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C’est bizarre, l’écriture d’après l’œuvre de Christiane Rochefort

C’est bizarre, l’écriture d’après l’œuvre de Christiane Rochefort (1917-1998), mise en scène Orit Mizrahi avec Orit Mizrahi et Awena Burgess, création musicale Daniel Mizrahi, Awena Burgess… vu à Avignon au Théâtre transversal (12h40)

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C’est un spectacle chaud, chaud, de la chaleur d’un foyer à la veillée, un spectacle chaudoudou comme on dit parfois aux enfants. Deux femmes parlent de Christiane Rochefort, mêlant des souvenirs personnels à un portrait plein de douceur. Christiane Rochefort était une amie de la mère de chacune des comédiennes. Orit Mizrahi débute sur le bruit de la machine à écrire, qu’elle entendait en s’endormant… et Awena Burgess évoque le piano Pleyel, fascinant pour elle quand elle avait 10 ans, et que Christiane Rochefort habitait rue du Château des rentiers. Les comédiennes sont parties d’elles, de leurs souvenirs et commence(nt) ainsi le portrait. On est dans une sorte de grande confidence, les comédiennes nous disent les mille et un secrets d’une écrivaine, d’une personne qui pour qui ne pas écrire un jour est une absurdité qui la fait souffrir de temps en temps. « C’est physique l’écriture ».

On habite l’esprit de Christiane Rochefort, autrice qui a marqué son temps, oubliée, mais il y a des cycles de l’oubli et de la mémoire… on visite les méandres de son être, de sa pensée, de l’impulsion d’écrire peu à peu, livre par livre, à petites touches, avec des réflexions sur l’écriture et des extraits de romans, dans un espace de jeu de Jean Baptiste Manessier, constitué d’un coin écriture, avec des tables d’écolier ancien temps, avec les machines à aiguilles d’une époque franchement révolue et un autre espace, tiré d’un grand papier blanc, comme un tableau d’école, qui s’étend jusqu’à devenir un tapis, une page blanche immense, disponible aux projections de mots, de lettres, de signes, aux créations diverses, à graffiter d’abondance, par un vidéoprojecteur ! Un objet dont on avait oublié l’existence ! On respire l’époque, oubliée, elle aussi.

Christiane Rochefort nous parle de libération sexuelle, d’émancipation des femmes, d’urbanisme, d’écologie. De son temps qui court sur le nôtre encore, forcément.

Awena Burgess nous chante plusieurs fois, de façon admirable, des poèmes mis en musique, du Purcell, du Dylan, des Beatles… que Christiane Rochefort affectionnait particulièrement.

Un spectacle comme une magie calme, limpide, douce et tendre.

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1 réactions à cet article    


  • chantecler chantecler 2 août 2021 12:58

    C’est marrant !

     Ce matin j’ai récupéré avec plaisir dans un dépôt de livres gratos ,(cabine téléphonique) , « le repos du guerrier » ,de Christiane Rochefort justement , un livre fabuleux qui tourne autour d’un couple pathologique .

    Je ne l’ai pas eu en main depuis....40 ans ? ,mais je vais le relire volontiers .

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