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Accueil du site > Tribune Libre > Au cœur du « Pletzl » : 21 rue des Rosiers

Au cœur du « Pletzl » : 21 rue des Rosiers

 

La première mention de la rue des Rosiers date de 1230. Située à l’emplacement de l’ancien chemin de ronde intérieur de l’enceinte de Philippe Auguste, cette rue doit son nom aux roses d’un jardin. Les Juifs qui vivaient là autrefois ont été chassés de Paris par les ordonnances royales. Des siècles plus tard, ils ont été remplacés par les ashkénazes ayant fui les pogroms d’Europe de l’Est au tournant du 20e siècle. Quelques séfarades sont peu à peu venus les rejoindre. Mais il n’y a pas que des Juifs rue des Rosiers : y vivent également des Goyim, notamment au 21… 

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Rue des Rosiers

Comparé aux clapiers qui défigurent trop souvent l’univers urbain parisien, le 21 rue des Rosiers – immeuble classé du 17e siècle – séduit par la sobriété de sa façade classique fraîchement ravalée. Seules touches de couleur : quelques annonces publicitaires pour des cours de yiddish ou des préparations de bar mitzvah placardées près de la porte. Situé dans le Marais, au cœur du Pletzl, le vieux quartier juif de la capitale, le 21 vit au rythme de ses habitants…

Au rez-de-chaussée habite Rose Abitbol – Fanny, de son nom de guerre –, une ancienne prostituée sexagénaire du quartier Saint-Denis. Reconvertie dans le spiritisme, elle claque l’essentiel de son temps et de ses maigres ressources d’ex-pro du radada à fleurir au Père-Lachaise la tombe de son maître à penser Allan Kardec. Ce qui, d’après les rumeurs, ne l’empêche pas, de temps à autre, de replonger dans le stupre pour soulager, entre deux monuments funéraires, les bourses engorgées de l’un de ces bargeots du sexe, incapables de bander hors des cimetières.

De l’autre côté du couloir s’ouvre pour quelques jours encore l’échoppe de Nikos Kaspoutis, le cordonnier grec. Grand ami de l’ouzo, il est aussi l’ennemi juré du boulot depuis que le crabe a emporté Maria, son épouse et mentor. La seule vue d’une paire de chaussures aux semelles béantes lui file le bourdon, ce qui constitue, pour un artisan de son état, un défaut rédhibitoire qu’il a vainement tenté de faire reconnaître comme une maladie professionnelle. Débouté par la Sécu, il était parti pour sombrer lorsqu’un héritage providentiel, commué en rente mensuelle, l’a sauvé in extremis d’une ruine inéluctable et d’un lent suicide anisé. L’âge de la retraite ayant définitivement sonné, Nikos vient de vendre son pas de porte à un certain Samy Hazan. Dans deux semaines, la modeste cordonnerie sera transformée en « Palais du falafel » comme l’indique un calicot apposé sur la devanture. « L’As du falafel », installé trente mètres plus loin, n’a qu’à bien se tenir ! Encore faudra-t-il obtenir le feu vert de la commission de la Cacherouth du Beth Din de Paris*…

Au premier étage, dans l’appartement protégé par une mezouzah verticale comme le veut la tradition séfarade, vit la famille Choukroun : le père, sympathique courtier en assurances, rondouillard et tchatcheur ; la mère, sans profession, ce qui lui laisse du temps pour critiquer celle des autres ; la petite Muriel, aussi large que haute à force de se gaver de baklawas et de strudels ; enfin ce grand dadais de Franck, la honte du lycée Charlemagne et le désespoir de ses parents qui rêvent encore – ces naïfs ! – de le voir succéder un jour à l’oncle Fitoussi dans son cabinet de pédiatrie. Un espoir qui sera déçu : Franck ne s’intéresse qu’à trois choses : 1) les filles ; 2) les filles ; 3) les filles ! Signe particulier : les Choukroun ne supportent pas les Himmelfarb et « leurs airs supérieurs ». Forcément, des ashkénazes !

Sarah Weissbrot occupe seule le deuxième étage, devenu trop vaste depuis la mort de son mari Albert dix ans plus tôt. Âgée de 96 ans, elle ne sort quasiment plus de chez elle et bénéficie des services d’une aide-ménagère pour l’entretien de son appartement et les courses ainsi que d’un neveu pour les menus travaux et les démarches administratives. Tradition œcuménique oblige, sa mezouzah est fixée en biais sur le chambranle de la porte. De santé mentale fragile depuis de longues années, Sarah avait, après la disparition de son époux, versé peu à peu dans une sorte de délire inoffensif. Selon le docteur Bernfeld, son état ne justifiait toutefois pas d’internement. En fait, l’origine du mal remontait très loin en arrière, à une époque où la folie des hommes avait atteint son paroxysme. En 1942, la jeune Sarah avait vu disparaître les membres de sa famille et ses meilleures amies, Irène et Anna Finkelstein, raflés par la police française puis dirigés vers le camp de Drancy avant d’être déportés. Aucun d’eux n’est jamais revenu de Birkenau. Elle-même avait été prise en charge par des Justes puis était entrée dans la Résistance. Capturée et déportée à son tour en 1944 à Auschwitz, elle avait survécu jusqu’à l’arrivée des troupes russes en janvier 1945. Elle pesait alors 28 kilos. Des décennies plus tard, la chambre d’amis est prête, et Sarah, retournée dans sa lointaine adolescence, attend. Elle attend les sœurs Finkelstein. Aujourd’hui, demain, dans un an, dans dix, elles viendront. Sarah le sait. Sarah attend.

Pas de mezouzah sur la porte des Himmelfarb au troisième étage : ils sont résolument athées. Père informaticien, mère infirmière, ils disposent des meilleurs revenus de l’immeuble. Ces deux-là vivent dans la crainte d’un retour du fascisme et de l’antisémitisme. Voire du terrorisme anti-juif. À cet égard, l’attentat commis en 1982 contre le restaurant de Jo Goldenberg lorsqu’ils étaient enfants reste gravé de manière indélébile dans leur mémoire, et l’attentat de l’hyper-casher en 2015 n’a fait que raviver leurs craintes. Pour parer à toute éventualité, ils ont encouragé leurs quatre filles à choisir des professions « expatriables » en cas de menace politique ou idéologique : informaticien, médecin ou... musicien. C’est pourquoi l’aînée joue du piano, la cadette du violon, la troisième de la flûte et la dernière du violoncelle. Il va sans dire que les Himmelfarb éprouvent le plus profond dédain pour les Choukroun et leurs manières exubérantes. « Ces séfarades, tous des frimeurs ! »

Le quatrième étage comporte deux petits appartements dont les portes s’ouvrent face à face sur le palier.

À gauche vit le couple Verdier-Sénéchal. L’un est barman dans un pub anglais, l’autre manucure dans un salon pour vieilles peaux friquées. Rien de bien extraordinaire. À ce détail près que le premier s’appelle Paul et sa copine... Antoine. Abonnés à Têtu, sympathiques, et homos jusqu’à la moelle ! Deux de perdus pour la gent féminine. Dommage pour ces dames car ils sont plutôt beaux gosses.

De l’autre côté du palier, Aymeric et Clara Donnadieu attendent. Comme Sarah Weissbrot. Mais leurs sœurs Finkelstein n’ont jamais eu d’apparence humaine. Elles se nomment « Succès » et « Notoriété ». Un succès et une notoriété qui les fuient depuis le début de leur carrière théâtrale, ce qui les contraint à vivre – plutôt chichement – de figurations occasionnelles, de médiocres doublages et de rôles insignifiants dans la publicité et le cinéma d’entreprise. Intermittents du spectacle, ils ont par la force des choses des loisirs ; permanents du cœur, ils en ont fait don à plusieurs associations humanitaires : membres de Clowns sans frontières, ils parcourent le monde de la misère morale, jouant ici dans la boue d’un camp de réfugiés et là sur les décombres d’un village. Avec, pour seul salaire, le sourire retrouvé d’une gamine indonésienne ou le regard émerveillé d’un bambin haïtien.

Reste, tout en haut de l’ultime volée d’escalier, le cinquième et dernier étage. Il comporte, outre les greniers des Choukroun et des Himmelfarb, deux petits logements mansardés.

Le premier, orienté au nord, est loué par Sarah Weissbrot à Adam Labrosse. Un garçon dont l’intelligence tranche avec l’insondable stupidité de ses parents. On a tous connu un Jean Bonnaud ou un Pierre Pons. Labrosse Adam manquait à l’appel. Il habite rue des Rosiers dans un cagibi mansardé où s’empilent des dizaines de bouquins et d’objets hétéroclites. Adam Labrosse est ethnologue, pique-assiette, animateur de radio FM, gigolo, critique de cinéma, écrivain public et photographe. Tantôt l’un, tantôt l’autre. Selon son humeur. Selon les opportunités. Selon l’état de ses finances.

Le second, de l’autre côté d’un no man’s land de tomettes ébréchées, est lui aussi occupé par deux locataires de Sarah Weissbrot, deux jeunes filles récemment montées d’Auvergne travailler dans une grande compagnie d’assurances : Antoinette Védrines et Marion Astruc. Leur logement comporte deux pièces, chacune éclairée par une véronique. D’un côté, une cuisine-salle de bains-WC-placard à balais. De l’autre, une salle à manger-salon-chambre à coucher-vestibule. L’ensemble est à peine plus grand qu’une table de ping-pong. Il va de soi que cette exiguïté nécessite quelques règles de conduite. À commencer par l’interdiction absolue d’utiliser les toilettes dans la demi-heure précédant les repas. Même noyées sous la brise marine du Cap Horn ou les senteurs de pin des Landes en aérosols, il est des fragrances qui cohabitent mal avec les arômes culinaires ! Qu’à cela ne tienne, il s’agit là d’un détail quand on a vingt ans et que l’on découvre la capitale.

Retour dans la rue. Deux garçons coiffés de la kippa se sont arrêtés devant l’échoppe de Nikos, sourire aux lèvres. « Et l’histoire des trois commerçants, tu la connais ? » demande le premier à son compagnon avant d’enchaîner : « Trois boutiques de fringues sont juxtaposées sur le trottoir d’une rue marchande. Celle de gauche appartient à un goy nommé Dupond, celle de droite à un autre goy nommé Durand ; quant à celle du milieu, elle appartient à Lévy. En cette période de crise, les affaires sont dures : Dupond, la mort dans l’âme, se résout à afficher une remise de 20 % sur tout son stock. Durand est obligé de suivre : il annonce un rabais de 30 %. À ton avis, que fait Lévy ? » Mutisme du compagnon et réponse amusée de son ami : « Élémentaire, Schmock**, il placarde un grand panneau au-dessus de sa porte : Entrée principale des magasins ! »… 

21 rue des Rosiers, un immeuble ordinaire*** au cœur du Pletzl

* Commission chargée par le Beth Din (tribunal religieux) de délivrer aux commerces alimentaires le document certifiant que les produits vendus sont garantis cachers.

** Couillon, crétin, en yiddish. En général très péjoratif, ce mot est aussi utilisé de façon moqueuse entre copains. Autre signification de ce mot : pénis !

*** Un immeuble qui pourrait exister (et avec lui ses habitants, en l’occurrence purement imaginaires) si son emplacement n’était occupé par le débouché de la rue des Écouffes.

 

À lire également concernant la communauté juive  :

Les Juifs, grands absents de l’agriculture (avril 2016)

Musique klezmer : de Pitchi Poï à New York (avril 2011)

 

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Dessin au pochoir sur l’ancien restaurant Pitchi PoÏ

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43 réactions à cet article    


  • Rantanplan Rantanplan 19 janvier 2021 09:25

    Encore un article antisémite !


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 09:33

      Bonjour, Rantanplan

      « Antisémite » ???
      En quoi ?
      Bien que goy, j’ai toujours eu des affinités avec les Juifs et leur culture, notamment ashkénaze (ce qui ne m’a pas empêché d’avoir des amis séfarades).


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 09:36

      @ Rantamplan

      J’ajoute que la blague qui figure à la fin du texte m’a été racontée par un ami ashkénaze, artisan maroquinier rue Vieille-du-Temple.


    • Rantanplan Rantanplan 19 janvier 2021 09:36

      @Rantanplan

      Victor Pivert : Il a un cheveu, mais il est riche, riche comme moi, et catholique comme tout le monde !

      Salomon : Pas comme tout le monde, Monsieur ; parce que moi, par exemple, je suis juif.

      Victor Pivert, abasourdi, après quelques instants de silence. : Vous êtes juif ? Comment, Salomon, vous êtes juif ? (Salomon confirme d’un signe de tête.) Salomon est juif ! Oh !

      Salomon : Et mon oncle Jacob, qui arrive de New York, il est rabbin.

      Victor Pivert : Mais il est pas juif ?

      Salomon, légèrement amusé. : Ben si.

      Victor Pivert : Mais pas toute votre famille ?

      Salomon : Si !

      Victor Pivert, résigné. : ohlala... Écoutez, ça fait rien, je vous garde quand même.

       

      Les Aventures de Rabbi Jacob (1973)


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 09:48

      @ Rantanplan

      Ben oui. Et... ?

      L’un de mes ex-collègues, alors membre de l’excellent collectif de chant et de danse Kol Aviv faisait partie du groupe des danseurs qui entourait Rabbi Jacob dans la rue des Rosiers. smiley


    • troletbuse troletbuse 19 janvier 2021 10:21

      @Fergus
      Ca m’aurait étonné que vous n’ayez pas une connaissance qui connaît un tel qui connaît un tel ......  smiley


    • tonimarus45 19 janvier 2021 10:40

      @Fergus—Antisemite oui quand meme ,un peu ;; beaucoup ??? en effet ,celle du peuple elu qui loue selon votre conte, un « cagibi mansarde » et « un ensemble a peine plus grand qu’une table de ping/pong »" tout en haut de l’immeuble est une marchande de sommeil, une profiteuse de la pire espece ???????


    • tonimarus45 19 janvier 2021 10:44

      @troletbuse comment vous permettez vous( deuxieme degre) ???moi aussi je connais un danseur de ce balai.Et cela fait deux menteurs dont moi qui l’avoue et un autre qui nous prend pour des truffes


    • troletbuse troletbuse 19 janvier 2021 10:49

      @tonimarus
      Et moi, je connais quelqu’un qui connaît tout le monde, un peu comme Fergus.  smiley


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 11:37

      Bonjour, troletbuse

      Il se trouve que je connaissais bien le groupe Kol Aviv dont j’ai suivi le parcours des musiciens, et notamment le départ du clarinettiste Nano Peylet pour le groupe Bratsch (que j’ai vu à plusieurs reprises en concert) et celui de l’excellente chanteuse Talila, partie suivre Teddy Lasry et chanter en duo avec Ben Zimet (je les ai également vus en concert).

      Otez-moi d’un doute : vous avez bien rencontré quelques personnes d’horizons divers dans votre vie ? smiley 


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 11:43

      Bonjour, tonimarus45

      « celle du peuple elu qui loue selon votre conte, un « cagibi mansarde » et « un ensemble a peine plus grand qu’une table de ping/pong » » tout en haut de l’immeuble est une marchande de sommeil, une profiteuse de la pire espece ???????« 

      Ben non !!! J’ai moi-même habité avec mon épouse dans un deux-pièces de ce genre à Paris (quartier de la Butte-aux-Cailles). Et cela a également été le cas de mon fils dans le Marais et de ma belle-fille à Belleville. Bref, rien là d’extraordinaire.

      Les »marchands de sommeil" sont des gens qui louent des lieux non seulement exigus mais très souvent insalubres à des prix exorbitants !!!*

      Manifestement, vous n’êtes pas au fait des réalités de l’immobilier locatif parisien !


    • tonimarus45 19 janvier 2021 12:05

      @ Fergus -Et hop « tortillage du derriere pour faire droit ».Tellement salubre qu’il faut eviter d’utilser les toilettes demi heure avant d’aller prendre son repas.Et oui je sais qu’a paris de nombreux marchands de sommeil des profiteurs louent des appartements qui sans etre insalubre , compte tenu de leur exigute, « genre cagibi mansardei » ou « pas plus grands qu’une table de ping /pong » ne devrait au regard de la loi ne pas etre loues -C’est vrai qu’au regard de ce que certains du peuple elu font aux palestiniens ?????????


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 12:51

      @ tonimarus45

      Il y a dans la description de ce deux-pièces une dimension délibérément humoristique qui va manifestement échappé. J’ai donc échoué à faire sourire. Cela dit, ce n’est pas grave. smiley


    • tonimarus45 19 janvier 2021 14:57

      @Fergus-Et hop «  »retortillage du derriere pour faire droit«  » et alors qu’attirer votre attention sur ces locations partaient d’un bon sentiment ;;celui «  »« ami ??? »« fergus de vous eviter les foudres de la brigade de la »licra« qui veille a toute »« derive ????? »« certain humoriste en sait quelque chose ?? »licra" qui s’appelait tout autrement au debut de sa creation ????.Je suis for mari que vous n’ayez pas compris ma bonne intention ;;sis, si, si


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 15:25

      @ tonimarus45

      Je vous rassure, je n’ai rien à craindre de la Licra ni d’une quelconque association.


    • vesjem vesjem 19 janvier 2021 18:32

      @Fergus
      ce n’est pas toi qui as écrit cet article ; pas du tout ton style !


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 19:29

      Bonsoir, vesjem

      Ah bon ?
      J’en ai écrit une 1ère version en 2009 sur AgoraVox, et ce texte est lui-même tiré d’un roman que j’ai écrit il y a pas mal d’années et dont l’héroïne est l’une des deux Auvergnates du 5e étage. Cherche, et tu trouveras !  smiley


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 19:36

      @ vesjem

      Des styles, j’en ai d’ailleurs plusieurs  à mon modeste niveau , que j’utilise selon les circonstances et le public. smiley
      Celui-ci, par exemple :

      J’avais bien tactilé dans l’encaquement de l’urbatrain que mon coquin s’était armaturé la machinerie façon Bouygues. Forcément, ça m’avait chaviré les circuits et encanaillé le tréfonds. A peine encasbahutés dans notre achélem, je lui déverrouille le carter à roubignolles et, d’une palpeuse fébrile, je lui dégage le derrick. En bonne native de La Turlurette (Nièvre), je lui pompe le loukoum d’une becteuse gourmande. Soudain l’or blanc jaillit, aromatisé chouchen et coco. Tandis que je gastronome l’éjaculat, mon coquin me brancarde dans la galipetterie, m’horizontale sur la cramouillo-berlue et entreprend de me déconditionner. Dès que je suis apoilée, il me manocajole la laiterie, me patamodèle les amortisseurs et me bascopelote l’intérieur des bielles d’un expert paluchat. Puis il se penche sur mon atelier clandestin, avionrenifle dans le maquis et, d’une râpeuse avide, me gargamelle la commande centralisée. Je surtensionne. J’inondationne mes infrastructures. Je béante mes écoutilles. Mon coquin, l’obélisque abou-simbelisée un max, se porte alors sur ma grotte. Là, il m’agace la brèche, me titille l’érecto-jouisseur, puis me boustérise l’engin dans la fosse. Le Michel-Ange du radada existe, je l’ai rencontré ! 


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 19 janvier 2021 20:08

      @Fergus
      Sonts nazes tes tags, chez moi c’est plus sympa question contenu ,
      c’est de la revendication politique taguée genre...
       
      « Filme pas les keufs, caillasse les ! »
       
      T’a d’autres revendications que je ne puis évoquer ici vu la nature de leur contenu ...
       
      T’inquetes la modernitude va venir effacer définitivement ces reste de ce passé qui sentent la naphtaline,... une histoire de qq années désormais  smiley


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 20:45

      Bonsoir, Ouam

      Perso, je ne prétends à rien, ni au classicisme, ni à la modernité. J’écris pour le plaisir d’écrire, et je ne me prends pas le chou : il y a tant d’autres choses sympas dans la vie ! smiley


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 19 janvier 2021 20:52

      @Fergus
      salut à toi..
      ce que je voulais te dire avec ma remarque c’est que lorsque je te lis...
      parfois j’ai l’impression de ne pas vivre dans le meme pays !
      tu comprends ce que je veut t’expliquer ?
      à plus,


    • Fergus Fergus 19 janvier 2021 20:59

      @ Ouam

      Il y a des moments pour la détente, la culture, l’évasion, et des moments pour les luttes sociales et la sauvegarde des libertés. Ce n’est pas incompatible !



      • gruni gruni 19 janvier 2021 13:17

        Bonjour Fergus

        Tu as une belle imagination Fergus, mais quand même, avec « les bourses engorgées » tu y vas fort. smiley


        • Fergus Fergus 19 janvier 2021 13:44

          Bonjour, gruni

          Je parlais du portefeuille. smiley


        • marmor 19 janvier 2021 17:29

          Quel puits de science !!!! La vie de Fergus est un roman.... beaucoup de mensonges, mais tellement bien écrit que même lui y croit. Un phénomème, une pièce unique, comme le tableau du Caravage "Judith et Olopherne de Toulouse.....

          Vrai ? Faux ? Les experts dont je suis disent faux ( pas le tableau ) !!


          • Fergus Fergus 19 janvier 2021 17:49

            Bonjour, marmor

            « beaucoup de mensonges »

            Eh bien non, voyez-vous, marmor, je ne mens jamais dans mes écrits !!!
            Pour une raison simple : ce serait tellement puéril que je n’y prendrais pas le moindre plaisir.
            Et cela d’autant moins que, comme je l’ai déjà indiqué, j’écris avant tout pour moi-même afin de garder une trace d’évènements dont j’ai eu l’expérience ou que j’ai voulu commenter en rapport avec ladite expérience.

            Dès lors, votre commentaire est diffamatoire  !

            Ce qui m’amène à me poser des questions :
            Sur quoi dois-je mettre ce goût pour la diffamation ? Un ulcère à l’estomac qui vous pourrit la vie ? Si tel est le cas, je compatis à votre souffrance. 
            Ou bien la possible vacuité de votre existence ? Si tel est le cas, j’en suis sincèrement navré pour vous.

            Je vous souhaite une excellente soirée !


          • tonimarus45 19 janvier 2021 18:12

            @marmor---Ah bon concernant « fergus » vous aussi ???????


          • tonimarus45 19 janvier 2021 18:15

            @Fergus voyez je ne suis pas le seul ?????????Connaissez vous de menteurs qui avouent leur mensonge ??????????alors diffamatoire si cela est faux ,mais seulement dans ce cas


          • marmor 19 janvier 2021 18:28

            @Fergus
             j’écris avant tout pour moi-même 

            En effet, qui mieux que vous pour flatter votre égo en publiant des rêves . Très narcissique comme démarche. A propos de « diffamatoire » je pense que vous n’avez pas la bonne définition de la diffamation. Et non, ni vacuité ni ulcère, mais c’est si simple d’insulter pour vous défendre comme dirait Rosemarie.
            Franchement, j’envie votre vie si riche, si réussie, si pleine . Ecrivez un roman, prenez des notes très personnelles, pour garder des traces de ces evenements qui jonchent votre vie.... publier ici, c’est surtout pour nous informer de votre omniscience, de votre immense culture etc etc , donc de monter sur l’estrade, une autre façon de combler la vacuité ( j’aime bien ce mot que vous utilisez à mon encontre ! )


          • vesjem vesjem 19 janvier 2021 18:35

            @marmor
            c’est évidemment un copier/coller ; et c’est pire que mentir, c’est vol


          • Fergus Fergus 19 janvier 2021 19:38

            @ vesjem

            Vous formez décidément une belle paire avec Tonimarus45. Trop drôle !!!  smiley


          • marmor 19 janvier 2021 19:49

            He oui, je vois vite les faux nez. C’est comme quand je lui reproche de se retrouver en tête de gondole une heure après la parution de son article et qu’il répond « je n’y suis pour rien » c’est vrai, c’est sûrement la qualité de ses écrits, ouarf ouarf !!!!


          • marmor 19 janvier 2021 19:51

            C’était à l’attention de Tonimarus bien sûr !


          • Fergus Fergus 19 janvier 2021 19:54

            @ marmor

            Je le répète : « je n’y suis (effectivement) pour rien », ne vous en déplaise. Et pour cause : je ne connais aucun des fondateurs ni des gestionnaires du site !!! 


          • Fergus Fergus 19 janvier 2021 19:59

            Je vois que ce soir les pitbulls chassent en meute. Vraiment trop drôle ! Hélas pour vous, j’ai le cuir trop solide pour vos petites quenottes !  smiley


          • Fergus Fergus 20 janvier 2021 09:23

            Bonjour, Le Sudiste

            Excellent film, Les démons de Jésus ! Un régal.

            Il y a même Sarkzoy, interprété par Elie Semoun, le genre de mec dont le courage se mesure à la musculature de ses gardes du corps. Sans eux, rien, nada, nib : juste une coquille vide ! smiley


          • Fergus Fergus 21 janvier 2021 09:04

            Bonjour, Le Sudiste

            Ces scènes du film Les démons de Jésus sont d’excellents moments de cinéma. Evoquer ce film me donne envie de le revoir. smiley

            En revanche, je n’ai jamais vu Dans la tête du tueur.


          • vesjem vesjem 26 janvier 2021 14:48

            @Fergus
            il y a du bon sens dans ta phrase ; elle s’applique à toi,...la paire ?


          • hdelafonte 20 janvier 2021 17:52

            Dans mon souvenir (il y a plus de 30 ans), les séfarades étaient dans la rue des Ecouffes. Cette rue a complètement changé, et a perdu son côté populaire aujourd’hui...

            J’aime bien vous lire, Fergus, vous êtes l’un des rares « non binaires » sur ce site.

            Vous êtes pour moi la preuve vivante (et par l’exemple !) que l’on peut avoir un talent littéraire, une sensibilité, et pourtant verser dans la complaisance envers des idéologies vraiment nauséabondes, je m’explique.

            Quand dans votre précédent article, à un commentaire dont je cite un extrait : 

            « Maître Kleist : Je ne mets pas en cause le Juif de la rue, honnête boutiquier généralement, ni la bourgeoisie juive. Je dénonce la caste dirigeante et secrète de ce peuple. »

            (…) « Lorsque le sionisme cherche à faire croire au reste du monde que la conscience nationale des juifs trouverait satisfaction dans la création d’un État palestinien, les juifs dupent encore une fois les sots goïmes de la façon la plus patente. Ils n’ont pas du tout l’intention d’édifier en Palestine un État juif pour aller s’y fixer ; ils ont simplement en vue d’y établir l’organisation centrale de leur entreprise charlatanesque d’internationalisme universel 

            Vous répondez :

            Pour ce qui concerne Israël, je suis malheureusement d’accord avec la presque totalité de cette analyse. Excepté avec le propos de Khadafi.

            J’avoue que le bras m’en tombent ; Comment vous, qui avez manifestement fréquenté des juifs, pouvez-vous adhérer à cette logorrhée digne du protocole des sages de sion ?

            Finalement, c’est ce que je trouve intéressant dans Agoravox, de pouvoir observer « de visu » une convergence entre les idées d’extrême gauche et celles de l’extrême droite en France.

            Je me dis que malheureusement, en France, la place est mure pour les Soral et les Dieudonné, qui s’encanailleront avec la LFI, et à ça je préfère largement voter Macron.


            • Fergus Fergus 20 janvier 2021 19:13

              Bonsoir, hdelafonte

              Vous avez raison, la formule « la caste dirigeante et secrète de ce peuple » n’est pas pertinente car elle sous-entend l’existence d’un pouvoir occulte.

              Cela dit, je reste persuadé que la création de l’Etat d’Israël a été une faute politique internationale, même si j’ai longtemps été persuadé du contraire. Malgré mes doutes, je l’étais encore dans les années 90, lors de la période Rabin / Peres. Puis sont venus les colonisateurs-dépeceurs de la Palestine, et cela je ne l’ai jamais digéré.

              « Ils n’ont pas du tout l’intention d’édifier en Palestine un État juif pour aller s’y fixer ; ils ont simplement en vue d’y établir l’organisation centrale de leur entreprise charlatanesque d’internationalisme universel  »


              A mon grand regret, cette partie du commentaire m’avait échappé et j’en suis sincèrement navré tant il est grotesque et délibérément mensonger. Mon problème est qu’e, pressé par le temps, il m’arrive de lire certains commentaires un peu rapidement, au point d’en zapper des extraits. C’est ce qui s’est passé. Dès lors, je comprends votre réaction, en l’occurrence parfaitement justifiée. Je vous prie de bien vouloir excuser ma légèreté. Qui plus est, je m’engage sur le sujet à être beaucoup plus attentif.


            • hdelafonte 21 janvier 2021 01:18

              @Fergus

              Votre vision d’Israel s’accorde avec celle de nombreux antisémites, mais je ne souhaite pas polémiquer avec vous sur ce sujet. Vous êtes à votre place dans ce site. Juste un détail :vous dites « les colonisateurs de la Palestine », cette expression n’a pas de sens, car la Palestine est une invention (après la première guerre mondiale) d’autres colonisateur, français et anglais. Et donc si vous condamnez la création d’Israel, pourquoi ne condamnez-vous pas dans le même élan ce que les anglais et les français ont fait en colonisant cette terre et en l’appelant Palestine ? Pourquoi ne vous en prenez-vous pas également aux Ottomans, qui étaient là avant eux ? Pourquoi seulement les juifs ? vous trouvez que les autres ont fait mieux ? ouvrez les yeux sur ce que les pays arabes ont fait à leurs peuples.

              J’en resterai là, je regrette mais je ne suis pas à la retraite et j’ai du boulot (eh oui je bosse souvent la nuit smiley )

              Comme vous avez l’air de vous intéresser à l’histoire, je vous recommande un excellent bouquin sur la convergence entre extrême gauche et extrême droite, « le passé d’une illusion », de François Furet. Je vous recommande de le lire.


            • Fergus Fergus 21 janvier 2021 09:13

              Bonjour, hdelafonte

              « Votre vision d’Israel s’accorde avec celle de nombreux antisémites »

              Pas du tout, car je ne remets pas en cause l’existence de cette nation, ce qui n’aurait aucun sens de nos jours. Le problème que me pose Israël est avant tout lié : d’une part, à la manière dont est progressivement phagocytée la Cisjordanie par les installations de colonies ; d’autre part, au mépris des gouvernants pour les résolutions des Nations Unies.

              Pour ce qui est des actes commis par les Turcs et les dirigeants arabes, je suis d’accord avec vous.

              Merci pour votre conseil de lecture.

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