peuple n'a eu un impact historique aussi énorme en partant d'origines et disposant de ressources aussi insignifiantes - des origines si insignifiantes, en vérité, qu'il est encore difficile aujourd'hui d'avoir beaucoup de certitudes à leur sujet. (...)
En matière d'origines, il nous faut chercher du côté des Sémites, des peuples nomades vivant en Arabie, dont la tendance, tout au long des temps préhistoriques et historiques, fut d'exercer une pression et de pénétrer sur les terres mieux loties du Croissant fertile situées le plus près de leur habitat initial. (...)
Dès cette époque (1946), la question du futur des terres arabes est brouillée par la décision des Juifs d'établir un Etat national en Palestine, par la force.
La question palestinienne est toujours d'actualité. (...)
En 1949, le gouvernement israélien déplace son siège à Jérusalem, capitale du nouvel Etat Juif. La moitié de la ville est aux mains des troupes jordaniennes, mais c'est là un moindre problème. Grace au soutien des Américains et des Soviétiques et de l'argent privé, les Juifs sont parvenus à établir un Etat-nation dont rien ne pouvait laisser présager l'apparition vingt-cinq ans auparavant.
Le prix à payer va s'avérer énorme. Les humiliations infligées aux pays arabes ne peuvent qu'enraciner leur hostilité envers ce nouvel Etat et offrir aux grandes puissances, des occasions d'intervenir.
En 1948-1949, les actions des sionistes extrêmistes et des soldats israéliens provoquent l'exode de nombreux Arabes. Ils sont bientôt 750 000 réfugiés dans des camps en Jordanie et en Egypte, problème social et économique, fardeau pesant sur la conscience du monde et potentielle arme militaire et diplomatique pour les nationalistes arabes. C'est probablement dès cette période que le premier président israélien demande aux scientifiques de son pays (comme certains historiens l'affirment) de travailler à la construction d'un programme d'armement nucléaire. A la fin des années 1960, Israël dispose de son propre arsenal.
C'est ainsi que de nombreux éléments exogènes et contradictoires viennent semer le trouble dans une région depuis toujours au centre de l'histoire du monde. Victimes de persécutions durant des siècles, les Juifs sont à présent vus par les Arabes comme des persécuteurs. Ibid.
La Déclaration Balfour.
(La déclaration Balfour est une lettre datée du 2 novembre 1917, signée d'Arthur Balfour, ministre des affaires étrangères britannique, envoyée à Lord Lionel Walter Rothschild, influent personnage juif anglais, important financier du mouvement sioniste.)
" En Palestine, nous ne proposons pas de passer par la formalité d'une consultation des souhaits des actuels habitants du pays. " (...) " le sionisme, qu'il soit juste ou pas, bon ou mauvais, est enraciné dans des traditions millénaires, dans des besoins actuels, dans des espoirs futurs, qui sont de bien plus grande importance que les désirs préjugés de 700 000 Arabes qui habitent actuellement cette terre antique. "
Jewish Action
The magazine of orthodox union
Article présenté au printemps 2008.
Rabbi Meir Berlin (Meir Bar-Ilan , 1880-1949) : " Nous devrions être prêts à accepter des conditions difficiles et même la guerre si c'est ce qui est nécessaire pour hériter de l'intégralité de la Biblique Eretz Israël (La Terre d'Israël en hébreu). (...) Nous pensons que Eretz Israël nous appartient, dans sa totalité. " Vingtième Congrès Sioniste, Zurich, 3 - 16 août 1937. Thème : commission Peel concernant le partage de la Palestine.
(at the Twentieth Zionist Congress in 1937, Rabbi Berlin was one of the few to vote against the Partition Plan. “We should be ready to accept harsh conditions and even war if that is what is needed to inherit the complete and Biblical Eretz Yisrael…. It is our belief that Eretz Yisrael in its totality belongs to us,” he stated.)
« Journal de David Ben Gourion, 1947-1948, Les Secrets de la Création de l'Etat d'Israël »
- Allan Kaval - journaliste français - Les Clés du Moyen Orient , article, 13 décembre 2012.
« Publiquement athée, Ben Gourion émaille ses discours de citations de l’Ancien testament. Le livre sacré offre en effet une légitimation mythologique à la présence de colons juifs en Palestine. (...) Ben Gourion envisage ouvertement la déportation des Palestiniens en dehors de son territoire (...). »
Vingtième Congrès Sioniste, Zurich, 3 - 16 août 1937 ;
cité dans l'article - Comment les Britanniques et les sionistes ont provoqué l’exode de 120 000 Juifs d’Iraq après 1948 - The Link, 1998.
Naeim Giladi. (1926 - 2010), écrivain né en Irak.
David Ben Gourion, leader sioniste, y déclara que tout État juif proposé serait obligé de « déplacer la population arabe hors de la zone, si possible de son libre arbitre, ou sinon sous la contrainte. »
(J'ai écrit cet article pour la même raison que j'ai écrit mon livre : pour dire au peuple usaméricain, et particulièrement aux juifs usaméricains, que les juifs des pays musulmans n'ont pas émigré volontairement en Israël ; que, pour les forcer à partir, des juifs ont tué des juifs ; et que, pour gagner du temps afin de confisquer toujours plus de terres arabes, les juifs ont rejeté à de nombreuses reprises de véritables initiatives de paix de leurs voisins arabes. J'écris au sujet de ce que le premier Premier ministre d'Israël a appelé le « sionisme cruel. » J'écris à son sujet parce que j'en faisais partie. Naeim Giladi.
Alter Info, Agence de presse associative )
Article The Guardian 30 Sept 2002 ; Arundhati ROY ( Not Again ). Ecrivaine indienne.
« En 1969, la première ministre Golda Meir disait "Les Palestiniens n'existent pas." Son successeur Levi Eshkol disait : " Les Palestiniens c'est quoi ? Quand je suis venu ici [en Palestine] il y avait 250 000 non-Juifs, principalement Arabes et Bédouins. C'était le désert, moins que sous-développé. Rien." Le premier ministre Menahem Begin appelait les Palestiniens " bêtes à deux pattes. " Le premier ministre Yizhak Shamir disait d'eux qu'ils étaient des " sauterelles" qui pouvaient être écrasées. »
("In 1969, Israeli Prime Minister Golda Meir said : 'Palestinians do not exist'. Her successor, Prime Minister Levi Eshkol, said : 'What are Palestinians ? When I came here [to Palestine] there were 250,000 non-Jews, mainly Arabs and Bedouins. It was desert, more than underdeveloped. Nothing'. Prime Minister Menachem Begin called Palestinians 'two-legged beasts'. Prime Minister Yitzhak Shamir called them 'grasshoppers' who could be crushed. This is the language of heads of state, not the words of ordinary people".)
Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947 - 1949),
Alternatives International - 2007 - Edition de l'Atelier,
Dominique Vidal journaliste, diplomé de philosophie et d'histoire ;
Sébastien Boussois, docteur en sciences politiques.
Ces Palestiniens qu’on expulse, on fait en même temps main basse sur leurs biens. (...) La loi de décembre 1948 sur les " propriétés abandonnées ", destinée à rendre possible la saisie des biens de toute personne " absente ", en légalise la confiscation.
« Docteur Benny et Mister Morris. Ou les nouveaux historiens face à la société israélienne d'aujourd'hui », Article dans Confluences Méditerranée, 2005.
Sébastien Boussois, docteur en sciences politiques.
Benny Morris, (historien Israélien, professeur d’histoire de l’université de Bersheva) donnait au quotidien Haaretz, le 9 janvier 2004, cette interview retentissante.(...) Il déclarait, à partir de documents d’archives récemment déclassifiés, que « les Israéliens ont perpétré beaucoup plus de massacres que je ne le pensais (…) ». Plus généralement, il affirme qu’« à partir d’avril 1948, Ben Gourion projette un message de transfert », même si « il n’y a pas eu d’ordre explicite écrit de sa main ».
« Vous ne le condamnez pas ? », demande alors Ari Shavit, le journaliste de Haaretz. Réponse de Benny Morris : « Ben Gourion avait raison. (…) Sans le déracinement des Palestiniens, un État juif ne serait pas né ici ». (...)
Morris s’en prend de manière étonnante à Ben Gourion : « Je pense qu’il a commis une grave erreur historique en 1948 (…). Puisqu’il avait commencé à les expulser, il aurait peut-être dû finir le travail. (…) S’il avait expulsé tout le monde (…), il aurait assuré la stabilité de l’État d’Israël pour des générations ». Conclusion : « Si l’histoire se termine mal pour les Juifs, ce sera parce que Ben Gourion n’a pas fait un transfert complet en 1948. Parce qu’il a laissé une grande réserve démographique en pleine expansion en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi qu’en Israël même ».
Au-delà de sa justification du « transfert » de 700000 à 800 000 Palestiniens en 1948, Benny Morris s’interrogeait aussi sur la possible réédition, cinquante-six ans plus tard, d’une telle opération. « Si vous me demandez si je soutiens le transfert et l’expulsion des Arabes de la Cisjordanie, de Gaza et peut-être même de Galilée et du Triangle, je dis : pas en ce moment. » « Un jour, peut-être ? » « Dans (…) des circonstances apocalyptiques, qui pourraient se présenter dans cinq ou dix ans, je pourrais accepter des causes d’expulsion. Elles seraient même indispensables ».
Article : There is no Status Quo, Only Greater Israël, Edo Konrad, +972 Magazine, 03 janvier 2018.
Pour ce qui est de l'Etat Palestinien, le Parti de Netanyahu et le Gouvernement disent à présent explicitement ce qui était depuis longtemps implicite : ils rejettent l'idée que les Palestiniens puissent avoir un Etat à eux, et appliquent l'extension du Droit Israélien sur la Cisjordanie.
Par Ben Sales
28 mars 2019, 19:43
The times of Israël
En 2015, Netanyahu s’est de nouveau prononcé contre un État palestinien. « Quiconque veut aujourd’hui créer un État palestinien et se retirer des territoires donne la possibilité à l’islam radical d’attaquer l’État d’Israël », avait-il alors déclaré au site d’information israélien NRG. Quand on lui a demandé si cela signifiait qu’un État palestinien ne serait pas créé sous sa direction, il a répondu : « En effet. »
Par AFP et Times of Israel Staff
7 avril 2019, 19:34
Netanyahu a déclaré samedi soir vouloir annexer des implantations israéliennes en Cisjordanie en cas de réélection. « J’appliquerai la souveraineté (israélienne) sans faire de distinction entre les (plus grands) blocs d’implantations et les implantations isolées », a-t-il affirmé sur la Douzième chaîne de télévision israélienne.
Ilan Goldenberg, directeur du programme « Sécurité au Moyen-Orient » au sein du Center for a New American Security.
Slate FR
Slate : magazine en ligne américain lancé en 1996.
Trois journalistes et un économiste créent sa version française en 2009.
L'électorat israélien se rend aux urnes ce mardi 9 avril 2019, mettant un terme à une campagne électorale des plus déprimantes.
En fonction du résultat, ces élections pourraient entraîner l’annexion de la Cisjordanie et avoir d’autres profondes implications pour l’avenir du conflit israélo-palestinien, notamment la fin de la solution à deux États.
Article Nouvelles révélations sur les massacres de Sabra et Chatila, ORIENT XXI, 26 octobre 2018,
Seth ANZISKA, Enseignant-Chercheur à University College, London.
Concernant les massacres de Sabra et Chatila, il affirme que les nouveaux documents déclassifiés de la commission Kahane ont mis en évidence les « signes clairs de coordination entre Israéliens et phalangistes avant leur entrée dans les camps ». L'objectif : « qu'un massacre pousserait les Palestiniens à fuir le Liban. »
(La Commission Kahane, dont le nom officiel est Commission d'enquête sur les événements dans les camps de réfugiés à Beyrouth au Liban, a été créée par le gouvernement israélien le 28 septembre 1982, pour enquêter sur le massacre de Sabra et Chatila)
Victor Ostrovsky, ancien Officier du Mossad (Mossad, unité chargé du renseignement et des affaires spéciales), auteur du livre "By Way of Deception" (Par la Tromperie).
cité par JPCIRON, Agoravox.
"Comment pourrais-je rester silencieux ? Je suis un patriote !"
Il raconte que le Mossad connaissait des détails essentiels pour un plan d'attaque-suicide à l'explosif contre les soldats Américains de Beyrouth en 1983, mais que le Mossad ne communiqua à ses alliés que des informations vagues. 241 soldats US et 58 français morts.
Les agents du Mossad ont planté des systèmes de communication (appelés "Trojan") qui permettaient de faire croire aux propres alliés d'Israël (USA, France,...) que les Libyens ou Irakiens étaient en train de communiquer entre eux afin de manigancer des actions terroristes ou autres. Ceci afin de manipuler les alliés et les inciter à réagir sur le terrain.
Ce court florilège de citations, et il y en a beaucoup d'autres très facilement accessibles, devrait semer le doute, provoquer la réflexion, le débat et susciter de la modération dans les analyses et surtout, dans les conclusions. Non ?
Pourquoi ces excellents autoproclamés grands journalistes français radiophoniques et télévisuels n'en parlent jamais, se cantonnant aux poncifs ressassés avec le ton solennel qui sied ?
Pout ma part, ce qui trouble mon analyse et m'empêche d'avoir une opinion ferme tient dans ce passage de l'HISTOIRE DU MONDE de J.M. Roberts ; O.A. Westad : " Victimes de persécutions durant des siècles, les Juifs sont à présent vus par les Arabes comme des persécuteurs. "
N B : la véracité des citations et l'authenticité de leurs auteurs ont été vérifiés en toute bonne foi.
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