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Accueil du site > Tribune Libre > Anti-Loi El Khomri, ... Et ensuite ? La Révolution des 4 Jeudis (...)

Anti-Loi El Khomri, ... Et ensuite ? La Révolution des 4 Jeudis ?!

Mecredi 9 … ! Jeudi 17 … ! Jeudi 24 … ! Jeudi 31 Mars … !! Et ensuite ? En avant pour la Révolution des 4 Jeudis !!!!

L’idée de ce titre est naturellement venue, bien que sur le ton de la plaisanterie, à l'issue de la manif du 17 et de l'AG ayant décidé la manif du 24, pour ne pas relâcher la pression sur le gouvernement, en attendant la grande offensive sociale du 31 ... Il fait clairement allusion à l’expression traditionnelle qui désigne la réalisation d’un vœu utopique : la semaine des quatre jeudis… !

Bien entendu, nous ne considérons pas pour autant la Révolution comme une utopie… Mai 68 avait fait renaitre l’espoir d’une autre société, au moment où personne n’y croyait plus, et alors que la crise du capitalisme/impérialisme n’était encore qu’en gestation, et non perceptible des masses populaires occidentales.

Aujourd’hui la situation est inverse : plusieurs générations n’ont déjà connu, à des degrés diverses, que la crise … Pourtant l’essai non transformé de Mai 68, à cause non seulement des bureaucrates révisionnistes thoréziens , mais aussi et surtout des « leaders révolutionnaires » en fait opportunistes petits bourgeois et surtout désireux de liquider la cause pour quelques strapontins universitaires, administratifs ou politiciens, lèche bottes du système, à amené les vagues de luttes suivantes dans le mur de l’économisme et du réformisme. L’échec des luttes pour sauvegarder les retraites en est l’exemple le plus amer.

 

Dans la présente lutte ce mur se profile à l’horizon du 31 Mars... Pourtant, le Mercredi 9 Mars a brusquement réveillé la flamme de la contestation sociale qui couvait sous la braise du mécontentement populaire, et qui paraissait jusque là étouffée sous les cendres de l'échec du mouvement pour la défense des retraites.

Après le million de signatures, objectif encore totalement improbable il y a seulement quelques semaines, la concrétisation de ce fait acquis, dans la rue, remet en question le rapport de forces concernant l'avenir de cette loi inique.

Ce retour brutal aux rapports sociaux du 19ème siècle, brutal mais concocté en douce dans les couloirs des ministère avec la potion "multiculturelle" El Khomri pour faire avaler la pilule amère, n'a pu s'effectuer comme prévu avec la complicité des syndicats collabos et de ceux qui voulaient profiter de l'occasion pour surenchérir dans la négociation, mais simplement sur le prix de leur trahison ...

Débordées par leur propre base, lassée de ces palinodies, les bureaucraties syndicales avaient bien entendu entrepris de "soutenir" et d'"encadrer" le mouvement de la jeunesse ... Mais pour qu'une récupération soit efficace, il faut qu'elle ne soit pas trop voyante ... Le mouvement de la jeunesse conserve donc la place de tête de manif dans ces premiers cortèges.

 

Et avec la jeunesse, rien ne se passe exactement comme prévu, ce qui est peut-être, aussi, la marque des évènements significatifs de l'Histoire... !

A Lyon, le 9 Mars, lorsqu'en fin de parcours elle tourne le coin de la Place Jean Macé, qui s’ouvrait, vide, comme un tremplin offert à son élan, la jeunesse se découvre instinctivement un nouveau pouvoir, fondé sur le rapport de force qu'elle vient de créer par se présence massive dans la rue. 

Si la place était vide, c'était évidemment pour faciliter la dispersion de la foule, notamment vers les accès aux transports urbains.

Mais comme la nature a horreur du vide, la jeunesse improvise aussitôt un slogan propre à le combler :

 « On est nombreux, on fait c’qu’on veut !! »

Mais le grand vide de cette Place Jean Macé n'en est pas moins dans l'axe de l'Avenue Jaurès, qui ramène au centre et à tous les quartiers "stratégiques" de Lyon ...

Plus que jamais d’actu, et carrément de circonstances, en l’occurrence, un autre slogan s'est immédiatement imposé, dans une combinaison fort dynamique avec le premier :

  « On s’arrête pas, on continue le combat ! »

Manifestement quelque peu désorganisée par ce nouveau départ aussi massif qu'imprévu, la police ne put intervenir efficacement dans cette configuration des lieux et de la foule, et se replie de plus en plus loin sur l'avenue, dans la vaine attente d'une dispersion. Bloquant l'accès à la préfecture, elle laisse le cortège se reformer en direction de Bellecour, Place la plus "centrale" de Lyon, mais sur l'autre rive du Rhône.

Après une deuxième tentative, sur la Place du Pont, plus violente, pour isoler et disperser l'avant-garde qui s'était effectivement portée trop loin en avant, elle ne put empêcher le cortège de se regrouper à nouveau et d'atteindre enfin la Place Bellecour, d'où le cortège était initialement parti, en longeant le Rhône.

Malgré la pluie glaciale qui avait déjà refroidi fortement l'ambiance, il faudra à la police encore plus d'une heure et beaucoup de violences pour dégager totalement la Place.

A quoi bon cet acharnement, s'il s'agissait seulement de revenir à son point de départ ?

Dès lors qu'elle se retrouva en "liberté" presque totale, ce que l'on peut appeler la "deuxième manif" se mit à débattre spontanément de ses objectifs à mesure de son avancée impressionnante...

 

La Préfecture, puis le Siège du PS, paraissaient attirer les suffrages, même si le rapport de force ne le permettait pas vraiment ... Objectifs révélateurs de l'importance du discrédit de ce pouvoir d'état dans la jeunesse...

Mais finalement, réoccuper et tenir la Place Bellecour avait déjà, pour certains, à peine plus âgés, un sens symbolique en mémoire des répressions passées violentes d'autres luttes sociales où le rapport de force était moins favorable...

Mais ce qui est évidemment remarquable, c'est que l'état d'esprit, au cours de cette "deuxième manif", était bien différent de la première partie, et reflétait une volonté farouche d'émancipation, d'autonomie et de rejet des manipulations par les bureaucraties ...

En ce sens, la fermeture de ce quadrilatère urbain n'était pas vraiment celle d'une boucle, mais restait en fait ouverte sur l'avenir, plutôt à la manière philosophique d'une spirale dialectique... Quadrature de la Spirale ... ?

 

C'était déjà presque, sur le terrain, une leçon de philo prolétarienne, telle que Georges Politzer tentait de l'enseigner, il y a fort longtemps, dans la première "Université Ouvrière" qu'il avait fondé, et qui était réellement ouverte à tous, quel que soit le niveau de départ, parfois très faible. (Rien à voir avec ses succédanés ultérieurs et actuels...) : 

« Si nous examinons d’un peu plus près le processus (…), nous voyons que la pomme est le résultat d’un enchaînement de processus. D’où vient la pomme ? La pomme vient de l’arbre. D’où vient l’arbre ? De la pomme. Nous pouvons donc penser que nous avons là un cercle vicieux dans lequel nous tournons pour revenir toujours au même point. (…)… »

Mais en réalité :

« …Nous n’avons donc pas un cercle, comme les apparences tendaient à le faire penser, mais un processus de développement que nous appellerons un développement historique. L’histoire montre que le temps ne passe pas sans laisser de trace. Le temps passe, mais ce ne sont pas les mêmes développements qui reviennent. Le monde, la nature, la société constituent un développement qui est historique, un développement qu’en langage philosophique on appelle « en spirale ». »

  Georges Politzer
 « Principes élémentaires de philosophie »
 (Philosophe, fondateur de l’Université Ouvrière 
 Résistant, assassiné par les nazis en 1942.)

Comme on l'a compris, depuis son nouveau départ de la Place Jean Macé, la manifestation lyonnaise a pris réellement un tour de libération. Et même si, après avoir cherché sa route en fonction du rapport de force incertain avec la police, elle est finalement retourné Place Bellecour, d’où elle était partie, c’est après avoir fait l’expérience que tant que le rapport de force est favorable, il reste possible d’avancer, même s’il reste à bien choisir la voie …

Pour ceux qui s’en souviendront, pour la jeunesse qui a fait là une expérience marquante, c’était encore , sur le terrain, une boucle, certes, mais déjà en spirale ascendante.

Mais pour le pouvoir aussi, ce fut une leçon concernant la capacité de développement de cette lutte, et pout lui, le début d'une escalade dans la répression, derrière les discours réducteurs sur l'ampleur du mouvement.

C'est pourquoi le 17 Mars ce fut, et à Lyon sans doute encore plus qu' ailleurs, une manif sous haute surveillance policière !!

Suite à l’escapade de la manif du 9, le pouvoir y avait prévu un quadrillage extensif de tout le parcours, un suivi « serré de près » et le renfort de grilles pour protéger la préfecture !! In fine, une tentative pour repartir de la Place Guichard tournera court, mais aboutira néanmoins à une AG exceptionnelle sur la Place elle-même, décidant d’une prochaine manif le Jeudi 24 Mars, pour maintenir la pression sur le pouvoir, jusqu’à la grande manif interprofessionnelle, intersyndicale, travailleurs, chômeurs et étudiants réunis dans un même combat contre la loi El Khomri, le Jeudi 31 Mars !!

 

 

Mais même canalisée ainsi la manifestation a permis à la jeunesse d’exprimer à nouveau, et peut-être encore avec plus de force quant à l'avenir, sa détermination à combattre ce projet de loi ultra rétrograde et même à rejeter le modèle de société qu’il implique, pour leur futur proche et pour les générations à venir !

"Loi El Khomri, Précarité à vie, Cette société là, On en veut pas !"

Comprendre le choix de société que ce projet implique, c'est déjà poser la question d'une alternative.

Si ce projet de loi apparait de plus en plus clairement comme la goutte d'eau qui a fait déborder le vase du ressentiment populaire, il est aussi le révélateur de la boue obscurantiste et nauséabonde que le pouvoir remue en son fond pour tenter de sauver un système en crise chronique et qui, loin de s'assainir, vacille de plus en plus sur cette base putride.

 

Pour l'instant, si l'alternative n'est pas encore clairement tracée, cette lutte sociale est déjà un mouvement de masse qui unit les générations pour barrer la route à un retour vers une politique économique et sociale ramenant les rapports sociaux à ce qu’ils étaient à la fin du 19ème siècle !

Et pourtant c’était l’époque où le progrès technique aidant, l’humanité ne pouvait qu’espérer en une amélioration radicale par l’avènement d’une société socialiste universelle, balayant la misère …, comme l’exprimait la grande Louise Michel, dans « L’Ère Nouvelle » … ( https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/01/01/lere-nouvelle-de-louise-michel-1887/  )

 Et de plus, non seulement ce nouveau mouvement unit les générations, mais il rappelle aux anciens leur tentative révolutionnaire de Mai 68, et d’autant plus concrètement que cette mémoire s’incarne à la fois dans les slogans et dans la pratique démocratique des AG, comme ce fut le cas place Guichard, en dépit de la présence, puis de la répression policière !

 

 Malgré l’intimidation, puis la répression, l’AG s’est prolongée à l’intérieur de la Bourse du Travail, pour préciser l’organisation de la prochaine manif importante, du Jeudi 24 Mars, qui prendra son départ Place Bellecour à 13 heures.

Rappelons qu’une manif encore plus importante est prévue, à l’échelle nationale, le Jeudi 31 Mars … Elle pourrait être un tournant décisif dans cette lutte, à la fin d’un mois de Mars prometteur en termes de Résistance…

Et ensuite ? La Révolution des 4 Jeudis, serait-on tenté d’écrire … Reste à l’écrire sur le terrain et dans l’Histoire !!

Pour endiguer ce mouvement et briser cette vague montante, le pouvoir s'affaire fébrilement à construire, avec l'aide des bureaucraties syndicales réformistes et kollabos, à des degrés diverses, le mur de la "négociation" sur lequel il espère bien la voir échouer comme tant de précédentes.

Dans la présente lutte ce mur se profile donc à l’horizon du 31 Mars...

Pourtant, céder sur la loi EL Khomri, c’est un billet sans retour pour l’obscurantisme social du 19ème siècle. Un voyage dans le temps dont on se passerait bien.

L’idée d’une Révolution Socialiste Prolétarienne, dans ces conditions, redevient une idée d’avenir, qu’elle n’a jamais cessé d’être, en réalité, seulement enfouie sous les mensonges de la propagande anticommuniste forcenée de la bourgeoisie, aidée en cela par toutes les factions idéalistes petites bourgeoises, incapables d’assumer la responsabilité de reprendre en main l’outil Marxiste-Léniniste pour comprendre la réalité du monde actuel et ouvrir une voie politique à la fois réellement nouvelle et s’appuyant sur un bilan lucide de l’expérience passée du mouvement ouvrier.

La négociation, dans la lutte sociale, peut, selon les circonstances concrètes, rester un moyen utile, lorsque les objectifs sont clairement définis et que le rapport de force permet une avancée réelle sur les revendications immédiates.

Dans le cas de la loi El Khomri, il n'y a rien à négocier. Le retrait s'impose, comme seule nécessité.

La question fondamentale de l'avenir social, posée bien involontairement par le pouvoir comme une provocation plus que comme une interrogation, demeure.

On sait, désormais, ce pouvoir pseudo-"socialiste" incapable de la résoudre.

Luniterre

 

 

 

 

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Sources de l'article :

 

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/03/20/mercredi-9-jeudi-17-jeudi-24-jeudi-31-mars-et-ensuite-en-avant-pour-la-revolution-des-4-jeudis-nouvelle-edition/

 

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/03/18/mercredi-9-jeudi-17-jeudi-24-jeudi-31-mars-en-avant-pour-la-revolution-des-4-jeudis/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/03/11/lyon-libere-quadrature-de-la-spirale-un-peu-de-philo-proletarienne/

 

https://solydairinfo.wordpress.com/2016/03/18/loi-el-khomri-precarite-a-vie-cette-societe-la-on-en-veut-pas/

 

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26 réactions à cet article    


  • Spartacus Lequidam Spartacus 21 mars 2016 10:49

    Mon pauv’ monsieur....

    Vous critiquez les « pseudos-socialistes »

    Mais quand on fait partie de « pseudo-syndicats ? »

    La CGT qui gère le comité d’établissement SNCF de la région de Metz-Nancy après avoir signé 184 contrats à durée déterminée (CDD) en douze ans vient de se faire condamner aux prud’homme.

    Les voir se trémousser en « révolutionnaires » manipulateurs de jeunes contre le vil marché libre et les CDD qui les attendent......Sic !....

    Allez les amis vous reprendrez bien des p’tits fours. Aujourd’hui on ferme les bureaux au public à 12h au lieu de 17h. 

    Y’a un pot pour le départ de Denis, le chef de service.....

    • kalachnikov lermontov 21 mars 2016 10:56

      @ Spartacus

      Qu’est-ce que t’es là encore à jacasser, toi, le zélote de Pinochet ? Cours faire tes bagages !


    • tonimarus45 21 mars 2016 11:09

      @Spartacus—Tiens donc ces meme prudhomes que vous vouez par ailleurs aux gemonies auraient t’elles fait du bon boulot..Cela depend les employeurs qu’elle comdamne me direz vous non ??????Ceux que vous defendez, c’est pas bien, les autres c’est bien ;ben voyons ????


    • placide21 21 mars 2016 11:11

      @lermontov
       Les gauchistes : pacifistes par lâcheté,humanistes avec l’argent des autres, ils ne cassent rien ; sauf lors des manifs à l’abri de la meute.


    • Luniterre Luniterre 21 mars 2016 11:29

      @Spartacus

      Il y a, certes, trop de syndicalistes bureaucrates, mais tous ne le sont pas, et notamment ceux qui subissent la répression, comme les « Goodyear ». Ce sont ceux-là qui représentent le mouvement social et dont il faut être solidaires, pour défendre nos droits sociaux les plus élémentaires, actuellement remis en cause par le pouvoir, au service du capitalisme.

      Luniterre


    • Gasty Gasty 21 mars 2016 11:59

      @Spartacus

      Comprend pas spartacus, à vous entendre à longueur de commentaires, vous devriez pourtant etre solidaire de ce genre de pratique. Or vous condamnez avec vigueur la CGT, mais pas le responsable du CE.
      Vous vous rappelez de Jacques Crozemarie et de l’ARC ? Que diriez-vous de tous ceux qui étaient à l’ARC ? J’aimerais bien savoir...


    • Spartacus Lequidam Spartacus 21 mars 2016 12:53

      @Luniterre

      Les Goodyears ? Des gens qui travaillaient 3 heures par jours ?

      Et arrêtez ces mots gauchistes à la con « sôôôôôlidarité »,« sôôôôcial », les prises d’otages ne sont jamais des actes de solidarité ou sociaux.
      Staline, Pol Pot et la CGT sont connus pour être très « solidaires » et « sociaux ».
      Et arrêtez de vous approprier le mot « social »...Ça en devient ridicule.
      Chez les gauchistes « sôôôcial » s’associe très bien avec les coercitions, les taxes, les prises d’otage et les privilèges.

      les « droits sociaux » c’est un joyeux concept de l’iniquité et la discrimination corporatiste.
      Un droit est un droit. POINT. Il doit être équitable, et surement pas un régime d’exception catégoriel pour des castes d’états.

      Et vouloir un droit supérieur aux autres ou son voisin n’est que de la revendication de caste.
      Vous devriez faire comme les syndicats Italiens qui ont réclamé la fin des statuts...
      Au moins les syndicalistes ne se sont pas fait acheté par des statuts et des avantages. Aucun équivalent de la CGT en Italie  ne réclame plus de droit pour lui que pour les autres....
      Le syndicalisme Français est une honte. Politisé de marxistes, de caste statutaire, ils se croient des gens qu’ils ne sont pas. Des petits bourgeois décalés et resté à Zola à l’emploi à vie ne représentent en rien le secteur marchand.

    • tonimarus45 21 mars 2016 13:19

      @Spartacus— a mince le syndicat«  »merdef« est marxixte ;;car c’est bien un syndicat français.NON ???.La cfdt est ausi marxiste ???

      Je pense que votre cas releve de la psychiatrie ??Si non que voudriez vous comme syndicat ??? des syndicats qui accepptent que les ouvriers soient »«  »taillables et corveables a merci«  »

    • Robert GIL Robert GIL 22 mars 2016 08:40

      @Spartacus
      bouffon !
      En 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient
      10 jours de travail par salarié .En 2012, ils en représentent 45 jours soit,4,5 fois de plus, soit l’équivalent de 9 semaines de congé, et aujourd’hui …qui a la réponse ?


    • Robert GIL Robert GIL 22 mars 2016 13:34

      @Spartacus
      bouffons ! les generations futur payeront les 250 milliards annuel que l’on donnent sans contrepartie au medef et ce n’est que la partie visible de l’iceberg : En 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient 10 jours de travail par salarié .En 2012, ils en représentent 45 jours soit,4,5 fois de plus, soit l’équivalent de 9 semaines de congé, et aujourd’hui …qui a la réponse ?


    • Auxi 22 mars 2016 15:21

      @Spartagugusse


      Spartagugusse, prends tes gouttes, les cachets bleus du docteur et file dans ta chambre avec les matelas sur les murs ! C’est un site pour adultes, ici, tu n’as rien à y faire.

    • jaja jaja 21 mars 2016 11:52

      Ce qui sera décisif pour contrer ce gouvernement PS-Médef c’est la jeunesse elle-même et non les organisations syndicales ou politiques...
      Que l’exemple de ce lycée du Blanc-Mesnil (93) se généralise partout et ce sera gagné... on alors pourra même envisager d’aller plus loin que le simple retrait du projet de loi-travail du gouvernement Hollande !!!

      « Blocus contre la loi travail au Blanc Mesnil
      Publié le 20 mars 2016 

      Les lycéens du lycée Mozart, très motivés, ont bloqué leur lycée pendant 48h.

      Une partie des enseignants ont décidé de se mettre en grève jeudi 17 mars et ont distribué un tract mercredi pour expliquer les raisons de leur grève. Le jeudi les lycéens ont bloqué le lycée dès 8h et participé à l’ensemble des manifestations.

      Aujourd’hui [vendredi 18 mars] les lycéens ont continué le mouvement en bloquant dès le matin. Les enseignants n’étaient plus grévistes mais ont décidé de les soutenir : "Ce vendredi 18 mars 2016, comme de très nombreux lycéens en France, les élèves du lycée Mozart ont suivi le mot d’ordre de mobilisation et reconduit le blocus entamé le jeudi 17mars, jour de grève et de manifestations contre la loi travail. Ils demandent le retrait intégral de cette loi. Nous comprenons et partageons leur colère. Nous enseignants du lycée Mozart, réunis en assemblée générale ce jour à 9h, avons décidé de soutenir l’action de nos élèves inscrite dans un mouvement de contestation collectif. Tant que le lycée sera bloqué massivement, nous ne prendrons pas les élèves car il nous est impossible d’assurer les cours dans des conditions normales."

      Les lycéens ont manifesté jusqu’à la mairie (de droite) qui leur a opposé une fin de non recevoir au motif qu’elle approuvait la loi.
      Souhaitons que le mouvement se propage dans le département. »

      Le jeudi 24 mars journée blocus - manifestations partout en France... toutes et tous aux côtés des jeunes !


      • gogoRat gogoRat 21 mars 2016 18:18

        « On lâche rien !! »

         « La république se prostitue »


        • gogoRat gogoRat 21 mars 2016 18:25

          .... autre angle de vue :
            « Un autre monde : on n’a pas l’choix »


        • gogoRat gogoRat 21 mars 2016 19:19

           ... ce qui n’empêche pas de s’inscrire en faux contre cette mascarade à la peau dure qui a déjà produit tant de ravages :
           ------
          « Révolution Socialiste Prolétarienne »
           >>> [ pathétique ! non, pas question d’en rire - bien trop affligeant]
          ... , dans ces conditions, redevient une idée d’avenir,
           >>> 
          [ qui ose encore ’jouer’ de cette rhétorique ? qui dit ’idée d’avenir’ au lieu de ’illusionnisme manipulatoire’ afin d’abuser et exploiter des crédulités confiantes ! ]
           qu’elle n’a jamais cessé d’être, en réalité, seulement enfouie sous les mensonges de la propagande anticommuniste forcenée de la bourgeoisie,
          >>> 
          [ Comme s’il était impossible d’avoir constaté des ’bourgeoisies’ communistes, expertes en propagande ! ]
          aidée en cela par toutes les factions idéalistes petites bourgeoises, incapables d’assumer la responsabilité de reprendre en main l’outil Marxiste-Léniniste pour comprendre la réalité du monde actuel et ouvrir une voie politique à la fois réellement nouvelle et s’appuyant sur un bilan lucide de l’expérience passée du mouvement ouvrier.« 
          >>>  ------

           Si c’était vraiment là le rêve, la rêvolution espérée, notre ’jeunesse’ et notre monde seraient bien à plaindre ! Une rêvolution pour une alternance supplémentaire alors ? Un changement pour que rien ne change de cet ectoplasme de citoyenneté réduite à un positionnement binaire entre gentils »ouvriers« contre méchants non-ouvriers-donc-méchants-kapitalistes ?!
           

          • retrouver ce passage :
             »A son retour d’URSS Russell ne place plus aucun espoir dans l’expérience qui s’y déroule et avec une exceptionnelle lucidité de la part de quelqu’un qui était allé voir cette expérience avec sympathie, il en notera les aspects négatifs et dangereux – ce qui donnera le célèbre Théorie et pratique du bolchevisme en 1920. 
            [...]
            Comme le dit Russell  : « les grands innovateurs dans le domaine de l’éthique n’ont pas été ceux qui savaient mieux que les autres, ils étaient ceux qui désiraient davantage [...] ceux qui avaient des désirs plus impersonnels et à portée plus universelle [...] tous ont traité le bien comme quelque chose que tous les hommes peuvent également goûter ». « 

           

          Ce n’est pas un changement de statut, de positions sociales individuelles (accessibles par une soit-disant ’égalité-des-chances’ ) que nous devons réaliser.. C’est un changement d’équilibre et de dynamique .
           Pour ce faire, il ne suffira pas d’une bouffée d’humeur, une bonne fois pour toutes :
           le »sapere aude" souhaité au sciècle des Lumières nécessite, en permanence, de l’huile de coude ( En comprenant bien toutefois que ce qui consomme le plus de sucre, donc d’énergie, dans notre corps, ce sont les neurones, avant les muscles. De même que le présent site web nécessite une maintenance, s’appuyant elle-même sur la maintenance de millions de lignes de code à des des niveux informatiques graduellement encapsulés ... )
           
           
           Qui aura fait l’effort de comprendre le potentiel révolutionnairement démocratique d’un possible dispositif permanent de cahiers de doléances ?

        • Le421... Refuznik !! Le421 21 mars 2016 19:30

          Aujourd’hui la situation est inverse : plusieurs générations n’ont déjà connu, à des degrés diverses, que la crise...

          La crise, la crise !!

          Pas pour tout le monde, je vous rassure.

          En plus, notez bien que la France vote à droite massivement et je ne crois pas que ce soit le bord politique des sans le sou.
          Vous avez dit « la crise » ??

          Une bonne excuse pour faire avaler bien des couleuvres.
          Et comme les gens ne pensent qu’à s’abrutir à grand coup de smartphone, Facebook et autre Jean-Pierre Pernaut...
          Plus con ?? Tu meurs...


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 mars 2016 10:54

            @Le421
            Où voyez vous que la France vote à Droite ? La moitié des électeurs ne va plus voter.
            L’autre moitié ne va voter que pour empêcher le FN de gagner au 2e tour.


            Aux dernières élections partielles, on aurait pu penser que les électeurs allaient se déplacer pour voter massivement pour la Gauche de la Gauche. Nada, wallou, rien du tout !
            Seuls 33% des électeurs se sont déplacés au 1er tour, et pas pour voter massivement pour les candidats dits « de la Vraie Gauche ». De quoi peut-être se poser des questions ?? 

          • franc tireur 22 mars 2016 01:53

            warf, les gamins croient que ce sont eux qui ont fait plié le gouvernement alors que des le depart flamby -l’homme qui craint plus la cgt que daesh- avait décidé de lacher du lest.

            ces manifs etaient bien moins impressionnantes que celles contre le cpe ,la jeunesse bien plus divisée. 
            ah si un jour les gamins -hélas par nature influencable- pouvait defiler pour de vraies causes et non pas larbiner pour les trotskistes .

            • lloreen 22 mars 2016 08:28

              Depuis le 18 juin 2015, un conseil national de transition s’ est crée en France pour que tous ceux qui veulent un réel changement puissent personnellement s’ impliquer.
              http://www.conseilnational.fr/


              • beo111 beo111 22 mars 2016 09:41

                J’avais lu dans le journal 20 minutes qu’il y aura une réunion inter-ministérielle le jeudi 24 mars au sujet du projet de loi. En tant que contribuable je considère que c’est un scandale car le gouvernement, payé avec mes impôts, doit agir dans le cadre défini par la représentation nationale, bref, les lois, et ne surtout pas chercher à changer le cadre légal, il n’a pas la légitimé pour cela. C’est une affaire de séparation des pouvoirs exécutif/législatif, ce qui est très important en démocratie.


                Diriger la puissance publique n’est décidément pas suffisant pour ces tarés assoiffés de pouvoir. Plus ils en ont, plus ils en veulent, ce sont des drogués.

                Aussi, s’il est prévu une manifestation citoyenne devant le lieu de cette réunion je veux bien m’y rendre.

                • Luniterre Luniterre 22 mars 2016 10:31

                  @beo111

                  Des manifs sont prévues le 24, à Lyon, mais aussi dans les autres régions ...

                  Se renseigner auprès des sites locaux ...

                  Je pense que la plupart des UD CGT continuent à soutenir le mouvement, et donc, peuvent communiquer les infos à ce sujet.

                  Malgré ses défauts, ce syndicat reste une pépinière de la lutte sociale.

                  Mais FO est également assez combattive sur cet objectif essentiel.

                  Pas de sectarisme dans cette lutte.

                  Luniterre


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 mars 2016 10:46

                  @Luniterre
                  Vous avez autant d’illusions sur les syndicats, que sur Mai 68 et sur le gouvernement... Je ne parle pas de la base des syndicats, qui se bat comme elle peut, souvent de manière désespérée. 


                  Les directions syndicales sont toutes (sauf S.U.D) affiliées à la Confédération européenne des syndicats, financée par Bruxelles et qui a approuvé les Traités de Maastricht, Lisbonne et s’est opposée au référendum en Grèce. La CES est un outil de soumission à l’ UE.

                   La CES défend un truc auquel plus personne de censé ne croit :« l’ Europe sociale à la St Glinglin »

                  Ce qui manque en France, c’est un syndicat qui explique où se trouvent les vrais pouvoirs de décision et qui veuille sortir de l’ Union européenne, comme le Syndicat anglais des Transports.

                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 mars 2016 10:32

                  Quand le début d’un raisonnement est foireux, on ne voit pas bien comment la suite peut tenir la route...

                  1- Mai 68 : « l’essai non transformé de Mai 68 ».
                  Ou bien, une révolution colorée pour faire partir De Gaulle ?
                  «  Le Mai 68 dont les médias n’ont pas voulu parler » 


                  2- « Ce retour brutal aux rapports sociaux du 19ème siècle, brutal mais concocté en douce dans les couloirs des ministères ». Comme si les gouvernements européens pouvaient décider sur le plan économique ? « La réforme du marché du travail est la conséquence directe de l’appartenance à l’ Union européenne ».

                  La France, dans l’ Union européenne ne peut plus défendre l’intérêt général. Si l’auteur veut garder le modèle social français et éviter TAFTA, il urge de se rassembler pour sortir de l’Union européenne. Plus nous y restons, plus cela nous coûtera cher.

                  PS : « Bruxelles exige de nouvelles réformes ambitieuses en France »


                  • Luniterre Luniterre 23 mars 2016 09:56

                    @Fifi Brind_acier

                    Bonjour,

                    Je n’ai pu vous répondre plus tôt, car en dehors des blogs je dois aussi bosser pour survivre, bien que supposément « retraité »... (actuellement, 585 eu/mois !)

                    En deux mots et pour l’essentiel, dans le contexte actuel de « mondialisation » impérialiste, il ne peut y avoir d’indépendance nationale sans rupture avec le capitalisme,qui est à la base de ce phénomène.
                    D’où la nécessité d’une révolution socialiste, qu’elle qu’en soit la forme. Le mieux est qu’elle unisse le plus de couches populaires possibles, sur une base de démocratie populaire qui reste à redéfinir à la fois en fonction de l’expérience passée et de l’évolution du monde actuel. La démocratie participative, à la base, doit donc en être le fondement. Elle est déjà en œuvre dans le mouvement actuel, avec le gros handicap qu’elle n’a pas encore trouvé de cohérence politique.

                    Je ne compte évidemment pas sur les directions syndicales pour la lui donner et c’est suffisamment clair dans l’article. Mais la base, précisément, compte aussi, et c’est clair dans le texte, également.

                    Actuellement, dans ce mouvement, les directions CGT et FO ne s’y opposent pas (ou pas encore...) et c’est aussi un élément concret dont il faut, de manière pragmatique, tenir compte !

                    Luniterre


                  • CN46400 CN46400 23 mars 2016 08:28

                     Encore un article sur la loi El Khomri qui traite des effets mais pas des causes. En Occident les taux de profit sont à des niveau incompatibles avec la poursuite du développement normal du capitalisme. Alors que, jusqu’à présent, celui-ci était capable de restaurer ce taux en inventant les produits ou services nouveaux qui, pour un temps, ramenait ce taux vers les deux chiffres, il n’arrive plus, même en boostant l’exploitation des prolos, à se relancer durablement. On spécule sur des taux inférieurs à 5% dans le meilleurs des cas et souvent à moins de 1%. Bref, le capitalisme n’a plus d’avenir en Occident !

                     Au passage, les critiques de la loi El Khomri, négligent souvent les objectifs réels recherchés, à savoir la baisse globale du prix de la force de travail en développant massivement un chômage partiel pour, à la fois rendre celui-ci moins douloureux pour ceux, toujours plus nombreux, qui y seraient soumis, toute en maintenant son efficacité sur la baisse des coûts salariaux, rôle reconnu, depuis toujours, à « l’armée des chômeurs » (KM)
                     Il faut donc envisager la fin de ce système qui a accumulé tant de savoir, et de savoir faire, qu’il convient de récupérer pour les mettre, enfin, au service de tous. Bien sûr, il doit être tenu compte de toutes les expériences qui ont échouées, souvent parceque le capital accumulé était insuffisant, et que si le pouvoir politique est essentiel, il ne peut, pour changer la société, utiliser les moyens qui n’existent pas. Pour ma part je regarde, les proposition de Bernard Friot (salaire garanti, mutualisation des moyens de production..) avec intérêts. 

                    • sanscervo (---.---.69.130) 28 mai 2016 20:06

                      super profitez en pour bruler des pneus pour preserver votre avenir et celui de vos enfants :
                      bande d’ abrutis sans cerveau !

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