Je suis d’accord avec l’article mais sans doute l’auteur de cet article encore très jeune , ignore un certain passé.
Je ne peux pas oublier l’église dans laquelle j’ai été baptisée, fait ma communion et bien s^ur je ne peux pas oublier les « prêtres ouvriers » qui allaient dans les usines, les chantiers et dans les mouvements de grèves des ouvriers.
Pratiquement du jour au lendemain ces prêtres ont été envoyés à l’étranger, très loin de la France. Ils avaient un grand inconvénient pour la société de consommation qui se mettait en place : ils instruisaient les gens des quartiers populaires, ils luttaient avec eux pour des augmentations de salaire, la réduction du temps de travail, l’égalité homme/femme (étonnant ces prêtres) et surtout, on les trouvait en tête de cortège pour réclamer des logements sociaux après l’hiver 1954.
A cette époque, il y avait trois messes le dimanche matin dans ma paroisse tant il y avait de gens qui n’auraient jamais raté une messe pour écouter ces prêtes qui étaient contre la guerre d’Algérie et le disait haut et fort, contre les chaînes de production dans les usines,pour une meilleure répartition des richesses, etc... . On les appelaient les prêtres rouges, ils avaient la foi, la vrai foi, celle qui fait déplacer des montagnes. Leur foi était contagieuse. Pour eux, le Christ n’était pas un être humain sanguinolent sur une croix (pas de Christ en croix dans la paroisse), le Christ symbolisait la vie, l’espérance, le partage, la joie de se retrouver et d’aimer son prochain sans le juger.