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Commentaire de Attila

sur Paradoxes du glyphosate et confusions entre les glyphosates et un procès concernant le Roundup et le Ranger Pro et l'industriel Monsanto


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Attila Attila 21 août 2018 20:41

Bella Ciao,

Votre objectivité sur ce sujet est bienvenue.
Ceci dit, une petite précision : « Sur sa toxicité intrinsèque, plus exactement sa cancérogénicité, la polémique n’est pas éteinte »
Il ne faut pas confondre toxicité et cancérogénicité :
— la toxicité est l’aptitude du produit à provoquer la mort. Elle est évaluée par l’observation de la mortalité du groupe de rats de laboratoire auxquels on injecte le produit. Plus la dose provoquant la mort est faible, plus le produit est toxique. On utilise une procédure scientifique normalisée, universellement reconnue. Le résultat porte le nom de dose létale médiane, en abrégé DL 50. Les résultats de cette procédure scientifique permettent de comparer la toxicité des produits entre eux.
— La cancérogénicité est l’aptitude à provoquer des cancers chez les personnes exposées. Elle s’évalue en comptant le nombre de cancers déclaré dans deux groupes de personnes exposées et non-exposée. On suit médicalement les deux groupes dans leur vie quotidienne pendant un certain temps, on appelle cela une étude clinique et, plus précisément dans ce cas, une étude de cohorte.
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La toxicité du glyphosate est connue depuis longtemps, le chiffre de sa DL 50 est de 4 ou 5 grammes suivant les article. La DL 50 du sel de cuisine est de 3,3 grammes, légèrement inférieure au glyphosate, donc. Le glyphosate est légèrement moins toxique que le sel


Pour la cancérogénicité, les résultats d’une étude de cohorte ont été récemment publiés. Quand ce type d’étude utilise mille participants, c’est déjà une grosse étude dont les conclusions sont fiables. La dernière étude scientifique sur le glyphosate et cancer a réuni 89000 (quatre vingt neuf mille) participant : c’est un chiffre énorme, probablement un record. Ils ont été suivis pendant vingt ans ce qui est également extrêmement long. Cette étude a été validée, c’est-à-dire que d’autres scientifiques ont examiné si les règles de cette procédure scientifique ont été scrupuleusement respectées, ce qui est le cas. Dans ces conditions, les résultats de cette étude constituent une preuve, quels que soient ces résultats.
Conclusion : même au bout de 20 ans, les scientifiques n’ont trouvé aucune augmentation des cas de cancers chez les personne exposées par rapport à celles qui n’ont pas été exposées. Le glyphosate n’est pas cancérigène.

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