Cannes : derrière les paillettes
Samedi 12 mai, le
Festival de Cannes a connu une montée des marches pour une fois sans
tralala. Quatre-vingt-deux femmes, dont la réalisatrice Agnès Varda et
l’actrice Cate Blanchett, ont tenu à dénoncer l’inégalité entre les
sexes qui règne dans le milieu cinématographique.
L’affaire
Weinstein avait déjà révélé le harcèlement sexuel que subissaient des
actrices ou autres femmes de la part de grands noms du cinéma. Les
manifestantes, elles, ont voulu dévoiler que le mépris envers les femmes
va plus loin. Depuis la création du Festival en 1946, 82 femmes
seulement ont été nominées, pour 1 688 hommes et, dans l’attribution de
la palme d’or, la proportion est encore plus grande puisque seulement
deux femmes l’ont reçue, contre 71 hommes.
Mais leur
dénonciation va bien au-delà de l’inégalité des honneurs entre quelques
vedettes, puisque c’est au nom de tous les travailleurs des métiers du
cinéma, à commencer par les plus obscurs, qu’elles ont mis en cause
l’inégalité salariale qui règne entre les hommes et les femmes.
Cette année, elles se sont exprimées sur le tapis rouge. À quand en brandissant le drapeau rouge ?