@jjwaDal
Bonjour et merci pour votre analyse que je partage :
jjwaDal
8 juillet 17:12
"Vous ratissez large. Ce qui semble absolument évident est que des
choix géopolitiques majeurs sont fait sur le coup d’émotions par des
ignorants, sans même avoir réfléchi aux conséquences. Parce qu’enfin
dans un monde où on a voulu travailler en « zéro stock, flux tendu » et
complètement interconnecté, vouloir « débrancher » un fournisseur majeur
sur les marchés mondiaux en énergie, métaux rares et moins rares et
ressources alimentaires équivaut à vouloir globaliser les impacts d’un
conflit régional de portée limitée sur le plan militaire et à se prendre
un retour de bâton féroce.
Et non seulement on n’avait pas anticipé
les conséquences des sanctions pour l’Europe, mais pire on a étendu
cette crise au monde entier et déclenché une onde de choc dans la sphère
économique en utilisant le dollar et l’euro comme armes économiques.Où
(par ex) vont donc aller les dizaines de millions de personnes
tiraillées par la faim ou la pauvreté d’ici quelques mois ou années ?
Les
conséquences de la réorganisation complète du marché énergétique, de la
dédollarisation des échanges et du lien fort qu’on vient de forger
entre la Russie et la Chine auront des répercussions encore impossibles à
quantifier sur plusieurs décennies.
On savait qu’ils nous jouaient
de la flute mais on pouvait encore supposer qu’ils avaient suivis une
formation rudimentaire pour le jeu d’échecs.
On voit qu’il n’en est rien.
Il
était inévitable que l’Asie redevienne à terme le pôle économique et
industriel dominant sur la planète, ses effectifs humains comparés aux
nôtres le rendant inévitable. Mais en réservant de facto les immenses
ressources de la Russie à la Chine en particulier, tout en s’interdisant
d’y avoir accès, on vient de précipiter notre inévitable déclin au
second plan.
On comprend mieux notre futur sort quand on voit et
entend nos préfets de régions européennes et leurs assistants proférer
âneries après âneries comme si on était dans une cour d’école. Pas chez
nous qu’un clown souhaitait qu’on évite « l’humiliation à la Russie » ou
qu’on prétendait « mettre l’économie Russe à genoux ». Où sont passés
ces amuseurs ? Ils cachent la honte de leur bêtise quelque part ou ne
seraient-ils pas encore à la manœuvre ?
On est mal barrés avec de pareils matelots au gouvernail."
Bien vu.
Cordialement,
Renaud Bouchard