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Saccadit

Chorégraphie, scénographie et costume, interprétation Olivier Renouf Collaboration artistique Erika Zueneli Musique Fred Costa Voix Élise Caron Lumière Françoise Michel Compagnie l’Yeuse

Avignon La scierie 9h55 version courte pour les enfants

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photo Mark Maborough

Le monde est né d’un sac. Vous ne le saviez pas ? Au début, un souffle soufflait sur une sorte de toile de fond, comme une voile, patchwork de rectangles écrus, et puis d’un trou, mais ne sommes-nous pas tous sortis d’un trou ? comme une source au bas d’une falaise… est apparu cet être bizarre qui a réussi à grandir en se nourrissant de sa propre force.

La danse d’Olivier Renouf fait du commencement le commencement du commencement. Tout nait, comme ça, plop ! de soi ! L’affaire est dans le sac.

Ce sont ces sacs affreux qui servent à transporter et à stocker les intrants de l’agriculture industrielle. Enfin, c’est comme ça que je les vois. Mais là, ils sont beaux. Pleins de vie. Et des bâtons, des branches assez droites coupées pour faire des bâtons, des bâtons pour faire des cabanes, pour faire des épées, pour faire des chevaux, des bâtons pour jouer à tout ce qu’on veut.

Et tout part, peu à peu, pas à pas, de ce presque rien. Il y a une petite voix merveilleuse qui a l’air de commander, avec douceur et fermeté, mais qui le plus souvent suit. Elle guide, elle est si douce et a l’air si amusée de ce qu’elle voit… Avec la petite voix, il y a une musique pile-poil ad hoc, qui régale les oreilles, une musique pleine de sons riches de bonnes vibrations…

Alors, de ces riens de sacs, apparaît un forçat qui marche et qui traine des poids, et qui devient un chevalier, vaguement inspiré du chevalier inexistant d’Italo Calvino.

Il se fabrique un cheval et part conquérir le monde qui est un cirque. Il tourne, il tourne, il tourne… comme une écuyère et montre sa force et sa joie de vivre et de courir…

C’est un conte merveilleux, chorégraphique et plastique. Un spectacle du corps et des objets transfigurés, « on dirait que le cheval a faim, on dirait que la tente est trop petite, on dirait qu’il faut aller voir ce qui se passe là-bas… »

Un rêve de gosse, gentiment déroulé comme une impro subtile, aérienne et terrestre en même temps.


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