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Accueil du site > Culture & Loisirs > Parodie > Une découverte révolutionnaire pour l’environnement

Une découverte révolutionnaire pour l’environnement

L’humanité a jusqu’ici triomphé des défis que la Nature lui a lancés. Il semble qu’une fois encore la Science doive permettre de résoudre les problèmes environnementaux qui se posent à nous.

Le principal risque actuel sur l’environnement est l’augmentation dans l’atmosphère de la proportion de gaz carbonique (CO2). Elle pourrait, en empêchant le rayonnement infrarouge d’en ressortir, causer un réchauffement global. Le CO2 provient surtout de la production d’énergie par combustion.

Pour réduire la teneur en CO2 de l’atmosphère, il est logique d’envisager de "l’attraper". On peut imaginer le capter "à la source" à l’endroit où il est produit. Mais ces lieux de production sont innombrables : il y a par exemple aujourd’hui une centaine de millions d’automobiles. Et cela permettrait au mieux de réduire la production, pas de diminuer l’excès.

On peut alors envisager de le puiser directement dans l’atmosphère. Mais les dispositifs adéquats vont consommer de l’énergie, ainsi que leur fabrication et recyclage, ce qui émet du CO2. Ils risquent d’être une source de nuisances sonores et visuelles, voire de pollution. Vue la grande quantité de CO2 que l’on envisage de récupérer, il faudra sans doute, pour en limiter le volume, le stocker sous forte pression, ce qui consomme de l’énergie, et crée un risque de fuite accidentelle dangereuse. Pour toutes ces raisons, la plupart des dispositifs envisagés jusqu’ici sont peu efficaces en termes de bilan CO2.

Et c’est là qu’intervient l’invention à proprement parler révolutionnaire de la société ACME. Il s’agit en un mot d’un dispositif de captage dont ni la fabrication, ni le fonctionnement, ni le recyclage n’impliquent la production de CO2, qui ne crée pas de nuisance sonore ni de pollution connue, et qui n’implique pas le stockage sous pression. En un mot, cette invention stupéfiante élimine tous les défauts de tous les dispositifs actuels.

Agoravox est fier de révéler en avant-première à ses lecteurs quelques informations exclusives sur le fonctionnement de ce dispositif, bien entendues toutes couvertes par les nombreux brevets que la société ACME a pris sur l’ensemble des éléments innovants.

L’idée du procédé est d’inverser la réaction de combustion, c’est à dire de provoquer une réaction chimique qui transforme le mélange (gaz carbonique/eau) en un mélange (sucres/oxygène), les sucres étant parmi les molécules réductrices les plus simples que l’on puisse produire. L’oxygène dégagé peut être librement rejeté dans l’atmosphère. Cette réaction est couramment pratiquée, mais est fortement endothermique, à raison inverse de l’énergie produite par la combustion.

La première grande subtilité de l’invention est la détermination de catalyseurs qui permettent que cette réaction ait lieu avec la seule énergie lumineuse, c’est à dire qu’elle se produit spontanément à l’air libre. Il n’y a besoin d’aucune autre source d’énergie que l’éclairement naturel. Les catalyseurs sont des molécules organiques complexes, dont la composition inclut entre autres quelques atomes métalliques. Bien évidemment, les formules de ces catalyseurs extraordinaires sont brevetées. Eau et lumière, le procédé ne consomme rien d’autre. Et le résultat étant du sucre, pas besoin de stockage. Il peut être raffiné pour consommation humaine ou animale.

Mais les talentueux chercheurs d’ACME ont encore amélioré le concept. En compliquant beaucoup la réaction avec d’autres catalyseurs organiques, ils ont fait en sorte que la réaction produise non plus du sucre, mais également ... les catalyseurs eux-mêmes, en ajoutant simplement au mélange sous forme brute les éléments additionnels nécessaires comme azote, phosphore, magnésium, ... Il n’y a donc aucun coût environnemental de production des catalyseurs. La réaction n’en consomme pas : elle en produit.

Il semblerait même que la production des sucres puisse être une activité à elle seule rentable économiquement. Dans ce cas, il n’y aurait pas besoin de subventions gouvernementales, et l’industrie agro-alimentaire deviendrait la garante et le pilier du bon équilibre de notre atmosphère.

Nous insistons sur le fait que ceci n’est pas un effet d’annonce, comme ceux auxquels se complaît la presse à sensation : des prototypes fonctionnent depuis quelque temps avec des résultats plus que satisfaisant, et la démarche d’industrialisation a déjà débuté. Vile C. Roadrunner, CEO de la société ACME, nous a déclaré en exclusivité : « Nous sommes très excités par l’enthousiasme que l’idée de notre future IPO a suscité sur les marchés financiers. Les capitaux estimés dans notre business-plan ont été sur-souscrits au moins trois fois. Nos relations avec les investisseurs sont très positives. Nous pourrons mettre en service notre première unité de production dans le territoire du Guangdong dès janvier 2009. »

Les essais - faits sous haute surveillance - montrent que la croissance des matériaux obtenus peut être orientée de manière à obtenir un volume fractal captant au mieux la lumière fournie. Cela peut donner des formes modelables, et être ainsi facilement intégré au paysage. La réaction a une odeur considérée par les expérimentateurs comme plutôt pas désagréable. Il n’y a aucune nuisance connue à ce jour pour ce procédé, qui semble être la solution définitive au réchauffement global.

Tout ceci est tellement simple et efficace que le principal risque du procédé est d’être piraté. Il est fort à craindre que de nombreuses personnes mal intentionnées ne tentent de l’exploiter illégalement pour leur propre compte. La réaction étant auto-entretenue, il suffirait de dérober quelques échantillons pour pouvoir lancer une activité parallèle. Il est prévu actuellement une discussion dans le cadre de l’OMC pour établir clairement les règles de propriété intellectuelle, et les vérifications auxquelles devront se livrer les états membres. Il est prévu entre autres des inspections par satellites, le procédé utilisé étant facilement reconnaissable au rayonnement, grâce aux caractéristiques particulières d’absorption lumineuse des catalyseurs dans la partie du spectre visible voisine du vert.

Les lecteurs d’Agoravox trouveront ici en exclusivité mondiale une fiche technique détaillée du procédé chimique, une photographie du prototype de la société ACME et une vue d’artiste d’un exemple de forme fractale envisageable.


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27 réactions à cet article    


  • alberto alberto 12 mai 2008 11:15

    Hou-la-la ! L’OMC, l’ACME, des brevets, le Guangdong... ça serait-y pas un nouveau truc pour nous enfiler les OGM ?

    Bien sympa l’article...

    Bien à vous.


    • Fouinos 12 mai 2008 11:16

      lol...

       

      La vue d’artiste de forme fractale ressemble à un de vos cousins eloignés, non ?


      • Jason Jason 12 mai 2008 11:17

        Bon canular, mais vous oubliez la production de méthane causée par les animaux d’élevage (plusieurs centaines de millions) ainsi que les flatulences d’une population humaine croissante. Ca dégage tout ça !

        Vous nous proposez d’en revenir à la bonne vieille photosynthèse qui, elle, montre ses limites ; phénomène naturel fondamental qui ne va pas tarder à être breveté par un Monsanto ou un Cargill.

        Vous verrez, on y viendra...


        • Le bateleur Le bateleur 12 mai 2008 11:32

          Oui

          c’est en gros le principe de fonctionnement du commerce mondial

          breveter ce qui appartient à tous.

          Mais qu’en pensent tous ceux qui considèrent (comme Ollivier Dyens) que la Nature nous est hostile et que seule la technologie peut nous permettre une symbiose susceptible d’assurer notre protection contre cette hostilité ?

          Merci pour le (sourire froid)²


          • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 12 mai 2008 11:43

            J’avoue m’être fait prendre au piège... Très drôle.

            Ceci dit, c’est exactement ce que font les industries pharmaceutiques avec la connaissance des peuples sur les plantes médicinales.

            Vous prenez une connaissace particulière, qui peut être ancestrale, vous la brevetez, et vous faites des fortunes. A la limite, vous pouvez inderdire aux populations pillées d’utiliser un procédé breveté par vous. Ceci peut s’appeler le miracle ocidental.

            C’est ce que j’appelle la plus-value différée, ou informationnelle, qui est apparue dans les années 80 en informatique et à tendace à s’étendre sur l’ensemble du champ de production : réaliser de la plus-value à partir des idées, y compris, et surtout, celles des autres.

            On confond d’ailleurs droit d’auteur, à la française, et droit de copie. Le premier reconnaît à l’auteur la pérénité de son oeuvre, avec ou sans rémunération, et ne peut être cédé ; le second est un droit versé à celui qui en est le possesseur légal, et peut être vendu à n’importe qui.

            Qui rendra ses droits d’auteur à la Nature ?


            • gossip 12 mai 2008 11:48

              Merci pour cette parodie tout en finesse et qui provoque la réflexion.

              La société ACME est celle des looney tunes, je suppose.


              • Forest Ent Forest Ent 12 mai 2008 12:21

                Tex Avery rulez. smiley


              • Forest Ent Forest Ent 12 mai 2008 12:35

                Notes

                95% de l’énergie consommée sur terre provient de la photosynthèse : bois, tourbe, charbon, pétrole, biomasse. Notre planète est un équilibre chimique entre combustions, qui dégagent du CO2, et photosynthèse, qui fixe le carbone sous forme de matière organique. Pour la partie terrestre, l’essentiel de la photosynthèse est fait par les forêts, et très peu par l’agriculture. La surface forestière existant détermine notre aptitude à long terme à respirer et produire de l’énergie. Or cette surface diminue très vite.

                Il n’est pas certain que ce soit réversible. Les forêts fixent les sols. La déforestation facilite leur érosion. Des surfaces déboisées il y a 2000 ans sont désertiques aujourd’hui, sans modification climatique substantielle. Par exemple, la bible parle d’une "terre promise couverte de forêts".

                L’humanité avait une planète bien faite, belle et équilibrée. Qu’en laisserons-nous ?


              • ZEN ZEN 12 mai 2008 12:59

                "la bible parle d’une "terre promise couverte de forêts"."

                Effectivement , le Liban , où venaient s’approvisionner en bois les Egyptiens était couvert de forêt, on peut supposer que la Palestine était elle aussi verdoyante...ainsi qu’une bonne partie du Maghreb ...


              • Le péripate Le péripate 12 mai 2008 13:10

                Si on néglige les mers et les océans, c’est exact. Le problème, c’est que la négligeance est énorme...


              • Forest Ent Forest Ent 12 mai 2008 13:21

                Oui, mais les océans sont soumis à des pollutions qui affectent également leur capacité chimique. Je ne voulais pas dire que la déforestation était la seule atteinte à l’environnement. Il y en a à mon avis deux principales : celle-ci et les pollutions.


              • Le péripate Le péripate 12 mai 2008 16:53

                Le budget carboné de l’écosystème forestier est difficile à estimer et discuté par les spécialistes. Théoriquement, le dioxygène est produit en même temps que la matière organique (lors de la photosynthèse) et consommé en même temps que la respiration (minéralisation du carbone, par les producteurs eux-même, des consommateurs ou des décomposeurs) et les incendies naturels (même équation bilan que la respiration !). Si la biomasse d’une forêt n’augmente pas, elle produit autant de matière organique qu’elle en consomme. Elle produit donc autant d’oxygène qu’elle en consomme !

                Cependant, une forêt en cours de croissance (reconquête de terre agricole) accumule de la biomasse (sous forme de cellulose et de lignine)). Mais lorsque la forêt naturelle est « adulte », elle arrive à un équilibre entre production primaire et décomposition des arbres morts : elle ne produit plus alors de dioxygène.


              • Forest Ent Forest Ent 12 mai 2008 17:04

                Je suppose qu’il en reste quand même une partie sous forme de terre végétale ?

                En tout cas, quand on déboise, on renvoie dans la plupart des cas dans l’atmosphère à peu près la masse correspondante.


              • Le péripate Le péripate 12 mai 2008 17:19

                Trouvé ça aussi :

                Le dioxygène de l’atmosphère ne devrait donc être la contrepartie que de la biomasse produite et non encore métabolisée. La biomasse totale représentant environ 3 000 Gt de C, l’atmosphère devrait contenir que 32/12 de 3 000 Gt, soit 8 000 Gt d’O2. Or l’atmosphère contient 1 000 000 de Gt d’O2, soit 125 fois plus que les 8000 théoriques. Sur tout l’O2 de l’atmosphère, 1/125 vient donc des forêts (et autres écosystèmes), et 124/125 (la quasi totalité) vient d’ailleurs.

                Mais d’où vient alors le dioxygene que nous respirons ? Nous respirons donc un O2 libéré par des végétaux anciens (par exemple carbonifère) devenus matière organique fossile.

                Cet oxygene est donc le résultat d’une ancienne "pollution". Tout là dessus ici


              • Forest Ent Forest Ent 12 mai 2008 17:52

                Nous respirons donc un O2 libéré par des végétaux anciens

                Si c’est le cas, ça permet d’estimer la masse totale de matière organique. Mais je suppose que la plus grande partie est sédimentée au fond des océans ?

                Pour revenir à l’article, c’est sans doute plus facile de stocker du bois que du CO2 liquéfié. Et puis on peut en faire des meubles. Ou de la lutherie. smiley


              • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 mai 2008 05:37

                 @ Forest Ent : Vous vous inquiétez sans raison. La croissance exponentielle des éléments perturbateurs du système menera rapidement à leur extinction sans dommage permanent pour l’environnement. Il faut juste prendre un peu de recul....

                 

                PJCA


              • ZEN ZEN 12 mai 2008 12:06

                Je me suis demandé quelques secondes si c’était du lard ou du cochon..

                C’est du meilleur Forest pince sans rire....


                • ZEN ZEN 12 mai 2008 12:07

                  Attention, ceci n’est pas un canular..

                  C’est même très sérieux. L’autre facette de Forest :

                  http://forestent.free.fr/


                • Gasty Gasty 12 mai 2008 12:50

                  Ah mer... !  j’ai commencé à bondir sur les marchés financiers, l’exploitation et la propriété intellectuelle.


                  • alpa 12 mai 2008 13:04

                    Le Co2 est la conséquence et non la cause du réchauffement climatique.

                     

                    http://home.scarlet.be/nomoreillusions/fraudeauclimat.html

                     


                    • Bulgroz 12 mai 2008 16:20

                      La machine dont vous parlez, Forest, me semble n’être qu’une pale resucée du fameux vistanboire inventé dans les années quarante. Rien de nouveau donc.

                      Par ailleurs, votre article est tout à fait imprécis sur au moins un point : cette réduction de gaz à effets de serre dont vous semblez faire mention, doit elle être analysée sous l’angle des chiffres de la CDIAC ou ceux de l’UNFCCC ?

                      Nous aimerions avoir des éclaircissements sur ces points.

                      Il serait navrant d’en rester à une vision "partielle et forcée" de cette pseudo découverte.


                      • Dimetrodon Dimetrodon 12 mai 2008 18:50

                        ACME ? C’est pas la société bidon de Tex Avery ou le coyote commande les engins qui font tous ses déboires pour attraper les bip-bip ?

                        J’attends de voir en tout cas, ça sent le canular… Car il existe un principe fondamental en physique qui s’appelle al "loi de conservation des énergies". Donc, refaire du carburant à partir de la fumée, ça relève plutôt de la science fiction non ? Si on pouvait retransformer en pétrole ce sort du pot d’échappement…

                        Car le sucre est précurseur de l’éthanol, donc virtuellement carburant. Ça me paraît vraiment un peu léger comme découverte…

                        Par ailleurs, si on ne fait que modéliser un mécanisme de photosynthèse, savoir que ça prend du temps et que jamais on ne reconstituera aussi vite en sucre les quelques millions de tonnes de pétrole que l’on brûle chaque jour.

                        Utilisation de l’énergie solaire ? Certes, mais pourquoi faire compliqué lorsqu’on peut faire simple : un usage directe de cette énergie qui, elle, a au moins l’avantage d’être inépuisable (à très long terme).


                        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 mai 2008 05:44

                          @ Philippe Renève : Donnons nous jusqu’en 2012 pour en finir avec les Droits de l’Homme ; aans un deuxième mandat on s’attaquera aux Lois de la nature. À coeur bien né....

                          PJCA


                        • Polemikvictor Polemikvictor 13 mai 2008 09:03

                          Au global si j’ai bien compris :

                          On part de carbone et d’oxygène , la combustion dégage de l’energie et du gaz carbonique, on retransforme le gaz carbonique en carbone et oxygène et le bilan énergétique global est positif !!!

                          Si je n’avais pas vu votre profil je prendrais cela pour de la fumisterie.

                          Pouvez vous détailler le bilan energétique global ?

                          Merci d’avance


                          • Polemikvictor Polemikvictor 13 mai 2008 09:08

                            Excusez moi j’ai marché.

                            Felicitations.

                             


                            • Forest Ent Forest Ent 13 mai 2008 21:59

                              J’avais "testé" cet article sur un chimiste professionnel sans la solution en dernière phrase. Ca a été sa réaction immédiate.


                            • zelectron zelectron 12 septembre 2008 12:09

                              citation in extenso :

                              http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/55612.htm

                              Transformer le charbon en électricité sans libérer de CO2

                              Les centrales électriques européennes vieillissent lentement mais sûrement. Des experts estiment que des nouvelles centrales d’un rendement total de 200.000 mégawatts (soit environ 200 grandes centrales ) devront être construites d’ici 2020. Etant donné que les énergies renouvelables ne pourront combler à moyen ou long terme ce manque, le charbon occupera toujours une place importante. Ce combustible ne fait toutefois pas l’unanimité en raison des émissions de CO2 qu’il génère, et le renforcement de son utilisation n’est pas en accord avec le protocole de Kyoto qui préconise une réduction mondiale des émissions de dioxyde de carbone.

                              Il est ainsi nécessaire d’augmenter le degré d’efficacité des centrales afin de produire plus d’électricité à partir du combustible, mais aussi moins de CO2. Des chercheurs de six chaires de l’université RWTH d’Aix la Chapelle travaillent en commun avec les entreprises RWE Power, E.ON, Siemens et Linde sur le projet OXYCOAL-AC pour concrétiser cet objectif.

                              Le projet OXYCOAL-AC est financé dans sa première phase à hauteur de 6 millions d’euros par le Ministère de l’Economie et du Travail (BMWA), le Ministère de la Science et de la Recherche (MWF) du Land de Rhénanie du Nord Westphalie ainsi que des partenaires industriels. C’est le premier projet retenu dans le cadre du programme "concept de recherche et développement de centrales à énergies fossiles à faibles émissions" (COORETEC) mis en place par le BMWA à la fin 2003.

                              La première phase du projet intitulée "Développement de composants" vient de s’achever avec succès : les chercheurs ont réussi a développer une technique membranaire à haute température, grâce à laquelle ils peuvent produire du dioxygene pur à des températures "relativement basses", c’est-à-dire à environ 850 degrés Celsius. A cette température, la membrane, de structure cristalline perovskite, entre en vibration et laisse ainsi passer les ions d’oxygène. La combustion du charbon avec de l’oxygène pur, réalisée avec réinjection du gaz dégagé dans le milieu de combustion, doit permettre de produire de l’électricité sans émission de CO2.

                              La deuxième étape du projet, qui démarre désormais et qui durera trois ans, consiste à démontrer la faisabilité de ce procédé sur une installation pilote. Comme le souligne le Professeur Kneer de la RWTH, "même si les énergies renouvelables sont prometteuses, très vite elles ne pourront pas couvrir les besoins énergétiques, ni en Europe, ni ailleurs". Si les résultats des tests sont satisfaisants, le procédé pourrait être applique à grande échelle d’ici 2020.

                              BE

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