En Hongrie des mesures restrictives proches de celles adoptées en France. Vraiment proches ?
Comme tous les français de Hongrie inscrits sur la liste électorale consulaire j’ai été destinataire d’un courrier de l’ambassadrice m’informant que la Hongrie (qui, on le sait, est presque une dictature) met en place de nouvelles mesures restrictives proches de celles qui ont été adoptées en France (un pays progressiste mais il est inutile de le rappeler car près de 90 % des français de Hongrie ont voté Macron au deuxième tour).
Vraiment proches ?
Depuis une quinzaine de jours les écoles, les lieux culturels et de divertissement et les établissements thermaux sont à l’arrêt. Les restaurants, bars et autres boutiques doivent fermer à 15 heures, à l’exception des magasins d’alimentation, drogueries, pharmacies et stations d’essence. La plupart des administrations n’accueillent plus le public mais sont joignables par internet. Le secteur du bâtiment et des travaux publics ainsi que l’agroalimentaire tournent à plein régime. Par contre l’industrie automobile (28 % de la production industrielle du pays) est à l’arrêt pour cause de manque de pièces importées.
Les frontières sont fermées aux étrangers cependant un couloir humanitaire est ouvert toutes les nuits de 21 heures à 5 heures pour permettre aux travailleurs détachés roumains et bulgares qui veulent rentrer chez eux de le faire. Avec itinéraire imposé et stations de carburant réservées sur le parcours.
Les premiers contaminés au coronavirus étaient des étudiants iraniens qui étaient retournés passer quelques jours en Iran lors des vacances universitaires de milieu d’année. Ils se sont très mal comportés dans les centres de soin ou de quarantaine si bien qu’une dizaine d’entre eux seront expulsés de Hongrie dès leur guérison. Malgré les pleurnicheries des ONG financées par Soros.
Dès le 1er mars, alors qu’Erdogan faisait monter à l’assaut des frontières grecques des dizaines de milliers de clandestins, le gouvernement hongrois avait fermé l’accès des camps de transit frontaliers aux demandeurs d’asile pour éviter les risques de contamination. C’est dans ces camps situés en zone tampon entre la Hongrie et la Serbie que l’on attend la réponse à sa demande, pas question de se balader dans le pays.
En février déjà une prison de Debrecen dans l’est de la Hongrie avait reçu un équipement en machines destinées fabriquer des masques, les autorités hongroises préférant utiliser les prisonniers à des activités utiles plutôt que de les libérer pour désengorger les prisons.
Et quelles sont donc les nouvelles restrictions analogues à celles imposées en France ?
Depuis le 28 mars les restaurants ne peuvent plus servir de repas mais ils peuvent préparer des plats à emporter. Les personnes âgées d’au moins 65 ans se voient réserver (et imposer) le créneau 9h/12h dans les magasins d’alimentation, drogueries et pharmacies. Toutes les personnes sont invitées à rester chez elles si elles n’ont pas une raison impérative de sortir. On peut bien évidemment se rendre au travail, faire ses courses, aller acheter un outil dans un magasin de bricolage, se rendre chez le coiffeur, ou chez la manucure, promener son chien ou se promener seul, faire du jogging ou même un autre sport individuel sur les espaces verts de la ville. Mais il est est interdit de se regrouper, une distance de 1,5 mètres entre individus étant à respecter.
La police est chargée de faire appliquer ces nouvelles dispositions avec souplesse. Aucun laisser-passer humiliant n’est réclamé aux gens se trouvant hors de leur domicile, qui sont de plus en plus nombreux à porter des masques car leur gouvernement ne leur serine pas que c’est inutile.
Notre ambassadrice pourrait sans problème remplacer la porte-parole Sibeth. Rappelons dans quelles conditions cette macroniste servile a été nommée à Budapest. Le 28 juin 2018 le journal Médiapart publiait une note de l’ambassadeur français en poste à Budapest. Ce dernier incitait les autorités françaises à modifier leur perception de la politique menée par Orbán. Il remarquait tout d’abord que la Hongrie avait su anticiper les problèmes posés par les mouvements migratoires illégaux grâce à un contrôle strict aux frontières. Il rappelait également qu'aucun gouvernement européen ne pouvait se prévaloir d'une triple victoire électorale consécutive avec une majorité des deux-tiers. Il évoquait aussi le délicat problème de l’antisémitisme. Qui sévirait au sommet de l’État hongrois selon les médias français, avec pour preuve les attaques contre le spéculateur milliardaire d’origine hongroise Soros. L’ambassadeur affirmait que ces insinuations étaient non seulement un fantasme de journalistes étrangers mais aussi un moyen de faire diversion quant au véritable antisémitisme moderne qui est le fait des musulmans de France et d’Allemagne.
L’entourage de Le Drian avait volontairement fait fuiter le rapport confidentiel. L’ambassadeur mal pensant avait été limogé par Macron deux jours plus tard. Ce qui avait permis de macroniser et en même temps de féminiser un peu plus la représentation diplomatique française à Budapest, le poste de consul étant déjà occupé par une dame.
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