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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Belmondo, ce héros

Belmondo, ce héros

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Belmondo dans « Le Professionnel » (1981, Georges Lautner).

Eh voilà, Jean-Paul Belmondo est mort. Tristesse. Notre Bébel national, celui que l’on aimait tant, qui semblait faire partie de notre famille tant il apparaissait éminemment sympathique, aussi bien dans ses prestations filmiques qu’en interviews, n’est plus : il est décédé le 6 septembre dernier, à l’âge de 88 ans, à son domicile parisien, paisiblement. « Il était très fatigué depuis quelque temps. Il s'est éteint tranquillement  », a précisé son avocat, Me Michel Godest, à l'AFP. Alors certes, il aura bien vécu, même si sérieusement diminué physiquement, lui le casse-cou du cinéma hexagonal, depuis son grave accident vasculaire cérébral de 2001, mais c’est tout de même avec beaucoup de peine que l’on a appris sa disparition.

C’est un pays tout entier qui le pleure, en ce moment, et ça se comprend. Jeudi 9 septembre 2021, l’hommage à l’acteur aux Invalides était poignant, notamment lorsque le cercueil a quitté la cour au son du thème Chi Mai signé du génial Ennio Morricone pour Le Professionnel - c’était d’autant plus émouvant qu’il s’agit de l’un des très rares films où le comédien, enfin son personnage (un certain Joss Beaumont), meurt à la fin. Un monde fou, ces jours prochains, va se recueillir devant le cercueil de Jean-Paul Belmondo dans la cour des Invalides, ainsi qu’aux abords de l'église Saint-Germain-des-Prés (Paris), pour ses obsèques dans l’intimité (le 10 septembre en matinée), en accompagnant sa famille et ses proches afin d’honorer la mémoire de ce grand bonhomme et monstre sacré du septième art, à la fois figure de proue de la romantique Nouvelle Vague et champion du box-office dans les années 80 avec des comédies et des films d’action spectaculaires. Au fond, Belmondo était un héros très français, adoré par un public des plus divers - même les Américains, tels Robert de Niro, Mickey Rourke et Quentin Tarantino, nous l’envient ! - pour sa filmographie éclectique (67 films au compteur) avec laquelle il enchaîna pendant des décennies, via sa gouaille irrésistible, son charme canaille et son physique d’athlète (c’était un sportif accompli), les personnages héroïques hauts en couleur. Et, il faut le signaler aussi, dans la vie, Bébel faisait, ni plus ni moins, figure de héros. Après des débuts difficiles au théâtre, il a su s’imposer malgré son physique à part sur les planches et au cinéma grâce à sa ténacité (« Réussir, c’est insister  », disait-il, ou encore sur la scène des Césars en 2017, « Je n’ai jamais manqué de courage et c’est pour ça que je suis là ») et, face à certains coups durs (la disparition de sa fille aînée Patricia dans un incendie en 1994, son AVC de 2001, aux lourdes séquelles, qui l’a rendu hémiplégique d’un côté du corps (paralysé du bras droit et du côté droit du visage en l’occurrence)), il s’est montré également, dans le dernier quart de son existence, d’un courage exemplaire, allant toujours de l’avant, souriant et ne baissant jamais les bras, offrant sa bonne humeur aux autres tel un soleil irradiant.

Ironie du sort, ces dernières années, Belmondo a connu tous les honneurs (Palme d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière à Cannes en 2011, Lion d’or remis à Venise des mains de Sophie Marceau en 2016, César d’honneur en 2017 lors d’un hommage bouleversant accompagné par une longue standing-ovation…) alors qu’il n’a jamais couru après les récompenses officielles, ce n’était vraiment pas son truc. Alors que c’est au Festival de Cannes que cet acteur éminemment populaire avait connu des accueils critiques des plus froids pour ses films présentés (Moderato cantabile de Peter Brook, 1960, Stavisky d’Alain Resnais, 1974), c’est au même endroit, au sein même de la Mecque du cinéma international, qu’il fut honoré en mai 2011 en grandes pompes – ce qui était amplement mérité au vu de son aura légendaire dans la planète cinéma à travers le monde. Pour Gilles Jacob et Thierry Frémaux, organisateurs à l’époque du sacro-saint Festival (le deuxième l’est toujours), « L’étendue de son registre, le charisme de sa personnalité, la précision de son jeu et la gouaille de ses propos en font, avec Jean Gabin et Michel Simon, l’un des plus grands comédiens de tous les temps. » Belmondo (né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine, d’une mère artiste peintre et du sculpteur Paul Belmondo), ce n’est pas un secret, n’a jamais été fan des prix et de toutes ces récompenses en veux-tu en voilà qui transforment les artistes et l’art en chevaux de course et tombola. En 1989, on s’en souvient, il ne s’était pas déplacé pour recevoir le César du Meilleur acteur pour sa prestation dans Itinéraire d’un enfant gâté de Lelouch, un de ses meilleurs films de fin de carrière. Et, à ses débuts au théâtre, s’il avait convaincu d’office ses partenaires qui deviendront la fameuse « bande à Bébel » (Beaune, Cremer, Marielle, Rochefort, Vernier), les profs du Conservatoire, eux, encore très conservateurs, ne lui avaient décerné, pour son interprétation d’un texte de Feydeau en 1956, qu’un simple accessit ; ce qui lui interdisait l’entrée à la Comédie-Française. Déjà boudé par la critique, voire incompris pour son jeu moderne, mais choyé par le public, Belmondo reviendra sur scène porté en triomphe par ses camarades, allant même jusqu’à faire un bras d’honneur au jury ! Dans son savoureux bouquin Le Grand n’importe quoi (2010, éd. Calmann-Lévy), son vieux complice Jean-Pierre Marielle se souvient de ces années-là : « Il passait une scène au Conservatoire et notre professeur Georges le Roy, l’interrompit, se tourna vers nous en s’exclamant : "Regardez comme il bouge, cet animal-là." Il a vu en un instant ce qui ferait de lui un comédien aussi atypique, son jeu plastique, son aisance canaille - ce que verra aussi Godard. Son impression rejoignait la mienne : il ne ressemblait à aucun autre élève, d’ailleurs il ne ressemblait à personne. L’académisme le rejetait, et il le lui rendait bien. »

Jean-Paul Belmondo, ce qui faisait sa singularité, c’est sa spontanéité de jeu confinant à la désinvolture, sa légèreté, son corps élastique, « à l’américaine », puis son charme canaille, oscillant entre tendresse et ironie ; bref on craque, et pas seulement la gent féminine !, pour son air de… Tendre Voyou, titre de l’un de ses films tournés en 1966 (Jean Becker). S’appropriant facilement les mots de Godard (on a encore en mémoire sa réplique culte de jeune voyou dans À bout de souffle, « Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville, allez-vous faire foutre ! ») comme ceux de Michel Audiard, il est capable de tout jouer, en mode acteur ou cascadeur - au choix ! Sa filmographie en témoigne : elle a enchaîné, pendant des décennies, films d’auteur (surtout à ses débuts), bons films populaires et productions des années 80 nettement plus oubliables mais tout de même, pour certaines, fort attachantes. Le Magnifique a été tour à tour Léon Morin, Cartouche, Pierrot le Fou, Nicolas Philibert, Arthur Lespinasse, Docteur Popaul, Bob Saint-Clar, François Merlin, Stavisky, Joss Beaumont, Philippe Jordan, Pierre Augagneur, Sam Lion et autres Jean Valjean. Voleur, rebelle, flic, sergent, voyou, boxeur, prêtre, toubib, séducteur, escroc et on en passe : Bébel est un acteur multi-facettes. Ce qu’avait bien compris Truffaut, cinéaste de la Nouvelle Vague qui l’a fait tourner en 1969 dans La Sirène du Mississippi, un film souvent incompris d’ailleurs, ou mal aimé, car faussement académique et où Bébel, ce qui est rare, apparaît en vaincu : « Pour moi, cela ne fait aucun doute, Jean-Paul Belmondo est le meilleur "jeune premier", le meilleur et le plus complet. Belmondo peut jouer avec autant de vraisemblance et de naturel un aristocrate ou un garçon du peuple, un intellectuel ou un gangster, un prêtre ou un clown. Cette disponibilité est telle que Jean-Paul pourrait même jouer un homme aimé des femmes, un séducteur, ou au contraire un homme rejeté par elles et ces deux rôles contradictoires il serait capable de les conduire vers le drame ou vers la comédie, "à la demande". »

Mais comment se fait-il qu’un acteur si doué, incarnant la Nouvelle Vague avec des rôles inoubliables chez Godard (en Michel Poiccard descendant les Champs-Elysées aux côtés de Jean Seberg dans À bout de souffle, 1959, en Ferdinand au visage bleu pop dans Pierrot le Fou, 1965) et ayant tourné à ses débuts avec une poignée d’auteurs (Truffaut, Resnais, Chabrol, Sautet, Melville, De Sica), ait fini, aux yeux de certains, par « s’abîmer » en tournant des films ouvertement plus commerciaux à partir des 70’s et surtout 80’s ? La pierre angulaire, ou film-charnière, de sa filmographie est certainement Stavisky (1974) qui, s’il est un film audacieux et expérimental, n’en est pas moins à sa sortie un cuisant échec commercial - « Je ne voulais pas que le film aille à Cannes mais on m’a persuadé du contraire. Un massacre ! C’est la seule fois où Alain Resnais s’est fait traîner dans la merde. Les critiques ne m’ont jamais empêché de dormir, sauf sur Stavisky. Je me suis dit : "Là, c’est vraiment des cons !" » (Bébel, in VSD n°1755, avril 2011). Belmondo, pour Stavisky, en était la vedette mais également le coproducteur. Blessé par ce gros bide, à partir de là, Bébel sacrifiera plus que jamais au dieu Argent, enchaînant des films-produits labellisés Cérito Films et René Château où il répéta, à l’infini, son numéro de bagarreur au grand cœur virant au stéréotype, voire à l’image de marque : il devenait non seulement acteur star de ses films mais aussi coproducteur et distributeur. On se souvient encore, pour ma part avec nostalgie car c’est relié à l’enfance, des belles affiches percutantes accompagnant ses longs métrages sortis comme des machines de guerre, avec son nom en majuscules écrit en très gros, sans son prénom ni sa photo, c’était toujours un dessin pour le représenter. À cette époque-là, on n’allait pas voir un film, mais un Belmondo et, que ce soit en famille, avec les copains ou entre collègues, à la machine à café ou dans la cour de récré, la grande question était – « Alors, tu l’as vu, le dernier Bébel ? » À l’arrivée, avec Le Solitaire (1987), ce système bien rôdé finira par se gripper ; Belmondo, boudé désormais en salles de cinéma, se tournera alors avec succès vers le théâtre en 1987 avec Kean, dirigé par Robert Hossein, puis plus tard avec Cyrano (1990).

Alors c’est vrai, en route, Bébel a perdu quelque chose. Sa spontanéité désinvolte s’est effacée au profit d’un tiroir-caisse de plus en plus gourmand. Ce qui fait dire à l’époque, non sans justesse, à Philippe de Broca : « Je pense qu’il devrait faire un peu moins de commerce et un peu plus de cinéma.  » Dans les eighties, son image de gros dur cascadeur, véhiculée dans les films aux millions d’entrées que sont Flic ou Voyou, Le Professionnel, L’As des as, Le Marginal et autres Morfalous, a fini par faire les beaux jours et les bons sketchs des humoristes du moment, dont Michel Leeb (cf. « Allez ! Hop ! Cascade ! » et autres « Toc, toc badaboum ! »). Si on peut regretter qu’une telle liberté de je(u) ait viré au fil du temps à la caricature, on ne peut pour autant nier que même dans ses moins bons films, voire nanars (Le Guignolo, Joyeuses Pâques, Le Solitaire, Une Chance sur deux, Amazone  ; je mets de côté Un homme et son chien (2009), film tourné après son AVC qui lui a laissé des séquelles irréversibles), Bébel a toujours su garder un « capital sympathie » fort. Certes, on aime un acteur pour ses films, ses personnages, mais aussi pour ce qu’il est ou dégage. Belmondo, avec son nez cassé, son bronzage méditerranéen et son charme foldingue au bord de l’échappement libre, a été le plus populaire de nos acteurs français. Alors que son grand rival (et ami) Alain Delon est plus distant, Bébel garde l’image du bon copain avec lequel on prend plaisir à s’identifier car il est vecteur de fantasmes et de rêves. Cette star sympathique, qui en 50 ans de carrière a attiré dans les salles 148 millions de spectateurs, incarne manifestement quelque chose de la France, quand il y avait encore une certaine douceur de vivre, avec des rapports hommes/femmes certainement plus apaisés. C’est une particularité hexagonale : les Etats-Unis et Hollywood n’ont pas ce modèle-là ! Il emprunte à Humphrey Bogart et à James Dean tout autant qu’à Jean Gabin et Michel Simon et cette somme donne : Jean-Paul Belmondo. Ce n’est donc pas par hasard s’il inspire encore aujourd’hui bon nombre d’acteurs (Clovis Cornillac, Vincent Cassel, Antoine Duléry, Jean Dujardin, Romain Duris, Albert Dupontel, Gilles Lelouche, Samy Naceri, Guillaume Canet, etc.).

En évitant de jouer les filmologues patentés ou les ayatollahs cinéphiliques, il est possible d’aimer cet acteur plastique dans ses différents registres, pointu et populaire, car il gardait toujours son style unique - ce qui est mon cas, et peut-être le vôtre aussi. Ce qui m’a toujours épaté chez lui, jeune mais aussi plus vieux, c’est sa « coolitude » à jouer, son naturel désarmant devant une caméra. Je trouve ça tellement difficile d’obtenir cette décontraction, il est à la fois son personnage et lui-même, toujours lui-même. Sa modernité de jeu est épatante, chez Godard bien sûr (qui avait si bien compris qu’il restait lui-même en jouant, l’invitant à s’adresser directement aux spectateurs via une mise en abyme où le personnage sait en fait qu’il est dans le film, avec des regards-caméras célèbres dans A bout de souffle et Pierrot le Fou), puis dans les classiques signés Truffaut, Malle, Resnais, Verneuil, Rappeneau, Giovanni, Melville, Labro, Chabrol, Lelouch, Deray, De Broca et autres. Bien sûr, Belmondo, c’est des rôles iconiques inoubliables dans des classiques du 7e art signés Godard (A bout de souffle, Pierrot le Fou), Truffaut (La Sirène du Mississipi) et Melville (Léon Morin, prêtre, Le Doulos, L’Aîné des Ferchaux). Mais c’est également un acteur passionnant à suivre dans le cinéma de genre, et pas seulement pour ses courses poursuites et cascades ! A l’aise dans le film d’aventures (L’Homme de Rio, Cent mille dollars au soleil, Les Mariés de l’an II), la comédie (Le Cerveau, Le Magnifique), le drame (Week-end à Zuydcoote, Le Voleur), le film sociétal (L’Héritier, Le Corps de mon ennemi) ou dans le policier (Le Casse, Borsalino, La Scoumoune, Peur sur la ville, L’Alpagueur), il a souvent su s’entourer de bons artisans de la pellicule : Verneuil, Lautner, Deray, Giovanni, De Broca. Et si on l’associe d’emblée à des personnages charismatiques, son parfum de légende passe non seulement par l’image mais également par le son - qu’on se souvienne des très bonnes partitions musicales d’Ennio Morricone (Le Casse, Peur sur la ville, Le Professionnel, Le Marginal), de François de Roubaix (La Scoumoune), de Claude Bolling (Borsalino) ou encore de Vladimir Cosma (L’Animal, L’As des As), qui a déclaré à la mort de l’artiste : « Je composais pour l’acteur Belmondo, pour sa personne. L’As des As, c’était une musique pour lui : son visage, sa démarche et sa façon d’être. Elle est faite pour lui en tant que personnage, c’est un costume taillé sur mesure pour lui. C’était à mes yeux un homme très vigoureux, avec une sorte de lyrisme. Toujours le cœur, les sentiments. Ce n’était pas un simple film d’action. »

À côté des films d’auteurs et de bons films de genre, certes il y a des scories dans la filmo inégale de Bébel. Mais même dans ses productions dispensables, il y a de belles surprises. Ça peut-être du comique involontaire (le fameux jean moulé de Bébel et la description cliché du milieu gay dans Le Marginal, 1983), une réplique qui fait mouche (le cultissime « C'est bien la première fois qu'il fait des étincelles avec sa bite ! » de Marie Laforêt dans Les Morfalous, 1984) ou encore l’abattage de ses partenaires de jeu en roue libre (les très bons Marielle et Villeret dans Hold-up, 1985, signé Alexandre Arcady). Et ce qui ne gâche rien, Belmondo, indépendamment de son talent de comédien et contrairement à un Delon plus mégalo, ne manquait point d’humour. Je me souviens de l’anecdote de son vieux copain Guy Bedos qui, dans son livre Plans rapprochés (2011, éd. Stock), nous disait ceci à propos du Bébel séducteur aux nombreuses conquêtes féminines (Ursula Andress, Laura Antonelli, Carlos Sotto Mayor, Natty l’ex Coco Girl, Barbara Gandolfi...) : « Dans l’expression de ses sentiments, qu’il s’agisse d’Ursula Andress, de Laura Antonelli ou de quelques autres stars qu’il avait séduites, le moins qu’on puisse dire est qu’il a toujours été très pudique. "Le cul d’Andress, y a un moment où t’en as marre !" m’avait-il confié à la fin de leur liaison. Du Marivaux.  » Dernière chose, et non des moindres, je regrette, comme moult aficionados de Belmondo, que sa fin de carrière cinématographique fut avortée à cause du terrible AVC de 2001. Nul doute qu’avec sa gueule de cinéma burinée, ce baroudeur des plus attachants aurait pu faire une fin de parcours à la Gabin, son grand modèle, en enchaînant des rôles de patriarches ou de vieux lions passant le relais à la jeune génération, comme il avait d'ailleurs commencé à le faire avec Richard Anconina dans Itinéraire d’un enfant gâté (1988) ou avec Romain Duris dans Peut-être (1999). Bref, quel dommage.

Allez, ciao Bébel, toi le petit-fils d’immigrés italiens qui a fait en France une carrière fantastique ! Nous t’aimions. Et, franchement, un grand merci pour la joie que tu nous as apportée pendant six décennies. Le mot de la fin à Jean Dujardin : « C’était un médicament, Jean-Paul Belmondo. Il nous faisait du bien.  » C’est exactement ça.

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Jean-Paul Belmondo, « Pierrot le Fou » (1965, Jean-Luc Godard).
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Affiche promotionnelle pour « Itinéraire d’un enfant gâté » (1988, Claude Lelouch).

Moyenne des avis sur cet article :  4.07/5   (15 votes)




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33 réactions à cet article    


  • sylvie 10 septembre 2021 16:18

    En tous cas il avait un excellent dentiste qui aurait dû être cité à l’ordre du mérite.


    • Hijack Hijack 10 septembre 2021 17:45

      @sylvie

      Ridicule commentaire à l’heure où Bebel nous quitte ...
      Si cela avait été dit durant son vivant, on s’en foutrait ...
      Bref, je n’aimerai pas voir ton dentier à 88 balais ...


    • Clark Kent Séraphin 10 septembre 2021 16:37

      Fiérot le pou.


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 septembre 2021 16:50

        @Séraphin
        C’est quoi dégueulasse...j’ai eu la même physiquement et même les cheveux courts ...putain mes virées en bécane sur Paris pour...


      • eddofr eddofr 10 septembre 2021 16:42

        Putain je suis vieux !

        Tous les personnages qui ont peuplé ma jeunesse crèvent les uns après les autres.


        • sylvie 10 septembre 2021 17:04

          @eddofr
          on peut dire que nous avons plus de connaissances au cimetière que dans la vraie vie.


        • Clark Kent Séraphin 10 septembre 2021 17:07

          @sylvie

          c’est une méthode plus fiable que le carbone 14 pour déterminer l’âge d’un fossile.


        • pallas 10 septembre 2021 17:03

          Bonjour,

          C’était un saltimbanque faisant des films appréciables, il faisait son travail de comédiens que j’appréciais.

          Néanmoins, il n’a pas sauver le monde, son job distraire son public, rien de plus

          En faire un héros montre la décadence de cette pitoyable nation

          Salut


          • tonimarus45 11 septembre 2021 09:38

            @pallas-oui simplement un bon ouvrier,ou maitre ouvrier mais eux n’ont jamais droits a tant d’honneurs ,et encore moins a la legion d’honneur


          • roby roby 10 septembre 2021 17:20

            Des funérailles Nationales à des artistes mais où va ton ? Et les plombiers ,les charpentiers etc qui n’ont jamais eût le même train de vie et se crèvent au boulot. Pour moi c’est uniquement le poudré qui en profite pour se faire voir en vue des élections, 


            • Hijack Hijack 10 septembre 2021 17:47

              Excellent article, complet.

              Bebel, l’homme qui réunissait à lui seul, toutes les qualités dont un mâle peut rêver : charme/charisme, sympathie et courage.

              Merci à lui et que Dieu ait son âme.


              • mac 10 septembre 2021 19:31

                @Hijack
                Ne pas oublier Julien Guiomar qui excellait dans les rôles de mauvais ou de salauds, un acteur remarquable.


              • mac 10 septembre 2021 19:33

                @mac
                Oups ! Mon commentaire était destiné à gégène


              • Hijack Hijack 10 septembre 2021 19:48

                @mac

                Ben oui, j’aime bcp Guiomar ... qu’il repose en paix lui aussi.
                Excellent « Tricatel » dans « l’aile ou la cuise »
                Mais il y a des centaines d’autres dans le même cas ...
                Belmondo c’était un peu à part ...


              • Vincent Delaury Vincent Delaury 11 septembre 2021 00:17

                @Hijack Merci pour votre retour. smiley


              • Gégène Gégène 10 septembre 2021 18:10

                tous ces « grands » acteurs refusaient les rôles d’ordures, trop peur que ça affecte

                leur image ! je pense à Gabin, Ventura, etc...

                sauf un, Charles Vanel (revoir Le Salaire de la peur). un vrai grand, lui smiley


                • Clocel Clocel 10 septembre 2021 19:03

                  @Gégène

                  Et le cher Jean Carmet qu’il avait fallu travailler au couteau pour qu’il tourne la scène du viol dans Dupont Lajoie...

                  So long Jeannot...


                • mac 10 septembre 2021 19:35

                  @Gégène
                  Julien guiomar n’a quasiment fait que ça, des rôles de mauvais...un acteur remarquable notamment dans les mariés dans l’an deux, avec Belmondo ou dans l’aile ou la cuisse.


                • cétacose2 10 septembre 2021 19:45

                  Ce qui est pénible c’est que les saltimbanques nous font plus « ch...r » quand ils sont morts que lorsqu’ils sont vivants ..Heureusement ,celui ci ne chantait pas . A l’image des personnages politiques ,plus ils sont insignifiants et plus les médias en parlent....


                  • juluch juluch 10 septembre 2021 21:39

                    Reposez en paix et merci pour tout mr Belmondo smiley


                    • Jean Keim Jean Keim 11 septembre 2021 07:25

                      Je ne sais pas si de l’autre côté on continue de faire son cinéma.

                      On a dit de Bébel qu’il fut un homme généreux, gageons qu’il a été reçu par Saint Genès de Rome, le patron des comédiens.


                      • DACH 11 septembre 2021 08:47


                        $$$$$

                         Le 6 septembre 2021, Jean Paul Belmondo est passé désormais du seul côté des écrans. Ses amis de toujours, pour ceux qui sont encore ici, comme pour ceux qui sont déjà de l’autre côté, ont vécu chaque jour avec lui cette chanson de Georges Brassens, « les copains d’abord » ! 
                        JPB, Bébel, avait le talent de rester lui-même dans chacun des rôles qu’il se choisissait. De plus, il les habitait dans la densité d’un homme libre de tout, y compris de lui-même. Et puis faire rire reste un plaisir irremplaçable. Comme il était dans une bienveillance permanente de tous les instants... C’est ainsi que Bebel reste par sa joie de vivre et son appétit de vie pleinement humain dans ses vies professionnelles et privées. Il est habité par un esprit français auquel nous aimons à nous reconnaître. Il incarne avec panache l’art d’être français. L’esprit français est un rock permanent entre l’humour, le courage et l’envie de lucidité. Cyrano et d’Artagnan... 
                          Entre ce qu’il a su être dans la vie comme dans ses films, depuis les années 1950, et les servitudes qui étouffent bien des esprits en 2021, il est de France comme d’une patrie heureuse, comme son frère en lumières Alain Delon. Mais aussi comme Jean Gabin, Gérard Philippe, Michel Audiard ou Sacha Guitry et comme tant d’autres... Bebel quitte en homme libre et bienveillant une époque qui impose de ne plus l’être. Les copains d’abord ? Réveillons-nous et soyons fidèle à un état d’esprit français qui soit notre premier sanctuaire de mémoires. D A
                        =


                        • Vincent Delaury Vincent Delaury 12 septembre 2021 15:43

                          @DACH « Il incarne avec panache l’art d’être français. » Eh oui... smiley


                        • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 11 septembre 2021 10:09

                          La mort de Belmondo très importante pour la France, pourrait constituer le prémisse à la destruction de Paris.


                          Maria Bordoni (XXème siècle) :

                          «  Avertissez, je vous en supplie. Monseigneur, les évêques, les prêtres et toutes les communautés de veiller à tout cela et de se munir après cela d’habits de laïques pour prendre la fuite quand il le faudra pour éviter le massacre. Je ne sais pas l’époque, mais je puis donner un signe. Il y aura une mort à Paris, et le moment de cette mort sera le signal de la justice divine pour Paris et la France. De ce moment il faudra quitter Paris pour n’être pas massacré et consumé par les flammes. »


                          Belmondo est mort le 6 sept 2021 et je ne connais pas une personne de Paris plus connue que lui au yeux des Français et même du monde.

                          http://lapieceestjouee.blogspot.fr/2017/01/la-destruction-de-paris-dans-les.html


                          Marie-Julie Jahenny (XIXème-XXème siècles) sur la destruction de Paris :

                          «  Et toi, ville ingrate, murs souillés de crimes, pourquoi ne dites-vous pas aux bons : fuyez, fuyez, il est temps encore ? Et vous, pavés des rues, grains de sable qui formez les pavés, pourquoi ne vous levez-vous pas et ne prévenez-vous pas qu’il faudra prendre la fuite quand le tonnerre grondera sur un peuple en péril ?

                          «  Le feu du ciel tombera sur Sodome (Paris) et principalement sur cette salle de l’enfer où se fabriquent les mauvaises lois. Elle sera engloutie et sa place sera comme une immense carrière de laquelle, jusqu’à la fin du monde, on ne pourra s’approcher sans un frémissement d’horreur. »

                           

                          D’autres que moi ont eu une pensée similaire :

                          https://michelledastier.com/le-tres-grand-cercueil-pour-la-france-une-vision-recue-par-michelle-dastier/


                          • Clouz0- Clouz0- 11 septembre 2021 21:19

                            @Daniel PIGNARD
                            « La mort de Belmondo très importante pour la France, pourrait constituer le prémisse à la destruction de Paris » .... et s’ensuit tout un délire mystico-apocalyptique dont Pignon a le secret.

                            J’ai vu ce commentaire ce matin, et depuis... pas un pour se foutre de sa poire, ou pour l’envoyer paître ailleurs. Agogo valide sans rien dire les élucubrations diverses et variées de tous les Pignard de la création.
                            Tout le monde a le droit d’exprimer ses dérangements psychiatriques, tout le monde trouve cela normal et ... Agogo continue en boucle en revendiquant la crédibilité du forum citoyen.
                            Je me marre !


                          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 11 septembre 2021 21:37

                            @Clouz0-
                            Perso Pignard pour moi baisse depuis la non arrivée du grand roi à la bitte de fer . Même DrX et Fifi ont un coup de mou . Tout se perd mon pauvre Clouzo ...sniff


                          • Clouz0- Clouz0- 11 septembre 2021 23:12

                            @Aita Pea Pea

                            Il faut savoir faire des cures de désintox d’1 semaine.
                            Quand on revient ensuite tout parait encore plus beau !


                          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 11 septembre 2021 23:23

                            @Clouz0-
                            Ben avec le covid c’est plus une semaine ... Mais où sont les chem-trails d’antan ? Sniff


                          • Occitan Occitan 13 septembre 2021 09:19

                            @Clouz0
                            Et vous avez bien raison de vous marrer !
                            Dans un de ses post mr pignon affirmait que l’homme avait été créé par Dieu il y a 6500 ans...
                            A Tautavel un fragment d’ossement humain daté de 450.000 ans !
                            https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/anthropologie/grotte-de-tautavel-un-rare-bout-d-ossement-vieux-de-450-000-ans-identifie_152663
                            Mr Pignon arrêtez donc de vous faire piquer ! Votre état mental empire de jour en jour....


                          • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 13 septembre 2021 09:38

                            @Occitan

                            Ils aiment vous berner les scientifiques et vous en redemandez.


                            Les scientifiques sur l’Antarctique annoncent 3270 m de glace = 800 000 ans (Est Rép 15 mai 2008), soit 1 m = 245 ans. Sauf que sur le Groenland, un avion chasseur P-38 a été retrouvé à 75 m sous la glace après seulement 46 ans.

                            Donc très grossièrement, 3270 m dans l’Antarctique = 3270/75*46 = 2005,6 ans. A comparer aux calculs des scientifiques officiels qui trouvent 800 000 ans sans avoir vérifié comment se formaient les strates. De bien piètres scientifiques en vérité puisqu’ils ne vérifient pas leurs hypothèses pourtant facilement vérifiables, l’histoire du P-38 en est la preuve.

                            http://p38assn.org/glacier-girl-recovery.htm

                             

                            Les datations sont en fait très fantaisistes

                             http://pleinsfeux.org/antarctique/#.U6AX3ii0OJs

                            Les études de carottes de glace du « Global Invasive Species Programme », de Camp David, de Vostok et de tous les autres, s’appuient sur le paradigme qu’une couche équivaut à une année. Toutes les analyses isotopiques et chimiques assument cette délimitation fondamentale. La citation révélatrice vient de l’organisateur de l’expédition, « Richard Epps ». Il déclare singulièrement, « Qui vous a dit qu’une couche équivalait à une année ? Nous avons creusé à travers cinquante ans de temps et avons trouvé des milliers de couches dans 250 pieds ».

                             

                            Faisons un autre petit calcul :

                            Un couple d’humain il y a 36 000 ans aurait produit, avec une croissance annuelle de 4,73 pour mille (celle depuis le déluge), 2*1,00473^36000 =  1,2*10^74 habitants actuellement sur terre alors qu’il n’y en a que 6,7 milliards aujourd’hui.

                            4 couples sortis de l’arche de Noé il y a 4351 ans auraient produit 8*1,00473^4351 = 6,6 milliards

                            Quel calcul est le plus farfelu ?


                          • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 13 septembre 2021 09:46

                            @Occitan

                            Voici une interview de Mme M-C van Oosterwyck-Gastuche sur LE CARBONE 14 FACE AU LINCEUL DE TURIN


                            Je fus invitée à parler à la table ronde radiocarbone avec les professeurs Tite et Evin, au premier symposium sur le Linceul de Turin à Paris en 1989. Tout est parti de là.

                            2) Vous dites dans votre livre que c’est presque toujours la date connue qui décide de la datation radiocarbone. Pouvez-vous préciser ?

                            Réponse : « Pas presque toujours, mais toujours. Ce que j’affirme peut sembler surprenant, aussi vais-je le justifier par un bref historique de la méthode. Lorsque W.F.Libby, physicochimiste de l’université de Berkeley, l’inventeur du chronomètre radiocarbone, mit sa méthode au point, il rechercha ses étalons dans la préhistoire - une science dont il ignorait les fondements. Il fut surpris de constater que celle-ci manquait d’étalons. Il disait, évoquant ses souvenirs : "Le premier choc que nous reçûmes, le Dr. Arnold et moi-même, fut d’apprendre par nos conseillers que l’histoire remontait à 5000 ans à peine. Nous avions cru au départ que nous pourrions obtenir des échantillons s’échelonnant sur quelque 30 000 ans, y placer nos points et terminer ainsi notre travail. On consulte des livres et on y découvre qu’Untel, ou telle société, a défini un site archéologique vieux de 20 000 ans. Nous apprîmes assez abruptement que ces âges n’étaient pas connus : en fait, la dernière date historiquement connue remonte à l’époque de la première dynastie égyptienne."

                            C’est pourquoi il va opérer systématiquement le tri des dates. Ne figureront dans les publications sur le radiocarbone que celles qui correspondent aux chronologies officielles, non seulement les dates historiques fondées sur les généalogies, mais aussi les dates préhistoriques dérivant des principes utopiques que l’on connaît.

                            http://crombette.altervista.org/fr_c14.htm 


                          • Hurricane Hurricane 11 septembre 2021 19:30

                            Le film qui m ‘ a scotché le plus c est l ‘ homme de Rio , un conte enfantin simpliste naif gentillet , un Tintin au bresil , une bande dessinée animée , ce Bébel bidasse en folie et cette merveilleuse F Dorléac ; ils l ont repassé l autre jour , je l ‘ ai encore vu et revu et cette fois avec des larmes aux yeux , ce monde de bonheur d insouciance et de liberté a disparu , notre pays est devenu un foutoir de haine , de menaces , de calomnies , de délations de censures , de fichages , de surveillance , d ‘ insécurité record , de barbarie sanglante , de crimes de vols de viols depuis l invasion criminelle de migrants protégés par le pouvoir et ces fameux paSS nazitaire , nouveaux auSSweiSS gestapistes alibis du pouvoir pour mieux nous museler , un monde de merde programmé par les progressistes diaboliques islamos gauchistes LGBT , nouvelles diktatures macroniennes UE Attali Soros etc , le meilleur des Immondes


                            • totof totof 13 septembre 2021 00:46

                              Tout à fait d’accord sur l’aspect vomitif de ces obsèques et de ce show biz de merde qui en n’a rien à foutre et vient juste se montrer : il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Un mot quand même sur Belmondo lui-même qui a eu cette phrase que je trouve parlante. En gros, il a dit qu’alors que la France de sa jeunesse était un pays joyeux, il trouvait qu’aujourd’hui, nous étions tristes. C’était pas un intellectuel, Bébel, mais il sentait bien les choses et c’était une bonne nature. Avec lui, c’est un peu de cette France qu’on nous a volé qui disparaît. Adieu ! Le combat ne fait que commencer.

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