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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Adieu Leny on t’aimait bien

Adieu Leny on t’aimait bien

Leny Escudero, qui est né le le 5 novembre 1932 à Espinal en Espagne, était de ces artistes qui ne font aucune concession.

Son père(d’origine gitane) et sa mère, des républicains espagnols, quittent leur pays ravagé par la guerre civile en 1939. Le petit Leny va grandir dans des conditions difficiles dans le quartier de Belleville à Paris.

Après son certificat d’études, il exerce divers métiers(terrassier, carreleur) et connaît également le chômage.

En 1957 il décide de se lancer dans la chanson et propose ses talents aux cabarets de la rive gauche parisienne qui le refusent jusqu’à ce que Jacques Canetti, grand découvreur de talents lui ouvre les portes des Trois Baudets.

C’est en 1962 que l’auteur compositeur obtient enfin le succès avec « Pour une amourette » ou encore « Ballade à Sylvie ».

A contre-courant des yéyés de l’époque, il fuit plus ou moins ce monde des paillettes en parcourant le monde. Entre deux voyages, il enregistre des chansons plus engagés qu’à ses débuts « Tant pis pour Verdun », « Je t’attends à Charonne », et des chansons plus positives « La Vérité ».

En 1971, il sera récompensé par l’Académie-Charles-Cros. En 1973, il crée sa propre maison de production, les disques À Malypense, qui seront longtemps distribués par Barclay. Il sort « Vivre pour des idées  », chanson sur la guerre d’Espagne.

Dans la seconde partie des années 70, il écrit « Fils d’assassin », une charge contre la justice de classe. En 1978 sort l’album très engagé « La grande farce ». Des morceaux comme « Lettre au Père Noël », « Le suspect », et, surtout, « La grande farce », chanson d’une rare violence dans laquelle Jésus s’en prend à Dieu, à qui il reproche de l’avoir abandonné..

Il continuera ainsi de poursuivre son chemin en remplissant les salles chaque fois qu’il décidera de remonter sur scène.

Dans l’album Leny Escudero Chante la Liberté (1997), il interprète les grandes partitions du répertoire insurrectionnel, signées Louis Aragon (« L’Affiche rouge »), Joseph Kessel et Maurice Druon (« Le Chant des Partisans »), Boris Vian (« Le Déserteur ») ou Jean-Baptiste Clément (« Le Temps des cerises »).

Au cinéma, on se souvient également de son rôle dans le film d’Yves Boisset, « La Femme flic » avec Miou Miou.

Leny Escudero vivait à Giverny, près de Vernon, en Normandie. Il est père de trois enfants. L’un de ses garçons l’a accompagné sur scène durant toute sa carrière. Lors des dernières années, ce sont ses petits-enfants qui se trouvaient à ses côtés.

 


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14 réactions à cet article    


  • Clark Kent M de Sourcessure 11 octobre 2015 11:52

    « Une petite Amourette 
    N’est jamais trop jolie 
    Quand on sait d’avance 
    Ce que dure la vie. »


    • rosemar rosemar 11 octobre 2015 12:39

      Une autre chanson peu connue de Leny : Mademoiselle où allez-vous ? 




      • fatizo fatizo 11 octobre 2015 17:43

        Bonjour Rosemar

        Merci pour cette chanson magnifique trop méconnue.

      • juluch juluch 11 octobre 2015 13:27

        Adieu à vous, reposez en paix......vos chansons restent.....


        • norbert gabriel norbert gabriel 11 octobre 2015 15:20

          Très bonne synthèse, et excellent choix de chansons, bravo et merci .


          • fatizo fatizo 11 octobre 2015 17:44

            @norbert gabriel

            Un artiste qui tout comme Ferrat, savait passer de la chanson d’amour à celle engagée avec le même bonheur.

          • colere48 colere48 11 octobre 2015 16:44

            « Ils sont toujours les emmerdants
            Les empêcheurs les trouble-fêtes
            Qui n’ont pas su baisser la tête
            Qui sont venus à contre temps
            Dans tel pays c’est mal venu
            Venir au monde t’emprisonne
            Et chaque jour on te pardonne
            Puis on ne te pardonne plus »

            Repose en paix, toi le poète, qui savait dire ces « choses » si difficile !


            • straine straine 11 octobre 2015 17:37

              "On a toujours vingt ans
              Mais pas pour très longtemps
              Un jour on en a trente
              Et puis un jour quarante
              Et puis on ne compte plus
              C’est le temps qui nous compte
              Et là y a toujours plus
              Qu’il n’en faut dans les comptes"
              Lény Escudero, Le voyage

              Le souvenir est la seule véritable immortalité, dans la mémoire de ceux qui vous ont aimé.
               William Dietrich

              • morice morice 11 octobre 2015 18:04

                Merci Fartizo d’avoir évoquer un des rares mecs bien du showbiz. C’était pour moi cela, malgré mon âge lui préférant la génération suivante de chanson française.


                Moi, c’était plutôt « Bébert », autrement dit François Béranger, dont je regrette toujours l’absence aujourd’hui.

                Mais Escudero avait en prime une gueule pas possible qu’il a longtemps gardé intacte, avec sa touffe de cheveux gris ahurissante et son air de titi parisien perdu en ville. 

                Tous les mecs qui l’ont rencontré ont célébré sa chaleur humaine et son respect des autres. Un grand bonhomme, en effet.

                le texte de fils d’assassin est superbe en effet


                • simplesanstete 11 octobre 2015 21:16

                  Et une pleurniche de moins comme Fairat.


                  • Hijack Hijack 12 octobre 2015 01:30

                    Adieu l’Ami et repose en paix !


                    • Francis, agnotologue JL 12 octobre 2015 08:56

                      Merci, Fatizo, pour ce bel hommage à un grand poète disparu.


                      Merci à tous pour ces liens.



                      • legrind legrind 12 octobre 2015 09:23

                        Merci, j’ai un peu honte de n’avoir pas eu l’impulsion d’écouter cet artiste de son vivant et de ne me plonger dans son œuvre que maintenant..


                        • Achilles 12 octobre 2015 23:42

                          J’ai rencontré Leny chez lui quand il m’a accordé une interview pour le film que je faisais sur la tournée Age Tendre et Tête de Bois en 2006. Voici l’intégralité de cette histoire avec des passages qui m’ont ému pour le reste de ma vie. Je garde une immense tendresse pour cet artiste qui avait su rester humble, humain, abordable. Merci Leny. 

                          John Doe. 

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