Je trouve que
l’élection de Laurent Wauquiez à la tête de ce ramassis
hétéroclite que sont devenus les Républicains, un vrai poulet sans
tête qui court dans tous les sens, mériterait au mieux un
entrefilet dans la presse ( mais enfin, comme on adore en France le commentaire même sans objet je céderai aussi à la tendance ) et non toutes ces digressions oiseuses sur
un parti destiné à s’opposer de manière virulente à la
politique que son état-major aurait bien voulu mener sans en avoir
jamais eu le courage ni la volonté.
Même l’euroscepticisme de Wauquiez est de pure façade destiné à convaincre les caves et encore, s’ils sont assez niais pour croire à toutes les calembredaines.
Ajoutons que ce
parti s’affirme gaulliste par un abus de langage qui ne trompe plus
personne et que son idéologie nouvelle pêchée dans le marécage
nauséeux des ennemis historiques du Général, l’Extrême-droite
de Tixier-Vignancour et de l’OAS d’abord, du Front National des
Le Pen ensuite, le disqualifie dans cette revendication.
Maintenant,
connaissant le pedigree de Wauquiez, on peut fort bien imaginer qu’il
encensera demain ce qu’il dénonçait hier, c’est en fait le
prototype achevé du politicien girouette qui se lance dans une
tentative assez vaine de rassembler les Droites alors qu’un parti
attrape-tout comme la République en Marche a déjà ratissé
suffisamment large pour ne laisser à Wauquiez que les aigris et ceux
qui n’ont pas réussi à se faire débaucher, que ce soit par
incompétence ou sur leur mauvaise mine.
Les Républicains
sont devenus un parti repoussoir mais comme il y en a déjà un, le FN, qui, jusqu’à preuve du contraire, occupe le terrain et
dont l’électorat n’est guère sensible à la logorrhée verbeuse
d’un Wauquiez ni même aux soubresauts qui secouent le FN, je serais surpris que le nouveau phare de l’opposition captât l’héritage.