Combien de morts encore au nom d’un Dieu égaré
On l’a cherché partout. Dans le firmament. Sur la terre. Dans l’histoire. Il doit bien être quelque part puisque nombreux sont ceux qui croient l’avoir rencontré.
On a d’abord regardé vers le ciel.
Il y a 13,7 milliards d’années l’univers naquit dans le fracas du Big Bang. Tous les astronomes, cosmologues, planétologues, astrométrologues, cosmographes, astrophysiciens, etc., sont d’accord pour affirmer que depuis la première seconde après le Big Bang jusqu’à aujourd’hui, l’évolution et l’expansion de l’univers sont parfaitement expliquées par les lois de la physique et de la relativité générale.
Donc pas de mystère où dénicher Dieu.
Avant cette seconde, s’il y avait un avant, c’est l’inconnu. Là, évidemment on n’a pas pu chercher.
Ensuite.
- 4,6 milliards d’années, la terre apparait. Au début elle est gazeuse, liquide sans réelle atmosphère.
- 4,2 milliards d’années, une croûte superficielle légère et un champ magnétique apparaissent.
- 4 milliards d’années, la croûte commence à se solidifier et à se scinder en plaques. Les premiers continents se forment.
- 3,3 à -3 milliards d’années, les premiers organismes vivants, bactéries et archées, s’installent.
- 2,7 à -2,5 milliards d’années la croûte terrestre est devenue durable, la surface de la terre est achevée.
Alors, on a commencé à chercher sur la terre.
On a retrouvé le fossile d’un de nos premiers ancêtres présents sur terre il y a 560 millions d’années environ : Pikaïa gracilens, de la classe des chordés, précurseurs des vertébrés. (Découvert dans le schiste de Burgess au canada en 1909)
Ensuite, sans trop entrer dans les détails, on a examiné l’ordre chronologique d’apparition de nos ancêtres selon les paléontologues pour retrouver la trace d’une intervention divine :
- poissons, ceux du groupe des vertébrés ;
- transformés en tétrapodes, vertébrés à 4 pattes de plus en plus terriens ;
- transformés en reptiles mammaliens dotés de l’amnios ;
- transformés en mammifères terrestres placentaires ;
- transformés en primates qui commencent à se tenir debout ;
- transformés en homininae englobant les gorilles, chimpanzés, australopithèques, homos divers, habilis, erectus, néanderthaliens, etc. et nous homo sapiens qui sommes apparus il y a 300 000 ans en Afrique.
Toujours pas de mystère éclairci.
En conclusion de ces recherches, apparemment ce n’est pas Dieu qui a créé le ciel, la terre, la lumière, les hommes, le monde quoi, ou alors certainement pas en sept jours seulement.
Autre énigme.
Comment se fait-il que les homos sapiens ont attendu 298 800 ans pour s’apercevoir, en 1200 avant notre ère, qu’il n’y avait qu’un seul Dieu qui prévalait ? Et encore il s’agissait plus précisément de monolâtrie, c’est-à-dire d’une préférence pour un parmi les nombreux Dieux vénérés à l’époque. Le véritable début du monothéisme se situe en 841 avant notre ère sous le règne de Jéhu, roi d’Israël de -841 à -814. Et Yahvé reconnu Dieu unique seulement en -587 après la destruction du temple de Jérusalem.
Stephen Hawking, physicien, cosmologiste et professeur à l’université de Cambridge, et Leonard Mlodinov, physicien au California Institute of Technology, dans leur livre « y a-t-il un grand architecte dans l’univers ? », décrivent l’origine du besoin de divinité chez homo sapiens comme cela :
« Ignorants des voies de la nature, les peuples des temps anciens ont ainsi inventé des dieux pour régir tous les aspects de leur existence. Des dieux de l’amour et de la guerre, des dieux du Soleil, de la Terre et du Ciel, des dieux des océans et des fleuves, de la pluie et des tempêtes, et même des tremblements de terre et des volcans. Quand ils étaient satisfaits, ils accordaient aux hommes une météo clémente ou une existence paisible et leur épargnaient catastrophes naturelles et maladies. Dans le cas contraire, le courroux divin se traduisait par autant de sécheresse, de guerres ou d’épidémies. Sans possibilité de saisir le lien naturel entre cause et effet, l’humanité était à la merci de ces dieux apparemment impénétrables. »
Mais comment le monothéisme s’est-il finalement imposé à l’homme ?
Sommairement, les premières étapes de son histoire.
Dieu a contacté un certain Moïse et lui a transmis ses commandements sur des tablettes. Après de grands savants ont retranscrit dans des livres sacrés toute l’histoire, les lois et les rites.
Quelque temps plus tard est arrivé Jésus. Il a proclamé que tout ça n’était pas tout à fait exact. Lui il le savait parce qu’il était le fils de Dieu. Alors de grands savants ont repris les anciens livres sacrés pour les corriger et les compléter.
Plus tard, Mahomet est venu. Il a dit je confirme ce que mes prédécesseurs ont annoncé mais en fait Dieu n’a pas tout à fait dit ce qu’ils ont prétendus. Alors de grands savants ont réécrit les livres sacrés pour les rectifier et les mettre à jour.
Du coup les gens croient en Dieu mais de manières différentes ce qui a pu engendrer des heurts.
Mais surtout on ne sait toujours pas où il est.
Peut-être seulement dans la tête des gens ?
Encore une chronique qui se heurtera à la supériorité de loi de Dieu, œcuménique, universelle, intangible, infrangible, suprême et au courroux de ses adeptes. Enfin celle différente que chacune des diverses religions ou, plus nombreux encore, courants religieux, enseigne et dont aucun bon croyant ne doit se détourner. Mais chacun la sienne.
Pourtant cet exposé n’a pas pour dessein de les accuser d’être dans l’erreur, ces bons croyants, mais tout juste de leur rappeler qu’il y a toujours un doute raisonnable : croire ce n’est pas savoir.
Les Athées eux aussi croient. Ils croient que Dieu n’existe pas. Néanmoins, le doute vaut pour eux aussi. En effet, de temps en temps il s’est produit des phénomènes extraordinaires avérés qu’aucune théorie scientifique n’a pu expliquer encore. Certains y voient une intervention surnaturelle qu’ils attribuent à cette entité qu’ils nomment Dieu. Pour ces faits-là, les athées ne peuvent rien affirmer ni contredire.
Même dans les sciences il y a toujours un doute raisonnable. C’est justement ce qui les fait progresser en corrigeant les théories erronées du passé.
Le doute raisonnable ne remet rien en question, il protège des excès et permet de maintenir cohésion et respect avec ceux qui pensent autrement.
Si vous ne voulez pas vous poser de questions, libre à vous.
Mais, la certitude que vos multiples doctrines religieuses sont bien validées par l’existence d’une divinité, ne sera jamais établie.
Au nom de ce doute que vous ne pourrez jamais écarter, n’imposez plus rien de votre foi à autrui. Vous n’en avez pas la légitimité.
Sinon, vous serez de nouveau dans l’oppression : les croisades, les guerres de religion, l’inquisition, le jihad, etc., etc.
Ce sont ces conflits qui ont engendré le plus de morts depuis le début du monothéisme. Et qui aujourd’hui encore, au nom d’une religion, tuent le plus de victimes, souvent innocentes, dans le monde contemporain.
Il serait temps que ça s’arrête.
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